La Fédération Nationale des Arts de la Rue, association professionnelle de 750 adhérents composée de techniciens, artistes, gestionnaires de structures et compagnies pose officiellement son Manifeste dans l’espace public.
En lien avec tous les autres acteurs – cette association a pour objectifs de favoriser les rencontres humaines autour de projets artistiques. Sa volonté est de prendre la parole et mettre la culture au premier plan, la valoriser pour changer les visions politiques et des politiques.
Malgré des outils pédagogiques déjà présents, les arts de rue ne sont pas encore considérés à leur juste valeur. La Fédération décide aujourd’hui de concrétiser une volonté pour faire changer les choses, mais aussi de marquer les esprits de ceux qui dirigent ce pays à tous les niveaux. C’est pourquoi, le Manifeste est aujourd’hui pour l’association, le meilleur moyen de communiquer vers ceux qui souhaitent diriger le pays et donc avoir à gérer les politiques culturelles.
Les élections présidentielles approchant, c’est le moment pour cette fédération nationale qui s’appuie sur des fédérations régionales d’affirmer la volonté que les lieux communs de nos villes et villages, zones urbaines et campagnes, très peuplés ou moins, soient des lieux d’expression démocratique, de déploiement des imaginaires, des lieux d’échanges festifs, des endroits où l’art n’est pas enfermé dans la poussière mais bien partagé et permet de construire ensemble l’avenir… La fédération a donc décidé avec ce manifeste d’interpeller les candidats aux présidentiels pour qu’ils puissent tous préciser leurs volontés culturelles.
Dans un deuxième temps, mais presque en même temps, la fédération interpellera de la même façon les candidats aux législatives.
Ne nous trompons, ce sont bien les politiques culturelles qui permettent de mettre en place cet espace public d’arts de la rue et la situation d’Etat d’urgence pose de nombreux problèmes démocratiques, politiques, sécuritaires, financiers et on finit par l’oublier l’aspect humain, social, artistique… Comme dit l’un des participants, on laisse les grandes actions commerciales et les marchés continuer sans contrôle ou presque et on suspend certains festivals, on enferme certains lieux artistiques, on fouille plusieurs fois dans la même journée des spectateurs (en tous cas beaucoup plus que des consommateurs !)…
Ce manifeste ne résout pas toutes les questions, il les pose, donne des éléments de réponse, aide chacun à se faire une idée sur la question, construit l’avenir en ouvrant les esprits que nos droits fondamentaux d’artiste, de spectateur, de citoyen !
Un travail à poursuivre et diffuser au plus grand nombre !
Cynthia, Alexis, Oriane, Michel