Si ce livre était tel qu'il a été décrit précédemment, il n'aurait pas remporté un tel succès!
Si on n'apprécie pas ce livre c'est qu'on a pas su le lire correctement.
Au premier passage de ce roman, l'histoire bien connue de « poil de carottes » est largement exploitée. Mais l'auteur y apporte une touche nouvelle et légère qui nous oblige à continuer la lecture. Les évènements qui suivent sont violents mais pourtant les mots ne le sont pas, des réalités qui peuvent arriver chaque jour vendues par une plume intelligente. C'est quelques pages plus loin que l'on découvre « peter pan » en plus réaliste, sans poudre de perlimpinpin ni de Clochette. Les enfants se retrouvent seuls mais pas abandonnés de l'imagination de notre grand enfant. Le jardin d'enfance que l'on découvre n'est pas totalement dénué d'Histoire « adulteuse » puisqu'on y retrouve beaucoup de références par exemple à la colonisation. L' « imaginateur » de ce récit se fait un malin plaisir à également glisser dans ses rêveries des informations réelles qui ne peuvent que rendre le lecteur intelligent. Les jeunes lecteurs comme les lecteurs les plus aguerris y trouveront leur compte de gymnastique de vocabulaire à travers les singeries de nos culottes courtes. Au centre de l'intrigue se profile un conflit où les coloriés s'opposent aux adultophiles. Conflit qui va mener notre conteur à aborder des thèmes très sensibles: famines, dictature.. On y découvre l'intelligence de l'écrivain.
Si l'intrigue de ce roman peut paraître maigre, il se trouve en fait qu'elle réussit à rebondir tout le long. L'histoire tient le coup sans jamais perdre de son rythme
Manon2² - - 34 ans - 16 novembre 2008 |