Un chant. Qui s’élève seul dans les airs, rayonne, emplit la salle, s’impose. Une histoire de forces : l’intensité de la voix et l’intensité de l’émotion qu’elle véhicule.
Puis il insuffle le mouvement.
Dans une lumière chaude, vagues après vagues. Les bras s’élèvent, se déploient. Le dos s’arque boute puis se redresse tour à tour. Les pieds pointent, tirent, glissent, tournent. Le silence se fait. Clairs reflets des mouvements sur la baie vitrée sombre. Arcs de de bas en haut. Puis de haut en bas. Ondulation des bras, des jambes. Place à la musique du corps. Aux craquements de ses articulations, aux frottements du tissu, à l’essoufflement de l’effort.
Dans un dernier corps à corps au sol, Aoife chantera encore, parlant d’amour, de rencontre. Le tout dans la plus grande simplicité…et intimité aussi. Vingt minutes à partager avec elle, sans costumes, ni décors, ni musique. Juste elle et nous.Aoife McAtamney, une voix qui nous amène l’Irlande et rappelle Sinéad O’Connor. Des mouvements qui dévoilent un corps qui ose. Une féminité simple et sans complexe.
t le spectacle se finit, en un claquement de doigt.
Et Clémentine qui a eu la chance d’écouter la chorégraphe/interprète vendredi soir lors de cette conférence dans la rotonde ajoute que c’est une femme qui a grandi en dehors de l’Irlande et qui est revenue dans son pays. Il y eut alors un véritable choc entre la culture irlandaise et ce qu’elle était devenue. C’est ce qui lui a inspiré ces mouvements, cette danse, ce qu’elle a eu envie de faire partager à ce peuple, cette communauté et tout le public qu’elle rencontre…Elle a voulu nous amener en Irlande avec des chants traditionnels sans se laisser enfermer dans la tradition. Elle a donc revu les chants à sa manière en y introduisant des paroles de rap qui évoquent la libération de la femme entre autre.
Nous trouvons cette artiste pétillante et pleine de vie, elle donne envie de s’intéresser à cet art, la danse contemporaine.