Nouvel Angyo Onshi (Le), tome 10
de Youn In-wan (Scénario), Yang Kyung-il (Dessin)

critiqué par Belial, le 14 décembre 2005
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Ange et Démon
Dans l’ancienne Corée, les Angyo Onshi étaient des envoyés de l’empereur qui circulaient à travers les terres afin de s’assurer de la bonne gestion des provinces. Ils étaient chargés de contrôler les actions et le comportement des gouverneurs. Il s’agit bien sûr du thème central du manga, transposé dans un royaume asiatique imaginaire. Les légendes et le folklore coréens sont exploités de manière intéressante, enracinant fermement le manga dans l’Histoire tout en proposant des niveaux de lecture plus contemporains. Le nouvel Angyo Onshi est un jeune homme dénommé Mun-Su, parcourant les restes du Jushin, empire qui s’est éteint dans des circonstances mystérieuses. Aidé de son écuyer et Sando, son garde du corps, il arpente le Jushin afin de rétablir la justice et de protéger les faibles, et pourquoi pas réunifier le royaume…
Ce dixième volume commence par le dernier épisode de « la légende de Hongil Dong », débutée au tome huit. Le climax de l’histoire la rend autrement plus passionnante que précédemment, où le manga basculait dangereusement vers les standards du shônen moyen. Hongil Dong s’explique avec Mun-Su, sur fond de bataille et l’on assiste à la fin des Walbin. Le tome dix se poursuit avec « l’Etoile filante » et « les ténèbres », où Ajite rentre en scène. Les auteurs sont toujours aussi peu prolixes sur l’histoire de ce personnage pourtant central dans le manga, mais illustrent son intelligence et son caractère pervers, caché derrière un visage d’ange. Ses plans sont toujours aussi nébuleux et on prie donc pour la traduction rapide du tome suivant pour en savoir un peu plus. Graphiquement, ce tome contient quelques planches magnifiques : amants transpercés d’un sabre sur le champ de bataille, Ajite tel une apparition en haut d’une colline, Sando confrontée à sa solitude, etc. Rien que pour le plaisir des yeux…