La Demoiselle aux yeux verts
de Maurice Leblanc

critiqué par Tistou, le 3 janvier 2006
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Un Arsène Lupin
Il s’agit d’une aventure d’Arsène Lupin.
Saturés que nous sommes de polars, le plus souvent d’origine anglo-saxonne et plus particulièrement américaine, un retour aux sources est rafraîchissant.
L’écriture d’abord : pas de laisser-aller, de facilités. Sobre mais de qualité.
L’histoire : à l’ancienne. Une histoire qui tient la route, bien linéaire, bien découpée, et évidemment un élément surprenant afin de désarçonner le lecteur.
Psychologie des personnages : sommaire, il faut le reconnaître, mais cohérente avec l’histoire.
Et puis, Arsène, il est fort quand même.
Dans cette aventure, il tombe amoureux (he oui, il reste mortel !), ridiculise Marescal, le policier qui lui est opposé, et remet quelques méchants à leur place. Le tout dans une ambiance très début XXème. Ca repose !
Le changement d’angle de vue par rapport à ce qu’on peut produire comme polars de nos jours est assez saisissant. Peut être était-ce amoral à l’époque ? Si c’était le cas, ça relativise copieusement l’amoralité !
Une mystérieuse demoiselle aux yeux verts 9 étoiles

Raoul de Limézy (Arsène Lupin) fait par hasard la connaissance de deux jeunes femmes, une anglaise aux yeux bleus et une française aux yeux verts, il décide de s'intéresser plus à l'anglaise et pendant le voyage, non seulement celle-ci l'identifie, mais à ce moment le train se fait attaquer, Raoul est neutralisé et dévalisé (un comble pour Arsène Lupin habitué à l'inverse) et l'anglaise est tuée, Raoul décide de la venger et se lancera à la poursuite des criminels, dont la fameuse demoiselle aux yeux verts....

Comme d'autres aventures, Leblanc mélange enquête policière et chasse au trésor, le tout avec panache et humour (le running gag qu'utilise Lupin pour se faire reconnaître du commissaire), l'atmosphère début du XXème siècle fait la spécifité des romans de Leblanc. A lire.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 21 mai 2010