Cosette ou Le temps des illusions
de François Cérésa

critiqué par Sorcius, le 6 juin 2001
(Bruxelles - 54 ans)


La note:  étoiles
Le retour des Misérables
Cosette et Marius sont mariés, Jean Valjean est mort, Javert s’est suicidé et Thénardier s’est enfui en Amérique… Ainsi se terminaient les Misérables, oeuvre majeure du grand Victor Hugo.
Aujourd'hui, François Cérésa reprend avec bonheur l'histoire, à l'endroit où elle est restée en suspens pendant plus de 150 ans.
Cosette est une belle jeune femme de 18 ans, naïve, surprotégée et, disons-le, gâtée. Marius, 23 ans, a la tête tournée par l'argent, des amitiés douteuses et un snobisme revanchard. Leurs relations se détériorent petit à petit, car l’amour ne suffit pas toujours, quand l’orgueil et le s'en mêlent, à tenir un couple uni.
Javert, sauvé miraculeusement de son suicide, renaît sous les traits d'un homme changé, désenchanté mais qui se découvre un cœur. " Verjat ", désormais, se consacrera à protéger Cosette, qui en a bien besoin.
Thénardier réapparaît également, toujours plus détestable, pourri jusqu’à la moelle. Les machinations qu'il ourdit dans une ombre nauséabonde sont toujours plus terribles, et nos héros en feront une fois de plus les frais.
Avec quelques autres personnages, voilà le décor planté pour que renaisse une histoire pleine d’émotions fortes et de tensions latentes. Elle est à découvrir, je ne vais pas vous dévoiler ici des faits qui gâcheraient votre plaisir. Et nous attendons avec impatience la sortie du second tome " Marius ou le fugitif ".
Sceptique avant de commencer " Cosette ou le temps des illusions ", je dois avouer que j’ai été agréablement surprise. Bien sûr, l’écriture n'est pas celle d'Hugo, fatalement ! Mais le but n’était certainement pas d'imiter l’inimitable. Par contre, le style de Cérésa est admirable et nous entraîne malgré nous à dévorer ce livre. L’histoire suit la ligne des Misérables, et le grand Victor lui-même n'aurait pas pu faire mieux, de ce point de vue-là du moins.
Bravo Monsieur Cérésa, donc, pour avoir relevé avec brio ce gant de feu !
Intéressant 8 étoiles

J’étais, comme tout le monde, un peu méfiante à l’idée d’une suite des misérables, mais comme les autres, François Cérésa m’a convaincue. Au départ, on est forcément un peu déçu par les personnages de Marius et Cosette, surtout Marius. Puis, petit à petit, ils redeviennent eux-mêmes. Mais on est vite pris par l’histoire, on veut savoir la suite, on ne lâche plus le livre. J’adore la reconversion de Javert, qui devient très sympathique.

Un regret : François Cérésa fait mourir dès le début du livre Mr Gillenormand, le grand-père de Marius. Dommage, c’était un de mes personnages préférés.

Mademoiselle - - 36 ans - 12 juillet 2006


Une relecture qui confirme mon opinion 8 étoiles

Je viens de (re)terminer le premier tome de cette suite des "Misérables" Si Cérésa s'éloigne de Victor Hugo dans le style (on ne retrouve plus les parenthèses de Hugo, certes puissantes, mais quand même un peu longues et les éléments autobiographique) Par contre il reste quand même fidèle au roman, notamment les personnages (Thènardier est égal à lui, Javert toujours son caractère de policier, mais devenu humain, Marius est quelque fois exécrable, mais son bon côté revient, Cosette, elle, évolue au début soumise et manquant de courage et d'indépendance, elle évolue peu à peu). Bref je ne comprends pas la polémique qu'a suscité ce roman. Il y a un grand nombre de pastiches de Dumas (des suites de ses romans, des hommages, des réécritures)et ça ne semble gêner personne, un écrivain fait de même avec Hugo, on veut interdire le livre. Personnellement, je n'ai rien contre qu'on donne des suites aux classiques, si elles sont correctes (comme ici) ça ajoute au plaisir de lire et on retrouve des personnages dans leur nouvelles aventures, par contre si la suite est mauvaise contentez vous de la louer à la bibliothèque, ça marche aussi si vous hésitez.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 19 juillet 2003


Hugo n'est pas le seul !!! 9 étoiles

Hugo n'est pas le seul dont les personnages ont été repris, un exemple: Sherlock Holmes, outres les aventures écrites par Conan Doyle, d'autres auteurs ont repris les personnages que ce soit à la télévision ou au cinéma, et puis les Héritiers de Hugo ont quand même laissé faire Disney, Plamandon (Hugo a dû se retourner plusieurs fois dans sa tombe) et aussi AB production qui réécrit "Les misérables" avec une fin plus correcte pour la jeunesse. alors ne nous ennuyez pas avec la morale si Cérésa n'est pas plus scandaleux que Plamandon ou Disney. De toute façon les deux tomes sont sortis, c'est bien la preuve que la justice s'est basée sur les autres "pastiche" littéraires de Dumas Doyle ou Hugo, par contre si Plamandon adapte les Misérables, faudra pas le laisser faire, Notre-Dame nous a suffi. Un mot pour les héritiers de Hugo, laissez le public seul juge. Le public a toujours raison.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 22 avril 2003