Il y a quelques années, comme beaucoup de lecteurs, j’ai été agréablement surpris par une « petite » bande dessinée qui ne payait pas de mine au premier abord, Zaï Zaï Zaï Zaï ! Je n’ai jamais rencontré l’auteur mais j’ai continué à le suivre dans mes lectures… C’est ainsi que j’ai lu il y a quelques semaines son nouvel opus, Et si l’amour c’était aimer ?, toujours édité dans cette petite maison de Montpellier, 6 pieds sous terre.
Fabcaro est un auteur de bandes dessinées difficile à cerner – il n’est d’ailleurs pas certain qu’il souhaite à tout prix être cerné – et pour résumer on pourrait dire qu’il développe dans ses récits un triptyque incroyable : absurde-humour-humain ! C’est probablement pour cela que je dirais sans trop d’hésitation que sa bande dessinée est profondément contemporaine et qu’elle est dans le digne prolongement d’un Beckett ! Oui, la bande dessinée peut être aussi forte qu’une pièce de théâtre !Son dernier livre est d’une humanité forte et profonde tout en nous plongeant dans l’absurde, un absurde qui touche à notre nature humaine… Il regarde cette humanité au révélateur de l’amour, du coup de foudre et de la séparation… Parfois, le lecteur éclate de rire, tandis que d’autres images ou textes le poussent à la réflexion, voire le plonge dans la mélancolie…
Je vais donc pouvoir rencontrer Fabcaro durant ce festival d’Angoulême 2018, ce sera une première et j’ai hâte d’y être !