Cette année la bande dessinée asiatique est mise en avant par l’un des artistes les plus prestigieux d’Hong Kong, Li Chi Tak, pour qui est mise en place une exposition monographique retraçant chronologiquement son œuvre, plutôt prolifique.
Grandes sources d’inspiration de Li Chi Tak, le Japonais Katsuhiro Otomo (Akira) est aussi présent au festival, récompensé l’an dernier du grand prix d’Angoulême.
A travers 80 œuvres, l’exposition survol une trentaine d’année de travail, et permet d’observer une évolution graphique étonnante. Allant de la planche de bande dessinée ultra détaillée, aux illustrations humoristiques pour des magazines, on note la facilité avec laquelle Li Chi Tak passe d’un style graphique à un autre.
La sortie prochaine de sa nouvelle BD, The Beast, est aussi l’occasion d’avoir quelques planches de ses travaux actuels et de constater que l’artiste n’a rien perdu de son talent.
Mais avant de pouvoir éditer leurs BD, les auteurs asiatiques doivent très souvent passer par les magazines de manga, supports peu connus en France, et thématique de la deuxième partie de l’exposition. Parlant trop des artistes et pas assez de la manière dont ils travaillent, cette partie se veut plus didactique et présente le travail de nombreux artistes publiés aux éditions Shogakukan, visant plutôt un jeune public. Au milieu de cet ensemble d’artistes aux style propre à chacun est mis en avant, le travail d’une artiste japonaise, Hayashida Q, aux illustrations à la limite du trash mais qui s’intègre bien à l’ensemble de l’exposition qui présente de nombreux styles et genre de manga.
En somme une exposition qui ravira les amateurs de manga mais qui ne manquera pas non plus d’intéresser les autres.