Angoulême est un grand rassemblement d’auteurs, d’éditeurs, de journalistes, de collectionneurs… et il arrive que l’on prenne le temps d’une rencontre amicale hors des cadres professionnels du festival. Vendredi matin, tout commence donc par une petite rencontre chaleureuse et paisible avec Jean-David Morvan… Bien sûr, on parle d’Irena cette série de cinq albums qui vient de se terminer et que j’apprécie beaucoup mais c’est surtout une discussion paisible et très amicale…
Pendant ce temps-là, les étudiants se sont partagé le travail. Deux grosses rencontres vont occuper leur matinée : Bastien Vivès puis Boulet et Aseyn. Ce sera l’occasion pour Alice de se « rattraper » de sa frustration de la veille, elle est à fond et tout se passe bien. En deux jours de festival, ils auront rencontré trois de leurs vedettes : Mourier, Boulet et Vivès… On pourrait presque rentrer à Chalon…
De mon côté, je rencontre Amandine, la dessinatrice de la série Mistinguette. On est dans une série légère, pour collégien et je trouve qu’elle est très bien faite. Le dernier album paru traite de l’échange de correspondants étrangers et je trouve cela très pertinent. On y retrouve presque l’aventure d’un de nos enfants…
Après, je reçois Xavier Bétaucourt, un scénariste que j’ai beaucoup lu mais que je n’avais jamais rencontré. Ce sera donc fait et nous parlons de La pyramide Ponzi, Simone Veil, la force d’une femme et Ils ont tué Léo Franck. Trois bandes dessinées réalisées avec trois dessinateurs différents. Etienne Oburie est le jeune dessinateur que l’on a interviewé le mercredi après-midi, Nathalie Ferlut est présente et Olivier Perret, le dernier est absent mais je le connais bien. Du coup, on a un peu l’impression d’être à une réunion d’amis autour de trois projets tous bien sympathiques et de qualité !
L’après-midi commence par une rencontre forte et de qualité autour d’une bande dessinée que je considère d’exception. En effet, Frédéric Bihel est le dessinateur de l’album Malaurie, l’appel de Thulé, un épisode de la vie de Jean Malaurie, entre exploration, aventure et mission scientifique… A titre personnel j’ai été touché par l’histoire, bouleversé par l’aventure humaine et séduit par la narration graphique que je trouve parfaitement adaptée ! La rencontre, elle, est très agréable et j’espère qu’elle donnera envie de lire cet album atypique et de qualité…
La rencontre suivante a lieu dans les locaux du « magasin éphémère » des éditions Bamboo. Je suis face à Jean-Yves Le Naour que je rencontre pour cette collection historique, Les compagnons de la Libération. Il s’agit des 1038 personnes que le général De Gaulle a mises à l’honneur pour leurs actions durant la Seconde Guerre mondiale, certaines d’ailleurs à titre posthume. Bien sûr, la collection BD ne comportera pas 1038 albums, mais cela permettra de rendre hommage, de donner de la lisibilité, de perpétuer le souvenir de ceux qui ont contribué à la Libération de la France…
Pendant ce temps-là, deux étudiants sont en train d’interviewer Q-Ha, un dessinateur sud-coréen qui vient pour la première fois en France. Heureusement, il est accompagné d’une interprète ce qui rend beaucoup plus facile le dialogue… C’est aussi l’occasion de parler d’une culture que l’on connait peu et ils en profitent sans retenue !
La journée se poursuit de façon originale pour les étudiants qui suivent les auteurs qui vont manifester pour défendre leur statut, leurs conditions de vie… Ce sera une belle expérience d’autant plus qu’un auteur, Stéphane Gess, les accompagne et répond à leurs questions…
Pendant ce temps-là, Alice rencontre Emile Bravo et j’interviewe Alessandro Barbucci, une bien belle façon de terminer la journée… Enfin, on va quand même se faire une petite soirée pizzas maison, rien de tel pour garder le moral !