Astérix le gaulois (Une aventure d'), tome 18 : Les Lauriers de César
de René Goscinny (Scénario), Albert Uderzo (Dessin)

critiqué par Veneziano, le 18 décembre 2005
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Petite forme
Suite à un pari avec son beau-frère lutécien, après avoir passablement bu, et après qu'ils aient réciproquement vanté les avantages comparatifs de Lutèce et l'Armor, Abraracourcix émet le pari de le recevoir en lui servant de la viande garnie aux lauriers de César.
Suite à cette bravade plutôt basse de plafond, Astérix et Obélix se rendent à Rome, essaient de devenir les esclaves de César, et de l'approcher par tous moyens pour arriver à leur fin, lui subtiliser ses lauriers, pour honorer la parole du chef de leur village.

Certes, il y a certains moments savoureux, mais l'intrigue est assez faiblarde, et la fin est assez franchement décevante.

Relativement agréable à lire, somme toute, mais pas l'un des meilleurs.
Les lauriers de César 8 étoiles

J'ai bien aimé ce tome parce que l'aventure n'arrête jamais. Il n'y a aucun temps mort dans cette BD. Tout au long de l'histoire, on se demande comment nos deux héros vont réussir à obtenir cette fameuse couronne de Laurier. J'ai adoré les parties sur l'esclavage. J'ai aussi trouvé drôle lorsqu'ils se font condamner eux-mêmes. Ce tome est un de mes préférés de toute la série et un des premiers que j'ai lu.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 17 octobre 2011


Du rire, tout simplement ! 8 étoiles

Un tome qui fait la part belle aux personnages secondaires, qu'ils soient gaulois (le beau frère d'Abraracourcix) ou romains (les "maîtres" d'Astérix et Obélix). Sans compter geôliers, gardes...
Cela permet à la bande dessinée de Goscinny de se maintenir à un bon niveau... autrement dit de faire rire le lecteur.

De rire on en a souvent l'occasion avec cet excellent volume cumulant gags concernant l'alcool, esclavage et condamnation à mort. Des thèmes pourtant guère réjouissants mais ici habilement détournés et mis en valeur, sans aucun humour noir mais plutôt avec gaieté et jovialité.

Dommage que le final soit si abrupt ; après toutes ces pérégrinations il est étonnant que la solution à la quête entreprise se révèle si simple.
Un léger accroc qui ne gâche toutefois pas le plaisir.

Ngc111 - - 38 ans - 6 mars 2011


Faible 3 étoiles

Bonémine, la femme du chef du village de nos irréductibles gaulois, décide de rendre visite à son frère à Lutèce (Paris) qui est un peu bourgeois. Abraracourcix dont la fierté a été blessée (et en état d’ivresse) dit à son beau-frère qu’il n’a peut-être pas d’argent, mais il a la gloire :

« - Venez dans mon village, toi et Gélatine... Galantine... et je vous ferai manger quelque chose que tout ton or ne pourrait pas payer ! Hips !
- Et quel est donc ce mets raffiné ?
- Il s’agit d’un ragoût... mais d’un ragoût parfumé avec des lauriers... AVEC LA COURONNE DE LAURIERS DE CÉSAR ! *HIPS!* »

La scène du tribunal m’a vraiment fait rire avec sa « plaidoirie peu classique, mais combien émouvante », mais ce n’est pas un de mes tomes préférés. Je trouve que ça manque de souffle épique. « Farpaitement ! »

Nance - - - ans - 4 juillet 2009


Pas trop mal, sans plus 6 étoiles

M'a toujours semblé décevant, cet album. Trop court, aussi, alors que le nombre de pages est identiques aux anciens (allez savoir pourquoi j'ai toujours eu l'impression qu'il était plus court, sans doute parce qu'il ne se passe pas grand chose de réellement important ici). Une aventure un peu décalée, et loin d'être la meilleure, en effet. Mais très sympa quand même.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 19 avril 2008


Quel goût ça donne les lauriers de César ? 7 étoiles

Tout le monde sait bien que les deux héros de Goscinny et Uderzo, Astérix et Obélix, sont là pour montrer le Français dans ce qu’il a de meilleur… mais aussi de pire, car ne nous leurrons pas, nos deux artistes ne sont pas des nationalistes forcenés qui défendraient envers et contre tout, une France éternelle qui n’existe plus ou qui n’a jamais existé… Et s’il fallait le démontrer, l’album Les lauriers de César en serait l’illustration totale…
Tout commence par une cuite magistrale doublée d’une dispute familiale… Ah, comme il est pénible de supporter son beau-frère, sa belle sœur… Alors bien sûr, l’alcool faisant son œuvre, les mots prenant un peu plus d’altitude, de force et de puissance, on retrouve notre pauvre Abraracourcix, le chef du village gaulois, vous savez celui qui résiste toujours et encore à l’envahisseur, en train de pleurer dans les bras d’Obélix, le livreur de menhirs qui dans cet album boit beaucoup plus que de raison… mais la raison, il n’en a jamais eu beaucoup…
Et c’est comme ça qu’Astérix et Obélix se retrouvent à Rome pour récupérer la couronne de lauriers de César pour parfumer un ragoût… Un pari stupide dirait Prévert, une idée saugrenue pour un nouvel album des aventures du gaulois Astérix, le-dix huitième… Quand je travaille sur les Astérix, ce n’est pas le nombre qui m’étonne le plus, mais c’est plutôt le rythme de travail des auteurs : 1959, naissance des personnages dans la revue Pilote, 1972, Les lauriers de César, dix-huitième titre ! Quand on voit aujourd’hui des auteurs ne produire qu’un album tous les deux ans ! Certes, ce ne serait que banal si en plus la qualité n’avait pas été présente, mais elle bien là, enfin très souvent…
S’emparer de la couronne de César n’est pas chose aisée à réaliser et les auteurs ne sont pas excellents dans le stratagème utilisé. L’intérêt ne tient pas dans cet aspect du scénario.
Le sommet de l’album, c’est plutôt le passage d’Astérix et Obélix dans le monde des esclaves. La vente, le snobisme pour les origines, le cours des ventes et, surtout, la vie de la famille dans laquelle ils se retrouvent par erreur… Et quelle famille : le paterfamilias, Claudius Quiquilfus, sa matrone Alpaga, sa fille Tibia et l’extraordinaire fils que j’aime beaucoup, Gracchus. Ce pauvre malheureux est un fêtard et noceur comme on n’en voit que trop peu dans la bande dessinée… et quand il a la gueule de bois, le lendemain matin, il est impayable… Ah ! J’oubliais dans cette famille, Garedefréjus, l’intendant de la maison, le chef des esclaves, en quelque sorte… Grâce à ces personnages hors normes, Goscinny et Uderzo nous offrent un moment de rigolades intenses à ne pas oublier et qui permettent d’intégrer cet album, par ailleurs pas exceptionnel, dans notre bibliothèque sans risque de surprendre les curieux qui me rendent visite…
Je peux vous sembler un peu dur, de temps en temps, avec les albums de Goscinny et Uderzo, mais je suis tellement amoureux des dix premiers (en enlevant le premier, Astérix le Gaulois, qui était de toute évidence un galop d’essai) que j’ai du mal à trouver des qualités aux autres… Mais comme j’aime beaucoup Gracchus, que je rêvais, peut-être, de lui ressembler, que je lui ressemble parfois… je vous conseillerais quand même d’aller le relire…

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 21 décembre 2005


Pas le meilleur... 6 étoiles

Non, c'est dans le Domaine des Dieux, avec le Numide Duplicata... Dans celui-ci, c'est le fameux "Farpaitement" lancé par Obélix et Abraracourcix...

Enzo - - 55 ans - 19 décembre 2005


Réplique culte... 10 étoiles

Pour moi, tous les albums scénarisés par Goscinny sont du génie. l'intrigue tient la route, et l'humour dévastateur est toujours au rendez-vous. Il y a un certain temps que j'ai lu ce livre, mais je crois que c'est dans celui-ci qu'il y a une des répliques qui me fait le plus crouler de rire: "Eh oui, il ne faut jamais parler sèchement à un Numide."
De plus, le dessin d'Uderzo est à son sommet...

Le rat des champs - - 74 ans - 18 décembre 2005