Abattoir 5, ou, La croisade des enfants
de Kurt Vonnegut

critiqué par Elric, le 23 mai 2001
(Boussu - 50 ans)


La note:  étoiles
Les agneaux ne se taisent plus
Kurt Vonnegut est un grand romancier qui écrit de la SF sans le savoir.
Ses histoires sont toujours originales, drôles et pertinentes (mis à part le "Pianiste déchainé" qui a assez mal vieilli !). Quand je dis drôles, je me comprends, évidemment. Car Vonnegut stigmatise plutôt la bêtise humaine, la connerie intégrale élevée au rang d'un des beaux-arts par une humanité bêlante.
Avec Abattoir 5, son roman le plus virulent (adapté -correctement- au cinéma par G. Roy Hill au début des seventies), Vonnegut pourfend la violence aveugle de la guerre en se penchant sur le bombardement de Dresde par les alliés, boucherie sans nom qui fit des milliers de victimes civiles. Une manière de dire, peut-être, que dans un conflit, il n'y a pas de noir et blanc, juste un gris taché de sang. Au travers de nombreux détails absurdes (un type condamné à mort pour avoir volé une théière !) c'est la guerre qui en prend plein la figure, avec une verve satirique cruelle qui oscille entre l'écoeurement et le rire libérateur parce que l'humour est le dernier recours de l'individu face à une pareille abomination. Percutant!
Voyage dans le temps 7 étoiles

Déroutant roman classé dans la science-fiction alors que son sujet est plutôt antimilitariste. Alors bien sûr on aperçoit de loin en loin quelques extraterrestres mais cela est presque anecdotique. Un récit décousu au ton étonnamment léger malgré un sujet grave. Belle découverte.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 13 décembre 2020


ou « La croisade des enfants » 7 étoiles

« Abattoir 5 » est un des romans les plus importants de Kurt Vonnegut. Difficile de le classer tant le propos de Kurt Vonnegut est « papillonnant ».
Imaginez un peu ; il est y question d’un vieil opticien, Billy Pèlerin, qui n’évolue guère que dans le milieu des opticiens, qui y a fait son trou, mais qui présente des caractéristiques curieuses tel ce qu’il considère comme des relations régulières qu’il aurait avec les « Trafalmadoriens », peuple extra-terrestre, qui tentent d’élever sa perception, toute terrienne, du monde et de l’univers, et qui lui permettent régulièrement de faire des sauts dans le temps, en arrière, en avant. Il peut donc retourner à l’époque où il servait sous les drapeaux, il peut ainsi prendre un avion en sachant que celui-ci percutera une montagne et qu’il sera un des deux survivants, …
Une chose est sûre ; la psyché de Kurt Vonnegut a été indélébilement marquée par une expérience subie pendant la seconde guerre mondiale. Une expérience particulièrement cruelle puisque, participant à la Bataille des Ardennes, il est fait prisonnier par les Allemands, envoyé à Dresde et se retrouve un des rares survivants de l’opération « rasage » de la ville sous des tapis de bombes alliées. Il reprend cet épisode pour le compte de Billy Pèlerin et ça constitue en effet un morceau important de « Abattoir 5 ».

« Kurt Vonnegut est né en 1922 à Indianapolis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier et affecté à Dresde dans une usine produisant du sirop de malt vitaminé pour femmes enceintes. Dans la nuit du 13 février 1945, la ville explose sous un déluge de bombes de l’aviation anglaise et américaine. « Bien au frais dans les sous-sols d’un abattoir, sous la surveillance de six gardes, devant des rangées de carcasses d’animaux prêts pour la boucherie », Vonnegut ne verra rien du massacre de quelque cent trente mille « Hänsel et Gretel », mais l’averse de feu terminée, il s’emploiera comme déterreur de cadavres, ramenant des caves « des centaines de corps à la surface ». Une telle expérience marque un homme et, peut-être, plus encore une œuvre. »

Quant au titre : « Abattoir 5 », on comprend donc d’où il surgit. « Schlachthof Fünf ». Le lieu où le prisonnier Kurt Vonnegut a pu survivre à Dresde.
Bien sûr il n’est pas question que de cela – je l’ai déjà écrit, le roman est « papillonnant » - mais pour le reste, c’est tellement déconnecté d’éléments plausibles qu’il ne faut pas lutter. Accepter les « changements de braquets », les sauts dans les époques, dans les différentes histoires … En fait, à travers ses romans, celui-ci en tout cas, on a l’impression que Kurt Vonnegut cherche surtout à faire passer sa conception pessimiste de notre monde contemporain et de l’humanité en général (c’est d’ailleurs la thèse des « Trafalmadoriens » !).
Rationalistes et optimistes convaincus s’abstenir !

Tistou - - 68 ans - 7 août 2016


Super, mais... 9 étoiles

...mais les "C'est la vie" à ultra répétition m'ont lassé totalement à partir du troisième chapitre. Sinon, mis à part ça, c'est un excellent roman mélangeant satire, SF et guerre, avec un humour noir et cynique, et je le recommande aux fans du genre !

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 10 juillet 2010


Science-fiction? 9 étoiles

Une écriture simple et directe, un humour aussi désabusé qu'efficace, un récit toujours en équilibre entre l'absurde et la réalité - d'ailleurs chez Vonnegut, dès qu'un être humain est dans les parages, réalité rime systématiquement avec absurdité...

Que ne suis-je un Trafalmadorien...

Alaouet - - 61 ans - 4 avril 2009


Mémoire du futur. 4 étoiles

Je vais jouer les rabat joie mais je ne comprends pas le déferlement d'éloges concernant ce livre. Je ne suis jamais rentré dedans, il ne se passe rien. Le style n'est en rien captivant, tout comme l'histoire. On attend qu'il se passe quelque chose et puis rien. Bien sûr il y a la guerre, la bêtise d'icelle, mais de là à en faire un grand livre il y a un fossé que je ne franchis pas. Donc deux étoiles pour la critique car ce livre ne s'est pas imprimé dans les replis de mon cerveau. Pour finir je dirais....c'est la vie !

Hexagone - - 53 ans - 27 janvier 2009


génie ou folie? 10 étoiles

Je dirais : un peu des deux. Vonnegut a vécu l'absurdité et il faut un stylo un peu fou et génial pour pouvoir la coucher sur le papier. Celui de Vonnegut y réussit à merveille. Un très grand écrivain et un beau livre.

Noufaro - - 64 ans - 27 avril 2008


Le "cas" Vonnegut 10 étoiles

Est-ce qu’il a une sorte de génie, ou est-ce qu’il est à moitié dingue ? Est-ce que ses histoires sont originales, intelligentes, écrites dans un style bien personnel et identifiable, ou est-ce du n’importe quoi écrit n’importe comment en se donnant des allures de conte philosophique pour se moquer du monde ?

J’avoue ne pas avoir les compétences nécessaires pour juger de la qualité littéraire de son œuvre. J’avoue même que certains de ses livres m’ont laissé fort dubitatif. Aussi, je n’essayerai pas d’objectiver mon jugement sur le livre dont il est question. D’ailleurs, je ne suis pas à la recherche de la plus belle ou de la meilleure œuvre littéraire, je recherche des livres qui me touchent, qui m’émeuvent, qui me font réfléchir, qui m’amusent, qui me surprennent. Et à cette mesure là, « Abattoir 5 » remplit bien son contrat. Je pense bien qu’il figure dans le top 10 de mes livres préférés.

Certains disent que c’est un des meilleurs plaidoyers contre la guerre. Moi je dis que ce n’est pas un plaidoyer, ni même une démonstration. C’est une évidence. Je ne sais pas s’il y a des guerres justes, mais après avoir lu ce livre, je tiens pour sûr qu’il n’y a pas de guerre qui ne soit une folie et une absurdité complète.

La guerre, celle de 40, Kurt l’a vécue. Américain doté d’un patronyme allemand, il est fait prisonnier et interné –faute de mieux, dans un ancien abattoir de la ville de Dresde. Au même moment, l’état-major allié décide de rayer cette ville de la carte, faisant 135000 victimes en grande majorité civiles. Par miracle, Kurt s’en sort, mais le spectacle qu’il découvre va bien sûr le marquer à vie.

Rentré au pays, l’écrivain Kurt Vonnegut sait qu’il devra un jour ou l’autre accoucher de ce fardeau en en faisant un livre. Mais sous quelle forme ? Les mots résistent. Il s’en explique 23 ans plus tard dans la préface de son livre, soi dit en passant, une des plus remarquables préfaces que j’aie pu lire.
Dans cette préface, Kurt se met en scène, c’est déjà du roman (elle porte en fait le numéro de chapitre 1). Et puis, chapitre 2, Kurt se mue en Billy Pelerin, « héros » du livre :
« Ecoutez, écoutez :
Billy Pelerin a décollé du temps.
C’est un veuf gaga qui s’est endormi, Billy a ouvert les yeux le jour de son mariage. Il est entré par une porte en 1955, est ressorti par une autre en 1941.»

Vonnegut est catégorisé comme écrivain de science fiction. Aussi, cette histoire de voyage dans le temps et l’espace peut être lue au premier degré avec beaucoup de plaisir comme un classique procédé de SF.

Et d’ailleurs, moi j’aime lire les histoires au premier degré, sans essayer de comprendre le sens caché du symbole ou de l’allégorie. Si l’écrivain est bon, ces transpositions doivent se faire de manière pratiquement inconsciente. Oui, il y a un travail qui se fait en nous et qui nous touche sans qu’on sache très bien où ni pourquoi.

Mais si on se met dans la peau de Kurt, avec ce qu’il a vécu durant la guerre, et particulièrement à Dresde, ces images et ces sensations qui reviennent le hanter durant 23 ans, probablement sans prévenir, qui l’agrippent et le projettent dans un enfer passé, mais probablement encore très présent, on peut s’imaginer que le rapport au temps n’est pas le même pour lui que pour nous. Alors, oui, Billy voyage dans le temps, et ça ne me surprend pas et ne me choque pas.

De même pour cette partie qui semble risible où Billy se fait enlever par des extra-terrestres et enfermer dans une cage de zoo tout-confort sur la planète Tralfamadore. Bien oui, je peux comprendre le besoin de s’échapper très très loin, de s’enfermer dans une bulle où pouvoir enfin vivre sans soucis et sans cauchemars.
Et aussi, faut croire qu’il faut prendre autant de distance pour avoir un regard extérieur sur la folie des hommes. D’ailleurs, on pourrait parfois se demander si les humains ne méritent pas d’être enfermés au zoo dans la section « animaux bizarres » ?

Kurt se voit et voit Billy, son héros. Billy se voit à plusieurs époques, dont certaines ont même la couleur du bonheur. Mais Billy sera toujours un peu à côté de lui-même, trop conscient pour pouvoir jouir pleinement du bonheur en toute insouciance, pour pouvoir être complètement avec les autres ou même avec lui-même.

Il faut que je parle aussi du ton de Billy, ou si vous voulez du style de Kurt. C’est écrit très simplement, de manière presque détachée. Comme s’il fallait se limiter à relater des faits. Parce que tout sens, toute logique en ce qui concerne la guerre échappe à Billy. La soi-disant logique utilisée par le reste du monde n’est pas celle de Billy. Et au cours du livre, on ne peut que prendre le parti de Billy contre le reste du monde.

« … Un soldat allemand muni d’une torche électrique s’est enfoncé dans l’obscurité, est resté longtemps invisible. Quand il est remonté, il a annoncé à un gradé perché au bord qu’il y avait des morts par douzaines au fond. Assis sur des bancs. Intacts.
C’est la vie.
L’officier a ordonné d’élargir la brèche et d’y appuyer une échelle afin de procéder à l’extraction des restes. C’est ainsi que fut inaugurée la première mine de cadavres de Dresde.
On se mit à en exploiter des centaines.
[…] Au milieu de tout ça, ce pauvre bougre d’Edgar Derby, le professeur, fut attrapé avec une théière ramassée dans les catacombes. Il fut arrêté pour pillage, jugé, fusillé.
C’est la vie. »

J’ai l’impression que Kurt n’a pas vraiment choisi cette manière de raconter son histoire, mais qu’elle a du s’imposer progressivement à lui au cours des années. Tout comme Billy n’a pas choisi de voyager dans le temps.

Billy est un anti-héros. C’est moi. C’est vous. Aux prises avec un monde incompréhensible, qui parfois sombre dans l’horreur totale.
Il essaye de transiger avec une vie qu’il sent déjà vécue, et est obligé d’inventer de nouvelles règles pour faire face à son destin et continuer son tortueux chemin.

« Un tralfamadorien en présence d’un cadavre, se contente de penser que le mort est pour l’heure en mauvais état, mais que le même individu se porte fort bien à de nombreuses autres époques. Aujourd’hui, quand on m’annonce que quelqu’un est décédé, je hausse les épaules et prononce les paroles des Tralfamadoriens à cette occasion : ‘c’est la vie’ »

Alors, folie ou génie ? A vous de voir…

Zaphod - Namur - 60 ans - 25 décembre 2005


L’âge du carbonifère 9 étoiles

Kurt Vonnegut est un auteur avec qui on s’arrêterait heureusement sur le bord de la route pour écarter les jambes au-dessus d’un fossé et faire son petit pipi réparateur en se comparant la zigounette — il ressemble tellement à l’ami indéfectible qui raconte une bonne histoire un soir de beuverie. Bien qu’il parle du bombardement de Dresde en 45 par les “Alliés”, Abattoir 5 est un bijou d’humour noir, de fantaisie et de pathétique mêlés. C’est la vie.

Hiroshima a fait plus de 80.000 morts. Le bombardement de la ville de Dresde par les Alliés, un peu plus de 135.000. Ces deux magnifiques expressions de l’Humanité agissante étaient-elles nécessaires ? La question ne se pose pas. Tsst, tsst, circulez, rien à voir. Il en allait de la victoire des forces du bien contre les forces du mal. Bref, morts contre morts : qui perd gagne. Dresde ville ouverte avait-elle vocation à périr avec ses habitants sous un déluge de flammes, un enfer de feu ? Les petits futés qui s’étaient réfugiés dans les citernes à eau pour ne pas brûler tout cru, ont été ébouillantés tout blette — cuits au court bouillon.
C’est de tout cela dont nous parle l’ami Kurt, né à Indianapolis, mais d’origine allemande ; conjuguant deux sentiments de honte, avoir à la fois un lien de sang avec les instigateurs de l’Holocauste et un lien du sol avec les canardeurs d’Hiroshima et de Dresde. C’est la vie.

Seulement voilà, Vonnegut a du génie et du style. Il manie la dérision et l’humour, tantôt noir tantôt surréaliste, avec une dextérité incomparable.
On ne peut pas aimer Brautigan, Woody Allen, le whisky & les femmes sans tomber éperdument amoureux du grand Kurt. De la première à la dernière page d’Abattoir 5 on est surpris, agacé, secoué, malmené, étonné, ébahi. Que demander de plus à un bon bouquin de guerre qui ne parle de la guerre que par approches, digressions, anecdotes, franches absurdités et parfois délire total ? Surgissent même au détour des pages des extraterrestres de la planète Tralfamadore. On voyage en avant, en arrière, un p’tit coup à droite, un p’tit coup à gauche, en haut, en bas dans le temps et l’espace. Le merveilleux dédommage du misérable. C’est la vie.

Billy Pèlerin, le héros de l’histoire, que Vonnegut a blindé de ses propres souvenirs comme il l’explique au chapitre 1 (tout un chapitre pour raconter la genèse du roman !), voyage dans le temps. Il passe indifférent du nettoyage des latrines dans un camp de prisonniers de guerre à un zoo tralfadorien où il est exposé comme représentant de l’espèce humaine. Plus tard le rejoindra une aimable starlette avec qui il jouera à touche-pipi. Naîtra de l’union un non moins aimable bébé humain né en captivité sous les regard ébaubis d’antennes oculomotrices tralfamadoriennes. D’une page à l’autre, Billy Pèlerin est l’archétype de l’anti-héros, le parfait paumé pris dans la spirale d’une Histoire trop… trop quoi après tout ? Conne… peut-être. Parce qu’il n’est pas commun de trucider gratuitement (ce que ne font jamais entre même espèce les animaux) son prochain pour le compte de l’Histoire. Billy serait du genre à s’en foutre de l’Histoire. Il vit sa petite existence comme une succession d’instants pas tous maîtrisés. La différence, c’est qu’il connaît l’heure de sa mort, ce qui le rend un rien stoïque devant les événements. C’est la vie.

S’il vous reste un peu de curiosité, si vous désirez sortir du roman formaté de ce début de siècle, un petit tour du côté de chez Kurt n’est pas à négliger. Ecrit en 1969, Abattoir 5 est d’une actualité brûlante (actualité brûlante, ça vous pose son chroniqueur), politiquement incorrect, militairement absurde (pléonasme) et voire même antimilitariste (vertu), dans un style génial… j’arrête là ou on finirait par ne plus me croire.
Quand la survie ne tient quand l’épaisseur d’une plaque de béton au-dessus de votre tête on est en droit, comme Kurt Vonnegut, de dire « C’est la vie » en guise de mantra. Une façon comme une autre de conjurer le mauvais sort. C’est la vie.

Lamanus - Bergerac - 65 ans - 27 janvier 2005


un drôle de témoignage 7 étoiles

Assez déroutant ce roman. L'horreur de la guerre (Dresde : plus de 100.000 morts) devient presque irréelle sous la plume de Vonnegut : les va-et-vient dans le temps et l'utilisation d'un humour désabusé ("il est mort... C'est la vie !") rend le tout presque drôle. C'était sans doute le prix à payer pour faire de ce roman-témoignage quelque chose de supportable à la lecture.

B1p - - 51 ans - 8 février 2004


perle de préface 7 étoiles

Les autres critiqueurs ont déjà bien décrit le livre. Quant à moi je veux faire une mention spéciale de la préface qu'a écrite Vonnegut sur le pourquoi et le comment de ce livre. Cette préface vaut de l'or par son humour et son accès aux pensées de l'écrivain. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans le reste du livre mais je reconnais que cela valait la peine de s'accrocher.

Pistache - Bruxelles - 51 ans - 23 juillet 2002


Abattoir 5 9 étoiles

Un roman déroutant, grand classique de la S-F. Il fait partie de ceux que l'on devrait imposer dans les écoles.

Patman - Paris - 62 ans - 6 septembre 2001


l'absurdité de la guerre 7 étoiles

Apparemment, comme dans "le berceau du chat", Kurt Vonnegut dénonce l'horreur de la guerre. Au lieu de commémorer les guerres comme nous le faisons, il serait plus sage d'arracher nos vêtements, nous peindre en bleu et marcher à quatre pattes toute la journée en grognant comme des porcs. Ce serait sûrement plus approprié que les grands discours et les étalages de drapeaux et de canons bien huilés..

Darius - Bruxelles - - ans - 31 mai 2001