C'est un livre très beau, très édifiant, facile et agréable à lire. Il est écrit dans un souci de perfection, c'est évident.
L'auteur(e) fait des rencontres avec des personnages qui n'ont que des choses passionnantes à raconter : des jardiniers, des professeurs, des religieuses, des musiciens... Elle passe des vacances de rêves dans des paysages de rêves. Des conversations du plus haut niveau s'engagent spontanément. On parle de la musique, de la nature, du partage, de l'amour, du sens de la vie...
Tout ça c'est très beau. Pas de naïveté, pas de mièvrerie, non ! Seulement des considérations édifiantes, des belles pensées, des débats enrichissants...
Tout ce qu'il faut pour porter le lecteur aux nues... ou pour l'énerver quelque peu. Pour ma part, je dirai que c'est un bon livre, c'est très bon, mais... c'est bon pour une fois.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 9 septembre 2007

Hélène Grimaud c'est une pianiste sur-douée dotée d'une personnalité extraordinaire. Mais cette femme qui rassemble tout les dons n'écrase pas le lecteur de sa superbe, il y a un sentiment d'humanité et de fragilité qui émane d'elle et on se sent comme rassénéré à la lecture de ce livre. Je pense par exemple à ce passage ou elle confie être souvent accompagnée d'un sentiment de tristesse dont elle cherche à se libérer dans une quête intérieure.

Le livre débute sur des très belles pages, dans lesquelles l'artiste explique qu'elle se sent épuisée : trop de concerts, d'obligations professionnelles, de voyages,... elle est au bout du rouleau et décide de partir pendant 3 semaines (pour elle c'est beaucoup). Elle hésite entre les grands espaces d'Amérique, l'Afrique et les éléphants et les baobabs mais elle choisit l'Europe et précisement l'Italie.

J'aime beaucoup ses évocations de paysages, des gens et de la nature. Elle vit intensément avec ses sens, c'est frappant. Elle parle magnifiquement d'art (les fresques de Giotto), surtout de la musique (la vie et l'oeuvre de Schumann et de sa femme Clara par exemple) et bien sur de ses loups. La elle touche quelque chose, car effectivement je pense que c'est dans notre rapport avec la nature qu'on peut retrouver un équilibre lorsqu'on l'a perdu, ces loups représentent certainement un instinct sauvage qui nous fait défaut.

Outre ces aspects, le livre se veut en même temps le récit d'une quête intérieure, une variation sur le thème cher à Coelho de "Ne chercher pas le trésor partout en-dehors puisqu'il se trouve en vous". A travers quelques rencontres insolites, Hélène Grimaud arive à mieux cerner la question du bonheur mais cet aspect du livre n'est pas très convainquant et un peu maladroit. Je vais m'empresser de lire son premier ouvrage (qui est joliment critiqué sur ce site).

Saule - Bruxelles - 59 ans - 25 mars 2007