Dimanche soir, place aux Estivales de Brou, vingt-sixième édition. Tout commençait cette année par un concert de musique sacrée dans la cathédrale de Bourg-en Bresse…
Il s’agissait de plusieurs œuvres françaises dont le Requiem de Maurice Duruflé. Ce compositeur du vingtième siècle s’est beaucoup consacré à la liturgie et contrairement à ce que nous pouvons souvent penser avec notre distance prise avec la religion, la musique sacrée est souvent porteuse de toutes les richesses de la musique… Et on a pu le constater dimanche soir avec ce Requiem !
Cette pièce, Requiem opus 9, a été écrite en 1947 et elle est merveilleuse, tout simplement. Elle ne s’est ni enfermée sur la modernité – bien qu’ayant des points commun avec la musique contemporaine et le requiem de Fauré en particulier – tout en allant puiser des influences dans le chant grégorien et la polyphonie de la Renaissance sans jamais être vieillotte !
Le public s’est laissé prendre, tirer vers le haut, plonger dans la méditation… Oui, il y avait bien une profondeur spirituelle dans ce concert, une fois encore la musique a démontré qu’elle n’adoucissait pas seulement les mœurs, elle rend plus humain, totalement humain, intégralement humain !
J’ai passé une merveilleuse soirée avec quelques autres compositeurs aussi comme Poulenc et Fauré. les orgues de la cathédrale étaient tenues par Nicolas Bucher, il y avait le Chœur départemental de l’Ain et deux artistes de qualité qui nous ont fait vibrer, Valérie Dellong, la mezzo-soprano, et Aurélien Pernay, le baryton.
Bravo à tous ces artistes, à l’association qui porte ce festival… Que du bonheur !