Lorsque je voyage, que ce soit pour des raisons professionnelles ou familiales, j’aime regarder les différents paysages, les architectures variées représentatives d’une époque, d’un terroir, d’une culture… Parfois cela me donne envie de découvrir l’histoire d’une région, sa littérature et sa gastronomie. Le voyage est suivi alors de lectures qui bien souvent m’enchantent et prolongent le dépaysement et les plaisirs du vagabondage… c’est ainsi que récemment, je suis allé à Angers.
Angers est reconnaissable, identifiable, mémorisable par cette forteresse exceptionnelle, une fortification massive que l’on voit de loin et qui surplombe la Maine. Oui, si on dit bien le Maine-et-Loire, on dit la Maine.
Ce château aussi nommé le château des ducs d’Anjou est, en quelque sorte, le berceau des Plantagenêts, famille qui va faire beaucoup parler d’elle dans notre histoire européenne entre le XIe et le XIVe siècle.
C’est en 1214 que le roi Philippe Auguste, après la bataille de Bouvines, confisque l’Anjou à Jean sans Terre et l’intègre au royaume de France. Son petit-fils, Louis IX dit Saint Louis, construira, sur un emplacement riche d’architecture passée, le château que l’on peut voir actuellement. C’est ainsi qu’une branche des Valois se retrouva à la tête de l’Anjou et qu’arriva le Roi René qui fut enterré dans la cathédrale d’Angers après une vie bien remplie…
Jean sans Terre était l’un des arrières petits fils de Geoffroy Plantagenêt, un des fils d’Aliénor d’Aquitaine et Henri II, roi d’Angleterre. A ce titre, on a pu dire que Angers était le berceau de l’Empire Plantagenêt – et c’est bien une réalité – mais il est faux – ou abusif – d’affirmer que l’Empire Plantagenêt était un Empire Angevin. L’Anjou appartenait au domaine des Plantagenêts mais sans plus car les Plantagenêts avaient quitté l’Anjou depuis bien longtemps.
Pour comprendre le destin fabuleux d’Aliénor d’Aquitaine, je vous invite à lire la série de bande dessinée scénarisée par Arnaud Delalande et Simona Mogavino, dessinée par Carlos Gomez et éditée par Delcourt. Le quatrième tome vient de sortir.
Pour approfondir les connaissances sur les Plantagenêts, le livre de référence reste celui de Jean Favier écrit en 2004 aux éditions Fayard. Certes, il s’agit d’un ouvrage assez précis, scientifique et érudit, mais une fois pris la mesure de cette écriture dense, vous allez prendre plaisir à naviguer dans ces siècles de réussite des Plantagenets.
Enfin, sur le château d’Angers à proprement parler n’hésitez pas à lire la petite monographie de Jean Mesqui, polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées, spécialiste des architectures militaires et ducales…
Bon voyage et bonne lecture !