Aujourd’hui le 27 octobre 2017, je viens de fouler les coulisses du festival de la BD, Quai des Bulles, à Saint-Malo. J’ai reçu mon accréditation presse et me voilà plongée dans le monde du journalisme, entourée de mes camarades et de Michel Bonnet.
A peine entrée dans la salle dédiée aux interviews, Michel Bonnet, notre professeur, nous montre du doigt une table ronde près de la baie vitrée qui donne sur la mer. C’est La table ! Celle autour de laquelle nous allons accueillir nos artistes. Nous sommes un peu stressés, c’est une première, et c’est le professeur qui ouvre le bal, ce qui nous a permis de consolider nos questions.
Heidi au printemps ou le passage à l’âge adulte…Il est 15h30, ma première interview commence. Je reçois Marie Spénale, qui porte les trois casquettes dans la réalisation de son premier album graphique, Heidi au printemps : scénariste, illustrateur et coloriste. Elle s’est fait connaître grâce à son blog, Les Lapins Roses Ne Courent Plus Dans Les Prés, et a reçu un prix en 2012 à Angoulême en tant que meilleurs webBD.Heidi au printemps, c’est la découverte du désir, l’envie de vivre en indépendance et la peur de blesser son entourage. On redécouvre Heidi, maintenant adolescente, qui ne veut plus vivre à la campagne. Alors elle rêve de la ville, de ces beaux jeunes hommes et de la liberté qu’elle pourrait connaître. A travers ce conte initiatique, Marie Spénale, nous fait entrer dans l’intimité d’Heidi, la découverte de son corps et ses premières relations sexuelles et elle dépeint la curiosité avec subtilité.
Le personnage pur et lisse de la petite Heidi laisse place à une jeune femme avec ses attentes, ses déceptions et un tempérament bien affirmé. Marie ne cherche pas à vendre du rêve à travers une histoire fantasmée et idyllique, mais raconte la vie d’une jeune fille devenue femme. Je pense que c’est pour cela qu’elle a choisi un style de dessin un peu crû, c’est du moins ce que j’ai ressenti à la lecture…
Passées les premières minutes, je commence à respirer mieux, à me détendre et à profiter de la rencontre… Allez, finalement, ce n’est pas si stressant que cela d’interviewer une jeune autrice !