1er salon de la BD de Chalon, il y sera : Ronan Toulhoat !

Dans quelques jours, se tiendra le 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône. La question est donc de savoir quels auteurs seront présents lors de cette manifestation. Nous en avons déjà présenté quelques-uns et voici un nouveau nom, un nouvel auteur, une nouvelle rencontre potentielle… En effet, lors de ce salon, Ronan Toulhoat sera bien présent !

Ronan Toulhoat est graphiste, illustrateur, story-boarder, ingénieur-designer freelance, bref, c’est un touche-à-tout du graphisme au sens le plus général. D’ailleurs, certaines collections et séries BD lui doivent leurs couvertures !

Avec Vincent Brugeas, scénariste, il publie en 2010 « Block 109 » aux éditions Akileos. Une uchronie sur la Seconde Guerre Mondiale dans laquelle l’Allemagne nazie domine le monde et se trouve engagée dans une guerre sans fin avec l’URSS depuis plus de dix années. L’uchronie est plus qu’une fiction, c’est une forme de science historique. On change un point de l’histoire – ici la victoire des alliés est remplacée par la victoire de l’Allemagne nazie – et après on tente de construire un récit cohérent avec les éléments véridiques. En clair, que se serait-il passé après la victoire nazie ? Quel aurait été le comportement des Alliés ? Des Soviétiques ? En France, l’uchronie n’est pas aussi populaire qu’aux Etats-Unis, mais ça commence à venir et, pourquoi pas en suivant le travail de Brugeas et Toulhoat ?

Le duo prolonge son travail avec Étoile Rouge qui, dans l’univers uchronique de Block 109, retrace l’épopée de trois pilotes français qui combattent aux côtés des troupes soviétiques contre l’armée du Troisième Reich.

Ils développent ensuite le Label Vinwatt dont le premier ouvrage sort fin 2012 sur internet pour lancer la série Chaos Team…

En 2015, les mêmes auteurs, pourquoi changer une équipe qui gagne dans la bonne humeur, produisent le premier tome de la série « Le Roy des Ribauds », un magnifique roman graphique et un polar médiéval de qualité.

Enfin, depuis quelques années, une nouvelle série, Ira Dei, chez Dargaud leur permet d’assoir une notoriété méritée et légitime. Une histoire dans le Moyen-âge, mais aussi qui touche à la Sicile, les Normands, l’histoire…

 

Pour dessiner ces scènes du Moyen-âge qui sont à la fois de fiction mais historiques, Ronan Toulhoat s’inspire fortement de certaines associations de passionnés qui reconstituent la vie au Moyen-âge, de la vie quotidienne au combat… Dans sa région, la Sarthe, ces associations sont nombreuses et les membres sont souvent très documentés, très précis dans les costumes, les objets, les repas… Par ailleurs, nos deux auteurs précisent bien que pour eux le plus important n’est pas d’être parfaits dans la reconstitution mais très efficaces dans la narration, dans son rythme, dans la crédibilité des personnages…

Ronan Toulhoat sera donc bien là à Chalon-sur-Saône, à vous de venir le découvrir, l’écouter puis le lire !!!

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Marc Lizano !

Continuons de voyager à travers la liste des auteurs de bandes dessinées qui seront là pour ce premier salon de la BD de Chalon-sur-Saône. Nous avons déjà croisé quelques auteurs de la région mais avec Marc Lizano, nous tentons le grand écart puisque cet auteur est un Breton !

En effet, Lizano vient du Morbihan, il est né à Vannes en 1970, a grandi à Ploërmel, la cité des Frères La Mennais, puis étudié à Rennes. Il commence par la Philosophie avant de s’orienter vers l’écriture, l’illustration et la bande dessinée. D’ailleurs, il enseigne la narration et la mise en scène au CESAN.

Auteur complet très prolixe, il travaille dans l’illustration, dans la jeunesse, dans la bande dessinée pour des éditeurs et supports très différents (Famili, Bayard, Milan, Le Rouergue, Nathan, Casterman, Bayard, Glénat, Delcourt, Carabas, Les rêveurs, et on en oublie certainement quelques-uns ! …).

Ses productions très hétéroclites au premier abord, se révèlent porteuses de valeurs humanistes indiscutables et montrent un auteur sensible, plein de douceur et poésie, indiscutablement de qualité. Il ne se contente pas d’être auteur, il va explorer le domaine de l’édition avec un regard fin sur le domaine des fanzines.

On va le remarquer tout particulièrement dans des travaux d’adaptation en bédé (Maurice Leblanc, Pierre-Jakez Hélias) ou lors de l’appropriation d’un fait divers comme avec cette remarquable « Pension Poreau » (scénariste Benoît Broyart).

Ayant de très nombreuses envies de livres, d’illustrations, d’adaptations, la question qui demeure est simple : aura-t-il le temps de tout réaliser ?

Lors de votre venue au salon de la BD de Chalon-sur-Saône, vous pourrez lui demander de vous parler de son prochain projet… Non ?

La photographie est tirée du Télégramme, quotidien breton.

1er salon de la BD de Chalon, elle y sera : Caro-Lyn

Un salon de la BD à Chalon-sur-Saône n’a pas pour vocation de vouloir concurrencer Angoulême, Saint-Malo, Blois ou Montreuil… Ici, ce qui est important c’est d’offrir aux lecteurs des rencontres avec des auteurs, en particulier avec des bédéistes locaux. Attention, « locaux » ne signifie pas « de sous-qualité » et nous les voyons bien depuis quelques jours en parlant de Fred Bernard, Jenfèvre, Chetville, Thouard… et, aujourd’hui, Caro-Lyn !

Caro-Lyn est une artiste de Saint-Rémy qui trace son petit bonhomme de chemin, année après année. Si certains d’entre nous l’ont rencontrée à l’Escapade en bulles de Rully en mai 2010, d’autres l’avaient même admirée il y a dix ans à Buxy, là où elle est revenue exposer son travail en 2017… Sans oublier sa très récente participation à la semaine japonaise de la maison de quartier des Aubépins à Chalon qui a mis en évidence ses qualités d’animation et de pédagogie…

Artiste indépendante, elle a toujours été passionnée par le dessin. Au lycée, différentes rencontres vont façonner son style déjà particulier (beaucoup de dessins humoristiques et d’esquisse). Elle adopte le manga à 17 ans, lorsqu’une amie lui fait découvrir ses « livres en images ». Habituée à regarder les dessins animés du Club Dorothée, des Chevaliers du Zodiaques en passant par Juliette, je t’aime, elle n’avait néanmoins jamais eu l’opportunité de lire un vrai manga. Le manga devient pour elle une évidence. Et maintenant, Caro-lyn donne des cours particuliers et anime des ateliers pour des petits groupes.

Artiste indépendant, cela signifie qu’en plus de son travail d’autrice elle mène les actions d’éditrice, diffuseuse et pour cela elle se doit d’être très présente sur les salons, lieux de rencontres avec les lecteurs !

Elle sera donc bien présente à Chalon-sur-Saône pour ce 1er salon de la BD et ce sera, pour certains, l’occasion de découvrir que le manga peut prendre consistance le long de la Saône…

Fred Bernard est aussi un grand auteur de BD et il sera à Chalon !

Dans les auteurs présents au 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y a Fred Bernard. Dans un premier temps, il a été rappelé que cet auteur bourguignon a réalisé des albums pour la jeunesse en compagnie de son ami François Roca. Il est temps maintenant de parler un peu de ses talents de bédéiste.

C’est en 2003, alors qu’il a 35 ans, qu’il se lance seul dans ce mode narratif qu’il va dompter à sa façon devenant très rapidement un auteur complet, scénario et dessin, inimitable. Ses romans graphiques sont forts, efficaces, prenant et rappellent des grands auteurs de la littérature : Jack London, Melville, Jules Verne, Defoe… Il nous parle d’épopées, de voyages, de la mer, de grands destins humains…

Deux fois, il partira d’un album réalisé avec Roca pour basculer dans la bande dessinée. Avec l’album Jeanne et le Mokélé, il va créer l’univers bédé de Jeanne Picquigny (5 ouvrages) dont le très remarquable La patience du Tigre. Avec l’album L’homme-Bonsaï, il offre un roman graphique éponyme remarquable (2008).

Ce dernier ouvrage est absolument extraordinaire et représentatif des univers de Fred Bernard. Un soir, dans une sordide taverne de port, alors que la tempête souffle, le capitaine O’Murphy raconte à des boit-sans-soif une histoire incroyable, celle d’un potier devenu marin et habité par un arbre… Oui, cela peut sembler singulier mais quand on a bu quelques verres tout devient possible…

C’est une très belle histoire, pleine d’humanisme, de douceur et de violence, de poésie et de nature… Un livre qu’il faut lire et faire lire et qui montre un visage inattendu de la bande dessinée !

Voici de multiples bonnes raisons de rencontrer  Fred Bernard lors de son escale chalonnaise, à l’occasion de ce salon de la BD qui promet d’être passionnant !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Jenfèvre

Lors du 1er festival de la Bd de Chalon-sur-Saône, de nombreux auteurs seront là dont certains connaissent bien la ville et les bords de Saône. C’est le cas de Jenfèvre qui, entre autres, était déjà venu à la 4ème édition de Festi’DBulles de Saint Rémy.

Il faut dire que Henri Jenfèvre est né à Montbéliard et qu’il vit encore dans notre belle région.

La découverte, très jeune, des héros classiques de la bande dessinée, dont Astérix, Tintin et Gaston Lagaffe, l’a poussé à se lancer dans le dessin et à faire partager son humour au public au travers de séries telles que « Les Gendarmes », « Joe Bar’s Team » ou encore « Les Footmaniacs ». Son histoire avec Olivier Sulpice date de longtemps car il semblerait qu’ils aient fait leur service militaire ensemble dans la gendarmerie… Certaines choses ne s’inventent pas !

Le dessinateur Jenfèvre est un grand touche-à-tout qui n’hésite pas à faire quelques dessins pour la publicité entre deux albums de bande dessinée. Il fait aussi de l’illustration et parfois donne même un coup de main à des scénaristes.

Ce sera donc un plaisir de le voir à Chalon-sur-Saône car c’est réellement un grand de la bande dessinée qui installera son radar… euh, non, qui sortira ses crayons pour vous recevoir avec le sourire !

La photo date de janvier 2016 lors de son passage à Saint-Rémy…

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Fred Bernard

Fred Bernard sera bien présent lors du 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône. Bien sûr, l’auteur de Beaune n’aura pas trop de voyage à faire pour se retrouver sur les bords de la Saône mais c’est beaucoup plus complexe pour celui qui doit faire une synthèse de son travail car Fred Bernard a beaucoup produit et avec talent !

Pour beaucoup de lecteurs, c’est par l’album jeunesse qu’il est entré dans nos bibliothèques en compagnie de son ami François Roca. Difficile d’ailleurs de citer un ou deux albums sans immédiatement penser à un autre, puis un autre… Disons que parmi les grands albums qu’ils ont réalisés ensemble, il faudrait retenir Jésus Betz et L’Indien de la tour Eiffel… Ce dernier est d’ailleurs un chef-d’œuvre…

Tout d’abord, il s’agit bien d’un album illustré. Oui, mais ce n’est pas pour autant un livre pour enfants. Illustré ne signifie pas non plus un ouvrage pour ceux qui ne savent pas lire ! C’est une histoire, tragique, sanglante et désolante, qu’un artiste a enrichie de son émotion pour que nous soyons encore plus bouleversés, touchés, anéantis. Bref, c’est tout simplement un livre plein et entier comme la littérature sait en offrir…

Le cadre est cette bonne ville de Paris, en 1889 à la fin de la construction de la tour Eiffel. Pour réaliser ce qui allait devenir un des symboles de la capitale française, l’ingénieur génial est allé chercher un grand nombre d’ouvriers indiens qui s’étaient illustrés dans la construction des immeubles nord-américains. Ces « rouges » n’avaient pas le vertige et ils pouvaient travailler à n’importe quelle hauteur sans aucune protection… Billy Powona va donc ainsi s’installer à Paris… Un exilé de plus ! Un rejeté, victime du racisme, aussi.

Alice La Garenne, elle, est une chanteuse de cabaret comme on en comptait de très nombreuses dans ce Paris de la fin du dix-neuvième siècle. Elle chante si bien, elle déclenche tant d’émotion et de rêve, qu’on la nomme « le rossignol de Montmartre » comme la Castafiore d’Hergé sera « le rossignol milanais ». Ces rossignols m’ont toujours laissé perplexe car, en fait, je l’avoue, je n’ai jamais entendu un rossignol chanter. Qu’importe, faisons confiance à Fred Bernard, Alice La Garenne chantait admirablement bien…

L’histoire racontée et illustrée, commence par un article de journal, tiré du « Petit Parisien » qui annonce le crime odieux commis par un Indien, Billy Powona. Trois meurtres et neuf policiers blessés. Suit alors, le rapport du commissaire Bourdelle qui nous donne une première version, celle qui sera retenue par tous et qui est le fruit à la fois d’un travail de police bâclé, d’un racisme ambiant et d’un soulagement ambiant. Le coupable est l’autre, l’étranger, l’Indien.

On entre alors dans le récit proprement dit. De longs textes – preuve absolue qu’il ne s’agit pas d’un album pour enfants – et des illustrations pleine-page d’une qualité extrême qui nous mettent en contact avec les personnages, les faits et l’ambiance pesante de ce Montmartre nocturne où fête et angoisse, solitude et vie sociale se mêlent dangereusement…

Certes, vous aurez bien compris que l’histoire réelle sera quelque peu différente de celle de la police, mais vous découvrirez cela par vous-mêmes…

Un album admirable, touchant, prenant que l’on a envie de garder chez soi pour le lire, le relire et le prêter à ceux que l’on aime… Peut-être bien le moyen de voir l’album illustré d’une autre façon… Et comme Fred Bernard sera là à Chalon-sur-Saône, certainement une belle rencontre à inscrire sur vos agendas…

Fred Bernard est aussi un auteur de bandes dessinées, aussi très prochainement nous parlerons de lui comme auteur BD…

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Jean-Louis Thouard

Oui, Jean-Louis Thouard, auteur de bandes dessinées et illustrateur, qui s’est installé il y a quelques années à Dijon, connu pour son travail d’adaptation d’Edgar Poe en compagnie de Roger Seiter, viendra au 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône et ce sera un véritable plaisir que de le revoir car il était venu, entre autres, lors de la fameuse Escapade en Bulle de Rully en 2010…

Mais, revenons-en à Poe…

« Il y a quelques années, je me liai intimement avec un M. William Legrand. Il était d’une ancienne famille protestante, et jadis il avait été riche ; mais une série de malheurs l’avait réduit à la misère. Pour éviter l’humiliation de ses désastres, il quitta la Nouvelle-Orléans, la ville de ses aïeux, et établit sa demeure dans l’ile de Sullivan, près de Charleston, dans la Caroline du Sud. »

Oui, se lancer dans une adaptation d’Edgar Poe en bande dessinée est une opération délicate. Ce n’est pas si simple de choisir où l’on pratiquera l’ellipse – forme indispensable pour une telle aventure – et ce qui pourra être développé en image… Il fallait donc pour cette aventure un scénariste doté de talent et d’expérience, ce fut donc Roger Seiter qui s’y colla. Il est, entre autres, le créateur de Fog avec Cyril Bonin, de Dies Irae et Dark avec Max et de HMS avec Johannes Roussel… sans oublier Wild River et Mysteries avec Vincent Wagner… Une grande maitrise donc du scénario au service de Poe qui écrit toujours avec beaucoup d’images dans ses histoires… Le premier album de ce travail date de 2008 (Le Scarabée d’Or).

Pour faire passer des mots en graphisme, pour construire une narration graphique efficace et esthétique, le choix du dessinateur se posait. Il ne fallait pas un artiste littéral qui n’aurait fait que de l’illustration, l’élu devait savoir participer à la narration avec un dessin qui aurait porté, lui aussi, une part de mystère. Les histoires d’Edgar Poe sont des récits courts qui se situent entre enquêtes policières, fables noires et parenthèses fantastiques… Tout devait se retrouver dans les albums, car il s’agit bien d’une trilogie et non d’une seule adaptation…

« Le Scarabée d’or » est très certainement l’une des histoires de Poe les plus connues et célèbres. Comme « La lettre volée », « Le puits et le pendule » ou « Le portrait ovale ». A titre personnel, j’avais déjà lu des adaptations en bande dessinée de « Double assassinat dans la rue Morgue » ou « Le chat noir » mais il manquait le petit plus, le petit grain de folie ou de délire qui aurait permis de plonger directement dans Poe que je considère comme un des grands de la littérature… Cette fois, je crois que nous avons trouvé le duo qui va permettre à toute une génération de lecteurs de comprendre pourquoi Poe est un grand, pourquoi Baudelaire a voulu le traduire en français, pourquoi cet Américain est installé dans nos livres de littérature, en France, aux côtés des plus grands du dix-neuvième siècle…

Vous pourriez penser que je suis en train de perdre la raison, que j’exagère, que ce n’est que de la bédé, que du fantastique réchauffé avec un peu de couleurs… Alors, ouvrez cet album, je parle de l’intégrale des trois nouvelles puisqu’il existe maintenant sous cette forme, prenez le chemin de la Nouvelle Orléans, puis, plus risqué, celui des bayous…

Le dessin sombre et fascinant de Jean-Louis Thouard va vous conduire à une chasse au trésor prenante, délirante et angoissante…Même si vous connaissez déjà la nouvelle, vous allez la redécouvrir avec un nouveau regard, une nouvelle profondeur, des sentiments mitigés et des émotions fortes… Bref, la vie ne sera plus la même après la lecture du « Scarabée d’or » !

D’ailleurs, depuis, j’ai acquis un vaisseau et je navigue sur l’océan des songes…

Heureusement, dès que cette nouvelle est terminée, vous en avez deux autres à découvrir toujours aussi bonnes, belles et diaboliquement efficaces : Usher (2009) et La mort rouge (2010)…

Mais pour certains, Jean-Louis Thouard restera celui qui a magnifiquement illustré les couvertures des romans de Pierre Botero, et ce n’est pas étonnant quand on connait le nombre de lecteurs de ces cycles romanesques interrompus trop tôt par une mort accidentelle…

Enfin n’oublions pas quelques ouvrages directement liés à l’histoire de la Bourgogne… La Bourgogne quelle histoire, Ducs de Bourgogne et même une sorte de biopic commandé par Dijon Métropole sur le chanoine Kir !

Donc, de très bonnes raisons de venir rencontrer ce dessinateur de grande qualité lors du 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, les 23 et 24 novembre 2019 !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, il y sera : Chetville

Dans quelques jours, ce sera le 1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, occasion de découvrir certains auteurs de bandes dessinées… Attention, la bédé n’est pas simplement une sous-littérature pour enfants qui ne sauraient pas lire, c’est une forme narrative très variée, très riche et pleine de surprise !

Depuis quelques années, la bande dessinée explore, entre autres, le patrimoine gustatif, la gastronomie, l’œnologie et même le chocolat. Elle le fait sous différentes formes qui vont du documentaire au polar en passant par le témoignage, la saga familiale ou même les ouvrages plus scientifiques et techniques… Avec Chetville, dessinateur, nous allons rester dans le domaine policier…

Là, ce c’est un duo d’auteurs français qui a écrit le scénario de cette série, Le maitre chocolatier. Il s’agit de Gourdon et Corbeyran. Le premier tome, La boutique, est sorti aux éditions Le Lombard en 2019.

Certains peuvent se lasser de voir Eric Corbeyran encore aux commandes d’une série qui se positionne dans la lignée de celles sur les vins, le café, le cognac, la gastronomie… On peut avoir le sentiment de toujours lire la même chose et de voir un scénariste se contenter avec l’assentiment des éditeurs profiter d’un filon sur l’art de vivre…

Si ce sentiment peut être partagé, si on peut le ressentir lors de certaines lectures, on peut aussi fonctionner différemment. D’une part, un grand nombre de gourmands restent très attachés aux arts de la table et donc sensibles aux thèmes abordés par Eric Corbeyran, d’autre part ceux qui appartiennent au bon public qui aime les histoires, surtout quand elles ont un fond policier, vont s’y retrouver sans peine. Aussi, face à cette avalanche de parutions thématiques, il faut lire l’histoire qui est bonne et suivre l’auteur dans l’intrigue et à table !

Et c’est bien pour cela qu’il faut lire cet album qui commence une série qui devrait être de qualité. En effet, le thème est d’abord alléchant, le chocolat ! C’est un produit que l’on aime beaucoup d’autant que l’on prend le parti de nous expliquer un certain nombre d’éléments qui nous font passer de la cabosse, fruit du cacaoyer, au délicieux chocolat que l’on va déguster au calme chez soi… La façon de nous accompagner dans cet univers est pédagogique mais pas fastidieuse, un peu comme dans la série « Châteaux Bordeaux » de Corbeyran et Espé. Pour le scénario, Eric Corbeyran est accompagné de Bénédicte Gourdon qui apporte dans cette histoire son expertise de la vie des malentendants, public avec qui elle travaille en tant que psychologue à Bordeaux.

Le tout fonctionne d’autant mieux que les scénaristes ont choisi une histoire un brin policière – voire plus, allez savoir – qui démarre fort bien. Les personnages sont très touchants et très vite : le jeune chocolatier, la meilleure amie, le commercial un peu dingue, l’apprentie malentendante… Tout est en place pour créer une nouvelle boutique si ce n’est qu’aucune de ces gentilles personnes vivant à Bruxelles n’a le moindre euro d’avance… Alors, comment trouver de l’argent pour rendre crédible leur projet ? Et là les problèmes vont arriver…

Chetville nous offre un dessin et une narration graphique de qualité avec une base classique mais pas étouffante. Un scénario technique mais pas réservé aux experts et, enfin, une touche humaniste indiscutable mais pas du tout moraliste… On en redemande donc sans problème et on attend la suite avec impatience. La série est annoncée en trois volumes !

La présence de Chetville à Chalon-sur-Saône sera une occasion de découvrir cette très bonne série sur le chocolat et de voir d’autres de ses ouvrages comme ses albums de la série Sam Lawry, Sienna (Grand Angle) et ses deux albums dans la série Crimes gourmands (Delcourt)…

De plus, offrir un album sur le chocolat pour Noël me semble une idée très intéressante !

1er salon de la BD de Chalon-sur-Saône, une nouvelle règle du jeu !

Souvent, dans le salons et festivals BD, il est très difficile pour le grand public d’arriver à obtenir certaines dédicaces. Les collectionneurs, les chasseurs de dédicaces squattent les places, s’organisent entre eux et mobilisent toute leur famille pour obtenir le Graal… La dédicace improbable sur une édition originale ou un livre épuisé depuis fort longtemps…

Il est très difficile de lutter contre ce mécanisme et je n’ai pas l’intention de critiquer les collectionneurs dont certains sont de grands lecteurs de bandes dessinées… Mais, pour permettre une meilleure accessibilité aux auteurs, à Chalon-sur-Saône, à l’occasion du 1er salon de la BD, les visiteurs ne pourront faire entrer dans le salon pour les dédicaces que deux albums de leur collection personnelle… Les autres bandes dessinées devront être achetées sur place…

Ce sera donc la règle du jeu pour ce week-end et on verra bien si cela améliore ou pas la situation !