C’est en 2004 que j’ai rencontré pour la première fois Christophe Bec et c’était pour le scénario de la série Carême, une histoire qui m’avait beaucoup touché. A cette époque j’appréciais énormément la maison d’éditions Humanoïdes Associés et je trouvais qu’elle proposait des histoires profondément humaines…Christophe Bec allait poursuivre son travail dans la bande dessinée en étant tantôt dessinateur tantôt scénariste. Certes, les métiers sont différents mais il aime les deux car ce qu’il aime par-dessus tout c’est raconter des histoires, créer des univers, plonger les lecteurs dans son imaginaire, imaginaire qui ne manque pas de surprises…J’ai donc lu Christophe Bec – pour ne parler que des séries qui m’ont le plus marqué – dans Sanctuaire puis Bunker. Je ne veux pas limiter cet auteur à deux ou trois séries, mais j’avoue que ces exemples sont pour moi la preuve absolue de la qualité de cet homme et de sa capacité à créer du profond, du solide, de l’humain même si on est aux limites de l’humanité…Aussi, quand j’ai appris que l’auteur repartait dans une série de science-fiction-fantastique chez Soleil, j’ai tout de suite réagi et demandé à lire… avant de rencontrer l’auteur et son dessinateur puisque cette fois-ci il allait travailler avec Stefano Raffaele, dessinateur italien.Plantons le décor de cette série Olympus Mons dont le premier volume pose les bases… On est en 2026, une équipe de chercheurs de trésors travaille dans la mer Baltique. Dans les profondeurs aquatiques, ils trouvent un artefact inconnu et surprenant. Pour ceux qui ne sont pas habitués, un artefact est en quelque sorte une construction humaine à opposer à une formation naturelle. Cet artefact va se révéler des plus mystérieux…Dans le même moment, un médium au cœur des USA va avoir des visions liées à cet artefact… Enfin, sur la planète Mars où l’homme vient de poser les pieds, l’équipe d’exploration semble avoir trouvé les traces du passage – assez violent – d’un vaisseau spatial…
Reste à savoir si ces trois phénomènes sont liés entre eux et ce que tout cela signifie… d’autant plus que les auteurs s’amusent à nous parler aussi d’un phénomène étrange qui aurait permis à Christophe Colomb de découvrir l’Amérique…
Un très beau début de série et j’avoue qu’une fois que l’on est entré dans Olympus Mons, on n’est plus obsédé que par une seule chose : quand arrive la suite ???
En attendant, j’ai rencontré les deux auteurs à Angoulême, j’ai même bénéficié de l’aide d’un autre auteur italien pour traduire les propos de Stefano Raffaele car je ne me sentais pas capable de parler italien avec lui…
J’ai pu mesurer que ces deux-là s’entendent très bien et que c’est bien ensemble, avec un dialogue solide, qu’ils ont posé les jalons de leur univers. On a maintenant vraiment hâte de voir les choses bouger car ce premier volume passe trop vite… Il faut tout expliquer, créer les personnages, rendre tout cela crédible… Maintenant, on a envie d’entrer dans l’artefact, fouiller le vaisseau échoué sur Mars, entendre le chamane américain… Donc, à très bientôt !!!
Je sais que certains trouvent toujours pénible d’attendre la suite d’un album mais je rappelle avec un petit sourire au coin des lèvres que quand j’étais enfant – oui, c’était au siècle dernier il y a quelques décennies – c’était encore pire car on nous livrait deux à trois planches par semaine et il fallait attendre la suite au numéro suivant de Mickey, Pilote, Tintin, Pif ou Spirou… Donc, (A suivre) !