Nous nous sommes rendus au musée de la bande dessinée pour découvrir l’exposition du Château des Étoiles d’Alex Alice. Éditée à la Rue de Sèvres, l’œuvre narre l’histoire de la conquête spatiale dans une réalité fantasmée, telle qu’elle fut imaginée et décrite par les scientifiques de la deuxième moitié du XIXe siècle.
L’ascension fulgurante de la série est bien visible lors de cette édition 2017 du festival de la BD d’Angoulême. Une exposition entière, divisée en plusieurs modules, y résidera tout au long de l’évènement. Elle s’étend sur pas moins de cinq pièces qui abordent chacune à leur façon les inspirations et techniques d’Alex Alice, scénariste et dessinateur de la série. Ce dernier nous ouvre alors les portes de son imaginaire en nous dévoilant ses expérimentations graphiques, car la BD c’est aussi cela, des essais, des esquisses faites et défaites, des choix de couleurs… nous comprenons ainsi comment la création de cet univers s’est agencée. Le raffinement de grande œuvres de Jules Verne, du baron de Münchhausen, mais également des mystérieuses citées d’or font partie des inspirations qui auront nourri l’âme de l’auteur.
Ascension fulgurante, mais pourquoi ? Deux volumes, c’est le nombre de tomes qui a été nécessaire à cette uchronie pour susciter un intérêt suffisant pour justifier une exposition complète au festival.
Un troisième tome, Les Chevaliers de Mars, prévu en Avril, viendra poursuivre les aventures de Séraphin et son père à la conquête de l’espace. Le voyage continue : « Pour l’instant, j’ai prévu de réaliser trois diptyques, le premier étant déjà entre les mains des lecteurs ».
Cette exposition temporaire sera présente durant trois jours durant le festival international de la BD et deviendra par la suite itinérante. On lui souhaite, un jour, de prendre place dans les salles d’un des châteaux de Louis II de Bavière, le roi au cygne, dont l’univers de démesure aura largement inspiré l’auteur.