Il est 14h c’est l’heure du rendez vous à l’hôtel de ville pour la conférence de presse avec Li Chi Tak.
L’artiste est venu, entouré d’une petite équipe, d’abord il y’ a Nicolas Finet qui anime la conférence et coordinateur de l’exposition lui étant dédiée (voir article qui va suivre…), ensuite Jean Dufaux, scénariste avec lequel il a travaillé sur la réalisation de The Beast sorti cette année, et principale thématique de cette conférence, ainsi que la directrice du Hong Kong Art Center, accompagnés de leur traducteur.
La première rencontre entre Jean Dufaux et Li Chi Tak remonte à 2006, à cette époque, Jean était à la recherche d’un illustrateur n’étant pas en relation avec la bande dessinée Franco-Belge, car il souhaitait travailler avec une autre culture, des autres médiums et ainsi mélanger deux univers différents, celui d’un scenario franco belge avec celui de l’illustration asiatique.
Étranger à l’univers du manga, le nom de Li lui est parvenu est c’est ainsi qu’a débuté une collaboration d’une dizaine d’années. Car il faut savoir que l’œuvre The Beast n’est pas un projet récent.
Afin de réaliser un scenario aux frontières des deux cultures Jean s’est rendu quelques temps à Hong Kong s’imprégnant au maximum de la ville et du quotidien de Li. Mais l’impression que nous laisse en quelques jours une ville n’est pas le reflet de la réalité, et la vision d’Hong Kong des deux artistes différant, nous avons sous les yeux une ville et une histoire fantasmagorique.
Ne souhaitant pas être trop influencé par d’autres illustrateurs, Li Chi Tak à cherché ses influences non pas dans la BD mais dans le 7ème art, avec notamment des films d’art et d’essai tels qu’Holly Motors et la de la nouvelle vague Hongkongaise. Cependant des artistes tels qu’Otomo ou Moebius restent quand même une grande source d’inspiration pour Li.
Ce projet fut l’un des plus ardu auquel il a pris part, de par la structure du récit qui ne lui était pas habituelle, la coordination du travail avec Jean Dufaux qui ne pouvait se réaliser qu’à distance et par mail, ainsi que la durée sur laquelle c’est étendu le projet.
Cependant l’illustrateur et le scénariste retirent tout deux une riche expérience de cette collaboration inhabituelle.
Au quartier asiatique une exposition dédiée à Li Chi Tak permet d’admirer quelques planches de ce nouvel album, ainsi qu’une soixantaine d’autres œuvres, mais je reviens vite vous en parler !