critiqué par Lolita, le 23 novembre 2005
(Bormes les mimosas - 38 ans)

La note: étoiles

Prometteur mais décevant

Dans les années 1889, Céline débarque à Paris avec dans les bras son petit Augustin. Alors que la ville est en effervescence à l’approche de l’exposition universelle de la Tour Eiffel, elle n’a qu’une idée en tête, trouver au plus vite un emploi de nourrice pour subvenir à ses dettes dans le Morvan. Après quelques ennuis, elle va finalement trouver sans trop de mal une place chez une famille d’ingénieur dont l’époux a travaillé sur la réalisation de la fameuse Tour Eiffel. Voici Céline, la paysanne, qui découvre alors la vie bourgeoise, les voyages à Deauville, les promenades à la campagne, et même l’amour dans les bras d’un poète. Mais Céline garde malgré tout un profond chagrin : son mari est loin et son bébé est mort pendant le voyage de retour.
J’ai été quelque peu déçue par ce livre qui s’annonçait assez prometteur. Peut être est-ce moi qui n’ai pas su l’interpréter correctement. En tout cas, j’ai trouvé que les sentiments de Céline sonnaient faux notamment à la mort de son bébé. Ce n’est que pathétique. De plus, lorsqu’elle retrouve son village et son mari, je la trouve hypocrite, détestant soudain tout ce qui a construit son enfance et haïssant son mari. En bref, je n’ai pas adhéré aux sentiments que l’auteur essayait de nous faire passer. Dommage car le sujet était excellent.

Terrible destin que celui des nounous du 19ème siècle...

Ce roman nous fait connaitre la vie des nounous au 19ème siècle. Leur condition était terrible, elles étaient pauvres, venaient d'avoir un enfant, le perdaient souvent faute de soins ou le mettaient en nourrice à la campagne où ils étaient mal nourris. Et elles, pour gagner leur vie, elles allaient se faire employer dans des familles de riches pour donner le sein au dernier né de ces derniers. En tant que mère, cela me bousille les entrailles, devoir abandonner son bébé pour aller nourrir celui des riches... En plus, on leur demandait de ne pas s'y attacher ! Terrible ! A lire.

Kikounette - Nîmes - 52 ans - 31 octobre 2011