Les nuits du papillon
de William Tanner Vollmann

critiqué par Eireann 32, le 21 décembre 2005
(Lorient - 76 ans)


La note:  étoiles
Amour absolu !
Un livre facile à lire, un langage cru et des dialogues entre des personnages ne parlant pas la même langue donne un côté pseudo couleur locale à ce livre.
Cet ouvrage n’est pas le meilleur traitant du sujet des américains et de la prostitution en Asie. Vu la réputation assez sulfureuse de l’auteur, je m’attendais à mieux. La seconde partie de l’œuvre est plus intéressante.
Un enfant (L’enfant papillon), victime toute désigné de la vindicte à l’école. Un futur journaliste visitant l’Europe avec une lesbienne qui le quitte pour un anglais alcoolique. Un journaliste et un photographe goûtant les charmes des lupanars cambodgiens. Puis il se nomme le mari de Vanna. Une seule et même personne.
Une longue errance sexuelle d’un homme aimant une mystérieuse prostituée.
Le photographe consomme, le journaliste, lui, rêve. Et poursuit son idéal, pense à une «cité des femmes» avec son épouse américaine, et son « épouse » cambodgienne. Sa raison et sa santé se détériorent, son travail évidemment s’en ressent, une tentative d’exorcisme chez un magnétiseur, se soldera par un échec. Retrouver Vanna devient un obsession. Sa quête absolue, l’emmènera des USA en Alaska, avec un ultime retour dans le Cambodge de Pol-Pot et des khmers rouges, régime d’une cruauté effrayante.
-« Le garçon papillon n’était pas populaire à l’école, parce qu’il savait épeler « bactérie » en cours d’orthographe, et les autres garçons le battaient. Et puis il aimait les filles. A l’école, les garçons sont censés détester les filles, mais lui, il les aimait, aussi les autres garçons le méprisaient »
-« Cet automne-là, quatre-vingt pour cent des filles de Pat-Pong avaient été testées positives. Celles-là seraient probablement mortes dans cinq ans »