Sans adultes, tome 1 : La révolte des coloriés
de Alexandre Jardin

critiqué par Laudine, le 4 janvier 2006
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Un monde sans adultes !!!
Des enfants survivants d’un naufrage échouent sur l’île de la Délivrance. Ils prennent le pouvoir en se révoltant contre les adultes et en tuant leur instituteur M. Silhouette, dernier représentant de l’autorité. C’est alors que quelques enfants inventent et instaurent les règles de leur nouvelle société : pas de discipline, pas de punition, pas de pleurs, pas d’école… Leur vie est rythmée par les jeux, la peinture sur corps, les histoires, la fabrication de cabanes…
Je ne connaissais pas l’auteur avant de lire ce roman pour la jeunesse. J’ai tout d’abord été attirée par la couverture du livre. Puis le résumé m’a paru intéressant. En effet, il soulève des questions essentielles : est-il possible de vivre sans adultes ? Les parents sont-ils indispensables ? Peut-on vivre de jeux et d’inconscience ?
Je me suis donc jetée dans cette aventure. Malgré les magnifiques illustrations et l’écriture limpide je me suis énormément ennuyée. J’ai essayé de me mettre à la place des enfants mais le résultat était tout aussi décevant. Et même j’ai été dérangée par la tournure de l’histoire. Et si les enfants prenaient cette histoire au pied de la lettre ? S’ils s’imaginaient que le monde puisse tourner sans adultes ?
Non, vraiment cette histoire ne m’a vraiment pas accrochée. Mais ayant une curiosité quasi maladive j’ai malgré tout lu le seconde tome : Le secret des coloriés.
Une vraie histoire 4 étoiles

Si ce livre était tel qu'il a été décrit précédemment, il n'aurait pas remporté un tel succès!
Si on n'apprécie pas ce livre c'est qu'on a pas su le lire correctement.
Au premier passage de ce roman, l'histoire bien connue de « poil de carottes » est largement exploitée. Mais l'auteur y apporte une touche nouvelle et légère qui nous oblige à continuer la lecture. Les évènements qui suivent sont violents mais pourtant les mots ne le sont pas, des réalités qui peuvent arriver chaque jour vendues par une plume intelligente. C'est quelques pages plus loin que l'on découvre « peter pan » en plus réaliste, sans poudre de perlimpinpin ni de Clochette. Les enfants se retrouvent seuls mais pas abandonnés de l'imagination de notre grand enfant. Le jardin d'enfance que l'on découvre n'est pas totalement dénué d'Histoire « adulteuse » puisqu'on y retrouve beaucoup de références par exemple à la colonisation. L' « imaginateur » de ce récit se fait un malin plaisir à également glisser dans ses rêveries des informations réelles qui ne peuvent que rendre le lecteur intelligent. Les jeunes lecteurs comme les lecteurs les plus aguerris y trouveront leur compte de gymnastique de vocabulaire à travers les singeries de nos culottes courtes. Au centre de l'intrigue se profile un conflit où les coloriés s'opposent aux adultophiles. Conflit qui va mener notre conteur à aborder des thèmes très sensibles: famines, dictature.. On y découvre l'intelligence de l'écrivain.
Si l'intrigue de ce roman peut paraître maigre, il se trouve en fait qu'elle réussit à rebondir tout le long. L'histoire tient le coup sans jamais perdre de son rythme

Manon2² - - 34 ans - 16 novembre 2008