Un festival, surtout quand il s’agit du festival international de la bande dessinée d’Angoulême, c’est avant tout un lieu de rencontres, de partages, de découvertes, de surprises… Ce n’est pas toujours facile à partager avec vous car pas de photo spectaculaire, de texte dithyrambique ni de grands effets… Et, pourtant, ces petits instants sont riches, porteurs d’humanités et ils peuvent, sinon changer la vie et le monde, au moins lui donner une petite teinte de couleur dans l’instant, une senteur paisible, une onde positive que l’on ressent quelques instants…
Je devais, samedi matin, recevoir Fanny Vella, une instagrameuse, mais cette dernière n’était pas accréditée « auteur » et donc son accès à la salle de presse était improbable pour ne pas dire impossible… Les contacts de départ avec les responsables presse ne laissaient pas beaucoup d’espoirs et on nous conseillait plutôt d’aller faire cela dans un bar dans le brouhaha pas très radiophonique que l’on imagine très bien…
En quinze minutes, avec des sourires, des explications, de la conviction et des interlocuteurs humains et curieux, on finit par trouver une solution et Fanny Vella sera bien reçue en salle de presse, comme il se doit…
On est presque tous là autour d’elle – en fait ce devait être impressionnant d’être interviewée devant témoins – et c’est une très belle rencontre avec une autrice illustratrice convaincue, convaincante et sympathique qui nous explique pourquoi elle s’attaque à la violences faites aux femmes, aux questions de couple, aux féminicides, à l’éducation des enfants…
Son livre, sa bédé, Le seuil, vient de sortir et c’est pour cela que l’on n’avait rien prévu avec elle, on n’a pas lu son travail mais, heureusement, Audrey, elle, la suivait sur Instagram…
Et voilà, un de ces premiers coups de cœur, de ces petites fleurs, de ces grandes étoiles qui enrichissent le festival d’Angoulême quand on reste disponible à l’imprévu…