Les déplacés
de Xavier Durringer

critiqué par L'abruzzin, le 11 novembre 2005
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Par l'autre bout du ressenti
Durringer a synthétisé là l'essentiel des ressentis de la vie des cités lorsqu'on est un rebeu.
Trois personnages, le père immigré, le fils qui a mal tourné, la fille qui souffre de sa condition de femme dans les quartiers.
Chacun s'exprime avec ses douleurs, ses desespoirs, explique pourquoi tout s'éteint en eux.
Parfois proche de la scansion, le texte doit être lu avec candeur et le ton de l'aveu et de la volonté d'être compris plutôt qu'avec le ton de l'agression ou sur le ton du flot de parole qui déborde sous peine de saouler l'auditeur.
A l'heure où les médias donnent si peu de parole durable et se cantonnent aux clichés dans la bouche des secondes et troisièmes générations, là au moins pendant une heure, c'est trois points de vue différents qui laissent parler leur coeur.