L'homme à la colombe
de Romain Gary, Fosco Sinibaldi

critiqué par Richard, le 6 janvier 2006
( - 78 ans)


La note:  étoiles
farce à l'onu
En 1958 Romain Gary publie « l’homme à la colombe » sous le pseudonyme de Fosco Sinibaldi. Un pseudonyme car Romain Gary est alors diplomate et son roman est une satire ayant pour toile de fonds l’O.N.U.

L’homme à la colombe est une énorme farce dont le ton est ironique, cynique même parfois.
« trois mille cinq cents fonctionnaires de toutes les races, couleurs et croyances, continuaient à résoudre tranquillement, jour et nuit, pour leur propre compte, tous les problèmes d’amitié entre les peuples, de coexistence pacifique… ». Ou plus loin dans la bouche des dirigeants de l’organisation « il s’agit pour nous moins de résoudre les problèmes que de durer plus longtemps que ceux-ci. Notre but suprême c’est la survie » (de l’institution).

Il est clair que Romain Gary ne porte pas dans le cœur les politiques, diplomates, le jeu des Etats quels qu’ils soient « si des contacts diplomatiques sont maintenus entre (les USA et l’URSS) c’est précisément pour éviter aux deux parties d’adopter, par manque de liaison et de coordination, la même position sur un problème quelconque, ce qui ne manquerait pas d’inquiéter profondément les opinions publiques…. ».

Son mépris pour les populations naïves, aveugles….est probablement encore plus fort.

Le texte est amusant il vaut pour ses bons mots, ses formules, la fable quant à elle à du mal à trouver une conclusion.