W.E.S.T, tome 2 : Century Club
de Xavier Dorison (Scénario), Fabien Nury (Scénario), Christian Rossi (Dessin)

critiqué par Belial, le 1 novembre 2005
(Anvers - 44 ans)


La note:  étoiles
Sauver la nation du chaos
Etats-Unis, 1901. Les hommes les plus influents du pays meurent de manière violente et inexpliquée. Un ancien de la Maison Blanche dépêche quatre durs à cuire pour contrer cette menace. Le sénateur Charles Lennox est rapidement identifié comme suspect. Il est le président du Century Club, un cercle rassemblant l’élite américaine, dans l’espoir d’accéder plus facilement à la présidence du pays. Sans compter qu’une secte semble tirer les ficelles. Les quatre du W.E.S.T (Weird Enforcement Special Team) ont une enquête mouvementée devant eux.
Le premier tome nous avait séduit de par sa subtile alchimie mêlant polar, western et fantastique. Un monde en plein changement, teinté de clair-obscur était dépeint et offrait une expérience nouvelle dans le domaine de l’imaginaire. Century Club change un peu la donne puisque le côté fantastique va disparaître très vite au profit d’un affrontement mouvementé entre W.E.S.T et la secte responsable de cette agitation. Il se concentre également sur les scènes d’action, menant l’histoire à un rythme endiablé. Enfin, les personnages nous sont dépeints dans leurs souffrances, avec une violence qui dépasse presque la pudeur qu’on peut attendre d’une BD western traditionnelle. La qualité du dessin n’a pas faibli, servant le scénario au mieux avec ses couleurs sobres et des personnages vivants. Un nouveau cycle s’annonçant, W.E.S.T est bien parti pour devenir un incontournable.
LE RETOUR DU W.E.S.T 6 étoiles

Ce deuxième tome de la série W.E.S.T nous raconte la suite immédiate du premier volume. Nous retrouvons donc tout notre petit groupe de mercenaires, toujours commandés par l’anglais Morton Aloysus Chapel et commandités par l’âme damnée du Président des Etats-Unis le mystérieux Richard Clayton.

Notre petit groupe, aidé en cela par la jeune et brillante psychiatre Kathryn Lennox, la fille du sénateur Charles Lennox, -candidat à la maison blanche et… impliqué dans la tentative de coup d’état en cours contre les Etats-Unis d’Amérique-, découvrent que l’origine du complot se trouve dans les hommes faisant partie d’un mystérieux club privé : le Century Club.

Celui-ci est dirigé par une sorte de mage anglais Aleister Crowley, riche aristocrate passionné d’occultisme et qui a envoûté le frère de Kathryn, Tommy le poussant à commettre des crimes. La prochaine cible du mage n’est autre que le président des États-Unis, William McKINLEY, qu’il compte faire assassiner lors de l’ouverture de l’exposition Pan-américaine de Buffalo.

Notre groupe décide de protéger le président des États-Unis et d’éliminer Crowley… Mais celui-ci est protégé par deux mystérieux guerriers nommés les sicaires, sélectionnés par la magie, embaumés vivants, noyés dans des onguents qui leur brûlaient tissus et nerfs, afin de les rendre insensibles à la douleur et donc quasiment immortels !...

Si le scénario de Messieurs DORISON et NURY est toujours aussi solide, la narration manque un peu de clarté de fluidité, car la relative complexité de l’histoire fait qu’on s’y perd parfois... Il y a de l’action (beaucoup plus que dans le premier volume en tous cas…), du souffle, et une histoire qui suscite la curiosité jusqu’à sa fin.

Les dessins de M. ROSSI par contre n’arrivent toujours pas à me satisfaire, le trait est trop grossier, trop appuyé, et je trouve que les visages des protagonistes, surtout celui de Morton Chapel ne sont toujours pas dessinés avec la précision qui leur est due ! Le découpage reste quant à lui très classique à quelques très belles exceptions près comme p. ex. les pages 38-39 et leur magnifique vue d’ensemble. Les couleurs par contre sont toujours aussi décevantes, des bleus trop forcés pour les scènes de nuit, toujours trop d’ocre et d’orange te de jaune pour les scènes de jour… on se croirait au cinéma !...

Mon avis sur ce deuxième volume et sur cette première histoire du W.E.S.T, reste très mitigé, j’hésite entre crier au génie de la personne qui a eu l’idée de mélanger le western et le fantastique, ou me plaindre du mauvais traitement fait à une histoire pourtant géniale !...

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 29 novembre 2014