Venise : Une cité, une république, un empire
de Alvise Zorzi

critiqué par Veneziano, le 17 décembre 2005
(Paris - 46 ans)


La note: étoiles
Un beau voyage historique
C'est un beau livre, tant par son format, sa couverture, que par son contenu, dense et pointilliste : on y découvre en détails la vie politique, économique et artistique de la République de Venise, surtout du temps de son indépendance, et donc de la splendeur de la Sérénissime. Au-delà, l'histoire se fait plus sommaire : l'auteur passe plus vite ; probablement est-ce une preuve de la passion qui l'anime : il semble se détourner partiellement du déclin. Ce n'est donc pas un livre touristique.
On y découvre le mode de vie de l'époque, les méthodes de conquête commerciales, les âpres relations commerciales qui s'ensuivirent pour cette Cité-Etat.
La palme revient à la découverte du régime politique. C'est un régime oligarchique, ce qui n'a rien de très surprenanr pour l'Epoque. Le Doge, chef de l'Etat, est désigné à vie parmi et par les Patriciens, sorte de corps social nobiliaire de la Cité. Le mode de désignation est hallucinant : les candidats sont tirés au sort, ensuite sont désignés les candidats (!!!!!!!), parmi les Patriciens, ce qui se passe en trois étapes, elles-mêmes divisées en trois sous-étapes : les candidats nomme un groupe d'électeurs, ensuite tirés au sort ; ce premier tiers en nomme un second, dont le nombre est réduit par tirage au sort, et il en va de même pour le troisième tiers des électeurs ... si j'ai bien compris !

On apprend presque tout ce qu'il faut savoir et le livre donne l'impression de vivre à cette époque.
Les illustrations sont assez nombreuses et intéressantes.
Un vrai beau livre.