Après un raté avec les éditions Casterman, cela arrive et il ne faut pas en tenir rigueur aux uns et aux autres, j’avais rendez-vous en ce samedi humide – car la pluie n’était pas complètement partie d’Angoulême – avec Pierre Paquet, éditeur mais aussi scénariste car son ouvrage PDM, Paquet de merde, venait de sortir l’avant-veille. Je l’avais eu et lu, j’étais prêt à cette rencontre souhaitée et je dirais même attendue…
Pierre Paquet est un éditeur que je ne connais pas très bien. Certes, certains ouvrages sont bien arrivés jusqu’à moi comme ceux de David Ratte ou Romain Hugault, mais je ne peux pas prétendre être un spécialiste de cette maison d’éditions. Ces labels devenus classiques comme Calandre et Cockpit rassemblent de très nombreux lecteurs hyper pointus qui pourraient m’en apprendre beaucoup sur les avions, les voitures et les auteurs qui les réjouissent tout au long de l’année. Je n’en suis pas encore là, je dois lire et découvrir encore beaucoup même si j’avoue que côté avion j’ai déjà bien commencé le travail…
Pierre Paquet raconte dans cet ouvrage, PDM, une partie des aventures qui ont marqué sa carrière, jeune d’ailleurs, d’éditeur de bandes dessinées. Il garantit que tout ce qui est dans le livre est authentique et que c’est même pour cela que le jeune dessinateur Jésus Alonso a accepté de dessiner cet album autobiographique.
Je ne vais pas tout vous raconter d’autant plus que la lecture est fluide et agréable. Je vais simplement vous révéler que cet homme, Pierre Paquet, est bien conforme au livre et que la rencontre ne va rien changer à l’image positive que j’avais de lui après la lecture. En fait, si, il y a un petit changement, c’est que l’image est encore plus positive car Pierre Paquet est un homme vraiment agréable, paisible et sympathique. L’entretien est des plus plaisants et j’ai envie de le rencontrer encore plus souvent pour qu’il me parle de ses auteurs, de leurs livres, de ses amis et des animaux pour lesquels il éprouve une véritable « amitié »…
J’ai fini par oublier que j’étais à Angoulême, oublier les micros et le travail, pour vivre un instant de bonheur et de sérénité loin de tout le brouhaha ambiant et médiatique… Merci pour ce moment en espérant qu’il se reproduira souvent… Si vous lisez attentivement son PDM vous retrouverez sans doute cette ambiance particulière, celle qui fait que des auteurs lui sont restés fidèles malgré tout… Cela donne aussi un beau portrait d’un éditeur de bandes dessinées, un métier particulier dont on ne parle pas souvent. Enfin, c’est l’occasion de rappeler que Pierre Paquet est le plus grand des petits ou le plus petit des grands éditeurs et ce n’est pas rien !
L’auteur suivant de cette matinée a été Riff Reb’s, un auteur atypique – du moins pour moi – car ses récits d’adaptation de nouvelles en bande dessinée nous sort du classique et habituel pour nous faire entrer dans la haute mer, aborder les grandes tempêtes, affronter notre destin aux limites de l’insupportable. Bref, avec cet auteur, on entre de plein fouet dans la vraie littérature ! Et quand je dis cela, j’y crois et ce n’est pas seulement parce qu’il s’agirait de nouvelles signées de grands noms – Conrad, Orlan ou Poe – mais plutôt parce que le dessin devient narratif et porteur de la pensée humaine au sens propre !
Riff Reb’s n’a qu’un seul défaut à mes yeux de Breton par intermittence, il est Normand ! Pendant tout le temps de l’interview je prendrai sur moi – je rigole, bien sûr – pour ne pas faire allusion à cela et profiter de cet auteur de grande qualité. Il se livre, il parle de son enfance, de la dureté de son père, de la mer, du métier de marin – qu’il n’a pas connu car lui est un homme de la terre et appartient à ceux qui regardent cette vaste étendue sombre de loin – et de celui de dessinateur qui n’est pas si facile même si les coups de vent sont intérieurs…
Une très belle rencontre autour d’un beau livre et j’espère que tous ceux qui aiment la mer, la littérature et les hommes se feront un plaisir de le lire. On n’en sort pas indemne, certes, et, surtout, on aura envie après de lire ses autres ouvrages, Au bord de l’Étoile Matutine et, surtout, du moins à mon goût, Le loup des mers, parfaite adaptation du roman de Jack London !
Après ces deux premières rencontres, autour de livres forts et délicats, il fallait quelque chose de plus léger… Attention, léger ne signifie pas sans portée et sans talent ! D’ailleurs, léger n’est pas parfaitement adapté à la série Léo Loden. Certes, il s’agit bien d’une série policière teintée d’humour… mais avec un dernier épisode sur les kalachnikovs à Marseille ça plombe un peu l’ambiance et dans la situation actuelle cela rend le tout assez politique, grave et d’actualité. C’est avec Serge Carrère que nous avons rendez-vous puisque le scénariste de la série, Christophe Arleston, nous l’avons rencontré la veille…
Je ne reviendrai par sur cette série que nous avons déjà présentée lors de la première rencontre, la seule chose à dire c’est que Serge Carrère nous a reçu avec simplicité, qu’il est plutôt drôle et sympathique, que l’on a envie, après cet entretien, de relire la série entière des Léo Loden… mais comme cela va prendre un peu de temps, je remets cette lecture à plus tard, quand le festival sera terminé…
Après avoir rencontré Pierre Paquet le matin de ce samedi, j’avais deux rendez-vous avec des auteurs de ces fameux labels Calandre et Cockpit, belle occasion de parler voiture puis avion, le tout sans bouger de la bulle des éditeurs, du moins, pour être précis, du bungalow des éditions Paquet. Quand je dis bungalow, pour tout vous dire, il s’agit du lieu où étaient stockés les livres des éditions Paquet durant le festival, un endroit où on pouvait faire nos interviews entre deux piles de bandes dessinées, avec un bruit de fond assez infernal dû à la ventilation/chauffage du grand chapiteau des éditeurs sur le Champs de Mars de la ville d’Angoulême… Si les lieux étaient exigus, reconnaissons qu’ils étaient à l’abri, au calme et qu’ils permettaient les rencontres… En plus, au milieu des albums de bédé, cela donnait un cadre plutôt sympathique qu’a bien apprécié Axelle avec qui j’étais durant l’une de ces interviews…
Tout a commencé avec Dominique Monféry pour le dessin de Tin Lizzie, dans la collection Calandre. Cet auteur présente à Angoulême son premier album de bande dessinée mais ce n’est pas un débutant dans la narration dessinée puisqu’il vient de l’animation (Franklin et le trésor du lac) où il est réalisateur et superviseur d’effets visuels. Il a travaillé avec Thierry Chaffouin – scénariste de Tin Lizzie – sur Tarzan, Destino ou L’Atlantide, l’empire perdu… Les deux hommes se connaissent bien et ils ont l’impression de faire une incursion dans un monde très différent du leur. En effet, Dominique Monféry nous explique que là, en bande dessinée, ils ont l’impression d’être considérés, écoutés, respectés…. Ils ont aussi le sentiment de faire de l’artisanat sereinement et cela les change complètement de l’industrie de l’animation…
L’histoire de cette voiture, car c’est bien de cela qu’il s’agit dans leur histoire, est plutôt sympathique. Un homme riche du sud des États-Unis s’achète une automobile en 1908… mais pour la transformer en engin de culture, sorte de tracteur moderne pour améliorer les rendements des chevaux… Le régisseur a d’autres idées en tête car cette voiture mérite mieux…
Cette belle histoire met en scène deux personnages clefs : le régisseur du domaine, Rhod, et Jake Lebey, petit-fils du patron. L’héritier potentiel du domaine, jeune garçon est entrainé dans une aventure ensoleillée par le régisseur quand le patron, le colonel Lebey, part quelques jours à la foire de Saint-Rochelle… La voiture, Tin Lizzie, attendra encore un peu avant de se transformer en tracteur !
Un dessin vivant, dynamique et parfaitement adapté à la jeunesse qui a su me charmer et me convaincre. Une bonne histoire qui pourrait même se transformer en dessin animé tant la narration est entre les deux, la bande dessinée classique et l’animation jeunesse…. Beaucoup de plaisir pour le lecteur qui se laisse faire par les auteurs pour quitter le domaine, prendre la route de la ville et de l’aventure… Direction New Bay !
Il y aura un second volet à cette histoire, celui où l’on verra une voiture affronter un cheval dans une grande course, mais c’est là une autre histoire et il faudra attendre encore quelques mois pour la découvrir…
Après cette rencontre au Sud des États-Unis, nous allons prendre la direction du Pacifique pour y vivre un épisode de la seconde guerre mondiale, avec Hellship, une bande dessinée entièrement réalisée par Jared Muralt dans la fameuse collection Cockpit. L’auteur est un Suisse alémanique et l’entretien va se dérouler en anglais grâce aux compétences linguistiques d’Axelle qui se révèle à l’occasion passionnée d’aéronautique aussi. Elle était avec moi pour l’entretien avec Callixte et elle récidive… et toujours avec passion !
L’histoire de Hellship est une histoire plus humaine que technique car il s’agit de ce que peut penser l’homme au cours d’une action de guerre, surtout quand tout ne se passe pas comme prévu, quand on finit par tuer des êtres humains en grand nombre – c’est déjà dur à vivre – de surcroit de son propre camp – là c’est tout simplement insupportable – et la guerre devient – si elle ne l’était pas encore – un véritable enfer !
Une bande dessinée sérieuse, solide, bien documentée et profondément humaniste. J’ai aimé cette bande dessinée et son auteur complet. J’espère qu’il va pouvoir continuer dans ce sens car je crois qu’il peut devenir un bon auteur, un auteur qui trouvera son public, ses lecteurs fidèles.
Axelle est convaincue, à l’issue de ce nouvel entretien avec un auteur de chez Paquet que cette maison a le chic pour ne proposer que des auteurs sympathiques, chaleureux, gentils. Peut-être est-ce exagéré, mais c’est son point de vue et elle le défend y compris devant les auteurs et attachées de presse…
Et nous voici maintenant chez Delcourt avec un entretien majeur de la journée en compagnie d’Eric Corbeyran, le scénariste presque universel qui est accompagné cette fois-ci par Etienne Le Roux. La rencontre va se partager en plusieurs temps. On parlera d’abord de la série consacrée à la guerre de 14-18, puis aux Elfes dont Corbeyran a signé le scénario de deux albums (c’est pour faire plaisir à Noémie lectrice de la série), puis à Assassin’s Creed, série dérivée du jeu vidéo (pour satisfaire Amélia, joueuse vidéo).
Cette série 14-18 me plait beaucoup. En effet, il y est d’abord question des êtres humains. Ici les évènements politiques, diplomatiques et militaires sont relégués au second rang. On suit un groupe de personnages, 8 hommes et leurs familles, et on va voir cette guerre les marquer définitivement. Certains disparaitront, d’autres ne seront plus jamais les mêmes, et on va comprendre au fur et à mesure les pourquoi, les comment, les quand… C’est touchant et profond, c’est assez différent d’un certain nombre de commémorations, ici on est dans la vie. La guerre n’est qu’un incident ou accident de vie ! Il y aura dix albums au total ce qui peut faire peur au lecteur mais la qualité des deux premiers – ceux que j’ai lus au moment du festival – laisse présager d’une bonne et grande série. Pour que nous ne soyons pas obligés d’attendre indéfiniment la suite de l’histoire, Etienne Le Roux, le dessinateur, se fait aider par deux de ses étudiants, Loïc Chevalier et Jérôme Brizzard.
Pendant l’interview, on assiste à une scène assez cocasse : Etienne Le Roux dessine pour nous une magnifique dédicace tandis que Noémie, notre dessinatrice de service, elle, croque Etienne Le Roux. Un bel échange artistique et intergénérationnel ! Angoulême c’est aussi cela, des moments de création et d’échanges qui vont bien au-delà des livres eux-mêmes…
Dans un deuxième temps, avec Noémie, nous faisons parler Eric Corbeyran de sa participation à la série Elfes, aux éditions Soleil. Le concept est simple. Il s’agit d’une série retraçant la vie de ce peuple mythique. Cinq auteurs se sont consacrés chacun à une sorte d’Elfes, chacun avec un dessinateur différent. Corbeyran a choisi les Semi-elfes, une race de bâtards. Les cinq premiers albums ayant eu du succès, on a demandé aux duos de recommencer et Corbeyran s’y remis. Le premier album était L’Elu des Semi-Elfes, le tome 4 de la série, avec Jean-Paul Bordier au dessin, tandis que le deuxième, Le siège de Cadanla, tome 9, est dessiné par Gwendal Lemercier. On sent que le scénariste a pris un réel plaisir à imaginer ces deux albums et qu’il n’a pas choisi une race de bâtards au hasard. C’était pour lui l’occasion de parler de parias, de rejetés, d’un peuple en souffrance et donc d’augmenter l’effet tragique au sein de cette série de fantaisie. Les Elfes ne sont pas que des personnages sympathiques… Non, mais !
Mais, avant de retrouver Amélia, un coup d’œil sur Le Roux par Noémie…
Enfin, Amélia peut se lancer dans la discussion quand il est question de ce cycle Assassin’s Creed, aux éditions Glénat, scénarisé par Eric Corbeyran et dessinée par Djillali Defali. Elle est un peu déçue car Eric avoue dès le départ n’être pas joueur et n’avoir travaillé qu’avec des captures d’écran. Il ne s’agissait que d’une commande, six albums, et pas d’une passion du jeu ou d’un travail d’imagination pure. Je suis assez content que mes étudiants puissent mesurer que même dans les domaines de la création on soit obligé parfois de travailler sur des commandes. Oui, en bande dessinée, on ne fait pas toujours que ce que l’on veut, il faut faire des concessions, répondre à des commandes d’éditeurs, suivre des demandes du marché… C’est la vie !
Citons aussi une autre nouveauté de Corbeyran, le premier tome de La Légende de Noor, avec le dessin d’Alice Picard, une sorte de conte et de féérie que j’ai bien aimé. J’attends le second volume avec une certaine impatience… J’avoue !
Un grand entretien de qualité qui me conforte dans l’idée que Corbeyran n’est pas qu’un grand scénariste, c’est aussi un mec bien et un ami !
C’est sur le stand Delcourt que nos activités vont se poursuivre et en plusieurs pôles. En effet, Axelle et Amélia vont interviewer Davy Mourier pour La Petite-Mort (éditions Delcourt), Noémie va rencontrer Bertrand Gatignol pour le dessin de l’album Petit (éditions Soleil) et moi je vais rencontrer Philippe Ogaki pour Terra Prime (éditions Delcourt).
Je ne suis pas un spécialiste ni un grand fan de la science-fiction. Par contre, j’avoue avoir toujours été touché par certains auteurs du domaine comme Léo que je suis depuis que j’ai posé le pied sur Aldebaran (éditions Dargaud) ou Philippe Ogaki que j’ai lu puis rencontré grâce à la série Azur.J’avoue avoir découvert le premier tome de Terra Prime le matin même en attendant un auteur et que j’ai été séduit instantanément. Cette série est beaucoup plus qu’une simple aventure, elle est une grande réflexion sur l’être humain, la société, le pouvoir, la vie, le partage des richesses, la différence…
Une communauté humaine va se poser – assez violemment – sur une nouvelle planète qui semble habitée. Elise va tenter le contact, oser la rencontre et elle trouvera plus en compagnie de d’Aétios… Mais pourra-t-elle rester comprise des autres humains ? Pourra-t-elle se faire accepter des habitants de cette nouvelle planète ? Et on est pris par cette histoire dont ce premier volume est d’une excellente tenue, tant le dessin que dans le scénario. Philippe Ogaki confirme son talent. Il est en train de devenir un très bon auteur de bande dessinée et j’espère vraiment que les critiques et les lecteurs vont le reconnaitre comme tel !
Après Philippe Ogaki, c’est au tour d’un autre jeune auteur, Jérémie Moreau de s’assoir non pas sur mon divan mais face à notre micro et notre caméra. Jérémie Moreau est un jeune auteur, certes, mais chacune de ses publications a fait du bruit, a retenu les critiques et séduit les lecteurs.
Avec Le singe d’Hartlepool, sur un scénario de Wilfrid Lupano, il avait surpris tout son petit monde et pour un coup d’essai offrait un coup de maitre ! Qu’allait-il faire seul, avec ce fameux Max Winson ?
Là encore, il surprend, il éblouit, il séduit et maintenant, avec le tome 2 de cette histoire, il confirme… Max Winson restera un bon travail, en noir et blanc, avec un thème surprenant, autour de personnages relevant plus de l’étude de caractères que de la bande dessinée sportive, même s’il est question de tennis…
Enfin, si on se projette un peu dans le futur, après avoir eu un scénariste et l’occasion de travailler seul, il se propose pour sa prochaine histoire d’adapter un roman de Chris Donner aux éditions Rue de Sèvres ! En trois histoires, il aura testé trois méthodes de travail, trois graphismes différents et offert trois bonheurs profonds à ses lecteurs. Qui dit mieux ?
Jérémie Moreau répond avec simplicité comme si tout ce succès, ce bruit autour de lui, cette pression qui s’installe de fait, ne le touchaient pas du tout, comme si la vie continuait, tout simplement, comme avant… Après tout, il n’a que 27 ans et toute la vie devant lui… Enfin, heureusement, il a un métier dans la vie, en dehors de la bande dessinée. Il travaille dans l’animation ! On ne sait jamais, dès fois qu’il s’ennuierait un peu…
Dernier entretien sur le stand Delcourt de ce festival, Xavier Dorison vient nous parler de son petit dernier Ulysse 1781, une histoire avec un dessin d’Eric Hérenguel. Xavier Dorison va rester finalement assez distant et les étudiants le trouveront trop professoral. Nous avons certes en face de nous un grand scénariste qui nous a déjà enchantés avec des séries comme Long John Silver ou W.E.S.T. (éditions Dargaud), Le troisième testament (éditions Glénat), Sanctuaire (éditions Humanoïdes associés) ou Les sentinelles (éditions Delcourt). Mais tout au long de l’entretien, il reste à une certaine distance et les étudiants le ressentent fortement… et j’avoue avoir moins ce sentiment car rapidement je le suis dans cet univers des Etats-Unis en 1781, à la fin de la guerre d’Indépendance, quand le capitaine Ulysse McHendricks va rentrer chez lui…
Le cadre est posé : Xavier Dorison va nous raconter ce retour assez éprouvant qui sera une version moderne et fantastique du voyage d’Ulysse. Le premier diptyque de cette série sera consacré au Cyclope et si les lecteurs sont au rendez-vous, il y aura tous les épisodes – revus et corrigés – des aventures d’Ulysse qui lui aussi a connu un retour mouvementé pour retrouver son village, sa femme, sa terre…
L’interview est passionnante et le «manque» de chaleur humaine ressentie est largement compensé par la qualité du propos, la hauteur et la tenue de la discussion, les éléments scénaristiques, historiques et mythologiques livrés par Xavier Dorison. Cela restera indiscutablement comme un des temps forts des interviews et on attend tous le tome 2 avec beaucoup d’impatience !
La journée de samedi s’est terminée avec la rencontre avec Nancy Penna et un spectacle improvisation théâtre/bande dessinée… mais pour cela, il faudra encore attendre un peu !
(A suivre)