On l’attendait depuis quelques jours après avoir lu « Collaboration Horizontale » et dès que l’on avait eu la confirmation de notre rendez-vous. Si le stress gagnait peu à peu mon estomac, la joie, quant à elle, commençait à me submerger jusqu’aux oreilles…
Je scrutais longuement chaque personne qui franchissait la porte de la salle de presse et enfin j’entendis Michel me dire c’était bien elle, qu’elle arrivait, Carole MAUREL !
Je sentis le stress former une grosse boule en moi au fur et à mesure qu’elle avançait mais, aussi étonnant que cela puisse être, et je ne m’y attendais pas, la dessinatrice était aussi stressée que moi. (Sourires partagés)
L’intimidation restait palpable, après une grande bouffée d’air et en balbutiant un peu, je me lançais encourager du regard par Michel et Caroline…
Mais comment en est-elle arrivée à ce stade ? Et bien pour la petite histoire, c’est après 7 ans dans le monde de l’audiovisuel et du graphisme qu’elle se fait découvrir lors d’un concours. Et là débute son aventure dans le monde de la Bande dessinée.
Les histoires qu’elle illustre sont pour la plupart destinées à un public adulte, des histoires drôles, d’amours ou encore de société.
On retrouvera une diversité thématique qu’elle utilisera pour nous transporter dans son univers. Ses dessins seront traités avec des couleurs qui accompagnent ses personnages et leurs mondes, des couleurs qui participent à l’histoire, choix auquel elle tient. On retrouvera aussi dans ses dessins, des représentations très expressives notamment dans « Collaboration horizontale », ce qui nous permettra de traverser les pages du livre et de partager les sentiments des personnages.
Alors n’oublions pas de parler du petit dernier « Eden », véritable petit délice qui s’adresse à un public adolescent mais s’accorde très bien avec un public plus large. Classe sociale, injustice et choix sont les mots qui illustrent parfaitement cette histoire. Je ne vais pas vous en dire plus car si vous aimez aventure et anticipation, je vous invite à vous y plonger rapidement. Pour ce projet Carole et son scénariste, Fabrice Collin, ont choisi de vous narrer cela dans un diptyque.

Nous avons jetez notre dévolu sur une crêperie, dans laquelle certains ont mangé des moules, histoire de rester dans le thème. En entrée, Hugo a eu l’honneur de goûter sa première huitre ce qui lui a laissé un sentiment plutôt mitigé.
Le comportement de la patronne nous a quelque peu surpris : dictatrice envers ses employés, suspicieuse envers les jeunes, nous avons mis 20 minutes à payer l’addition à cause d’une erreur de note. Sans aucune excuse de sa part et malgré cette expérience peu agréable, nous nous sommes dirigés vers le lieu du festival afin d’effectuer les premières interviews.
Le stress monte au fond de chacun à mesure que le moment se rapproche…
Oui, je le dis souvent, la bande dessinée est née ou presque avec un cri du cœur pas toujours facile à vivre : « A suivre ! ». Mais reconnaissons que Laurent Vicomte a quand même poussé le bouchon un peu loin… En 1997, il commence une série magistralement avec le tome 1 de Sasmira… Je ne pensais pas être le seul à avoir adoré cet album mais j’ignorais qu’Anaïs Bernabé, dessinatrice des tomes 3 et 4, avait à l’âge de 12 ans lu, elle aussi, cet ouvrage et qu’elle attendait avec impatience…
J’ai eu le plaisir de rencontrer en même temps Jak Lemonnier, illustrateur et Eddy Simon, scénariste de la BD «D’un Renoir à l’autre» qui est une biographie sur Auguste et Jean Renoir, « une BD qui entremêle leurs deux vies, tout en faisant ressortir leur humanité » tient à signaler le scénariste. E.Simon m’a montré l’influence qu’Auguste a eu sur son fils, Jean, et comment il a guidé son travail, tout en nous racontant leurs vies et le contexte qui les encadrait. Pour être au plus proche des personnages réels et de leurs expériences personnelles il s’est beaucoup documenté et s’est grandement inspiré des textes autobiographiques Jean Renoir lui-même.
Le gîte se réveille doucement sur un ciel orangé. La nuit a été courte pour certains qui se sont affrontés dans une partie endiablée de jeu de société, jusqu’à point d’heure. Ce sont donc des petits yeux fatigués qui se présentent au petit déjeuner.
La matinée était chargée, au programme, visite extérieure de St Malo en Minibus, et repérage de nos futurs lieux d’interviews. Après un tour au supermarché, nous revoilà de retour au gîte pour partager un repas préparé par notre professeur, nous dévoilant son talent pour la cuisine. Une joue de lotte qui en a surpris plus d’un. Les autres temps-forts de ce repas ont été la dégustation d’un cidre et de différents fromages d’ici.
C’est avec le ventre rempli, que nous entamons la route pour le Cap Fréhel, très bel endroit qui par ailleurs, nous a pleinement fait découvrir les joies de la météo bretonne (cf article Cap Fréhel). Nous étions totalement trempés, comme vous avez pu le comprendre ; Cela n’a pas empêché certains d’entre nous de se baigner dans la Manche, à la plage Pen-Guen de Saint-Cast (Une chose est sûre, Anton, Hugo, Nathan et Michel auront probablement un bon rhume demain). Une douce odeur de vêtements mouillés et d’algues nous a tenu compagnie pendant le trajet du retour.
Nous nous sommes remis de toutes ces émotions autour d’un délicieux riz Poulet-Curry-Coco préparé par Sarah et Nathan, que Michel a su agrémenter de bières locales savamment sélectionnées et le tout ponctué de blagues, elles aussi « savamment sélectionnées » distillées par nos soins. La veillée de ce soir sera réservée aux derniers préparatifs des rencontres que demain apportera.
Il n’est pas toujours simple de choisir les lieux que l’on va montrer dans le cadre de la découverte d’une région. Quand on est quatre jours à Saint-Malo – dont deux consacrés à réaliser des interviews dans le carde du festival Quai des bulles – il faut aller à l’essentiel, bien intégrer que mes étudiants dans leur grande majorité ne connaissent pas ces lieux et que nous sommes dans une saison intermédiaire, entre beau temps pour aller à la plage et tempêtes pour connaitre de belles émotions… C’est ainsi que j’ai choisi le Cap Fréhel…
Ceci étant dit, la Manche était calme, ses couleurs ou plus exactement ses variations de couleurs en fonction des profondeurs, des algues et du sable, nous ont fascinés… Entre la Baie de Saint-Brieuc et la Baie de Saint-Malo, à quelques kilomètres de l’illustre Mont Saint-Michel, nous avons retrouvé un site naturel sans les milliers de touristes qui y viennent tous les jours en été.
Deux phares dominent ce cap, un vieux et un plus récent. Le premier phare construit en 1702 par un disciple de Vauban avait pour vocation de prévenir les attaques de la flotte anglaise. Son état dégradé, Leonce Reynaud décide de construire une nouvelle tour plus haute en 1840. Cet édifice tenu par les Allemands en tant que poste d’observation pendant la Seconde Guerre mondiale sera détruit par ces mêmes Allemands. C’est à la fin de cette guerre que commencera la construction du phare actuel qui s’achèvera en 1950 avec une tour avoisinant les 33 mètres de hauteur.
Par tous les temps, ce cap reste un magnifique point de vue sur l’entrée de la baie de Saint-Malo ce qui en fait un lieu stratégique – cf le fort La Latte – et qui en fera aussi un point de ralliement de tous ceux qui voudront admirer le départ de la quarantième Route du Rhum le 4 novembre prochain… Et si vous y alliez… Non ?
Merci à Antoni pour sa participation à cet article…

Bolchoï Arena est une bande dessinée surprenante. Dès le départ, on est pris dans un flux d’information, d’images plus surprenantes les unes que les autres, on croise des personnages et on a presque du mal à capter ceux qui seront les héros de la bédé, les personnages récurrents… Puis, on comprend que l’histoire se déroule bien dans deux univers différents, le réel, la bonne vieille Terre, et un virtuel, sorte de grand jeu vidéo en 3 D qui procure des émotions grandioses et inouïes…
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