Bien, le temps passe et je réalise que je ne vous ai pas encore raconté tout mon festival d’Angoulême. Certes, ce n’est pas vital mais cela peut quand même donner des idées de lecture… Alors, reprenons où nous en étions, je quittais l’hôtel Mercure pour rejoindre le Champ de Mars et le stand des éditions Delcourt où j’avais rendez-vous avec Giorgia Casetti.
Quand on rencontre pour la première fois une autrice, on doit s’attendre à tout pour ne pas être surpris. Dans mon cas, puisque je fais de la radio, les problèmes majeurs sont soit un voix qui passe mal, soit un manque total de répartie, soit des auteurs qui ne parlent que par « oui » ou « non » sans jamais développer… et, n’oublions pas non plus les auteurs d’origine étrangère qui parlent peu, mal ou pas du tout le français ! Certes, on peut passer par une langue commune, mais le résultat est quand même rarement très radiophonique…
Quand je découvre Giorgia Casetti, j’avais tout cela en tête mais très vite je souffle intérieurement : elle parle très bien le français, elle est vive et je sens que tout va très bien se passer. On peut donc entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire l’album « Abby & Walton » qu’elle a dessiné sur un scénario d’Anaïs Halard…
Il s’agit d’un conte pour la jeunesse mais le traitement, le sujet, la qualité de la narration graphique… en font un album grand public qui peut être lu à tous les âges ou presque. Plusieurs thèmes d’ailleurs sont abordés dont d’une certaine façon la mort, les enfers, les relations entre les personnes et, aussi ou surtout, les relations entre une mère et sa fille jeune adolescente… Attention, il ne s’agit pas d’une bande dessinée d’horreur dont l’objectif serait de faire peur… Bon, le lecteur peut avoir un petit peu peur, mais pas trop car même avec la Mort, il y a un peu d’humour…
Giorgia est jeune, très dynamique, parle avec clarté, explique ses choix, ses démarches, ses goûts et ses envies… Son dessin est marqué par le manga, par Disney et elle travaille dans la bédé franco-belge. Le mélange est de qualité, la narration graphique est pertinente et agréable à lire… Et l’entretien dont je viens de réécouter quelques passages est fluide et passionnant ! Après l’entretien, je vais apprendre qu’elle était très tendu au départ car elle n’avait pas l’habitude des interviews et que cette expérience lui a fait du bien car elle s’est rendu compte qu’un entretien avec un journaliste n’est quand même pas la mer à boire !
Avant de rencontrer l’autrice suivante et dernière de la journée, Mademoiselle Caroline, je discute avec quelques auteurs, journalistes et attachées de presse dans la salle Delcourt. Un petit coucou amical à Davy Mourier que je ne vais pas interviewer cette année à Angoulême mais qui est un ami que j’apprécie rencontrer dans les festivals même quand je ne lui tends pas le micro… En plus, il est en train de « chasser » le Pokémon ce qui fait bien rire, avouons-le, tous ses amis…
Si je découvrais Giorgia, j’avoue qu’avec Mademoiselle Caroline, il s’agit plutôt de retrouvailles après quelques années sans se croiser, du moins dans la vie réelle car je suis non seulement ses ouvrages parus mais aussi ses dessins et autres mots sur les réseaux sociaux !
Ce fut donc une belle rencontre avec la possibilité d’aborder des ouvrages différents. En effet, il y a ceux dans lesquels Mademoiselle Caroline se met au service d’une cause (La différence invisible, Le journal de Célia), ceux où elle raconte un épisode de sa vie (par exemple Ma vie d’artiste) et ceux où l’on retrouve ses dessins de blog ou de réseaux sociaux (Carnet d’aventures ordinaires).
Ce fut donc une très belle façon de terminer la journée, une belle tranche de festival de la bande dessinée… et surtout une belle fatigue qui va me permettre de m’écrouler sur mon lit jusqu’au lendemain matin…