Le festival d’Angoulême a aussi été l’occasion de rencontrer Stéphane Oiry, ami de longue date de Lewis Trondheim, avec lequel il a pu réaliser récemment Maggy Garrison, un polar se déroulant dans le Londres contemporain.
On y suit le personnage de Maggy, l’assistante d’un détective privé fainéant et alcoolique. «Le personnage de Maggy devait être banal, elle devait être une femme que tout le monde pouvait croiser dans la rue, pas une nana avec des gros seins et un flingue, comme on le voit trop souvent dans le monde du Polar», nous livre Stéphane. Entre deux sarcasmes, on remarque alors qu’elle sait faire preuve d’une grande perspicacité dès qu’il s’agit de gagner de l’argent !«L’enjeu était de décrire une certaine dureté de la société, montrer la réalité », explique Stéphane. C’est donc au travers d’une mise en scène assez froide, assombrie par des noirs très puissants, que se déroule le récit. Avec des personnages secondaires crapuleux mais charismatiques, ainsi que l’humour grinçant, en retrait, mais toujours présent, de Trondheim, Maggy Garrison revisite le style du Polar avec une certaine fraîcheur.Bien sûr, un petit regret après cette belle rencontre, celui de n’avoir pas eu en même temps le scénariste, Lewis Trondheim… on ne peut pas avoir à chaque fois beurre et crème fraiche (resterait à savoir qui est qui !).
Yannis