Méthode Boscher ou La journée des tout petits : Livret unique
de Mathurin Boscher, V. Boscher, M. J. Carré, J. Chapron, François Garnier (Illustration)

critiqué par Guigomas, le 6 janvier 2006
(Valenciennes - 55 ans)


La note:  étoiles
Le B.A BA
Il y a quelques années, mon fils revenait de l'école avec des "silhouettes" de mots. Il devait retrouver le mot à partir de sa silhouette... curieuse méthode, mais pourquoi pas ? Un jour, passant devant un débit de tabac, il me demande : ça fait quoi, L et O ? Lo, réponds-je car j'ai des lettres. Et T et O ? To, dis-je
Alors là, il est marqué Loto me dit-il...
Le lendemain, j'achetai la méthode Boscher, celle qu'ont utilisé nos parents et grands-parents pour apprendre à lire : un peu de lecture chaque jour Toto, la mule, pépé, la pipe... Deux mois plus tard, il savait lire alors que ses camarades en étaient encore à déchiffrer des silhouettes de girafes !

La méthode Boscher semble efficace, elle est purement syllabique, basée sur le déchiffrage d'une syllabe à partir des lettres qui la composent, et d'un mot à partir de ses syllabes.

Le livre est tellement plein d'expressions et de dessins desuets que c'en est charmant, on croirait lire un Martine !

Un petit investissement pour les parents d'enfants de grande section ou de CP, mais qui peut les aider bigrement pour la suite.
Ok 7 étoiles

Sans cracher sur les méthodes interactives (et non globales à reconnaissance de mots quasi JAMAIS étudiées en France), on peut trouver son bonheur dans cette vieille méthode de lecture alphabétique dénué de sens certes mais amenant les enfants à déchiffrer parfaitement les syllabes.
A croiser impérativement avec de nombreux albums et un léxique de mots : déchiffrer c'est bien, connaître le sens de ce qu'on lit c'est pas mal aussi !

Franckyz - - 46 ans - 20 septembre 2006


Le B.A BA marche ou plutôt nous fait lire 10 étoiles

J'ai moi-même eu cette méthode au CP lorsque j'étais enfant, je peux tout simplement dire que cette méthode fonctionne très bien. Au bout des deux mois, je savais lire et j'ai pu enfin dévorer des livres entiers sans l'aide de mes parents qui n'avaient pas le temps de m'apprendre alors que j'en avais très envie. J'ai retrouver cette méthode il y a une dizaine d'année et je me suis empréssée de l'acheter pour mes enfants qui a leur tour l'on parfaitement accomplie.

Marie dupont - MARLY - 56 ans - 29 janvier 2006


Rétro, c'est beau 5 étoiles

Je connais cet ouvrage, que j’ai moi-même acheté dans un vide grenier, mais mon exemplaire à moi n’est pas neuf. Je me suis demandé : « Savoir lire, est-ce seulement cela ? »
Comme tu dis, on apprend que b + a = ba, p + o = po et e+n = an, oui… comme dans «souvent» ou «chien» ou «ils disent»… et déjà, ça commence à se compliquer…
Bref, après cette lecture, pour ma part, j’ai conclu que l’enseignement, c’est comme la plomberie ou l’électricité : tout le monde a l’impression qu’il peut très bien se débrouiller tout seul et qu’il en sait bien assez pour se passer de l’avis des professionnels, mais quand tout est inondé ou qu’on a réussi à faire brûler le compteur, il ne reste plus qu’à faire preuve d’humilité. ;-))
A mon avis le combat méthode syllabique/ méthode globale est typiquement une entourloupe de journaliste ou mieux, de politicien pour exacerber les antagonismes et les détourner de leur vraie cible. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y ait une école qui utilise une de ces deux méthodes sans la mélanger à l’autre. Donc, en résumé, une confrontation qui n’existe pas dans la réalité. Moi, qui suis lectrice passionnée, je commence à comprendre que c’est complexe, lire…
Les silhouettes ? Oui, ça y participe aussi.

Sibylline - Normandie - 74 ans - 6 janvier 2006


Aussi utile que charmant 10 étoiles

Ma grand-mère maternelle a eu à peu prêt la même réaction et m'a fait travailler là-dedans. J'ai bien aimé ce livre, l'ai conservé. Les illustrations fleurent bon l'esthétique des années 1950, les enfants sont blonds et joufflus, les fruits sont rebondis et luisants. C'est un peu surrané, mais magnifiquement désuet. C'est très mignon.

Veneziano - Paris - 47 ans - 6 janvier 2006