Un rapide voyage à Angoulême, ou, plus exactement, un bilan des rencontres avec quelques éléments pour vous faire patienter jusqu’aux articles entiers et interviews d’auteurs.
Le jeudi, tout a commencé par la conférence de presse traditionnelle de Guy Delcourt sur l’état de sa maison d’édition. Des chiffres, des résultats, des sourires… apparence, façade ou réalité, pas toujours facile d’y voir clair mais on retient que certains titres, certaines séries fonctionnent bien ce qui donne le moral !
Retenons surtout Les blagues de Toto, Les Légendaires, La Rose écarlate…
Après avoir absorbé un frugal déjeuner, nous accueillons quatre de mes étudiants et la classe Ulis (Ulysse serait tellement plus joli !) qui viennent d’arriver à Angoulême. Nous les retrouvons au moment où les collégiens sortent de leur concert de dessin mais les étudiants ont beaucoup de mal à les faire parler. Ils sont encore sous le coup de l’émotion du spectacle.
Les étudiants vont devoir pendant deux jours filmer et photographier ces dix collégiens pour réaliser un reportage qui sera diffusé lors d’une fête de la bande dessinée du collège, à Louhans, probablement en mai 2012. Mais l’équipe va aussi participer à une grande partie des interviews d’auteurs que nous allons avoir à faire durant les quatre jours du festival.
Nous prenons alors la direction du pavillon de Taïwan, invité officiel de cette trente-neuvième édition du festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Nous sommes bien sûr dans la bédé asiatique mais chacun d’entre nous, des plus grands aux plus jeunes, trouve de quoi satisfaire son regard. Personnellement, c’est Sean Chuand qui retient toute mon attention avec un album, The window. Certes, il n’est pas traduit en français, mais il ne contient qu’une bande dessinée sans parole, une merveilleuse histoire dont je reviendrai vous parler. Promis !
L’après-midi, ce sera, tout d’abord, la rencontre avec Hélène Georges, jeune dessinatrice d’une bande dessinée publiée chez KSTR, Vertige. Elle ne maitrise pas l’interview car elle en est à ses premières, mais elle est bien sympathique et présente un travail intéressant dans son graphisme, dans l’utilisation des couleurs, des formes… L’histoire, bien construite, offre le destin d’une femme qui ne connut pas le bonheur dès son plus jeune âge mais qui garde l’espoir de s’en sortir un jour…
La seconde rencontre a lieu dans une autre maison d’édition, au Lombard. Nous allons rencontrer Guy Raives et Eric Warnauts. Nous finirons bien par rencontrer les deux artistes mais de façon séparée. Guy Raives va se plier au jeu des questions, avec bonne humeur et sympathie tandis qu’Eric Warnauts, lui, viendra dessiner mais le fera sans retenue en nous offrant un magnifique dessin du curé de l’histoire. Quelle histoire ? Mais « Les temps nouveaux », un magnifique diptyque dans la fameuse collection Signé.
Enfin, une rencontre qui n’avait pas été planifiée avec Amir, co-auteur avec Khalil de Zahra’s paradise, dans la collection « Ecriture » de chez Casterman qui fête ses dix ans d’existence. A cette occasion, une exposition présente les principaux auteurs de ce label qui surprend les lecteurs de mois en mois avec Baru, Masson, Catel, Taniguchi, Kim Dong-Hwa, Park Kun-Woong… et ce serait beaucoup trop long de tous les citer.
Ainsi prenait fin cette première journée d’Angoulême !