Peter Pan, tome 5 : Crochet
de Régis Loisel

critiqué par Le rat des champs, le 3 janvier 2006
( - 73 ans)


La note:  étoiles
Rêves de vengeance
Ah, le crocodile! Depuis qu'il a mangé la main du capitaine pirate, il en redemande encore et encore. Pauvre capitaine avec son crochet en guise de main droite, obligé de ruser pour échapper à l'appétit du saurien. Et Peter Pan qui le nargue, comment se venger? Les enfants orphelins sont arrivés dans le pays imaginaire, mais Peter doit rentrer à Londres car son ami Mr Kundal agonise. En guise d'héritage, Mr Kindal lui offre le plus beau de ses trésors, une lettre de sa bien-aimée accompagnée d'une photo. Mon Dieu qu'elle est belle, les enfants de l'île vont pouvoir imaginer ce qu'est une maman. Lors d'une de ses expéditions, le capitaine trouve la besace de Peter avec le livre sur la mythologie qu'il tenait de son père. Mais, mais... Ce livre appartenait jadis au capitaine, serait-il le père de l'infâme Peter qui lui a coupé la main?
Comme dans les autres tomes, la subtile alchimie de la poésie et de la beauté du dessin font de cette superbe bédé une oeuvre majeure.
Crochet, j’accroche moins… 9 étoiles

Autant le dire tout de suite, Crochet n’est pas le personnage le plus intéressant de la série, trop proche à mon goût de celui de Walt Disney en méchant de service, alors que l’adaptation de Loisel n’a d’une manière générale pas grand chose à voir. Idem pour Mouche qui n’apporte rien à l’histoire.

Ce tome comporte quelques passages sympathiques et autres rebondissements mais peu de scènes vraiment marquantes, hormis celle, assez touchante, où Peter retrouve à Londres son père de cœur, le docteur Kundal, qui lui lèguera quelques trésors mystérieux et quittera le monde terrestre bercé par une merveilleuse vision…

Dessin vif, couleurs agréables et mise en page impeccable se conjuguent parfaitement à l’intérieur d’un récit sans faute de rythme. Ce tome nous plonge dans une fantastique aventure qui bien sûr fait vivre l’enfant en nous, adultes que nous sommes, mais sans mièvrerie disneyenne bien au contraire. D’ailleurs, ce Peter Pan-là n’est pas vraiment à mettre entre toutes les mains.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 1 août 2013