Le festival de Shelton : Mercredi 28 janvier 2015

Puisque cette année je partais avec un groupe d’étudiants motivés et compétents, il est bien normal que je ne vous parle pas de toutes les rencontres avec des auteurs, histoire de leur laisser un peu de travail. D’un autre côté, je ne peux pas rester silencieux et impassible, j’aime trop la bande dessinée et les auteurs. J’ai donc décidé de vous faire un petit résumé de toutes ces rencontres du festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2015, le quarante-deuxième du nom, celui qui se tenait en janvier 2015, mois des attentats, en particulier celui du 7 janvier qui a frappé Charlie Hebdo !

Il était donc normal que tout commence avec un hommage aux victimes des attentats, un visuel signé de nombreux héros avec la participation des auteurs et éditeurs, tous solidaires dans cette dramatique occasion. Le maire d’Angoulême en a profité pour dire combien sa ville était concernée dans son ADN par la liberté de la presse, les développements de la caricature et de l’humour. Cela sentait un peu la récupération, mais, au moins par solidarité avec les victimes et leurs familles, on se taisait tous…

Durant tout le festival, il y eu des badges Je suis Charlie, des affichages de unes de Charlie Hebdo et une très grande exposition souvenir au Musée de la bande dessinée. Pour le reste, ce fut un festival comme les autres, si ce n’est que, plan vigie pirate renforcé exige, nous devions être contrôlés à chaque entrée dans un des lieux du festival, c’est-à-dire de très nombreuses fois par jours…

Enfin, pour clore sur cet aspect Charlie, citons que les festivaliers purent acheter en avant-première un ouvrage, La BD est Charlie, dont tous les droits sont reversés aux familles de toutes les victimes des attentats de janvier 2015. De très nombreux auteurs de bande dessinée dessinent et avouons que certains dessins font rire à en pleurer. En guise de préface, un extrait de Cavanna dont je retiens les mots suivants :

«  Rien n’est sacré. Pas même le bon goût… Rien n’est tabou, rien n’est sacré… Le rire est brutal, provocateur, imprévisible, injuste, sans pitié. Il ne venge, ne punit ni ne juge. Il s’en fout… »

Et c’est alors que commencèrent ces nombreuses rencontres qui vont faire de ce festival un temps fort et merveilleux… Alors, comme toutes ces rencontres ou presque sont préparées avec les attachées de presse qui font un travail remarquable, je commencerai par remercier Claire, Sandrine, Maud, Kathy, Sabrina, Emmanuelle, Maureen, Marité, Doriane et toute l’équipe du festival ! Vous nous avez facilité le travail, vous avez enjoué nos journées par vos sourires, vous nous avez soutenus aux moments les plus tendus… Merci !!!

Pour moi tout a commencé le mercredi après-midi, au Mercure, avec une rencontre avec Lewis Trondheim, un peu comme une avant-première de festival. Certes on a parlé de la série Donjon et de sa fin, de la revue Papiers, de la collection Shampooing, du métier d’éditeur, d’auteur et, comme il s’agit bien de Trondheim, de toilettes. En effet, il a bien expliqué qu’il fallait avoir de bonnes bandes dessinées dans les toilettes, celles que l’on peut lire le temps d’un bon caca… C’est cela l’humour de Trondheim et avouons que ça fonctionne bien et qu’il a fait le plaisir de mon équipe d’étudiants !

Avec une telle ouverture de festival, la suite ne pouvait que bien se dérouler et ce fut le cas !

(A suivre)1

1 : Il ne s’agit pas là d’une référence cachée au magazine illustre édité par Casterman, mais seulement de vous mettre en appétence pour la suite comme certains auteurs le faisaient durant ma jeunesse dans le magazine Pilote !

 

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