Nouvel Angyo Onshi (Le), tome 09
de Youn In-wan (Scénario), Yang Kyung-il (Dessin)

critiqué par Belial, le 12 décembre 2005
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Ce qui est juste
Dans l’ancienne Corée, les Angyo Onshi étaient des envoyés de l’empereur qui circulaient à travers les terres afin de s’assurer de la bonne gestion des provinces. Ils étaient chargés de contrôler les actions et le comportement des gouverneurs. Il s’agit bien sûr du thème central du manga, transposé dans un royaume asiatique imaginaire. Les légendes et le folklore coréens sont exploités de manière intéressante, enracinant fermement le manga dans l’Histoire tout en proposant des niveaux de lecture plus contemporains. Le nouvel Angyo Onshi est un jeune homme dénommé Mun-Su, parcourant les restes du Jushin, empire qui s’est éteint dans des circonstances mystérieuses. Aidé de son écuyer et Sando, son garde du corps, il arpente le Jushin afin de rétablir la justice et de protéger les faibles, et pourquoi pas réunifier le royaume…
Ce neuvième tome est consacré à un arc débuté lors du volume précédent : « la légende de Hongil Dong », centré sur les Walbin et leur chef. Ceux-ci se révèlent finalement être des Robin des bois en puissance, motivés par le partage de la richesse et la vision d’une certaine justice sociale. Hongil Dong dévoilent ses fêlures, ses doutes et apparaît comme un personnage fragile. Accumuler quelques lieux communs sur une femme à l’enfance traumatisée ne suffit pas, Hongil Dong semble impalpable, irréelle, sorte de robot programmé pour pleurer des torrents de larmes et évoquer maelströms de souvenirs. L’opposition de celle-ci avec Mun-Su et leurs conceptions respectives de l’idée de justice auraient pu (dû) donner lieu à un scénario exceptionnel, mais les auteurs ne nous servent qu’une suite de combats et quelques flash-back. Le dessin est toujours très beau, mais on ne trouve clairement pas les plus belles planches du manga dans ce tome-ci. Sans doute un des tomes les moins intéressants.