Heureux qui comme Débézed a fait un long voyage… au pays des Cajuns !!!

Après un séjour tout en couleur et musique dans le sud de la Louisiane où nous avons voyagé entre La Nouvelle-Orléans, Bâton-Rouge, Natchez (au Mississipi) et Houma où nous avons rencontré des amis cajuns avec lesquels nous avons passé de bons moments d’amitié.

Et, le dernier jour nous nous sommes retrouvés, une poignée de Cajuns et de Français fraternisant sur le parking d’un supermarché d’Houma, au sud de la Louisiane, en chantant à tue tête « Wan the saint go marchining » et « la Marseillaise » avec la même fougue et la même approximation musicale, avec le même enthousiasme et la même émotion, c’était notre façon de nous séparer avec l’espoir de nous revoir un jour, notre façon de crier bien fort qu’une communauté francophone vivait encore dans ce coin de Louisiane et qu’elle comptait beaucoup sur les Français métropolitains pour se faire connaître et reconnaître du reste du monde. Une population « dérangée » depuis son Acadie natale par le cruel Anglais, essayant de ne pas se dissoudre dans la société américaine pour ne pas laisser mourir la nation créée par leurs ancêtres dans le delta du Mississipi et dans la douleur et les affres d’un climat peu favorable aux Européens.

Ils nous ont accueillis dans leur foyer où nous avons partagé leur repas et passé deux nuits et quelques bons moments d’amitié, comme des cousins qui se retrouvent après une longue séparation. Ils nous avaient appris leur pays et leur histoire, leur misère et leurs douleurs. Nous avions visité le village acadien de Saint Martinville où le parfum de leur icône nationale, la célèbre Evangeline du poème de Longefllow : « Longfellow Evangeline », fleure encore sous les chênes verts, là où son Gabriel a rendu son dernier souffle.

Pour rendre hommage à ce peuple persécuté qui croit encore en la France, j’ai fait ce petit dossier qui regroupe le texte complet du célèbre poème d’Henry Wadsworth Longfellow, la chanson tirée de ce poème interprétée par Annie Blanchard et Marie-Jo Thério et quelques photos que j’ai prises moi-même à Saint Martinville ou au bayou Bœuf où nous avons passé une soirée mémorable avec nos hôtes.

 Texte du poème :

http://cyberacadie.com/index.php?/symboles/Le-poeme-d-Evangeline.html

Chanson :

-          Annie Blanchard :

http://www.youtube.com/watch?v=PbOXJOI4Mm0

-          Marie-Jo Thério :

http://www.youtube.com/watch?v=J4QtS_n49GU

Trois séries à regarder chez soi quand la pluie tombe trop… pendant les fêtes de fin d’année !

True Detective :

Vous êtes peut-être passé à côté de l’excellente première saison de ce nouveau polar primé pour sa mise en scène aux Emmy Awards. C’est donc le moment de se rattraper avant sa reconduction sur les écrans l’été prochain avec une toute nouvelle intrigue et un casting inédit. La qualité du scénario ainsi que le jeu d’acteur interprété par Matthew Mcconaughey & Woody Harrelson valent à eux seul le coup de se plonger dans cette enquête trépidante.

Utopia :

Sérié anglaise qui a su se démarquer des autres grâce à une mise en scène très belle et originale.Le scénario, la musique et le rythme de l’action y sont très bons également. Une curiosité pas si nouvelle puisqu’il s’agit déjà de la saison 2 cette année. La série se verra peut-être une suite l’année prochaine sur une autre chaîne au grand bonheur des fans de ce thriller dramatique palpitant.

Twin Peaks:

Cette série devenue culte et ayant imposé la notion de série d’auteur tout en inspirant de nombreux successeurs est une sorte de labyrinthe psychanalytique dans lequel évoluent des habitants tout aussi mystérieux que chaleureux. David Lynch et Mark Frost nous entraînent ici dans un polar ayant révolutionné les règles du genre à l’époque, bien avant que la tendance soit au brouillage des pistes narratives. Incontournable, d’autant que le cadre où se déroule l’action est très adapté à ces fêtes de fin d’année.

Stève

Quelques anecdotes autour de Noël…

La période de Noël est l’une des plus belles de l’année. Pourtant, il y a toujours plein d’histoires et de secrets tout autour du mythe du Père Noël…

Alors pour vous faire passer le temps avant d’ouvrir les cadeaux au pied du sapin, voici quelques petites anecdotes sur cette merveilleuse période collectées par Noémie !

Avant de se faire prénommer Père Noël, il faut savoir que la figure emblématique de Noël  était Saint-Nicolas dans plusieurs pays du Nord et de l’Est de l’Europe. Lors de la Saint-Nicolas, le 6 décembre, les enfants sages recevaient alors des cadeaux. Mais saviez-vous que Saint Nicolas était le Saint patron des enfants, des meilleurs amis, des marins … et des préteurs sur gage ?  Étonnant, quand on pense que c’est le symbole de la générosité, qui donne sans rien attendre en retour…

Dans notre pays, il est de coutume de déposer les cadeaux aux pieds du sapin de Noël. De plus en plus de personnes, pour des raisons pratiques, économiques ou écologiques font dorénavant le choix du sapin artificiel au profit du sapin naturel. Et c’est au 19ème siècle qu’est apparu le premier arbre de Noël artificiel. Il a vu le jour en Allemagne  et était décoré de plumes d’oie teintées en vert.

On prête souvent à l’araignée une vision d’elle peu flatteuse et beaucoup de personnes la craignent pour son apparence. Pourtant, le jour de Noël, les araignées -et leurs toiles- sont considérées comme bon présage.

Une histoire de secret…

Le mois de décembre est l’un de ce que je préfère de l’année. Beaucoup de personnes le redoutent à cause du froid et des maladies, mais pour moi, c’est le plus beau. Je me rappelle quand j’étais petite, je passais mon temps à demander à mes parents quand il allait neiger et j’attendais avec impatience d’ouvrir les volets tous les matins pour voir si mon monde était devenu blanc. On allait au marché de Noël. On mangeait des marrons chauds, des gaufres, des crêpes. On faisait aussi de grandes balades dans la ville pour voir les décorations et les illuminations des vitrines. Et bien sûr, il y avait le jour de Noël. Les cadeaux aux couleurs chatoyantes qui me regardaient avec insistance au pied du sapin richement décoré le lendemain. Tout cela faisait naître des étoiles dans mes yeux d’enfant et continue de me passionner même aujourd’hui.

Cet amour des fêtes de Noël, je l’ai transmise à ma fille. Du haut de ses quatre ans, on se baladait comme chaque année dans la ville bondée. Dans la galerie marchande, il y avait un Père Noël. Vous en avez déjà rencontré j’en suis sûre, ce sont ses personnes déguisées en ce symbole de Noël, que tous les enfants ont envie de rencontrer et qui attendent toute la journée devant les enseignes pour prendre des photos.

Mais pour ma fille ce n’était pas un Père Noël parmi tant de d’autre, non, c’était LE Père Noël. Elle m’a regardé avec ses yeux remplis d’innocence et d’envie et m’a demandé si on pouvait aller le voir. Je ne pouvais rien refuser à ma fille et c’est donc avec un sourire que nous nous sommes présentées devant la gentille petite elfe. Elle a pris ma petite par la main et l’a entrainé avec un sourire vers l’homme en rouge.

Voir ma fille sur les genoux du Père Noël fit naître une forte émotion en moi. J’étais émue et fière. Petite, on ne m’avait jamais laissé le droit de prendre ma photo avec lui. Après maints sourires et de petits coucous, l’elfe finit par prendre la photo et je donnais discrètement la somme demandée pour la prestation. Pendant ce temps, ma fille continuait de s’amuser. Surtout avec le pompon du bonnet de l’homme en rouge. Quand soudainement l’impensable se passa.

Elle tira trop fort sur le bonnet et celui-ci tomba de la tête de l’homme. Mais ça encore ce n’était pas trop grave, le plus embêtant était que la perruque blanche du Père Noël était partie avec. Ma fille se retrouvait donc à fixer avec les yeux ronds un Père Noël chauve.

Rapidement, elle commença à pleurer. Je franchis les quelques pas qui me séparaient d’elle pour la prendre dans mes bras. Pendant de ce temps, l’elfe aidait le Père Noël à régler ce léger incident. Ma fille n’arrêtait pas de dire qu’elle avait cassé le Papa Noël et qu’elle n’aurait pas de cadeau. C’était mignon, mais je n’arrivais pas à la calmer. Le Père Noël vient alors me sauver. Il chuchota à ma fille qu’il n’y avait pas de mal, qu’elle était une très gentille petite fille et qu’elle aurait quand même ses cadeaux. Il lui a donné deux papillotes au chocolat en lui disant qu’il n’y avait qu’elle qui avait le droit de tirer sur son bonnet et que c’était leur secret. Sur ces derniers mots, ma fille retrouva véritablement le sourire. Avec de profondes excuses et remerciements, on repartit dans le magasin.

Plus tard, je me faisais la réflexion qu’on avait eue de la chance qu’il n’y ait pas eu d’autre enfant à cet endroit à ce moment-là. Je ne pus m’empêcher de sourire quand ma fille raconta à son père en rentrant qu’elle avait un secret avec le Père Noël. Un secret qui fait désormais partie de nos souvenirs sur les joies et de la magie de ce mois de Noël.

Des cadeaux pour tous, même pour le plus petit !

Avec les larmes aux yeux, je regardais ma femme assise sur les genoux du Père Noël. Elle était très gênée, mais elle n’avait pu échapper à cette situation à cause de notre fils qui avait les yeux braqués sur elle avec un grand sourire. Comment était-elle arrivée là ? Je vais vous le raconter.

Noël approchait de plus en plus et mon fils n’avait plus qu’une envie depuis que les vacances étaient arrivées, c’était d’être le soir de Noël et d’ouvrir ses cadeaux. Les grands-parents étaient arrivés depuis déjà une semaine et s’occupaient de lui avec plaisir, quant à ma sœur et son mari, ils allaient se joindre à nous la veille du réveillon.

On avait de la chance cette année, la neige recouvrait le jardin et notre ainé passait son temps dehors à s’amuser. Il venait souvent me chercher pour faire des batailles de boules de neige pendant que ma femme nous regardait par la fenêtre caressant son ventre rebondi. J’allais être une deuxième fois papa en février, ce qui me rendait encore plus heureux.

On avait bien sûr fait en famille les traditionnelles courses de Noël. Les cadeaux de notre ainé avaient bien évidemment été déjà achetés depuis un moment, grâce à la lettre qu’il a voulu poster au père Noël. Mais vous savez bien que le repas du réveillon ne s’improvise pas ? Donc en faisant des courses de dernières minutes, mon fils comme chaque année à voulu prendre une photo avec le Père Noël.

-          Ça sera sans doute la dernière qu’il fera, me chuchota ma femme

Il est vrai que l’année prochaine, il était plus que probable que le mythe du Père Noël prenne fin, du moins pour notre ainé qui grandissait trop vite. C’est d’ailleurs avec un sourire éclatant qu’il est revenu vers nous après avoir discuté avec le bonhomme rouge. Il commença à tirer sa mère par la main pour qu’elle se rapproche de la petite estrade. Elle lui demanda alors pourquoi elle devait aller voir le Père Noël. Et il nous dit une phrase qui nous fit tous exploser de rire.

Vous vous demandez sans doute ce qu’il lui a répondu ? Il voulait que ma femme s’asseye sur les genoux du Père Noël pour demander un cadeau pour le bébé parce que justement ce dernier était dans son ventre. Et c’est donc avec un sourire crispé que ma chère et tendre a dû s’asseoir sur les jambes du Père Noël sous le regard attentif et rempli d’étoile de notre fils.

Quand on a raconté ça au réveillon, toute la famille a explosé de rire, et j’étais persuadé que cette histoire allait ressortir à chaque Noël dorénavant.

Ah, quand les voisins s’invitent en toute simplicité…

Il y a quelques années, une jeune femme avait emménagé dans un appartement. Situé dans un quartier tranquille, elle y était, pour ainsi dire, bien. Elle avait un toit, un nouveau travail et était enfin véritablement indépendante financièrement de ses parents. Ces derniers étaient très fiers de d’elle, et pour fêter sa nouvelle vie, ils avaient proposé de faire sa pendaison de crémaillère dans son nouvel appartement en même temps que le réveillon de Noël. Sur le principe, la jeune femme n’était pas contre, et comme son appartement était assez grand, elle pouvait se permettre de recevoir toute sa famille ainsi que celle de son compagnon.

Pour le jour-J elle avait tout préparé. Le salon était décoré et le sapin illuminé, la dinde était en train de dorer dans le four et son chat dormait tranquillement sur le canapé. Elle accueillit chaleureusement tous ses invités et la soirée commença à se dérouler joyeusement et calmement. Le repas se déroula très bien avec que des compliments pour le chef cuisinier et entre conversation et fou rire le temps passa rapidement.

Minuit approchait donc et la bûche glacée ne demandait plus qu’à  être dévorée, quand soudain on sonna à la porte de l’appartement. N’attendant plus personne, la jeune femme se demanda bien qui cela pouvait-il être. Qu’elle ne fut pas sa surprise de trouver sur son palier, ses voisins avec qui elle avait sympathisé et leurs invités qui venaient leur souhaiter le traditionnel joyeux Noël.

C’est donc dans un appartement rempli de monde que le 25 décembre arriva et que l’on déboucha le champagne. C’est alors que les voisins sortirent un sac contenant des sarbacanes et cotillons. S’en suivit alors une grande bataille qui laissa d’importantes séquelles.

En effet, une fois que les envahisseurs furent rentrés chez eux, la jeune femme eut l’impression en regardant son salon qu’un ouragan était passé en à peine cinq minutes. Le sapin était penché, avait perdu beaucoup d’épines et certaines boules avaient été détruites par des cotillons. Sur la table, des verres avaient été renversés et certain cotillons s’étaient logés dans les assiettes. Sans parler de son père qui avait reçu un projectile dans l’œil. Malgré tout cela, la soirée se termina dans la bonne humeur.

Aujourd’hui, la jeune femme habite toujours dans le même appartement et avec son fiancé. Les fameux voisins sont devenus de très bons amis à elle et ils gardent tous de très bons souvenirs de ce réveillon. Et la jeune femme ne peut s’empêcher de rire quand de temps à autre, son chat déniche un cotillon oublié qui a échappé au ménage de cette nuit-là.

Un nouveau choix de bandes dessinées…

L’attaque des Titans -  Hajime Isayama

Plus de cent ans avant le début de l’histoire, des créatures géantes humanoïdes nommées Titans sont subitement apparues et ont pratiquement anéanti l’humanité entière. Ces créatures mesurent entre trois et quinze mètres de haut. Pour se protéger, l’humanité vit entourée par trois murs concentriques de cinquante mètres de haut, distants les uns des autres d’une centaine de kilomètres. Jusqu’au jour où un mystérieux et inconnu Titan de cinquante mètres parvient à ouvrir une brèche dans le mur premier mur de la fortification ! Les Titans vont ainsi envahir l’entre-deux murs, et semer le chaos. L’humanité perdra ainsi 20% de sa population, et 1/3 de son territoire. Parmi les rescapés, le jeune Eren verra sa mère se faire dévorer sous ses yeux. Celui-ci décidera de prendre sa revanche et de tuer tous les Titans.

Un bestiaire peu (voir jamais) exploré, un subtil et audacieux mélange d’action, horreur, et tragédie, c’est ainsi que peut se résumer l’œuvre. Ajouter à cela des personnages charismatiques, une histoire dense, et riche en moment forts et rebondissements, vous obtenez un des mangas les plus ambitieux de ces dernières années qui viendra probablement s’inscrire par la suite parmi les grands classiques du genre.

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The Superior Spider-Man – Dan Slott/Ryan Stegman/Guiseppe CamuncoliA l’article de la mort, le Dr Octopus a réussi à échanger son esprit avec celui de son ennemi, Peter Parker, alias Spider-Man. Possédant maintenant un corps de Super-Héros en pleine santé, ainsi que les souvenirs de son ancien adversaire, Octopus ne décide pas de continuer à faire le mal. Bien au contraire, il décide de poursuivre l’œuvre du tisseur de toile, et même de le surpasser. Il aspirera donc à être un Spider-Man plus fort, plus intelligent, plus performant… Bref, supérieur.

Un choix de scénario plutôt déstabilisant dans un premier temps, mais fichtrement efficace au bout de quelques pages. On assistera donc à une véritable dualité dans la tête de notre « Peter Octopus » qui accomplira ses devoirs de héros avec ses instincts de Super-Vilain. Les dessins subliment parfaitement cet aspect. Quelques surprises viendront nous secouer à travers les aventures de Spidy. A posséder pour tous les fans de l’Araignée.

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Sherman – Stephen Desberg/Griffo

Jay Sherman est un homme comblé : parti de rien, il a consacré sa vie et sa fortune à la réussite de ses enfants, Robert et Jeannie. Alors candidat à la présidence des États-Unis, son fils est assassiné sous ses yeux. Cet assassinat n’est que le premier acte des nombreuses représailles qui visent Jay Sherman. Il semblerait que son passé cache certaines zones d’ombre sur lesquelles l’agent du FBI Eva Cruz va devoir faire la lumière…

L’alternance entre présent et passé, remarquablement agencée, a donné un tempo si prenant qu’à aucun moment le classicisme des thèmes n’a donné un aspect lourd. De la même façon, les choix esthétiques, très « rétro », ont contribué à composer une ambiance propice à rendre certaines longues séquences de dialogues très vivantes. Rythmé, passionnant, et efficace de bout en bout, Sherman illustre le savoir-faire de ses auteurs lorsqu’il s’agit de composer une saga taillée pour un large public. Une réussite dans le genre.

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Les Vieux Fourneaux – Wilfrid Lupano/ Paul Cauuet

Antoine vient de perdre Lucette avec qui il a construit son existence pendant cinquante-quatre ans. Mimile et Pierrot, ses deux plus vieux amis, l’ont rejoint pour le soutenir dans son deuil. Comme souvent en de pareilles circonstances, il ne leur reste plus qu’à ressasser les souvenirs de leur jeunesse pour tenter d’oublier un peu leur douleur. Le lendemain, de retour d’un rendez-vous chez le notaire, Antoine s’empare d’un fusil et file sans s’expliquer. Les deux compères apprennent rapidement qu’il est parti en Toscane pour abattre Garan Servier, propriétaire d’une usine pharmaceutique et cible de leurs luttes syndicales durant quatre décennies. Embarquant Sophie, la petite-fille la plus proche de Lucette, enceinte de sept mois, ils se lancent dans une course-poursuite pour empêcher l’irréparable.

La recette paraît si simple : des personnages hauts en couleurs et terriblement attachants qui échangent des dialogues ciselés et cinglants. L’auteur s’applique à donner de la profondeur à ses personnages, plongeant le lecteur dans tous les sentiments qui accompagnent la découverte de leur passé, de leurs liens d’amitié et du drame qui frappe l’un d’eux.

Une comédie d’une drôlerie fantastique, mais aussi extrêmement touchante et finement amenée.

Stève

Un choix de romans à offrir…

Pars avec lui – Agnès Ledig

Cette romancière est déjà présente sur le site de critiques libres avec deux livres :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37388

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/34484

En voici donc un nouveau… Juliette est infirmière, Roméo est pompier… Tiens, Roméo et Juliette, j’ai déjà vu cela quelque part…

Alors que le jeune homme tente de sauver la vie d’un enfant, une explosion lui cause de lourdes blessures. À l’hôpital, c’est elle qui s’occupera de lui pendant le service de nuit.
C’est ainsi que les deux protagonistes se rencontrent.

Mais la vie n’est pas un conte de fée, et Juliette, mariée à un manipulateur, n’espère que la venue d’un bébé, qu’elle a bien du mal à obtenir. Quant à Roméo, il vit avec sa petite sœur qu’il a élevée et pour qui ne pas plaire signifie ne pas exister.

Un roman qui dépeint un quotidien de manière simple, mais pas de manière simpliste. Des personnages auxquels on s’identifie, des rapports humains profonds… L’auteur de « Juste avant le bonheur » nous signe une belle romance qui nous pousse à surmonter les obstacles sur notre chemin et nous apprend à tendre la main.

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A toute épreuve – Harlan Coben

Voici un auteur que l’on ne présente plus, qui est déjà très présent sur le site :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/2163

… mais il semblerait que le dernier n’y soit pas encore…

On imagine, d’abord, un prince charmant, Jared ! Mais voilà, le prince peut être spécial, en retard, sans mémoire et il ne se présente pas au rendez-vous avec Ema. Pourtant, ils s’étaient rencontrés sur internet, il semblait sérieux et Ema l’attendait avec impatience, curiosité, envie…

Est-ce une disparition, un lapin, un oubli ? Face à ce qui est pour Ema un mystère, l’amitié, elle, va être plus solide. Ema va compter sur son ami Mickey Bolitar.

Mickey ne plonge pas instantanément dans cette affaire, il va falloir le convaincre et avec un peu plus de quelques mots larmoyant, mais comme Ema est son amie, comme elle a l’air bouleversée, comme elle le lui demande avec insistance, Mickey va accepter de mener l’enquête.

Bien sûr, chacun aura compris que les faits donneront raison aux deux amis, mystère il y a bien ! D’ailleurs, si cela n’avait pas été le cas, nous n’aurions pas été dans un roman de Harlan Coben !

Troisième volet des aventures de Mickey Bolitar, Coben signe ici un polar qui démarre à cent à l’heure mais qui peine un peu dans la durée. Cette histoire navigue entre trois disparitions, une affaire de stups et une saga familiale.

C’est malgré tout une lecture plaisante et fluide qui va donner satisfaction aux inconditionnels et ils sont nombreux…

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Le trône de fer – George R.R. Martin

Et voilà encore un auteur très présent sur le site :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/4339

Sur le continent fictif de Westeros, Lord Eddard Stark de Winterfell est le seigneur de la province du Nord du royaume des Sept Couronnes. Quinze ans plus tôt il aida son ami d’enfance Robert Baratheon à renverser le roi fou Aerys II Targaryen. Depuis lors, Robert règne sur les Sept Couronnes. Après la mort de Jon Arryn, la Main du Roi (position la plus importante du royaume, après le roi lui-même), le roi Robert se rend dans le Nord afin de confier cette charge à Eddard. Celui-ci n’est pas intéressé mais se laisse convaincre lorsque son épouse Catelyn reçoit un message codé de sa sœur Lysa, la veuve de Jon Arryn, dans lequel celle-ci affirme que son mari est mort assassiné par les Lannister. Or, la reine, la femme de Robert, est une Lannister. Pendant ce temps, les héritiers de la dynastie Targaryen exilés sur un autre continent veulent reprendre la couronne.

La base de l’adaptation de la série à succès est disponible en roman. Une écriture dynamique riche en rebondissement qui exploite tout le potentiel de cet univers médiéval. Entre complots, trahisons, batailles épiques, et personnages profonds et complexes, cette Saga saura vous convaincre. Winter is coming !

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Le Siècle, tome 3 : Aux portes de l’éternité - Ken Follett

Troisième et dernier tome du « Siècle » de Ken Follett, auteur bien connu des amateurs de roman d’espionnage. Le siècle dont il est question est bien entendu le XXème siècle : après nous avoir conté la Première puis la Seconde Guerre Mondiale, l’auteur s’attaque à la troisième grande guerre du siècle : la Guerre Froide.

Les personnages sont attachants et nous font découvrir tous les grands événements de la guerre froide et de la lutte des noirs aux Etats-Unis. Une fin particulièrement émouvante avec la chute du mur de Berlin et l’épilogue sur l’investiture de Barack Obama. On prend plaisir à redécouvrir ces événements historiques au travers des différents personnages et ressentir l’impact à échelle humaine. Un peu inférieur à ses prédécesseurs, cet ouvrage n’en demeure pas moins enrichissant et passionnant.

Stève

Rencontre avec Daniel Michel, auteur de romans policiers….

Quand on est responsable de cours dans une formation TAIS (Techniques et activités de l’image et du son), quand on est particulièrement l’enseignant communication, histoire des médias, reportage radio, il est important de trouver des moyens de motiver les étudiants, de les faire travailler dans le réel, dans le concret, et de leur transmettre ce que d’aucuns appelleraient de la culture. Tout cela est très compliqué et je tente, jour après jour, de leur offrir des éléments pour qu’ils se les approprient  et qu’ils construisent eux-mêmes leur propre culture. C’est peut-être moins ambitieux, surement plus pédagogique.

A ce titre, j’ai toujours pensé que le roman policier était une forme de littérature plus facile à utiliser, plus motivante, et qu’en poussant, paisiblement, mes étudiants à lire chacun un roman policier, je participais ainsi à la promotion du livre, mine de rien… Ensuite, en les invitant à présenter aux autres le roman lu, je leur donnais l’occasion d’un exercice oral motivant puisque la note – il faut bien noter certains exercices – est obtenue en comptant les étudiants convaincus par la présentation de leur camarade et ceux qui ont envie de lire le roman présenté… Oui, je sais cela peut en surprendre quelques-uns mais je crois que tout cela peut développer la motivation, l’envie…

Pour déposer une petite cerise sur le haut du gâteau, j’ai décidé de mettre mes étudiants en contact avec des auteurs. Ce fut d’abord avec des auteurs bédés lors d’une dédicace à Chalon sur Saône, puis ce fut à Montreuil, lors du salon du livre et de la presse jeunesse, enfin, ce fut dans leur propre salle de cours avec la venue de Daniel Michel, auteur de deux romans policiers… C’était le 5 décembre 2014 !

Daniel Michel est un écrivain que j’ai rencontré un peu par hasard grâce au site CL (critiques libres) sur lequel j’ai présenté ses deux ouvrages.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/43579

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/43546

Il acceptait de venir rencontrer mes étudiants de façon amicale, simple, et gratuitement. Juste pour le plaisir de l’échange, juste pour le bonheur de rencontrer des étudiants, lui qui avait été enseignant dans une partie de sa vie active… Le retraité, que dis-je, le jeune retraité venait nous donner de son temps et nous l’avons accueilli avec bonheur… et même concentration si je regarde mes étudiants avec attention…

J’ai demandé à mes étudiants de réaliser un portait de cet auteur, et voici quelques-uns des travaux reçus. Je ne vous demanderai pas de les noter, n’allons pas jusque-là quand même, mais rien ne vous empêche de réagir… Et si vous voulez découvrir les romans de Daniel Michel, alors j’aurai même atteint mon objectif ultime, faire découvrir un bon auteur dont j’attends avec impatience le prochain ouvrage !!!

Merci à Daniel Michel, à sa gentillesse, sa patience, et un merci spécial pour avoir accepté d’écouter une étudiante présenter son propre roman Malbec Amer…  Mais, place aux regards de mes étudiants…

Shelton

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Daniel Michel m’est apparu comme un homme qui donne de l’importance à chacune de ses paroles. Peut-être est-ce grâce à son âge avancé, ou à ses nombreuses et riches expériences professionnelles…

Cécile

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Soudain l’écrit vint.

Lorsqu’il arriva la salle était vide. L’homme portait un manteau vert aux manches retroussées et aux boutons de cuir marron, comme en portaient beaucoup d’hommes de sa génération. Son sac exposait un petit logo noir et blanc de la wwf (world wildlife fund) qui évoquait son profond respect de la nature. Il déposa ses affaires et s’assit sur un coin du bureau. Ses jambes minces le portaient pourtant bien, il avait l’air légèrement moins âgé qu’il ne l’était. De plus, les cheveux blancs qui éclaircissaient son visage lui donnaient un air sympathique. Son regard plongea à travers la fenêtre… Le soleil, levé depuis quelques heures, commençait à réchauffer la ville de sa froide nuit d’hiver tandis que l’épais brouillard se dissipait lentement. Au pied du bâtiment, la Saône s’écoulait tranquillement, soutenant un petit groupe de cygnes blancs qui nageaient au rythme de l’eau. Le temps fuyait comme les rides qui creusaient son visage. Tandis que ses 75 dernières années l’avaient étonnement conduit ici, l’arrivée des premiers élèves le fit sortir de ses pensées…

Après une brève présentation, ils entamèrent la discussion. L’homme aimait bien raconter des histoires, et laissait sentir la pédagogie de sa carrière de professeur lorsqu’il s’adressait aux étudiants. En effet, après avoir enseigné le marketing à Lyon, il contribuait activement à la reprise des études de personnes désirant évoluer dans leur domaine professionnel, voire en changer complètement.

Après avoir publié quelques ouvrages universitaires il s’était mis à écrire des polars, selon lui, c’était la meilleure façon de construire une histoire autour d’un événement conducteur, tout en l’agrémentant de petits détails renseignant les lecteurs sur une société qu’il appréciait. D’ailleurs il avait l’habitude de dire qu’un écrivain était un chercheur avant tout. C’est pourquoi, après avoir recueilli de nombreuses informations sur la condition de l’Argentine, pays dans lequel il suivit un stage de fin d’étude, il décida d’écrire son premier roman, « Malbec Amer » ou la confrontation entre la vision d’un commercial, propriétaire d’un vignoble et de son employé indien, portant encore la souffrance de son peuple dans le cœur. La classe était remplie, les étudiants observaient, écoutaient, prenaient en notes les mots qui s’échappaient de sa bouche afin d’en dresser le portrait à posteriori. A cette occasion il leur confia être un amoureux de la musique classique, qui constituerait d’ailleurs, l’univers de son prochain roman. Ouvrage que l’homme prenait soigneusement le temps d’écrire à tête reposée. Une fois le cours terminé, il était désormais temps de regagner sa région actuelle, la Savoie.

Lorsque l’écrivain repartit, il laissa un cadeau aux étudiants. Non pas quelque chose que l’on peut toucher ou voir, plutôt un cadeau sous la forme d’une émotion, comme s’il avait alimenté une petite idée rangée dans une boîte, leur offrant l’espoir de voir vivre cette idée. Malgré le fait qu’il n’y ait plus personne, la salle n’était plus vide pour autant.

Adeline

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Portrait d’un écrivain amateur

Daniel Michel est un grand homme de 75 ans. Lunettes à branches fines habillant un visage aux traits tout aussi fins. Chemise et pull assortis par les motifs : des carreaux, petits et grands. Les tons assez ternes de ses vêtements sont à l’opposé du sien : jovial, avenant et pressé de partager avec nous. Il délaisse bientôt la place chaude et rassurante du radiateur pour venir se placer face à nous, droit et sûr de lui. Son amour de la musique classique rencontre son passif d’enseignant en marketing et management alors que son engouement pour les voyages ne tarde pas à le rejoindre. En filigrane, une chose demeure : l’écriture, un fil plus noir d’encre que rouge sang qu’il suit depuis sa retraite. Cette discussion semble devenir peu à peu à l’image de sa manière d’écrire : intuitive, ouverte et sans détour.

« L’imagination est moins « importante » que l’intérêt que l’on porte à un sujet et qui nous pousse à la coucher sur le papier. »

Cette phrase représente assez bien le travail de Daniel Michel pour qui l’imagination aurait pu constituer un problème. Avant de nourrir les pages de son premier roman de meurtre et d’Argentine, il hésitait à se lancer par peur de manquer d’inspiration.

Et puis un fait divers, raconté par un ami lui donne la matière ou tout du moins l’envie de tenter cette aventure qu’est l’écriture d’un roman.

Aujourd’hui, Daniel Michel est l’auteur de deux romans publiés et en gestation active d’un troisième qui délaissera l’Argentine pour  la musique classique.

Pierre

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Rencontre

Il y a maintenant deux semaines de cela, nous avons eu la chance de rencontrer un homme qui vit et relate ses passions par la littérature. Après avoir écrit plusieurs ouvrages à but théorique (ouvrages marketings et cas pédagogiques) sur la vie de l’entreprise, Daniel Michel se laisse désormais aller à la fiction inspirée d’un vécu en entreprise et de ses voyages. On ressent alors une sorte de renaissance littéraire qu’il a découverte lors de son premier ouvrage Malbec Amer. Et pourtant, pour lui, le thriller ne nécessite pas forcément la vision littéraire, mais le suivi d’une idée principale. Cette façon de voir le thriller nous a révélés une très belle part d’humilité pour cet auteur. Ce trait de caractère est d’autant plus souligné par son souhait de promouvoir la survie des œuvres littéraires. Car ce qui l’intéresse avant tout est la réaction de ses lecteurs et ce depuis ses débuts dans l’écriture, même théoriques.

On ressent cependant de très fortes influences de son ancienne vie professionnelle. Ce manque de détachement est positif concernant la construction de ses œuvres et d’autre part négatif pour  une imagination qui semble bridée par son vécu en entreprise. Par ailleurs, Daniel Michel pensait lui-même manquer d’imagination par rapport à cette pratique théorique de la littérature. 

Il nous a intrigués sur la réalisation de son ouvrage en cours. En effet, pour la première fois, Daniel Michel semble sortir de ces pratiques habituelles de l’écriture en rapport avec son vécu. Dans cette nouvelle œuvre il souhaite parler d’une autre passion qui est la musique classique et où de nouvelles difficultés se sont fait ressentir quant à la réalité de ses personnages.

Aline et Amélia

 

Les catalogues d’exposition, de beaux livres à offrir pour les fêtes…

Il arrive que vous entendiez parler de magnifiques expositions mais que vous ne puissiez pas aller les visiter. Il faut bien avouer que souvent ces expositions ont lieu à Paris – voire même dans certains cas dans d’autres grandes villes européennes – et qu’une fois terminées vous n’avez plus que vous yeux pour pleurer et des regrets gros comme des malles importables… Je vous propose une autre solution, lire le catalogue de l’exposition. Il est vrai que souvent l’ouvrage est couteux – mais de très grande qualité – cependant avouez que les frais de voyage, plus ceux d’hébergement, de restauration et d’entrée à l’exposition… ça ne fera jamais moins qu’un de ces beaux ouvrages. Mieux, ces catalogues d’exposition peuvent aussi faire de magnifiques cadeaux à l’occasion de ces fêtes de fin d’année ! Qu’on se le dise !

Binguebalés

Puisque les politiques ont décidé de façon surprenante que l’immigration était un sujet important, qu’il fallait en parler, que c’était là qu’allait se jouer la prochaine élection présidentielle… parlons-en ! Mais, quitte à en parler, je préfère donner la parole aux artistes, vous montrer un livre magnifique, vous donner une idée de cadeau pour ces fêtes de fin d’année, évoquer une exposition parisienne qui sans faire trop de bruit m’avait laissé muet d’admiration et secoué en profondeur par son humanisme…

Commençons, dans un premier temps, par rappeler que le Musée de l’histoire de l’immigration se trouve à Paris au Palais de la Maison Dorée, dans le douzième arrondissement. Il y a, bien sûr, une collection permanente, Repères, qui vous donnera la possibilité de comprendre un peu mieux le sujet à partir de nombreuses pièces qui retracent ces parcours humains depuis le dix-neuvième siècle. C’est là que l’on comprend que parler de l’immigration n’est pas prononcer un discours politique mais bien raconter la vie de femmes, d’hommes, d’enfants qui ont été bringuebalés…

Les carnettistes tribulants

D’ailleurs, la vie de ce jeune musée a été elle-aussi bringuebalée. Il faut dire qu’il existe depuis presque sept ans et qu’il n’a toujours pas été inauguré, comme si la République n’avait pas encore réglé tous ses problèmes avec les phénomènes migratoires… En effet, si tout le monde peut parfaitement comprendre, justifier et légitimer les flux liés à des actions politiques – réfugié politique est un statut accepté par tous – il faut reconnaitre que le besoin de travailleurs émigrés, que le statut de migrant économique, voire alimentaire, sont des notions qui posent question à notre société et la République ne sait pas encore comment traiter ces aspects souvent cruels et tragiques… Il faudra encore du temps pour que tout cela se mette en place et les personnalités qui se sont occupées du musée, Toubon dans un premier temps, Benjamin Stora depuis l’été dernier, ont beaucoup fait pour que puisse vivre ce lieu de mémoire et d’histoire… Le musée sera peut-être moins bringuebalé dans le futur… Qui sait ? Surtout, maintenant que le président François Hollande a décidé de l’inaugurer officiellement…Bringuebalés ? Oui, justement, c’est le nom qui a été donné à une exposition temporaire, c’était du 20 septembre au 19 octobre 2014, avec les Carnettistes tribulants, un groupe d’artistes particuliers, pétris de talents, originaux et dynamiques. Ils ont en commun la passion du carnet de voyage sous toutes ses formes et ils ont relevé le défi du musée de l’histoire de l’immigration : chacun a choisi un objet de la galerie des dons et ils ont travaillé pour décliner, construire, raconter, émouvoir à partir de là… Ils sont onze à nous proposer dans l’ouvrage ce travail et à chaque fois c’est plus qu’un simple voyage ou mouvement, c’est une véritable tranche de vie mise à jour, imaginée, fantasmée, humanisée… et j’ai adoré !!!

Mais comme il s’agit bien d’un travail sur la mémoire, on va trouver des récits passionnants, et authentiques, par l’un des descendants de ceux à qui appartenaient ces objets. Ce sont des textes forts, touchants, émouvants et qui le sont d’autant plus que l’artiste est venu apporter ses couleurs, sa mise en scène, sa scénographie… Du coup, c’est un livre à lire et relire, un ensemble à picorer et digérer chacun à sa vitesse, en fonction de ses capacités d’absorption de la détresse humaine…

Bref, c’est le livre qu’il faut offrir et faire lire pour que chacun puisse enfin comprendre que parler de migration ce n’est pas mesurer un flux ou un autre, c’est parler de l’humanité, tout simplement !

Michel

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Bringuebalés

Carnet de mémoires d’immigrés

Préface de Farid Boudjellal

Les carnettistes tribulants

La Boite à bulles

ISBN : 9782849532140

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Maroc médiéval

Pourquoi s’intéresser au Maroc, qui plus est médiéval ? Je pense qu’il y a plusieurs bonnes raisons qui m’ont poussé à entrer dans cette exposition puis à acheter cet ouvrage avant de le dévorer par petite quantité, progressivement, avec passion et beaucoup de plaisir…

Tout d’abord, et ce n’est certainement pas la plus petite des raisons, le Maroc est la porte de l’Orient tout en étant proche de chez nous. Notre histoire touche presque la sienne, il fut un temps durant ce fameux Moyen-Âge installé sur le continent européen, puis ses rapports avec la France furent bien réels jusqu’à une indépendance totale qui a laissé encore de nombreux Français aimer ce pays pour y travailler, y séjourner, voire y prendre sa retraite…

La deuxième raison c’est que notre regard sur les pays islamiques est délicat. Nous voudrions souvent oublier tout ce qu’ils ont apporté aux sciences, aux lettres, à l’humanité… Ah, ce serait si simple qu’ils fussent entièrement mauvais, ennemis, inhumains, sauvages… et que sais-je encore ! Mais, voilà, cette exposition montre que le Maroc, par exemple, fut un pays doté d’une grande civilisation, avec des arts magnifiques, avec une littérature profonde, avec des grands philosophes… Oui, Maroc fascinant et grand, tu étais bien là dans cette exposition…

Est-ce à dire qu’aujourd’hui il ne resterait plus rien de cette grandeur ? Non, mais il s’agit, au moins, de prendre conscience de cette grandeur médiéval !

Un autre point est important. L’exposition montre plusieurs aspects indéniables de l’histoire tumultueuse de ce pays qui ne connut finalement pas de grandes périodes de paix au Moyen-Âge. Oui, on a le sentiment de très nombreux conflits, de guerres et batailles multiples, de tensions politiques et religieuses… et pas toujours avec des chrétiens, souvent entre musulmans. Oui, c’est un autre regard sur un pays et j’ai trouvé cela passionnant et éclairant.

Dans l’ouvrage, on va retrouver tout cela, avec cartes explications et photographies d’objets qui étaient dans l’exposition. Je voudrais juste mettre en valeur ceux qui m’ont le plus marqué à savoir : les magnifiques minbars, chaires de bois d’où les imans font leurs prêches du vendredi à la mosquée, une collection de bijoux d’une finesse extrême, des corans de toute beauté et des tenues vestimentaires chrétiennes d’origine marocaine… Tout était beau, en fait !

Maroc médiéval, un empire de l’Afrique à l’Espagne

Ouvrage dirigé par Yannick Lintz et Bulle Tuil Leonetti

Editions du Musée du Louvres et Hazan

ISBN : 9782754107891

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Jeu vidéo, entrons dans une nouvelle ère culturelleLe jeu vidéo est un domaine culturel particulier. C’est indiscutable ! Tout d’abord parce qu’il met en place, ou plus exactement parce qu’il participe à propager, une société ludique où jouer serait un acte aussi important que travailler ! D’ailleurs, les créateurs de jeux vidéo, eux, représentent une activité industrielle forte en France avec un gros chiffre d’affaire, avec des emplois à la clef, avec des exportations… Quand Ubisoft de Montreuil sort sa nouvelle version de Just dance, c’est un évènement mondial ! On pourrait décliner cela avec d’autres jeux conçus en France…

Mais le jeu vidéo est aussi une activité qui porte des angoisses, des interrogations, qui pose question : il y aurait des joueurs en situation de dépendance, il y a des jeux hyper violents, il y a des jeux trashs, il y a des jeux conseillés aux adultes seulement… Ceux qui jouent affirment qu’il n’y a aucun problème, ceux qui ne jouent pas s’angoissent complètement pour leurs enfants…

Si vous prenez le métro, tout simplement, vous allez découvrir qu’une très grande partie de la population joue, tous les jours, sur son téléphone, en prenant les transports en commun. Le nombre de joueurs augmente considérablement, et les joueurs englobent ainsi même les parents qui ont peur des jeux vidéo qui ne réalisent pas toujours qu’en jouant à Candy Crush ils jouent à un jeu vidéo…

L’album de l’expo fait revivre ce grand évènement qui sur plus de 1000M2 a permis une immersion totale dans l’univers des jeux vidéo. Il ne s’agissait pas seulement de regarder et comprendre, mais bien aussi de jouer. C’était à la Cité des sciences et de l’industrie et ce fut certainement un grand moment de partage, d’expérience, de compréhension autour des jeux vidéo…

On peut compléter le catalogue par un ouvrage sorti à la même période, coéditions entre les éditions de La Martinière et de la Cité des sciences et de l’industrie, La fabrique des jeux vidéo, au cœur du gameplay. Cet ouvrage va passionner tous les joueurs mais aussi tous les curieux qui seront heureux de comprendre la place du jeu dans notre société, la genèse de la création d’un jeu, les liens entre jeu et cerveau… L’iconographie d’une grande qualité et d’une richesse incroyable va donner à chacun la possibilité de voyager à travers le jeu comme si l’exposition continuait…

Il faut signaler que les auteurs ne se contentent pas de témoignages français en faisant comme si le jeu vidéo était seulement une activité artistique et culturelle française, ils vont à la rencontre de game designers étrangers, américains en particulier, ce qui donne à cet ouvrage un poids unique par rapport à des écrits précédents.

Incontournable dans le domaine !

Jeu vidéo, l’expo

William Audureau et Marie Christian

La Martinière

ISBN : 9782732459912

La fabrique des jeux vidéo

Olivier Lejade et Mathieu Triclot

Éditions La Martinière

ISBN : 9782732456379

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Jouer est bon pour le moral : offrez-vous des jeux, jouez, faites jouer !!!

 

Chaque année, lorsque l’on arrive au mois de novembre, encore plus en décembre, on se remet à parler de jeux de société. En fait, on en parle un peu le reste du temps mais souvent on a le sentiment que le jeu vidéo se porte mieux que le jeu de société, qu’on en achète plus, qu’on y joue plus… mais quelle est la situation réelle du jeu de société en France ?

Lors du dernier salon de l’enfance et de la famille de Paris, Kid Expo puisqu’il faut l’appeler par son nom, on a pu voir que les familles n’hésitaient pas à se déplacer et à jouer que ce soit aux indétrônables jeux de plateau comme le Monopoly ou aux jeux de construction comme le Lego qui a régné encore en prince de la salle de jeu ! Oui, les jeux de société font partie des valeurs sûres que les parents et grands-parents achètent pour le plaisir de tous, même en période de crise. Ils représentent plus de 10% du marché des jouets, qui lui, pèse en France plus de trois milliards d’euros.

Ne nous voilons pas la face, ce sont bien les tablettes pour enfants qui sont en passe de devenir le jouet le plus vendu cette année. On attendra les résultats définitifs pour l’affirmer mais ces tablettes font un ravage, ce qui n’est pas sans étonner puisque l’on répète un peu partout que les enfants ne devraient pas être devant des écrans jusqu’à 3 ans, puis devraient en faire un usage modéré de trois à six ans… Les parents seraient-ils inconscients ? La publicité serait-elle trop bien faite ?

Les jeux dits de société font donc de la résistance avec les jeux dits de construction. Ce sont deux valeurs refuge, deux familles de jeux indémodables. Les grands-parents, acheteurs numéro 1 des jeux, font confiance à ces jeux d’antan comme s’ils restaient les derniers chemins pour transmettre des valeurs, les valeurs humanistes auxquelles ils croient et qui semblent disparaitre de la société d’aujourd’hui…

Mais attention, le jeu n’est pas une grotte nostalgique où régnerait l’adoration d’une période antique meilleure et disparue. En fait, les jeux de société d’aujourd’hui, tout en étant marqués par des jeux anciens, sont transfigurés par la modernité. Certes, on veut jouer au Monopoly mais le plateau est relooké y compris en terre viticole comme dans cette dernière version qui a fait fureur chez nos testeurs universitaires chalonnais…

Quant aux jeux qui ont eu le plus de succès, force est de constater qu’ils sont nouveaux, ou plus exactement, qu’ils n’existaient pas encore quand grand-mère jouait avec ses copines… Voici donc quelques jeux qui ont retenu notre attention…

Minuscule

Age : 5 +

Durée : 20 min

Joueurs : 2-6

Prix : 15€

 

 

Minuscule, un grand jeu !!!

Testé lors d’une journée au salon KidExpo, nous avons été ravis de retrouver tout le charme de ces petits insectes dans un jeu de société pour petits et grands.

Graphiquement c’est magnifique ! Le jeu respecte la licence et nous propose des insectes plus drôles les uns que les autres. La mécanique d’objectifs secrets, le coté tactique du placement des animaux et de leurs déplacements, on se croirait dans un jeu d’adultes ! Pour ceux qui auraient vu le film d’animation, nous avons vraiment l’impression de revivre la course poursuite effrénée entre ces petites bêtes. Vous allez passer de 1er à dernier et de dernier à 1er plus vite que vous l’espérez.

Le jeu reste tout de même un peu hasardeux, et tant mieux pour un jeu d’enfants, mais la sensation de jeu tactique est là et l’on s’y croit vraiment.

Voilà un bon petit jeu fun et rapide avec des choix sur le vif, et l’ambiance de Minuscule pour le plaisir des yeux !

Arthur

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Age : 10 +

Durée : 45 min

Joueurs : 2-4

Prix : 40€

 

 

 

 

Prenez votre respiration !!!

Dans Abyss, vous plongerez au fin fond des océans à la recherche d’alliés qui vous permettront de devenir roi du monde sous-marin.

Tout d’abord, mention spéciale pour la qualité graphique du jeu. La(les) boîte(s) est(sont) magnifique(s) (hé oui, il y a pas moins de 5 boites différentes !!). Les illustrations nous plongent réellement dans un univers abyssal et fantastique. Clairement, ça donne envie de jouer, même si quelques esprits chagrins pourront trouver le jeu un poil sombre, en même temps dans les profondeurs de l’océan il fallait s’y attendre. Le jeu, le plateau et les cartes, restent ceci dit parfaitement lisibles et jouables. Le fait de jouer avec des perles dans des petites coupelles en forme de coquillage ajoute un certain cachet au jeu et nous immerge d’autant plus dans l’univers. Heureusement pour nous, la beauté du matériel ne masque pas un jeu sans intérêt.

Les règles du jeu sont claires et précises, elles s’expliqueront assez rapidement et seront comprises après un ou deux tours de jeu. Le jeu est très dynamique, le fait de pouvoir recruter des alliés pendant le tour du joueur actif stimule l’implication des joueurs dans la partie. Seul petit bémol, qui n’en est pas un, la fin de partie arrive toujours bien trop tôt à notre goût avec l’envie d’en enchaîner une autre derrière.

En bref, nous voici en présence d’un jeu excellent en tout point !

Arthur

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Far cry 4

Far cry 4 est un jeu de tir à la première personne disponible en multi-support.

Le titre offre une aventure en monde ouvert jouable seul ou en coopération, mais aussi un multi joueur compétitif et un éditeur de cartes.

Successeur de l’excellent Far cry 3 sorti il y a un an, Ubisoft nous ressert tout ce qui a fait le succès du 3e opus saupoudré de légères améliorations qu’on appréciera. On prend du plaisir à explorer un monde immense au cœur des sommets enneigés de l’Himalaya, alternant entre phase de fusillade, d’exploration, et conduite de véhicules en tout genre. Attention, la faune et la flore viendront se mêler à vos péripéties pour votre plus grand plaisir… Ou celui de vos ennemis.

En résumé, si vous avez adoré le 3e opus ou si vous n’y avez jamais joué, Far cry 4 saura vous combler pleinement (même pour les sceptiques des jeux en vue à la première personne). Pour ceux qui ont juste apprécié son prédécesseur, passez votre chemin.

 

Jeu conseillé aux plus de 18 ans (norme PEGI)

 

 

 

Stève

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Super Smash Bros for Wii U

Super Smash Bros for Wii U est un jeu de combat disponible uniquement sur la console de salon de Nintendo.

Vous l’attendiez ! Eh bien le voici enfin ! L’une des licences phare du géant nippon revient avec un opus plus que complet pour la première fois en HD… Ce jeu de combat accessible à tous qu’on pourrait qualifier de « joyeux bordel » se trouve étoffé par une sélection de personnages toujours plus large, un rééquilibrage notable des compétences et attaques, un mode jusqu’à huit en local… Bref, trop nombreuses sont les améliorations pour pouvoir toutes les citer.

On savourera de pouvoir jouer et s’affronter avec des personnages ayant marqué tourtes les générations de joueurs (de Pac-Man, en passant par Duck Hunt et Sonic, jusqu’à Xenoblade Chronicles… Sans oublier Mario, Metroid, Zelda, et bien d’autres encore…).

Bref, vous l’aurez compris, ce jeu est une perle s’adressant à tout public.

Peut-être bien le meilleur opus de la licence jusqu’à maintenant…

Jeu conseillé au plus de 12 ans (norme PEGI)

Stève

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Une nouvelle livraison de livres jeunesse !

Sinbad le marin, des aventures qui font toujours rêver…

C’est un bel ouvrage que nous servent les éditions Père Castor, signé par la collaboration de Michel Laporte et Sébastien Pelon.

Avec sa couverture cartonnée sublimée par un vernis sélectif et de la dorure de plus belle facture, le moins que l’on puisse dire, c’est que le livre donne envie. Et on n’est pas déçu ! En effet, l’histoire faisant partie des classiques parmi les légendes perses nous est contée de manière accessible pour tout âge et les illustrations aux palettes variées selon l’histoire viennent rythmer le récit.

La sensation de voyage et d’évasion est là, et c’est parfaitement adapté à notre Ulysse du Moyen-Orient. Le découpage en chapitre est judicieux et se prête parfaitement à l’histoire du soir que l’on narre aux enfants avant de rejoindre les bras de Morphée.

Soyez assuré que les différentes épopées de Sinbad à travers les sept mers sauront plus que vous distraire, elles vous feront rêver…

Stève

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Les fabuleuses aventures de Sinbad le marin

Michel Laporte et Sébastien Pelon

Père Castor Flammarion

ISBN : 9782081308367

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L’importance des amis…

L’amitié est un mystère pour les grands comme pour les petits… Cet album, relatant l’histoire de trois amis sincères nous propose de découvrir les fondements de ce sentiment complexe.

Lorsque Janet reconnaît le cri de son ami Ours retentir dans la forêt, elle quitte aussitôt sa maison pour lui venir en aide. Grâce à leur grande complicité, elle sait bien comment retrouver sa trace. C’est alors au tour de Charlie d’entendre la détresse de son amie Janet. Sans hésiter, il se lance à sa rencontre… Tous trois veillent les uns sur les autres et ce, depuis toujours. L’histoire est assez simple et plutôt attachante.

Les illustrations pastels de l’album au grand format occupent toute la surface des pages ce qui ajoute une dimension d’immensité aux grands espaces de l’histoire, comme le lac ou la forêt par exemple. Les actions des personnages sont bien explicitées à travers les dessins, deux pages entières sont consacrées à la décomposition du mouvement des jambes de Charlie qui nous entraîne dans sa course. De plus, la douceur du dessin et de ses couleurs sont rassurantes, ce qui illustre le propos de l’auteur sur la protection que se portent les trois amis.

Bien qu’il aille à l’essentiel, cet album laisse facilement place à l’imaginaire en suggérant certains aspects de l’histoire et justement, on aurait bien aimé que Charlie se transforme en oiseau, cependant rien ne nous empêche de l’imaginer.

Adeline

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La belle Histoire des amis

Amélie Billon-Le Guennec et Marion Duval

Éditions Casterman

ISBN : 9782203081406

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« Ah, si je savais dessiner ! »L’expression vient souvent nous habiter, mais, parfois, il faut se prendre en mains et apprendre à dessiner, tout simplement…

Le livre d’apprentissage « Dessiner les visages », écrit et illustré par Mark BERGIN aux éditions Eyrolles, se veut simple et accessible à tous. Grâce à une méthode qui a fait ses preuves, dessiner devient un jeu d’enfant quel que soit votre niveau initial. Laissez-vous guider et apprenez à dessiner des visages grâce à des explications et illustrations simples.

Pas à pas, vous progresserez rapidement en vous appuyant sur des traits de construction qui vous mèneront jusqu’au dessin final. Les quadrillages et les formes géométriques seront vos alliés afin de respecter au mieux les proportions et les différentes formes. Comme pour apprendre à écrire il faut maitriser d’abord l’alphabet, puis les syllabes et les mots, pour dessiner un visage, il faut savoir représenter d’abord, une à une, chacune des parties qui le compose.

Exercez- vous, vous serez alors capable de représenter un œil, une bouche, un nez sous n’importe quel angle. Une fois cette étape franchie, vous serez en mesure d’aborder les jeux de lumière, les expressions et les émotions qui rendront votre dessin plus vivant et réaliste. Impressionnez vos amis qui vous ont toujours dit que le dessin était une histoire de talent.

L’apprentissage peut désormais commencer, sortez vos fusains, vos crayons, vos pastels et lancez-vous !

Gaël

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Dessiner les visages

Mark Bergin

Editions Eyrolles

ISBN : 9782212139587

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Qui ne connaît pas le fameux conte d’Andersen, Le petit sapin, ce conte si intemporel, gravé dans notre mémoire collective. Le relire, c’est replonger en enfance… C’est ainsi que les classiques du Père Castor aux éditions Flammarion, revisite cet incontournable avec des illustrations de Charlotte Gastaut.

L’histoire nous plonge dans la vie d’un jeune sapin qui se voit naître et grandir au milieu d’une forêt remplie de grands et beaux sapins. Il était si impatient de grandir, qu’il ne profitait pas de sa jeunesse et de son cadre magnifique. Il enviait toujours ses congénères pour leurs tailles imposantes… Il n’écoutait guère les remarques de ses camarades de forêt qui lui conseillaient de profiter de l’air pur, plutôt que d’espérer un jour partir de la forêt, comme les plus grands sapins.

Un jour l’heure est arrivée pour ce petit sapin, enfin… Ce fameux réveillon de Noël où il a été choisi par une famille… Il était si impatient… Mais ses espérances laissèrent place à de la nostalgie et des regrets, ses attentes furent beaucoup trop grandes, face à la réalité qu’il connaîtra…

Les illustrations nous emportent quant à elles dans une atmosphère particulière, une ambiance nouvelle, réadaptant ainsi ce conte classique. Elles viennent accompagner et souligner les textes, de par leur grande importance dans ce livre. En effet, les illustrations prennent quasiment à chaque fois la totalité des pages, cela donne une certaine efficacité afin de mettre en lumière cette histoire et de nous embarquer dans un univers singulier. On retiendra un message sous-entendu tout au long de cette belle histoire, celui de profiter de l’instant présent. En effet, le petit sapin étant tellement pressé de grandir et de rêver à son futur, qu’il en oublie de savourer son présent, ce qu’il regrettera bien vite.

Laissez-vous embarquer dans cette histoire si attachante et non dénuée de sens. Une réadaptation d’un conte classique avec un univers graphique si particulier, à découvrir par les plus petits comme les plus grands !

Julien

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Le petit sapin

Andersen Illustré par Charlotte Gastaut

Père Castor Flammarion

ISBN : 9782081265592

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Marre des «Beurk ! J’aime pas » ou des «On mange tous les jours les mêmes choses», alors ce livre est fait pour vous. 40 recettes faciles et originales, de l’entrée au dessert en passant par quelques boissons, ce livre est un recueil de recettes très adaptés à la tranche des 7-10 ans. On y trouve des recettes plutôt basiques et simples, qui ne nécessitent pas de très grande connaissance culinaire mais qui feront de votre enfant un petit chef cuisinier. Chacune des étapes est décryptée et illustrée. Plutôt pratique pour les enfants âgés de 7 ans, qui ne sont qu’au début de l’apprentissage de la lecture, de pouvoir suivre l’avancée de la préparation.

En feuilletant le livre, je suis tombé sur deux recettes particulièrement intéressantes : la soupe magique Halloween et le boulgour pilaf. Dans la première recette, le livre donne une recette plutôt originale pour cuisiner la chair de la citrouille qui sert en temps normal de décoration. Elle permet de montrer à l’enfant que rien ne se perd en cuisine, tout peut se transformer, en broyant et en y ajoutant de nouveaux ingrédients. Servez le tout sur fond de guirlande de fantôme en papier et de fausse toile d’araignée et vous verrez peut être pour la première fois de votre vie votre enfant manger de la soupe au potiron sans rechigner.

« C’est du boulgour ? » Et très certainement la réaction que vous aurez lorsque vous présenterez la recette du boulgour pilaf. Le Boulgour, c’est du blé entier tout simplement qui tient ses origines de la Turquie. Très riche en fibres et en vitamines, associé à des légumes, il offre tous les éléments nécessaires la croissance de l’enfant. De plus, le goût se rapproche beaucoup de celui des pâtes ou du blé. C’est l’une des recettes les plus simples et des plus rapides (25 min d’après le livre, entre 25 et 27 min pour l’avoir essayé).

C’est un livre qu’il faut impérativement avoir pour plusieurs raisons. Il est complet. Un petit bémol je regrette qu’il n’y ait pas plus de recettes à base de poisson, parce que c’est très souvent un aliment difficile à faire manger aux enfants. Il aurait été intéressant, pour un livre de recettes originales d’avoir une ou deux recettes en plus à base de poisson. Sinon le livre reste un indispensable de la cuisine. Simple rapide efficace et surtout sain. Toutes les recettes ont été pensées pour rester en bonne santé. En l’offrant dès maintenant à votre enfant, il n’est pas dit qu’il ne l’emportera pas quand il commencera sa vie d’adulte.

Clément

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40 activités faciles et originales : Recettes pour marmitons de 7 à 10 ans

Christophe Faveau et Isabelle Stoufflet

Editions Père Castor Flammarion

ISBN : 9782081308435

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C’est ça la France !!!

L’ouvrage France vous permet de découvrir ou redécouvrir les plus célèbres lieux et monuments de notre pays en un voyage éclair. Ce livre animé offre une promenade pédagogique tout en relief du patrimoine historique français. Une carte permet d’ailleurs de situer géographiquement les différents lieux. Au fil des récits et des anecdotes, familiarisez-vous avec ces sites incontournables et uniques au monde, tels que la Tour Eiffel ou le Château de Chenonceau. Découvrez les secrets de leur création jusqu’au nombre de visiteurs qu’ils accueillent chaque année. L’ouvrage Pop-Up permet de vivre une expérience inédite à emmener partout avec vous grâce à un format réduit.

La France illustrée par Trisha Krauss laisse un souvenir verdoyant et chatoyant de paysages simplifiés tout en conservant la majesté et les détails des monuments présentés. On découvre à mi- lecture un passage sur l’Art moins plaisant car il ne nous présente pas de lieux précis mais n’en reste pas moins éducatif.

A travers ce livre, on découvre la beauté et la diversité du pays, entre vignobles, mers et montagnes.  Il permet d’intéresser l’enfant grâce à la manipulation et pourquoi pas lui laisser l’occasion de choisir la prochaine destination de vos vacances…

Je conseille d’accompagner un enfant de six ans dans cette découverte. Pour les plus grands, ce voyage solitaire est parfaitement accessible. Et je recommande cet ouvrage aux enfants tout autant qu’aux parents pour un instant ludique et historique.

Mégane

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Petit Pop-up panoramique – La France

Trisha Krauss

Casterman

ISBN : 2203081198

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Le petit voleur de temps  est un livre écrit et illustré par Nathalie Minne. Son format est grand et les plus jeunes enfants auront surement du mal à le manipuler facilement. Il faudra donc les aider… 

À première vue, il s’agit là d’un banal album illustré pour les enfants parmi tant d’autres… Détrompez- vous ! Oui, vous avez le droit de le lire ! Le petit voleur de temps ne vous volera en aucun cas le vôtre.

Comment raconter ce que l’amour fait sur notre notion du temps ? Nathalie Minne a l’audace de tenter de nous l’expliquer simplement et elle y arrive. Ses textes sont d’une maturité assez déconcertante lorsqu’on sait qu’ils sont destinés à des enfants. Cela ne modifie en rien la compréhension de l’histoire et n’importe qui peut la comprendre. C’est pour cela que j’aurai tendance à dire qu’il n’y a pas de public cible pour cet album. 

C’est l’histoire d’un petit garçon pour qui les jours se ressemblent tous. Un jour, il va croiser le regard d’une fille et tout va changer. Il ne cesse de penser à elle et compte les jours avant de la revoir. La semaine défile mais jamais assez vite. Arrivera-t-il à voler des minutes pour la retrouver et passer du temps avec elle ?

Ce livre est joliment écrit. A la fois poétique et touchante, l’histoire se complète par un excellent travail d’illustration qui regorge d’imagination et de maturité. L’univers d’auteur-illustrateur s’affirme bel et bien dans cet album.

Une petite histoire à lire et à relire, seul ou avec ses enfants.

Louis

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Le petit voleur de temps

Nathalie Minne

Casterman

ISBN : 2203080450

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Quel voyage ? Mais, le voyage extraordinaire !!!

Cet album écrit et illustré magnifiquement par William Grill dans sa langue originale a été publié en octobre 2014 pour le centenaire de l’expédition du navigateur Ernest Shackleton en Antarctique. Le livre prend la forme d’un récit de voyage basé sur les notes que le navigateur a pris tout au long de son expédition de deux ans.

Le texte et l’illustration se mêlent à merveille. Le graphisme laisse aisément les images du voyage se créer dans nos têtes et fait entrer le lecteur dans un autre monde, un lieu qui nous est inconnu à l’extrémité de la Planète. Les illustrations sont à parcourir du regard encore et encore, notre œil découvre à chaque passage de nouveaux éléments. On croirait presque voir s’animer les personnages dessinés, les passagers de l’expédition.  Le papier épais, la typographie particulière et l’utilisation récurrente des triangles nous font entrer immédiatement dans un univers intime où le thème du froid, de l’eau et de la glace est sans cesse mis en avant par les nuances de bleu qui inondent l’album. Au creux de l’oreille, le craquement de la glace, le flux de l’océan, les cris des hommes, le crépitement des feux de bois, les aboiements des chiens au clair de lune et le grincement du bois de la coque de L’endurance.  L’enfant peut suivre avec son doigt le fil du texte sur les images et inversement, et peut ainsi mieux appréhender l’aventure.

La couverture en relief est la touche ultime du livre, ce petit plus qui donne au premier regard envie de le lire, d’entrer dans l’aventure du navigateur et de s’imprégner de son univers, son voyage polaire.  Un voyage initiatique aussi grâce aux cartes et au glossaire qui regroupe les termes techniques.

Si on connait Ernest Shackleton c’est une belle façon de le redécouvrir de manière poétique, artistique. Si on ne le connait pas on peut découvrir son ambition à travers ce livre, et continuer notre découverte après l’avoir refermé.

Petits moussaillons qui ont le pied marin et des envies d’ailleurs, grands moussaillons qui s’intéressent aux expéditions du grand froid, qui aiment le graphisme détaillé et le froissement de pages, ce livre est fait pour vous. Un très bel ouvrage de la « littérature jeunesse » au vocabulaire soutenu à lire et à regarder plus d’une fois.

Lison

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Le voyage extraordinaire

L’aventure vraie d’Ernest Shackleton au cœur de l’Antarctique

William Grill

Casterman

ISBN : 978220308764

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Connaissez-vous un enfant plein d’enthousiasme qui rêve de trifouiller tout ce qu’il trouve ? L’avez-vous déjà surpris, admiratif devant les illustrations de son livre préféré ? Ou encore mieux, vous est-il déjà arrivé de lui lire et relire un nombre incalculable de fois son histoire favorite ?

Avez-vous déjà songé à lui offrir un livre ludo-éducatif, interactif et remplis de couleurs ? Ne cherchez plus ! Loustic est là pour lui !

Aidé de ses amis les animaux, ce petit loup aventurier guidera votre enfant malicieux au travers de 18 pages toutes plus animées les unes que les autres. Leur parcours sera agrémenté de volets à ouvrir, de roues qui tournent, de pages phosphorescentes et d’encore plein d’autres surprises…

En effet, quoi de mieux qu’un livre-objet grand format avec de jolies pages au papier indéchirable ? Sans oublier ses coins arrondis pour ne pas abîmer les mains de nos jolies têtes blondes. Si votre enfant adore jouer, s’amuser et les illustrations abondantes de détails, c’est à travers ce livre interactif qu’il trouvera son bonheur.

Ce livre aux couleurs éclatantes fera briller les pupilles de vos enfants et ne manquera pas de captiver les plus jeunes.

Avec L’île Magique – La grande aventure de Loustic, votre enfant attendra tous les soirs avec impatience son histoire et se délectera de lire et relire son album préféré.

Jeanne

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L’île Magique – La grande aventure de Loustic

Marion Billet

Éditions Père Castor

ISBN : 9782081309227

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Ce livre documentaire aux allures de grimoire nous offre une toute autre vision du monde animal. Il nous transporte dès le premier contact grâce à une couverture attrayante toute en reliefs et dorures, et la sensation se prolonge tout au long de la lecture.

En effet, il décline chaque espèce animale d’un point de vue « interne » mais aussi «  externe » avec des illustrations de squelettes détaillées sur double page puis nous mentionne sur les pages qui suivent quelques spécificités intéressantes à savoir au sujet des espèces étudiées pour les plus curieux.

Ce livre permet d’aborder le savoir grâce à une méthode d’apprentissage ludique avec des illustrations fidèles à la réalité et même une certaine touche de féérie. On retrouve également des photographies de mise en situation des animaux ainsi que des descriptions détaillées permettant aux enfants une compréhension aisée du sujet.

Pour chaque espèce, il est décrit le milieu de vie, les aspects physiques et même les petites étrangetés significatives… Ces animaux n’auront plus aucun secret pour vous !

Camille

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La grande galerie des squelettes

Textes rédigés par Rob Colson, direction artistique signée Mariza Renzullo

Illustrations de Sandra Doyle, Elizabeth Gray et Steve Kirk

Editions Casterman

ISBN : 9782203081185

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L’Ours et les trolls de la montagne est un petit livre écrit par Albena Ivanovitch-Lair et illustré par Nathalie Ragondet, issu de la collection « Père Castor » de chez Flammarion. Cette collection qui se veut à destination des petits (dès 4 ans) rassemble des réappropriations de classiques, de contes du monde entier, comme ceux racontés par le Père Castor.

Comme tous ceux de la collection, ce livre mesure dix-huit centimètres de haut et vingt  et un centimètres de large : il est donc de taille moyenne, facile à tenir par de petites mains. Néanmoins sa couverture souple risque de poser un problème de fragilité, attention donc aux contextes de manipulation ! Il présente aussi l’avantage d’allier un prix raisonnable (4,75€) à de belles illustrations et à une histoire qui incite à la lecture, par et pour tous : le vocabulaire utilisé est adapté aux petits lecteurs, sans être simpliste. Ainsi le plaisir du conte lu ou raconté se mêle à celui de l’apprentissage.

Ce conte scandinave nous fait voyager aux côtés d’Olaf et de son ours, de la montagne au palais royal : qui d’autre que le roi serait digne d’un si beau cadeau pour Noël ? Alors qu’en chemin ils sont surpris par une tempête de neige, ils trouvent refuge chez une famille qui, chaque année pour Noël, est assaillie par des trolls… Olaf et l’ours décident de ruser !

À travers cette histoire drôle et rythmée, l’enfant pourra s’amuser à chercher et reconnaître les petits détails dans les illustrations (petits animaux, fleurs ou encore nourriture)… et ses parents aussi !

Solveig

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L’Ours et les trolls de la montagne

Albena Ivanovitch-Lair et Nathalie Ragondet

Père Castor Flammarion

ISBN : 9782081308480

D’autres propositions de cadeaux à offrir… Des livres, des albums jeunesse, des bandes dessinées !!!

Accompagné de trois chiots, un chat nous guide à travers le jardin d’un vieux manoir. Comme une ballade haute en couleurs, en détails fantasques et ludiques, les chiots ainsi que les petits et grands lecteurs sont menés à la rencontre des habitants cachés des espaces verts. Le livre se lira très bien avec des enfants de 2 à 10 ans.

Entre l’album illustré et le livre jeu, la lecture est facile, rapide (environ 3 à 5 lignes par page) et aussi parsemée de nombreuses cachettes rigolotes où il faut trouver les surfaces à déplier. On y découvre les activités secrètes et romancées des animaux d’une mare, d’un potager, des lieux incontournables des grands jardins.

« Sous ce charmant potager se trouve le terriers des lièvres, de gros lapins benêts qui passent leur temps à grignoter des carottes [...] »

Dans l’ensemble, le livre résistera aux enfants les plus brusques, à condition de ne pas le jeter dans l’eau. Bémol, le coup de crayons de l’auteur est un peu fragile. Il manque un travail sur la lumière entre les arbres, en reflet sur l’herbe encore mouillée, pour les plus exigeants seulement.

Cécile

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Suivez le guide ! Promenade au jardin

2014, Éditions Autrement

Texte de Princesse Camcam et Didier Genevois

Illustration de Princesse Camcam

ISBN : 9782746715677

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Adaptation du conte d’Andersen par Kochka et illustré par Charlotte Gastaut. Une magnifique retranscription au style bien particulier de Gastaut, collant parfaitement à l’univers du conte par son atmosphère folklorique. Une recherche graphique évidente qui donne à l’illustration un caractère épuré, naïf, mais en rien niais et enfantin.

Et l’histoire en est de même: mature, nuancée, il n’y a aucun de ces clichés lassants que l’on peut trouver dans la plupart des contes pour enfants. Les jeunes lecteurs ne sont pas pris par la main et moralisés par l’histoire, mais les amène à penser à des valeurs plus larges que la simple enfance.

Par exemple on aborde d’entrée de jeu l’instabilité parentale: la Reine succombe et le Roi se remarie. Mais la question ne tourne absolument pas autour d’un choc ou d’un traumatisme éventuellement subi par les douze princes et leur sœur unique. La question est “comment la sœur va-t-elle sauver ses douze frères transformés en cygnes par la belle-mère ?”. Inertie et absence du père, cruauté et bassesses de la belle-mère, les ennemis sont les parents. Mais pas d’apitoiement ni “lamentationnisme”, le pilier de cette fable est l’amour fraternel, et c’est avec détermination et courage, la princesse va sauver ses frères de leur envoutement.

Et il est aussi question d’autres de ces thèmes, comme l’émancipation, l’amour inconditionnel. Des sujets abordés avec intelligence pour un jeune public à qui cette histoire fait confiance, plutôt que de lui imposer des valeurs jugées justes et pouvant être mal interprétées. Tout cela rassemblé dans une reliure de très bonne qualité, couverture rigide, grand format, papier épais, dorures… Chaque âge aura une bonne raison de mettre cet ouvrage entre ses mains.

Jérémie

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Les cygnes sauvages

D’après Hans-Christian Andersen, Charlotte Gastaut et Kochka

Album du Père Castor

Flammarion

ISBN : 9782081307186

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Cette période des fêtes s’annonce remarquable pour tous les amateurs de bandes dessinées, il est donc normal de vous en proposer quelques-unes et nous serons plusieurs à le faire… Faites votre choix, et, surtout, faites-vous plaisir ! La bande dessinée est un art qui est en perpétuelle évolution depuis quelques années et chaque saison apporte ses nouveautés, innovations, surprise… Seulement, soyons honnêtes, la bande dessinée, c’est aussi un ensemble de grands classiques qui ont enchanté des générations de lecteurs, de tous les âges. Il y a ainsi des héros incontournables, qui vont se retrouver dans la hotte du Père Noël probablement parce que vous n’aurez pas résisté au souvenir de Blake et Mortimer, Largo Winch, Lady S, Spirou, XIII…

Un groom qui n’en finit pas de réjouir le cœur de ses lecteurs

Si Spirou est né en 1938 sous le crayon du français Rob-Vel, reconnaissons qu’il connut plusieurs créateurs au fil des décennies. Jijé, Franquin, Fournier, Tome et Janry, Morvan et Manuera, Vehlmann et Yoann… et je ne parle pas ici de ceux qui ne commirent qu’un album… Chaque lecteur de Spirou est unique, a son album culte – moi ce serait Qui arrêtera Cyanure ? – et ses auteurs préférés – et j’avoue être un fan de Tome et Janry plus que de Franquin généralement adoré par ceux de ma génération – sans oublier qu’il existe des lecteurs qui ont commencé par les dessins animés et pour qui c’est bien là que réside le génie absolu de cette série !

Yoann, au dessin, et Fabien Vehlmann, au scénario, sont deux auteurs qui ont repris la série en 2010 avec l’album Alerte aux Zorkons ont véritablement réussi à sortir la série de sa léthargie avec classicisme et modernité. J’avoue avoir été séduit très rapidement et je pense que la dernière livraison, Le groom de Sniper Alley, album 54 des aventures de Spirou et Fantasio, est un bel album, voir même un excellent album !

Les auteurs ont réussi à concilier les attentes d’un lectorat adulte avec la guerre, la révolution, la dictature, le pillage des œuvres d’art… et les besoins incontournables des plus jeunes à travers un humour toujours présent et efficace, une chasse au trésor incroyable, un rythme effréné, des scènes cocasses… et le retour d’un personnage bien connu des habitués de la série, Don Cortizone…

Une fois encore – et c’est un jeu avec ce duo d’auteurs – Spirou va être contraint de garder sa tenue de groom finalement pas si désuète que cela… Il semblerait que les lecteurs l’aiment bien et à voir les enfants se couvrir de ce petit chapeau emblématique lors du dernier salon de Montreuil, je pense que Yoann et Vehlmann ont bien raison de pousser leur héros à se vêtir ainsi en rouge…

Vous allez donc prendre la direction d’Aswana, vous allez vous mettre à la recherche du trésor de la bibliothèque d’Alexandrie, vous allez vivre des évènements inoubliables qui vont s’enchainer à très grande vitesse, vous rirez, tremblerez, craindrez, rirez de nouveau et à la dernière page vous vous direz, comme à chaque fois…

« Si Spirou n’existait pas, je crois qu’il faudrait l’inventer ! Non ? »

A offrir à tous les fans de la série et nous sommes bien là en face d’un album grand public accessible à tous. A la dernière planche, il y aura même une évocation d’un animal mythique créé par Franquin… Mais quel est donc cet animal ?

Une nouveauté Tintin ?

Non, si une nouveauté devait un jour arriver dans l’univers de Tintin, ce sera seulement lorsque ce héros extraordinaire sera passé dans le domaine public. Il faudra donc encore attendre. Mais pour nous aider à prendre notre mal en patience, chaque année, on trouve des études thématiques sur cette série qui a touché des millions de lecteurs. Cette année, Historia a proposé un bel album, format bande dessinée, sur Tintin et la mer.

Certains restent sceptiques face à ce type d’ouvrage en pensant que ce ne sont, finalement, que des reproductions d’images créées par Hergé il y a maintenant fort longtemps, que les textes ne sont pas très pertinents, que tout cela ce n’est qu’une machine à faire de l’argent pour les héritiers du grand maitre de la ligne claire… Tout cela n’est pas entièrement faux, mais j’avoue avoir à chaque fois beaucoup de plaisir à lire ces ouvrages souvent écrits par des grands amateurs des aventures de Tintin. En plus, je l’avoue, on apprend toujours des petites choses sur la création, sur la genèse, sur la maturation des albums qui nous ont, qui m’ont, régalé !

J’avoue que c’est aussi l’occasion de redécouvrir les aventures de Tintin sous un autre angle, stimulation incroyable pour se mettre à relire, si ce n’est la série complète, un album en lien avec le thème évoqué. Par exemple, puisqu’il s’agit ici de la mer, vous avez le choix entre Le crabe aux pinces d’or, L’étoile mystérieuse, Le secret de la Licorne et Le trésor de Rackham le Rouge, Coke en Stock, sans oublier Les sept boules de cristal et son passage au port de Saint Nazaire… Vous avez le choix ! Moi, je choisirai sans hésiter Le crabe aux pinces d’or durant lequel on va rencontrer pour la première fois un sacré marin… Non, mais !

Un bijou à glisser dans toutes les bibliothèques de tintinologues et tintinophiles, donc une bonne idée de cadeau de Noël. Vous pouvez aussi, apporter aux plus jeunes, à ceux qui ne connaitraient pas encore Tintin, un album de cette série, celui que vous aimez le plus pour pouvoir, après, en parler avec le jeune lecteur. Quand la bédé crée du lien… je suis heureux !

Les Bidochon ! Une nouveauté ?

Robert et Raymonde ont décidé d’aller piqueniquer au musée. Ils reprennent le chemin du musée mais, il faut reconnaitre que les gardiens à l’entrée ne les ont pas autorisés à garder leur glacière. Ils ont donc le casse-croute à la main et ils recherchent un petit coin tranquille pour se poser, en face d’un paysage, d’une plage, d’une forêt… Si on écoutait Raymonde ce serait devant un Corot mais Robert en a marre de ce peintre… Ils vont ainsi circuler dans le musée et nous faire partager leurs émotions…

Dans ce 2e jour au musée avec Les Bidochon, nous allons aux musées des Beaux-Arts de Caen et Lyon. Les auteurs, dans un livre d’une très belle réalisation, vont nous présenter une vingtaine d’œuvres, avec à chaque fois une présentation visuelle, l’œuvre à gauche, le dessin de Binet à droite, le tableau tel que les visiteurs peuvent le découvrir et ce que nos Bidochon peuvent ressentir… Puis, en deux pages, nous allons avoir quelques explications sur l’œuvre, le contexte, l’artiste, avec des visuels sur deux ou trois autres œuvres du même artiste, de la même période…

J’avoue que j’adore ce type d’ouvrage qui a trois grandes qualités. C’est un beau livre au sens habituel du terme avec des reproductions de peintures très soignées. C’est pétri d’humour avec ces Bidochon décalés, terre à terre, bornés, surprenants, toujours curieux et atypiques… Bref, du Binet pur jus ! Enfin, c’est un ouvrage culturel qui donne un éclairage précis sur des tableaux qui ne sont pas très connus du grand public… Pour un peu, on aurait presque envie d’aller visiter demain les deux musées en question… Et c’était peut-être bien cela le but de cet album ! Allez savoir…

Un beau cadeau à offrir à tous ceux qui aiment l’art et pour qui le rire est bien le propre de l’homme – et de la femme aussi, Raymonde, je ne t’oublie pas !

Largo Winch, un grand retour !J’ai toujours aimé ce jeune milliardaire-aventurier qui s’est retrouvé un peu contre son gré à la tête d’un des empires financiers les plus extraordinaires. J’avoue avoir dévoré en son temps les quatre premiers albums, puis avoir apprécié les duos d’albums avec voyages à la clef – Pays-Bas, Birmanie, Venise – avant de connaitre une petite lassitude. Oui, j’avais le sentiment que les diptyques étaient tous construits de la même façon, que le premier album présentait toujours une conspiration contre Largo et qu’à chaque fois il se retrouvait emprisonné, condamné, en grand danger… avant le deuxième album où lui et ses quelques fidèles amis allaient pouvoir jouer les Rambo, James Bond, Hercule Poirot, Sherlock Holmes, Le Saint… Oui, car il y a bien un peu de tout cela dans la série. Mais on avait surtout le sentiment que le scénariste de Largo Winch, Jean Van Hamme, se laissait un peu aller à la facilité… Déjà, avec l’histoire en Mer Noire, on avait senti un léger réveil… Réveil confirmé avec ce dix-neuvième volume, Chassé-Croisé !

Alors, qu’est-ce qui a vraiment changé dans cet album, première partie d’un nouveau diptyque ? Tout d’abord, le scénario est beaucoup plus travaillé et élaboré, il est même, n’hésitons pas à le dire, complexe. C’est d’ailleurs la première surprise de qualité : Jean Van Hamme reprend son lecteur pour un adulte intelligent qui a envie de lire une bonne histoire, solide, et qui ne va pas se contenter de quelques cavalcades éreintées et meurtrières ni de certaines escapades nocturnes en belles compagnies… Là, il y a de la manipulation, de l’espionnage, du terrorisme, de la mise en danger, de l’humour, et, reconnaissons-le, quelques escapades nocturnes déjà évoquées… Largo Winch reste Largo Winch, quand même ! Franchement, j’ai eu le sentiment de résurrection de Largo Winch ce qui ne signifie pas atteinte de la perfection, plutôt juste retour à ce que la série était et n’aurait jamais dû cesser d’être !

A ce titre, je pense qu’elle est redevenue un objet à offrir à son gendre, à glisser sous le sapin pour son mari, à laisser à accessible à son fils ainé… Et les filles direz-vous ? Elles n’ont pas le droit de lire Largo Winch ? Si, rassurez-vous, les femmes ont bien le droit de tomber sous le charme du beau Largo ou de l’histoire de Jean Van Hamme. Mais je dois reconnaitre que je connais beaucoup plus de lecteurs de la série que de lectrices, d’où ma remarque de départ… mais ne nous fâchons pas pour si peu car je pense qu’aujourd’hui chacun et chacun a bien le droit de lire la bande dessinée de son choix !

Voici donc une première sélection de bandes dessinées pour ces fêtes de fin d’année. Il y en aura encore d’autres car la bande dessinée est un support narratif que beaucoup aiment aujourd’hui et donc certains auront d’autres envies à vous soumettre ! On pourrait résumer avec Spirou pour les plus jeunes, Tintin pour toute la famille, les Bidochon pour les amateurs d’art et Largo Winch pour un public plus mûr ! Donc bonne lecture à tous et faites-bien votre choix !

Michel

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Le groom de Sniper Alley

Yoann et Vehlmann

Editions Dupuis

ISBN : 9782800160290

 

Tintin et la mer

Collectif avec dessins d’Hergé

Historia

ISBN : 9782897053147

 

Un 2e jour au musée avec les Bidochon

Binet, Ramade et Lacôte

Fluide Glacial

ISBN : 9782352075110

 

Chassé-Croisé

Jean Van Hamme et Philippe Francq

Editions Dupuis

ISBN : 9782800159317