Archives pour la catégorie Actualité littéraire
Et toujours le concours photos de CL, volume 6…
Photo 31
Et toujours des clichés pour notre grandissime coucours CL (Volume 5)
Photo 25
Photo 27
Photo 28
Photo 29
Photo 30
Lieu de partage et d’échange… réservé aux livres !
A la gare de Chalon-sur-Saône, pour ceux qui veulent se délester d’un ouvrage en douceur, ou qui ont oublié de quoi lire pour leur voyage, il existe ce lieu où vous allez pouvoir trouver chaussure à votre pied ou ouvrage à votre cœur…
Et, en plus, ça fonctionne très bien. les livres tournent sans difficulté, de nombreuses personnes en apportent et des voyageurs viennent se servir… C’est à la fois du recyclage de livres, de l’entraide et du partage de lectures… J’aime beaucoup !
La première fois que j’y ai déposé des ouvrages (en fait plusieurs centaines après un élagage de bibliothèque personnelle, j’ai été abordé par une femme, une SDF comme on dit aujourd’hui, qui m’a dit sa joie de trouver là de quoi satisfaire son besoin de lecture sans avoir à payer… Et c’est à elle que je pense chaque fois que je dépose un livre dans ces étagères…
Direction Cuisery, village du livre en Bourgogne…
Pour tous ceux qui cherchent des destinations de proximité mais offrant de véritables activités, pourquoi ne pas prendre la destination de Cuisery, beau village en bordure de Seille…
Un village du livre
Pour lutter contre la disparition des villages ruraux et donner une seconde vie à la culture livresque, certains villages sont devenus des villages du livre et c’est bien le cas de Cuisery depuis 1999 avec une association pleine d’énergie. Alors je sais bien que le livre n’est plus à la mode, mais comment voulez-vous transmettre à vos enfants le goût de la lecture si vous n’allez pas avec eux fouiller dans les recoins des dix-sept bouquinistes qui regorgent de trésors de toute nature ? Tous les livres jeunesse, tous les romans de notre littérature, toutes les bandes dessinées franco-belges, tout est là pour notre plaisir…
On peut acheter aussi des ouvrages plus rares qui feront le bonheur des bibliophiles, des experts d’un sujet, des enseignants, des chercheurs et des chineurs familiaux… Le livre n’est bon que lorsque le trouve le bon livre, au bon moment pour découvrir un texte que l’on attend et recherche depuis une éternité… Un jour, dans une de ces boutiques j’ai trouvé un Pierre Benoît que je n’avais pas encore lu, j’ai acheté une bande dessinée qui était introuvable depuis des années et j’ai acheté pour une bouchée de pain – c’est beaucoup mieux que pour un bras – un ouvrage sur la publicité qui m’a permis d’enrichir mes cours d’histoire des médias…
Un grand marché mensuel
Chaque premier dimanche du mois, toute l’année, mais avec encore plus de vendeurs l’été, il y a un grand marché du livre où les bouquinistes locaux sont renforcés par des professionnels de la grande région et c’est la grande occasion de se promener en famille. On trouve à cette occasion des vinyles, des cd, des dvd, des objets dérivés de la bande dessinée, bref, tout ce qui est de loin ou de près lié aux livres… Le prochain dimanche concerné est le 4 août…
Les bords de la Seille
Je vous ai parlé d’une sortie en famille et donc il n’y a pas que des vieux livres, même si cela aurait pu suffire à mon bonheur. Il y a aussi la Seille, une très belle rivière qui présente à Cuisery des bords très agréables pour la promenade pédestre. C’est tout simplement beau et paisible, avec possibilité d’ailleurs de louer des embarcations pour en profiter encore plus en fonction des âges des enfants…
Et le goûter ?
Enfin, au moment du goûter, qui est sacré même en vacances, vous pourrez faire une halte gourmande à la Bis’cuisery, lieu tenu par un jeune pâtissier qui propose là des gâteaux qu’il réalise avec des farines bio de grande qualité. Vous pourrez accompagner cela de boissons chaudes ou froides en fonction du temps et vous serez grandement surpris du rapport qualité prix. Un jeune entrepreneur à soutenir… De plus, vous ferez ainsi votre halte dans les bâtiments de l’ancien moulin de Cuisery…
Centre Eden
Enfin, comment ne pas passer par le Centre Eden, ce lieu entièrement dédié à l’étude et la connaissance de l’environnement. Beaucoup d’enfants de notre département le connaissent pour y avoir fait des journées d’observations, voire des semaines vertes. Mais peu de familles savent qu’elles peuvent y passer la journée pour comprendre la biodiversité, le développement durable, le ciel, la nature, la vie…
Il y a même des animations organisées pour la famille cet été d’une durée d’une demi-journée. Les thèmes sont variés mais j’ai repéré, par exemple, une séance au planétarium, une séance sur les petits animaux aquatiques ou, encore, une escapade sur la trace des animaux…
Tout cela n’est-il pas parfait pour une activité familiale et estivale ?
Un beau printemps des poètes… par Nathafi
A l’occasion du Printemps des Poètes, ADELEA, Association pour la Découverte de l’Ecrit, de la Lecture et de l’Expression Artistique, sise dans le Nord, à Saint-Souplet, a organisé une lecture à la Bibliothèque de LE CATEAU-CAMBRESIS.
Orné de photographies des principaux poètes Français, un petit salon était mis à notre disposition, aux couleurs du Printemps qui tarde à arriver dans notre nord froid et pluvieux.
Les intervenants étaient Isabelle et Guy, peintres, Martine, peintre et écrivain, Mélanie, sa petite-fille de 15 ans, Claude, retraitée, passionnée de littérature et responsable au sein de l’Association des Amis du Musée de Matisse, et moi-même.
Le thème de cette année était « Les Voix », aussi chacune et chacun a déclamé les poèmes suggérés par « le Printemps des Poètes », comme « Mon rêve familier » de Paul Verlaine, « L’hirondelle » de Louise Michel, « Ma Bohême » d’Arthur Rimbaud, ou « Petites voix » de Francis Dannemark.
Mélanie nous a lu ses propres poèmes, très touchants, et a ému l’assemblée. Isabelle a fait la part belle aux auteurs locaux, ayant mis en avant une revue, « La Caudriole », auprès de laquelle chacun peut soumettre ses textes.
Guy nous a présenté des textes découlant de la réalisation de ses toiles, nous expliquant qu’il couchait sur le papier ses impressions suite à l’élaboration de ses peintures.
Claude nous a fait découvrir de la poésie Allemande, qu’elle affectionne particulièrement.
Martine a lu des extraits de ses ouvrages, et des poèmes de sa composition.
Le Poète Pablo Neruda étant mis à l’honneur cette année, j’ai proposé divers texte issus de « La solitude lumineuse »… et Guy a choisi quelques poèmes de « La Centaine d’Amour ».
Une table avec divers ouvrages était mise à disposition du public. Quelques spectateurs sont venus, à leur tour, nous proposer les poèmes qu’ils avaient envie de lire, certains leur rappelant des souvenirs. Jacques Prévert a eu un franc succès.
De véritables échanges ont eu lieu, notamment sur la place de la Poésie de nos jours. La présence de Mélanie, cette toute jeune fille, nous a confortés dans l’idée que « non, la Poésie n’est pas morte ».
Ces deux heures de lecture se sont terminées par « La complainte de Pablo Neruda », interprétée par Jean Ferrat.
Nathafi
La Grande Guerre dans la bande dessinée…
Le 28 juin 1914, un fait divers à Sarajevo va provoquer en quelques semaines ce que nous appelons, aujourd’hui, la Première guerre mondiale. Ne jouons pas les naïfs, ce n’est pas l’attentat d’un prince héritier, l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, qui à lui-seul va plonger l’Europe dans une boucherie étonnante et imprévisible. En fait, le crime politique des Balkans n’est qu’un déclencheur, un détonateur, le petite goutte qui fait déborder le vase empli de haine et ressentiment depuis des années comme celui des Français qui voulaient reprendre l’Alsace et la Moselle aux Allemands…
Tout cela, c’était il y a presqu’un siècle, et l’approche du centenaire assez horrible provoque, du moins c’est l’impression que j’ai, une avalanche d’ouvrages sur la question en particulier en bande dessinée. Je vais donc profiter de cet article pour en présenter quelques-uns parmi ceux que j’ai lus ces dernières semaines. Pour moi, il ne s’agira pas de s’enfermer dans les évènements militaires ou politiques, mais plutôt de voir comment certains aspects de cette guerre ont permis et permettent encore de raconter des histoires…
En bande dessinée, aborder la question de la première guerre mondiale c’est obligatoirement ouvrir l’œuvre d’un certain Jacques Tardi. Il a définitivement mis sa marque, son talent, dans un certain regard sur 14/18, sur la guerre en général. Tout a commencé, pour lui, avec de longues discussions avec son grand père qui avait fait les tranchées. De tout cela il nous a fait une série, Adèle Blanc Sec, qui se déroule avant et après la guerre, une façon de montrer quelques personnages hantés par l’horreur de la boucherie ; puis un album extraordinaire, C’était la guerre des tranchées, sorte de recueil de nouvelles qui illustrent la vie quotidienne des soldats dans cet enfer ; enfin, quelques adaptations de romans comme Le voyage au bout de la nuit de Céline et Le der des ders de Daeninckx… Dans tous ces livres, un regard centré sur l’homme, celui qui subit, pas celui qui provoque mais l’être humain avec ses grandeurs et ses ombres…
Mais si la guerre de 14/18 est bien décrite et abordée entre autres avec les ouvrages de Jacques Tardi, force est de constater qu’elle n’est pas souvent regardée du bout de cet Empire colonial français qui pourtant a envoyé de très nombreux poilus qui ne sont pas tous revenus, loin s’en faut ! Pour cela, je vous propose deux histoires très bien écrites et dessinées. Tout d’abord, antériorité de parution, celle de Lax (scénario) et Blier (dessin), Amère Patrie. Il s’agit de deux très beaux albums qui retracent la participation aux combats d’Ousmane Dioum, le chasseur sénégalais, et de Jean Gadoix, le braconnier de Haute-Loire. Mais en ces temps barbares on pouvait être rejeté par racisme et fusillé injustement sur fausse dénonciation ou pour l’exemple… Cette histoire qui n’a pas vocation à décrire tous les destins humains de cette période fait un focus d’une profondeur humaine terrible à partir d’une vérité que l’on souhaiterait trop souvent oublier…
Autre regard sur l’Empire dans cette période troublée, Didier Quella-Guyot (scénario) et Sébastien Morice (dessin) font revivre Tahiti en 1914, en particulier au moment de l’attaque de l’île par deux bâtiments de la marine allemande. Oui, on ne le sait pas assez mais les terres lointaines du Pacifique ont été terriblement bombardées en 1914 ! Les auteurs, eux, en profitent pour nous raconter une double histoire policière parfaitement bien huilée par un scénariste qui vient de s’entrainer avec l’experte du crime en adaptant deux enquêtes d’Hercule Poirot (La maison du péril, Les vacances d’Hercule Poirot)… Papeete 1914 est donc une très bonne histoire sur un fond historique peu connu avec un dessin de Sébastien Morice qui flirte en permanence avec l’animation contemporaine. Un livre réellement plaisant à lire avec un peu d’humour ce qui ne gâche rien quand on aborde cette guerre mondiale…
Dans un genre très différent, mais avec aussi une bonne dose d’humour, Régis Hautière et Vincent Hardoc ouvrent une belle série où la guerre sera vécue par des enfants, des orphelins qui se retrouvent en quelque sorte abandonnés à leur propre sort. Ces enfants français, par une heureuse manipulation du scénariste vont même se retrouver dans le camp allemand… Mais n’en révélons pas trop, vous allez avoir le plaisir de découvrir tout cela. Les Lulus vont donc connaître une guerre qui n’aura probablement rien à voir avec celle des poilus. En effet, ces jeunes ont été frappés par le malheur avant la Grande Guerre car ce sont quatre orphelins, Lucien, Lucas, Luigi et Ludwig, il ne peut donc plus leur arriver pire ! Ils sont unis comme les cinq doigts de la main (d’ailleurs, tout laisse à penser qu’il faudra bien trouver un cinquième doigt, non ?) et devront se soutenir pour traverser cette période cruelle… il n’y a pour le moment qu’un tome de paru pour cette Guerre des Lulus et il porte une double sous-titre : La maison des enfants trouvés, 1914…
Enfin, pour clore ma liste non exhaustive, je voudrais faire escale en compagnie d’une bande pas toujours très fréquentable dont l’histoire se déroule près de Mérandac durant l’été 1929… Une bande ? Pas des gangsters, seulement des jeunes qui suivent une formation agricole pas très orthodoxe à la discipline de fer, à proximité d’une belle propriété où la belle Jeanne nous fait comme une petite crise d’adolescence tardive… 1929 ? Mais quel rapport avec la guerre ? Nous sommes à la veille, ou presque, de l’inauguration du monument aux morts du village et le surveillant général de l’établissement est une gueule cassée… Enfin, Le droit chemin, titre de cette histoire en deux albums, est aussi au carrefour d’histoires secrètes d’amour, de filiation et d’honneur, tout ce qu’il faut pour plonger le lecteur dans un drame inextricable au lendemain de la première guerre mondiale. Le scénario de Wilfrid Lupano est parfait mais on sent qu’il a dû mettre trop d’informations dans les dernières pages. Peut-être aurait-il fallu un troisième album, qui sait ? J’ai beaucoup apprécié le dessin de Morgann Tanco et j’espère le retrouver rapidement aux commandes graphiques d’une nouvelle série…
C’était la guerre des tranchées, Jacques Tardi, Casterman
Amère Patrie, Lax et Blier, Dupuis
Papeete 1914, Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice, Emmanuel Proust
La guerre des Lulus, Hautière et Hardoc, Casterman
Le droit chemin, Lupiano et tanco, Delcourt
Le lancement de l’année Pierre Benoît
Pierre Benoît est un romancier français qui est né en 1886 et qui est mort en 1962, il y a exactement cinquante ans. Cet écrivain qui fut l’un des plus lus de son vivant au vingtième siècle méritait un hommage particulier. Au cœur des célébrations multiples que seule la France sait créer, les éditions Albin Michel ont décidé de donner un lustre particulier à un cinquantenaire qui aurait pu passer inaperçu. Quoi de plus normal qu’une si grande maison d’éditions joue ce rôle moteur, elle qui a su éditer tous les romans de Pierre Benoît à l’exception d’un seul, le premier, Koenigsmark ? Il était d’autant plus normal de la retrouver à l’investigation de la fête que Francis Esménard, petit fils d’Albin Michel, président des éditions du même nom, a lui-même connu Pierre Benoît lors de ses vingt-cinq dernières années…
L’hommage d’un éditeur
L’année 2012 sera donc bien l’année Pierre Benoît ! Comment un éditeur peut rendre plus présent un auteur alors que ses œuvres sont entrées doucement dans l’oubli ou la désuétude apparente ? Probablement, en rééditant quelques-uns de ces romans pour inviter des jeunes lecteurs à les découvrir. Mais quand un romancier a signé quarante-deux romans, par où fallait-il commencer ce travail de dépoussiérage, de réhabilitation, de mise en lumière ? Certes, on peut comprendre que l’éditeur ne pouvait pas matériellement tous les choisir ! Il fallait faire un choix et c’est ainsi que trois textes sont restés sur la table d’Albin Michel : Mademoiselle de la Ferté, Axelle et la Châtelaine du Liban. J’entends déjà les experts hurler en meute… Comment ? Mais pourquoi n’avoir pas choisi L’Atlantide, Le roi lépreux, L’île verte, Le puits de Jacob ? Tout simplement parce que trois titres seront, eux, réédités par Le livre de poche, avec leurs couvertures initiales : Kœnigsmark – mais qui ne pouvaient être choisis par Albin Michel – qu’accompagneront L’Atlantide et Le Roi lépreux.
Pour les trois ouvrages choisis par Albin Michel, on a demandé à Floc’h, dessinateur de bandes dessinées, de réaliser trois couvertures avec une illustration comme lui-seul sait les scénariser. Pour un peu, on en oublierait presque les couvertures jaunes qui ont accompagné tant de lecteurs de ma génération, ces couvertures que l’on repérait chez les bouquinistes et qui nous ont permis de découvrir un romancier qui était déjà décédé quand nous avons eu ses romans en main…
Trois personnalités du monde des lettres pour préfacer ce grand romancier
Restait à trouver des noms pour écrire les préfaces ? Trois écrivains s’y sont collés avec, à mon avis, des résultats de qualité différente. Je commencerai par citer Eric-Emmanuel Schmitt qui a placé, tout de suite la barre très haut avec Mademoiselle de la Ferté. J’adore sa préface, en particulier le début, à tel point que je ne peux pas résister de vous en citer quelques lignes :
«J’aime beaucoup la femme qu’il était. Ou plutôt les nombreuses femmes qu’il fut. Car Pierre Benoît, ce colosse sans cou aux épaules carrées, contenait dans sa carcasse d’aventurier, derrière ses traits épais, sous ses costumes taillés pour un grand bourgeois cossu, de multiples créatures, des vamps fatales, des vierges exaltées, des meurtrières bourgeoises, des intrigantes, des naïves, de pitoyables ou farouches abandonnées. Il n’avait pas un harem. Il était un harem. »
Le second à poser ses mots non loin de ceux de pierre benoît fut Frédéric Vitoux. Ce que j’ai aimé chez lui c’est qu’il se pose la question qui m’habite depuis que quelque lectrice amie d’un site de critique est venue susurrer à mon oreille cette question surprenante : et si tu reprenais le temps de te plonger dans un roman de Pierre Benoît ? Comme le dis très bien Vitoux, pourquoi rouvrir ces romans qui ne sont pas les mieux écrits du vingtième siècle et qui, pourtant, nous ont enchantés dans notre adolescence ? N’y a-t-il pas le risque d’être déçu ? La conclusion est à la hauteur de ce que je pense :
« On est heureux. On a la nuit devant soi. Ils ne sont pas si communs les livres qui ont le privilège de nous rendre heureux ! »
Reste la troisième préface, celle qui m’a le moins touché, celle d’Amélie Nothomb. Pourtant, aucun a priori contre elle de ma part, non, juste de la déception. Mais je n’insisterai pas car c’est tout simplement parce qu’elle n’a pas eu la chance de bercer son adolescence avec ces romans de Pierre benoît. C’est un peu comme si elle avait lu La Châtelaine du Liban comme un archéologue découvre une pièce rare tandis que nous la lisons comme un homme qui retrouve sa boite à secrets dans un grenier… La première trouve une belle œuvre qui a survécu au temps – « Je souhaite aux autres vivants d’avoir un jour d’aussi belles rides » – tandis que nous nous revoyions dans notre force de l’âge en train de fantasmer sur une certaine Athelstane…
Une soirée de lancement à Paris
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé assis dans une petite salle pleine de monde au cœur du Centre National du Livre. En effet, c’est là, dans une des Mecque du livre, que nous étions invités à une grande et belle évocation de Pierre Benoît.
C’est ainsi qu’en l’espace de deux heures nous avons pu entendre Francis Esménard, actuel président des éditions Albin Michel, puis Michel fils de Marcelle, la femme bien aimée de Pierre, qui a pris la parole à 82 ans pour évoquer quelques instants tendres de celui qui avait été auprès de sa mère durant les vingt dernières années de sa vie. Ce furent les deux témoins de la vie de Pierre Benoît et j’avoue avoir apprécié d’être ainsi confronté à des vraies images de l’auteur…
Ensuite, il y eut un peu de regard biographique avec Gérard de Cortanze, auteur d’une importante biographie de Pierre Benoît, Le romancier paradoxal. On a pu ainsi comprendre le rôle de la maman, l’envie de Pierre de toujours écrire et mettre en scène sa vie, les erreurs qui ont été faite sur ses idées parce que l’on ne prenait pas le temps de remettre le personnage dans son époque, enfin, une bonne explication de ce que fut pour lui les semaines passées en prison lors de l’épuration, moment que Pierre Benoît supporta comme la plus grosse injustice qui pouvait lui être faite.
Enfin, ce fut une discussion plus ouverte avec François Taillandier et Bruno de Cessole. Peut-être un peu moins dense, elle permet néanmoins quelques beaux échanges entre tous les participants de la soirée quand il fut question des femmes héroïnes des romans de Pierre Benoît. Ces femmes poussaient-elles à l’abstinence ou à l’appétence ? On a alors bien senti que certains lecteurs avaient lu ces romans comme les préfaciers dont nous parlions plus haut. Oui, tous ceux qui adolescents ont rêvé en compagnie d’Axelle, Alberte, Antinéa… rejettent définitivement les mots d’abstinence tout en ayant bien compris que suivre certaines femmes chez Pierre Benoît n’assurent pas le bonheur paisible au coin du feu…
En conclusion, j’ai passé une très belle soirée en compagnie d’une foule assez importante compte tenu de la nature du thème de la rencontre. La moyenne d’âge, sans faire offense aux personnes présentes, était assez élevée et du coup on peut s’interroger sur la possibilité de ces rééditions de trouver de nouveaux lecteurs. Mais, cela, c’est l’avenir qui nous le dira…
Rencontre avec Craig Thompson
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé cet auteur de bandes dessinées à Paris la semaine dernière.
Je l’avais rencontré deux fois, à Lyon et Angoulême, au moment de la parution de ce chef d’œuvre littéraire, Blankets, manteau de neige.
Le voilà de retour en France, après 7 ans de travail sur une nouvelle merveille, HABIBI.
Beau moment, belle dédicace et grand bonheur de lecteur !
La critique est sur notre site préféré : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/28571
Zoom sur Cyril Pedrosa !
Les auteurs de Bandes Dessinées sont aussi à l’honneur à Critiques Libres ! En effet, ce « Zoom sur … » est consacré à un jeune scénariste et dessinateur français Cyril Pedrosa, né en 1972.
Autobio de Cyril Perdrosa et Ruby* fait partie de la sélection Critiques libres pour le Prix des lecteurs 2011. Ce tome 1 recoit le prix Tournesol en 2009 du festival de la Bande Dessinée d’Angoulême. Autobio paraît d’abord dans le périodique Fluide Glacial. |
Après des études scientifiques, Cyril Pedrosa change catégoriquement de filière pour se consacrer à sa passion du dessin et étudie à l’école des Gobelins. Il rentre alors aux studios d’animation français de Disney en tant que intervalliste puis assistant animateur et collabore notamment au Bossu de Notre Dame puis à Hercule.
C’est en 1998 qu’il lance la série Ring Circus avec la collaboration de David Chauvel (Scénario) et Christophe Araldi (Dessin) et ce jusqu’en 2008. Les Cœurs solitaires avec Walter sortent en 2006 et enfin Trois ombres album unique dont il est le seul auteur sort en 2007. Les deux tomes de Brigade Fantôme sont édités en 2007 et 2009 et sont le résultat de la collaboration avec David Chavel et Ruby.
Ce jeune auteur de Bandes dessinées ne demande qu’a être découvert : rendez vous sur Critiques libres pour un peu mieux le connaître !
* Note additionelle : Autobio est le résultat d’une collaboration avec un certain Ruby. Personnage discret de la Bande dessinée, son travail de coloriste est important et nombreux sont les albums qui gardent une trace de son travail. Citons en autre Bienvenue à Boboland, Tome 1 – Bienvenue à Boboland, Le Chant de Stryges Tome 7 – Rencontres et Le Roi des Mouches Tome 2 – L’origine du Monde.