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Fissures critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 31 mai 2001 La note: 
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| Poétique ou féroce, l'écriture d'Elisa Brune nous transporte en peu de mots. | |||||||
| Peu de mots ? Jugez plutôt : certains des « portraits » qui composent ce livre ne font qu’une page ! Et pourtant, les impressions qu'ils éveillent en nous sont puissantes. Je dis « portraits », mais je pourrais parler de « nouvelles » ou de « photographies d’instants fugaces », ces flashes n’ayant pas vraiment de lien les uns avec les autres. Si ce n’est qu'il s’agit d'une description fine, profonde, parfois dérangeante de la vie courante. En voici quelques exemples. Une très belle femme finit par accepter les avances d'un homme très laid ; un père cause par accident la paralysie à vie de son fils ; un concert transporte ses auditeurs dans une autre dimension ; le narrateur, après avoir survolé la couche nuageuse en avion dit « Depuis que j’ai survolé ces morceaux de rêve, je ne marche plus sur la terre mais sous la féerie pure »... Il s’agit du premier livre d’Elisa Brune. Depuis, elle nous a comblé avec deux autres : « Petite révision du ciel » et « Blanche cassé », tous deux superbes. Son écriture est surprenant car elle jongle avec des styles différents : ses textes sont truffés d’images, de poésie, mais leur aspect « sans concession » peut parfois nous secouer. Elisa parle parfois crûment, mais n’est jamais vulgaire. Pierre Mertens qualifie ce livre d’« encyclopédie de comportements microscopiques... Un mélange de férocité et de compassion ». D’ailleurs, n’est-ce pas cela, la vie ? |
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