« C’est un peu comme mon bébé, c’est pour ça que je l’ai chouchouté ». C’est ce que nous a confié Philippe Vandaële durant notre interview à propos d’Alice Matheson. En effet, lorsqu’il apprend qu’il est retenu comme dessinateur de la BD, il assiste au même moment, à l’hôpital, à la naissance de son fils. Hôpital qui rappelle le cadre de l’histoire.L’histoire ? Alice est une infirmière froide, irréprochable dans son travail, ou presque. Sa perfection apparente cache en réalité un vice dangereux : elle écourte la vie de patients en phase terminale. Seulement, un jour une de ses victimes se relève à la morgue au milieu de bodybags qui l’imitent à leur tour.Venu du comics, l’encreur confirmé se lance dans le métier qui le passionne : le dessin. Effectivement, ce projet lancé par Jean-Luc Istin, scénariste, lui permet de faire ses premiers pas dans la BD en tant que dessinateur.Il nous confesse qu’il est plutôt lent dans son travail de dessinateur, ce qui permet d’expliquer entre-autre la collaboration avec plusieurs dessinateurs pour la série, bien qu’il soit à l’origine de l’univers graphique. Les personnages sont inspirés de personnes de la vie réelle. Par exemple, Skinner a été inspiré par un acteur britannique, Bill Nighy. L’univers morbide d’Alice Matheson puise des inspirations dans les séries télé étatsuniennes comme Grey’s Anatomy, Dexter et The Walking Dead.