Carnet vénitien
de Liliana Magrini

critiqué par Veneziano, le 31 décembre 2005
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Analyse d'une Venise à nu
Il s'agit d'une sorte de journal qui a pour but d'analyser Venise, en la délestant de sa gangue de touristes, pour mieux analyser le quotidien de ses habitants permanents et ce à quoi peut ressembler leur environnement.
Ces carnets datent de 1956, et ont été réédités en 2002.
La méthode employée, très originale, permet de s'interroger avec distance sur ce qui peut faire le charme de Venise au quotidien. Les descriptions sont sans concession : Venise apparaît telle une vieille dame digne sur le déclin ou une sorcière non dénnuée de charme.
Venise est volontairement mise à jour dans ses moins beaux détours, le brouillard, l'eau, tour à tour verte ou grise, l'état des maisons ; et, néanmoins, une séduction latente s'opère de cette décrépitude, on est touché tout de même, voire concupiscent. Il y a de l'ironie bienveillante et de l'émotion attendrie qui se mêlent. C'est attrayant, et fait réfléchir, en donnant du recul, sur la ville.