Elle est signée Julie Doucet…
Une première affiche pour le FIBD 2023 d’Angoulême…
Une interview de Saint-Malo 2022…
Depuis le festival « Qui des Bulles » à Saint-Malo, Shelton nous entraîne dans l’histoire familiale du scénariste et dessinateur Macelino Truong. Pour cette première partie d’interview, l’auteur de « 40 hommes et 12 fusils », paru chez Denoel Graphic, nous ramène dans l’Indochine de son père…
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Et encore des séries…
J’avais promis de revenir prolonger l’évocation des séries romanesques et me revoici donc avec pour commencer un personnage singulier, Antoine Marcas !
Antoine Marcas est un policier qui est aussi (ce n’est pas incompatible du tout) franc-maçon. Le personnage a été créé par Giacometti et Ravenne (ce dernier, Jacques Ravenne, est d’ailleurs réellement franc-maçon, maître au rite français et donc l’aspect lié à la franc-maçonnerie n’est pas traité avec légèreté) en 2005 avec le roman « Le rituel de l’ombre ». Depuis les romans se sont enchainés avec quelques points communs : ce sont des thrillers avec une base policière et contemporaine, un lien avec l’histoire officielle ou secrète, une écriture rythmée et parfois crue, un grand nombre de personnages et un final très spectaculaire (en cinéma on dirait avec effets spéciaux sans limites !)…
Je viens de lire « Marcas », opus de 2021 qui vient de sortir en version poche. Un vol et un crime dans un établissement franc-maçon de Paris, Le Grand-Orient, deux policiers qui mènent l’enquête, La commandante Alice Grier pour la crim’ et le commandant Antoine Marcas en conseiller « franc-maçonnerie » et, surtout, de très longues et excellentes séquences dans un château sur les bords de la Dordogne, du Moyen-âge à nos jours…
Là encore, même si certains lecteurs exigeants (et ils ont bien raison de l’être !) pourront objecter sans difficulté que l’écriture est quand même assez basique, que les fils de l’intrigue sont souvent cousus de fil blanc, que les liens avec l’histoire sont à peine supérieurs à ceux du Da Vinci Code… (et j’entends bien tout cela !), je dois avouer que d’une part, c’est à chaque fois des intrigues très bien construites, un fond historique et franc-maçon étayé, des relations humaines approfondies et solides (que ce soit Marcas avec ses proches, y compris son fils, ou avec ses collègues d’enquête) et que le tout donne un roman solide à chaque fois même si on a le droit de préférer tel roman ou tel autre, comme dans toute série. Ce titre « Marcas » m’a donc bien plu et le lien avec la présidence de la République Française m’a bien amusé… surtout le final, mais je n’en dis pas plus !
Je voudrais évoquer maintenant une série atypique, « Loveday et Ryder » de Faith Martin. Pourquoi atypique ? Elle ressemble à deux gouttes d’eau à ces romans du genre Cosy Mystery mais il ne faudrait pas se laisser abuser par les apparences…
Oui, les enquêteurs pourraient bien être comme dans ces romans, des dilettantes : une jeune femme, Trudy Loveday, dans la police dans les années soixante et donc strictement « utilisée » à des tâches administratives (en aucun cas enquêtrice sur le terrain) et Clément Ryder, ancien chirurgien devenu coroner (lui aussi très éloigné des enquêtes sur le terrain) qui se retrouveraient, parfois et dans certaines circonstances exceptionnelles, à enquêter sur des affaires mystérieuses… Mais si ce premier aspect peut faire illusion, il est temps de prévenir le lecteur qu’ici, pas d’humour, pas de légèreté, pas de comédie et seulement des affaires très noires, très glauques et des personnages somme toute assez sombres : Loveday est clairement mal traitée sur son lieu de travail et Ryder est un ancien chirurgien chassé de son travail par une maladie qui le ronge… Ne rêvez pas non plus, pas d’histoire d’amour entre ces deux personnages, plutôt l’histoire d’une transmission humaine profonde qui est très belle…
Dans ce roman, « Couronnement fatal à Middle Fenton », sixième roman de la série traduit en langue française, tout commence avec un meurtre horrible et un suicide d’aveu… L’affaire est cruelle et sanglante et le suicidé et le fis d’un ponte de la police locale… Pourtant, il faudra bien faire la lumière sur cette affaire et ce ne sera pas si simple… La jeune femme policière et le vieux coroner arriveront-ils à aider la lumière à descendre sur la scène de crime ? On a envie de dire oui au premier abord mais, allez savoir, ce n’est pas si évident…
Angoulême 2023 approche à grandes emjambées…
Ah, les séries…
Le mécanisme des séries n’est pas une invention de la télévision et des plateformes de toutes natures que l’on peut visiter aujourd’hui. En fait, au dix-neuvième siècle, le roman populaire et le feuilleton avait généralisé ce principe des héros récurrents qui reviennent sans cesse exciter la curiosité des lecteurs… Populaires, certes, mais devenus classiques certains de ces romans sont toujours bien présents et dans nos mémoires et dans les recoins poussiéreux de nos bibliothèques… Les trois mousquetaires, Le comte de Montecristo, les aventures d’Arsène Lupin et beaucoup d’autres encore… Bien sûr, les aventures du professeur Cosinus ou du sapeur Camembert entrent bien dans ces catégories comme, plus tard, Bécassine, Fantômas… Dans la lecture jeunesse, on trouvera Sophie de la comtesse de Ségur, le club des cinq, le clan des 7…
En fait, le lecteur aime bien retrouver ses héros, il connait presque la fin de chaque histoire sans trop de suspense, il voit ces personnages évoluer, grandir, vieillir… Certes, il ne s’agit pas toujours de grandes lectures mais ce sont des moments agréables à vivre, une lecture plaisir, confort, chaleureuse… Bref, une façon de se remettre en forme sans trop d’effort. Pour moi, ce n’est pas une lecture à supprimer de ma vie, à interdire aux enfants, à bannir ou moquer… C’est une lecture qui peut nous enchanter et qui peut prendre des formes diverses, aussi diverses que nos vies !
Je ne lis pas, je le concède bien volontiers, que des séries. Mais j’avoue qu’elles sont bien présentes dans ma table de nuit, moins dans ma bibliothèque car je donne assez facilement ces romans dès la lecture terminée… C’est ainsi que durant cette période festive de fin d’année, j’ai eu l’occasion de lire quelques ouvrages entrant bien dans cette catégorie des séries… Qu’il me soit donc permis d’en citer quelques-uns !
Je vais commencer par le dernier roman de Rhys Bowen traduit en français, Son espionne royale et le baron irlandais. Il est très difficile de classer cette série dont le dixième volume vient de sortir. On est dans un espace qui tient à la fois de la romance, de l’espionnage, du polar traditionnel, du cosy mystery et de la saga familiale… Vous mettez tout dans un sac, vous secouez un peu et en ouvrant vous trouvez Georgiana, Lady Georgie, membre de la famille royale, héritière lointaine dans l’ordre de succession, et amoureuse de Darcy qui a plusieurs défauts majeurs : pauvre, noble irlandais et catholique… Que voulez-vous, on ne choisit pas son amoureux ! Nous sommes dans les années trente, le prince de Galles, véritable héritier de la couronne britannique, est amoureux d’une femme américaine divorcée et remariée, Madame Simpson et la reine se fait beaucoup de soucis… Mais dans ce dernier opus, le père de Darcy, noble irlandais ans le sous, est accusé d’un meurtre…
J’entends bien les remarques des uns et des autres mais je vous avoue que c’est un roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir et je continuerai à lire les romans au fur et à mesure des sorties en langue française… D’ailleurs, on annonce le tome 11 pour fin avril 2023 ! Oui, le mécanisme des séries est presque sans limite…
Sans limite ? Pas réellement car, parfois, comme pour tous les êtres humains, l’auteur décède et laisse le lecteur sans suite, sans fin… La série est alors à l’arrêt mais… Oui, il y a bien un « mais ». En effet, un héros ne meurt jamais complètement et il arrive bien souvent qu’un ou plusieurs auteurs prolongent la vie du personnage adoré. Un des exemples les plus connus est ce bon vieil Arsène Lupin dont les vies sont multiples. Quand j’étais jeune (ça commence à remonter loin dans ma mémoire), j’avais dévoré les romans de Maurice Leblanc avec plaisir, délectation et bonheur infini. Il fait certainement partie des auteurs qui m’ont fait aimer la lecture… « Le bouchon de cristal », « 813 », « L’éclat d’obus », « L’aiguille creuse » ou « La Comtesse de Cagliostro »… Chaque titre, rien qu’en l’évoquant, déclenche des images dans ma mémoire… Mais quand j’eus pris le temps de tous les lire et relire, il fallut bien passer à autre chose… Et c’est là que j’ai découvert Arsène Lupin repris par Boileau et Narcejac ! Une série de cinq romans écrits « à la manière de… » et avec autorisation officielle des ayant-droits. J’ai lu aussi, avec plaisir mais parfois déception, quelques pastiches non autorisés avant de voir fleurir les romans racontant de nouvelles histoires d’Arsène Lupin depuis que le personnage est passé dans le domaine public (2012). C’est ainsi que j’ai pris le temps, juste avant ces fêtes de fin d’année, de relire les romans de Frédéric Lenormand consacrés à notre Arsène Lupin !
Il s’agit là que quatre bons romans, très bien écrit, crédibles quant au personnage d’Arsène Lupin… Même si les puristes dès le départ peuvent être choqués : quoi, Arsène lupin en plein doute qui se retrouve chez le psy pour suivre une thérapie et changer de vie… Son problème, le vol ! La solution, l’abstinence totale ! Il fallait bien que Frédéric Lenormand trouve un motif particulier pour entrer dans cette série romanesque et il le fait avec talent… Beaucoup de plaisir à suivre Arsène confronté à la vie, à l’amour mais avec un psy pour l’empêcher de retomber dans ces larcins qui faussent sa vie depuis si longtemps… Arsène obligé de travailler pour gagner sa vie et vivre comme les autres sans utiliser la fortune accumulée depuis si longtemps… Tout un programme ! J’ai aimé !
Enfin, avant de laisser le rideau retomber sur Lupin – provisoirement, bien sûr – je citerais les différentes reprises du personnage en littérature régionale (je sais que cette expression n’est pas très exacte pour définir ces romans incarnés dans une région française… mais, même imparfaite, elle permet quand même de comprendre le champ de ces romans !)… Je pense en particulier à ce roman mettant en scène à la fois Arsène Lupin et Sherlock Holmes, « Le défi Holmes contre Lupin et les brigades »… Holmes et Lupin, en villégiature à Royan… Un beau roman d’aventures estivales pour ceux qui aiment ces deux personnages mythiques !
Mais je reviendrai encore vous parler de séries romanesques à découvrir car je ne pouvais pas parler de tout le même jour…
Très bonne lecture et à très vite !
Quand Dracula est revisité par Mickey…
Avec leur série consacrée aux héros de Disney revus et corrigés par les auteurs de la BD franco-belge mais en respectant le cahier des charges disneyen, reconnaissons que tout est possible y compris de rencontrer Mickey confronté à Dracula !
Mais au-delà des impressions de lecteur à chaque nouvel album, ce qui touche à la subjectivité totale, absolue et légitime de chacun, je dois avouer que j’ai une préférence indiscutable pour certains personnages (Donald, Picsou, Daisy et leurs proches) tandis que je peine un peu à trouver du plaisir avec Mickey et mes siens. Certes, j’apprécie l’idée de retrouver le comte Dracula au château de Beetsylvanie pour la signature d’un contrat juteux… mais je préfère indiscutablement le roman original de Bram Stoker !
En fait, je crois que cela viens de certaines lectures de jeunesse période durant laquelle je lisais avec plaisir les exemplaires du Journal de Mickey chez le coiffeur… Enfin, soyons très honnêtes, je lisais Le journal de Mickey seulement s’il n’y avait pas de Rodéo ou Ivanhoé que je n’avais pas lus ! Et dans le Journal de Mickey, je lisais en premier Donald, Picsou, Zorro et Pim Pam Poum… Donc, mes préférences remontent à très loin…
Pour autant, j’avoue que la narration graphique de Bruno Enna (scénariste) et Fabio Celoni (dessinateur) est de qualité et que j’ai apprécié lire cette histoire jusqu’au bout. J’avoue que j’avais envie d’écrire « mais il m’a manqué le petit grain de folie d’un Donald… » en fait, il y a quand même le docteur Dingo Van Helsing qui est bien allumé…
Cet album permet la revisite d’un roman que les lecteurs adolescents ou plus devraient se faire un plaisir d’aller relire dans sa version classique… N’hésitez surtout pas !
Transdanses 2022, Chalon-sur-Saône : Une nuit entière…
Tatiana Julien, danseuse et chorégraphe, nous parle de son spectacle qui va avoir lieu les 15 et 16 novembre 2022 durant le festival Transdanses !
« Ce spectacle, Une nuit entière, que j’ai coécrit avec Anna Gaiotti et que nous interprétons ensemble, est né d’une rencontre, d’une envie de se faire rencontrer deux univers très opposé mais aussi par certains aspects très similaires. Toutes les deux, on a beaucoup de points communs, une sensibilité assez forte, on est à fleur de peau… Cette rencontre a eu lieu en studio et a été préparée par correspondance. On avait envie de créer ensemble mais au départ on ne savait pas quoi… Ce spectacle fut d’abord un fantasme de l’esprit à l’écrit et il répond, de fait, à nos premières intentions…
Le travail a été d’abord une aventure de corps à corps quotidienne, dans des temps très longs ouverts aux ressentis, les yeux fermés… Une peau contre une autre, un poids sur un autre, un corps qui s‘abandonne ou un corps qui s’active, un corps qui est enveloppé ou qui est trainé… Toutes ces dimensions vont soulever ou dégager des imaginaires chez les spectatrices ou les spectateurs, chez nous aussi… Un corps mort, un corps qui se réanime ou que l’autre réanime… Un squelette… Tout va teindre et tendre à une dramaturgie… Cette création s’est entièrement faite hyper sensiblement… Tout est parti d’improvisations très longues, puis petit à petit une forme est apparue, ça s’est distillé. On a retenu les éléments qui nous ont plus… Une dramaturgie est apparue et on a pu creuser dedans…
Tout est parti d’un travail du corps ! »
A la vie ! Un spectacle à voir…
Le spectacle vivant sert-il à quelque chose ? Même si la question est très déstabilisante pour les pratiquants, ceux qui fréquentent régulièrement les salles de spectacles, reconnaissons qu’elle a le mérite de nous obliger à répondre précisément… Le spectacle est une fabrique d’émotions, une machine d’humanisation, une source de réflexion, une boîte à « bonheur »… Le spectacle offre l’expérience, source intarissable qui abreuve notre cœur, notre cerveau, notre corps… Hier, à l’Espace des arts, il y avait la pièce de théâtre « A la vie ! » et tout ce que je viens d’écrire s’est amplement vérifié…
Une pièce de théâtre sur la vie, la mort, la fin de vie, l’accompagnement, le passage, la souffrance face à la mort, la souffrance physique, morale, mentale et métaphysique…
Dit comme cela, vous pourriez croire que les spectateurs étaient une poignée de masochistes en mal de souffrance et à la recherche de tortures supplémentaires… Comme si la nature humaine ne nous suffisait pas pour engendrer le désespoir ! En fait, il s’agissait d’un moment plein, entier, profond, alternant la gravité et la légèreté, le drame et la comédie, le gag et la réflexion philosophique… Un très bon spectacle !
De plus, la pièce fut suivie d’un temps de partage avec les membres de la compagnie Babel… Et le public est resté de façon significative à ce partage. Il faut dire que la question de la fin de vie n’est ni une question médicale, ni un débat juridique, c’est une question vitale, intime, qui concerne chacun d’entre nous et qui ne peut pas être traitée de façon uniforme…
Le spectacle ne donne pas de réponse universelle, mais cette soirée éclaire chacun pour que le moment venu des choix puissent être faits avec un maximum d’éclairages, de réflexion, de partage… Et ce n’est pas simple !
Merci à l’Espace des arts de participer au débat autour de ces grandes questions sociétales et à nous citoyens de nous en emparer pour ne pas laisser les « autres » décider pour nous !
[Photos fournies par l'Espace des arts, Christophe Raynaud de Lage]
Le spectacle vivant est capital dans nos vies… ou pas !
Depuis quelques mois, depuis que nous sortons progressivement de cette période pandémique qui a secoué fortement nos habitudes, les organisateurs d’évènements, de spectacles et de festivals s’interrogent avec parfois effroi sur la question qui pour eux est existentielle : comment faire revenir le public vers ces évènements qu’il a indiscutablement délaissés ?
Souvent, ces personnes qui cherchent désespérément la solution à leur angoisse professionnelle, constatent que le public s’est bien refermé sur lui, s’est globalement recentré sur ce qu’il croyait essentiel, a oublié la vie sociale… Du coup, chacun se demande ce qui est essentiel dans nos vies, ce qui est indispensable, ce qui est vital…
Si l’envie de trouver une solution chez les philosophes pointait le bout de son nez chez nous, je conseillerais volontiers d’aller faire une promenade livresque chez l’ami Blaise Pascal… Mais attention, il ne faudra pas se contenter de quelques lignes…
Tout d’abord, Pascal est capital, précis et autoritaire : nous ne devons pas nous laisser distraire ! Alors, certains affirmeront qu’il est donc essentiel de stopper les distractions de tous genres, les spectacles, les festivals, la télévision, la lecture… Se recentrer sur soi serait une bonne chose et le covid aurait au moins provoqué cela à défaut d’autre chose…
Seulement, Pascal va plus loin et il constate que nous pouvons nous laisser distraire par nous-mêmes. Se replier sur soi n’est pas une position de refus du divertissement, c’est plutôt une illusion, nous sommes abusés et distraits par nous-mêmes, par nos sens, nos ressentis… Ce n’est pas loin d’un orgueil, une vanité… Comme si nous étions le centre du monde !
Alors, comment ne pas se laisser distraire tout en intégrant l’humanité, en la convoquant à nos côtés pour éclairer nos choix, nos vies, nos destinés ? C’est là que le spectacle vivant peut retrouver du sens et qu’il peut apparaitre aux uns ou aux autres essentiel, vital, indispensable…
L’artiste est une sorte d’éponge qui intègre le monde, la vie, le vécu des uns et des autres. Dans le spectacle, il le restitue d’une façon ou d’une autre provoquant chez le spectateur l’interrogation, mécanisme parfois accompagné de rires et de pleurs, de sentiments de toutes natures qui permettent d’intégrer profondément les éléments apportés à la réflexion humaine…
Certes, tous les spectacles ne règlent pas toutes les questions existentielles de l’être humain mais depuis les antiques dramaturges, reconnaissons que presque tout a été dit et pensé. Chaque période, chaque culture, chaque artiste se permet juste de traduire, retranscrire, reformuler les éléments de réflexion pour un public qui évolue et prend là ce dont il a besoin… Il n’est plus dans une distraction futile, il est profondément dans un enrichissement humain durable et solide… Il n’est plus refermé sur lui, il est ouvert aux autres, à l’humanité toute entière !
Alors, le spectacle vivant n’est plus une activité humaine secondaire mais bien un moment de qualité ou chacune et chacun peut venir s’alimenter. Il n’est pas question non plus de vouloir à tout prix classer les spectacles en supérieurs ou inférieurs car devant chaque expérience, chaque performance, chaque situation, chaque temps fort artistique… chacun de nous pourra trouver de quoi progresser, évoluer… Et il en faut pour tout le monde sans que ce soit péjoratif ! Il ne faut rien sous-estimer, rien survaloriser, tout le spectacle vivant dans sa globalité est essentiel, à chacun de trouver ce qui est vital pour lui !
Aussi, quand un établissement culturel comme l’Espace des arts de Chalon-sur-Saône, scène nationale de qualité, présente sa prochaine saison, il s’agit bien d’un moment essentiel qui va permettre à chacun de trouver ce qui pourra lui faire du bien en humanité… La musique, la danse, le théâtre, les marionnettes, le cirque, la lecture… Tout peut conduire au beau, tout peut accompagner notre vie, tout est porteur d’humanité…
Alors, à chacun de saisir sa chance !
[La présentation de la saison a lieu vendredi 24 juin, la soirée est gratuite mais il faut réserver à l’Espace des arts]
[La tarification permet au plus grand nombre d’en profiter, y compris le jeune public avec un dispositif spécifique]
[La photographie est de Laurent Philippe]