Didier Tarquin est essentiellement connu pour son dessin dans la série Lanfeust de Troy. Certes, il a bien dessiné quelques autres albums mais sans le succès qu’il a rencontré avec Lanfeust… Seulement, voilà, le troisième cycle de cette série vient de se clore avec un très bel album et c’est le moment idéal pour trouver, pour prendre, le temps de travailler à « autre chose »… C’est ce qu’il a décidé de faire avec cette série UCC Dolores dont le premier volume vient de sortir, La trace des nouveaux pionniers. Pour cette histoire, il travaille avec Lyse Tarquin, celle qui avait assumé les couleurs de très nombreux albums dessinés par Didier…
Cette fois-ci, on quitte la fantasy de l’univers de Troy pour aller se faufiler dans la science-fiction, une SF forte, puissante, profonde… qui mérite certainement toute notre attention ! Nous voilà dans une grande aventure – longue, on ne le sait pas encore – dynamique qui enchante objectivement le lecteur dès les premières pages malgré la mise en place des personnages, phase inhérente à tout début de série !
UCC Dolores est un vaisseau spatial qui a toute une histoire, une réputation et quand Mony le touche en héritage de son père elle n’en connait rien… Il faut dire que Mony est plutôt une oie blanche qui sort de son institution religieuse. Une sorte de bonne sœur, un peu naïve, quelque peu idéaliste et plutôt sympathique… Les yeux sont braqués sur elle et ce navire car son père, général pas très sympathique, quelque peu pirate ou corsaire, aurait accumulé un trésor… Mais est-ce bien vrai, là nous n’en savons encore rien…
Pour que la pauvre et innocente Mony ait la moindre chance de s’en sortir, le scénariste Didier Tarquin la fait croiser Kash, un ancien de la guerre, plein d’expérience et très réaliste. Il n’est pas très expansif mais accepte de servir l’UCC Dolores aux ordres – au service – de Mony… Le duo va pouvoir partir à l’aventure…
J’ai lu ce premier tome avec beaucoup de plaisir trouvant là une bande dessinée d’aventures comme je les aime et même si les problématiques ne touchent pas à la haute philosophie, il faut bien reconnaitre que Didier Tarquin se révèle un scénariste solide et très agréable à suivre…
C’est donc tout naturellement que j’ai demandé à rencontrer Didier et Lyse Tarquin – d’ailleurs, cela me permettra de savoir comment ils ont travaillé et la répartition exacte de leur participation à cette aventure – et pour une fois, on ne parlera pas (trop) de Lanfeust de Troy… Enfin, peut-être un peu quand même…