Ateliers « Découverte de la bande dessinée » pour les jeunes du Chalonnais…

Partons à la découverte du 9ème art…

Pendant les vacances scolaires, les 17, 18 et 19 février pour être précis, si certains ont été faire du ski malgré le peu de neige qu’il y avait, d’autres se sont rendus à l’Espace royal jeunes (Chatenoy-le-Royal) pour découvrir les subtilités de la narration graphique en bande dessinée. Ils étaient collégiens et étaient impatients d’écrire et dessiner leur propre histoire !

C’est dans le calme que ces jeunes, Inès, Ilham, Maelys, Clarys et Ugo, se sont attelés à créer de toute pièce une planche de BD. Trois séances de 3h de travail pour écrire, découper, dessiner et mettre en couleurs (pour les plus rapides) leurs histoires ! Cela prend vie, on découvre des univers particuliers, consistants, crédibles… Certains sont encore dans l’Antiquité tandis que d’autres nous plongent dans la vie quotidienne. A chacun ses goûts, ses choix, son imaginaire…

Chacun termine à sa vitesse, paisiblement, mais tous sont fiers de leur travail et conscients du travail accompli, tout en mesurant ce qui les sépare encore d’Hergé, Goscinny, Uderzo, Morris… Ils nous ont assuré qu’ils  exposeront leurs planches aux yeux de leurs camarades, animateurs et parents lors d’une exposition sur le thème de la bande dessinée au sein de l’Espace royal jeunes prochainement… mais nous reviendrons vous en parler !

Au même moment, le jeudi 18 février après-midi, à la bibliothèque municipale de Chalon, une douzaine de jeunes venait comprendre, eux-aussi, les mécanismes de l’écriture en bande dessinée. L’atelier fut plus court car réduit à trois heures, mais Justine, Adèle, Aurélien, Clara, Mathilde, Aglaé, Marylou, Mathias, Aristide, Théophile, Paul et Halan, ont pu s’initier à l‘ellipse, aux onomatopées, à la bande son, à la construction des dialogues… Certes, ils n’ont pas pu dessiner en entier une planche mais l’ébauche de leur histoire a certainement fait naitre des envies de réalisation qui verront le jour très bientôt, n’en doutons pas !  

Il faut féliciter tous ces enfants car ce qui fit l’admiration de tous les adultes présents est simple et précis : concentration, application, précision, écoute… Alors, qui continuera de dire que l’on ne peut rien faire avec des jeunes aujourd’hui ?

Quant à l’animation de ces ateliers, elle a été menée par Michel Bonnet et ses étudiants de la licence professionnelle TAIS de l’IUT de Chalon-sur-Saône… Tous les jeunes en redemandent, alors, qui sait, à l’année prochaine !

Les origines du Carnaval…

A Saint Jean de Luz, il y a quelques jours, eut lieu le traditionnel jugement de San Pantzar – dans certaines régions bourguignonnes on dirait le jugement du roi Carnaval – et certains furent surpris de voir cette marionnette géante en soutane avec des signes caractéristiques rappelant l’évêque de Bayonne. Certains éléments du jugement ne laissèrent aucun doute, on venait de juger l’évêque du lieu pour ses positions assez traditionnelles et la marionnette fut ensuite brûlée en place publique…

Il n’en fallait pas plus pour déclencher un tollé et nous avons alors entendu toutes sortes de remarques : on n’aurait pas pu faire cela avec un rabbin ou un imam, c’est un blasphème, c’est scandaleux de s’en prendre à une personne, c’est normal c’est la tradition du Carnaval, rien de grave il n’y a pas mort d’homme, et je n’oublie pas ceux qui jubilaient de voir l’Eglise en position délicate… Je ne veux pas aujourd’hui entrer dans ce débat, je ne souhaite pas attaquer ou défendre un évêque qui est bien capable de la faire lui-même, mais, puisque certains ont fait appel à la tradition, je vais tenter de donner un éclairage historique sur le Carnaval… c’est bien de saison !

De saison ? Allez savoir ! Le Carnaval est normalement la fête qui donne le signal de l’arrêt de l’alimentation carnée. Jusqu’à la veille de l’entrée dans le Carême – Mercredi des cendres –   le chrétien pouvait manger de la viande et pendant les quarante jours du Carême, il devait s’abstenir de cette alimentation… Ce devait être difficile à vivre pour les bouchers et charcutiers des villes et il n’est pas étonnant de voir que dans certaines villes ce sont ces professionnels qui ont été à l’organisation de ces grandes fêtes. C’est, par exemple en 1349, que l’empereur Charles IV octroie aux bouchers de Nuremberg le droit de monter le Carnaval de la ville. Ce sera un des plus gros d’Europe. Dès 1525, en pleine Renaissance, on verra dans ce Carnaval des moqueries ciblées sur l’Eglise, sur les religieux, les moines…Je sais que certains insistent beaucoup sur le fait que le Carnaval prend ses sources dans l’Antiquité, que les masques et déguisements étaient en usage il y a très longtemps… Tout cela est bien vrai et comme à chaque fois dans notre histoire, il y a une situation qui se base sur trois éléments : un besoin de la population, l’appropriation par l’Eglise d’une situation, des sources anciennes qui elles sont intégrées depuis longtemps, plus ou moins d’ailleurs, dans l’inconscient collectif, dans la mémoire populaire…

Le besoin est simple à comprendre, au-delà de la situation des bouchers. Le Carême, quarante jours de privation, d’effort et de jeune, devient de plus en plus sévère. L’Eglise au Moyen-Age est en position de force, elle veut imposer des règles précises. Elle commence avec les ordres religieux puis s’attaque en quelque sorte à tous les chrétiens. On ne doit plus manger de viande durant le Carême en entier sans compter le jeune de certains jours… Tout cela devient dur à vivre et on sent l’envie de faire la fête avant de s’y mettre…

L’Église comprend assez facilement que la société doit avoir une sorte de sas de décompression. Même si elle fut tentée un temps d’interdire ces fêtes qui se sont construites au départ en dehors d’elle, très rapidement elle pense qu’il vaut mieux les organiser, les maitriser, les diriger… Alors que durant le Moyen-Age, l’Église a commencé par tenter d’interdire le Carnaval, très rapidement, devant l’insistance populaire elle va non seulement le tolérer mais en fixer les limites dans le temps : ce sera la période des trois jours gras qui précèdent le Mercredi des cendres. Puis de trois jours, on est passé à une semaine…

Enfin, je parlais des traditions beaucoup plus anciennes. Oui, il est bien vrai que le masque et le costume sont de très anciennes traditions de l’humanité, d’ailleurs souvent teintées de sacré. Le Carnaval a intégré ces aspects là avec deux tendances. Une festive, tout simplement, le costume ouvrant à la fête, à la danse, à la rencontre humaine… Une autre plus symbolique, le costume permettant de bouleverser les rapports sociaux durant l’espace d’une fête… Le moine devient abbé, le sous diacre curé, le paysan noble, l’écuyer chevalier… et même l’homme la femme et la femme l’homme ! Avec bien sûr, un ordre qui se rétablira de lui-même dès la fin du Carnaval !Alors, le temps a passé et chaque région a formalisé plus ou moins ses règles et ses traditions. Certains Carnaval se sont axés sur les costumes, d’autres les marionnettes géantes, certaines villes ont voulu développer les défilés, avec chars, fanfares, fleurs… Mais certaines règles ont été presque constantes et c’est là que je voudrais bien prendre le temps de parler du jugement du roi Carnaval.

Il y a là une sorte de façon de porter un jugement sur les régnants, que ce soit du royaume, de l’Église, de a société. Le système du fou du roi a toujours été un bon système. Il faut que la parole soit libre parfois car si on étouffe les critiques d’une façon trop ferme, le système peut exploser. Quand dans un monastère, le moine critiquait le père abbé durant un Carnaval, cela pouvait améliorer les choses car le père abbé entendait bien où étaient les limites. Ce système est resté…Il m’est arrivé durant les vingt dernières années d’aller bien souvent entendre le jugement du roi Carnaval à Chalon-sur-Saône. C’est l’occasion d’entendre les criques contre le maire en place. C’est bien souvent fait avec humour et bon esprit, mais c’est souvent aussi très ciblé, précis et bien pointé. Les édiles chalonnais, de gauche comme de droite, y sont tous passés, ils étaient là, et même s’ils se sont sentis vexés ne l’ont jamais laissé transparaitre… ce n’était qu’une sorte de jeu était basé sur du ressenti de la population !

Je pense donc que dans un premier temps, c’est ainsi qu’il faut prendre le jugement de Saint Jean de Luz… ne pas donner trop d’importance à cela même si cela donne un ressenti populaire : aujourd’hui, les Français ne souhaitent pas voir les religieux venir leur donner des conseils dans leur vie quotidienne… mais cela nous éloigne de notre Carnaval !

Pour ce qui est donc du Carnaval, il faut bien reconnaitre que les dates ne correspondent plus avec précision aux trois jours gras qui précèdent le Mercredi des cendres. Certes, le Carnaval a lieu entre l’Epiphanie et Pâques, parfois durent les jours gras, parfois à la mi-Carême, histoire de reprendre des forces avant la dernière ligne droite, souvent pendant le Carême lui-même… Dans une société déchristianisée et laïcisée, le Carnaval reste comme une fête, mais on ne sait plus très bien pourquoi…

Il faut bien reconnaitre que le sens donné au Carême a, lui aussi, quelque peu évolué. Ce n’est plus dans la forme de l’effort que réside le plus important, mais dans une démarche du cœur qui ne se mesure pas à la quantité de viande ingurgitée ou pas durant quarante jours. Même si, excusez-moi d’être assez militant dans ce domaine, restreindre notre quantité de viande ne serait pas une mauvaise chose, du moins sous l’angle du développement durable, et je n’en veux pas du tout aux bouchers, bien sûr !

Alors, profitons de ce temps du Carême qui a déjà commencé pour réfléchir à nos vies, nos comportements, nos relations à Dieu (ou pas) et aux autres… et si le Carnaval est une occasion de faire la fête avec les autres pour améliorer notre vie collective, pourquoi pas… A Chalon, c’est maintenant le Carnaval d’où le choix de cette date pour parler de ce thème… Bon carnaval !!!

Angoulême : Belle rencontre avec Benjamin Lacombe

Benjamin à 10 ans lorsqu’il découvre le dessin animé « Alice au pays des merveilles ». Emerveillé par l’univers et la plume de Lewis Carroll, il imagine déjà cette aventure prendre vie sous la pointe de son crayon.Mais ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard, pour le 150ème anniversaire d’Alice qu’il s’y attèle vraiment et réalise en 6 mois un ouvrage de plus de 200 pages alternant  illustrations à l’encre de chine et Posca, et illustrations à la gouache. Par sa grande maitrise de ce dernier medium, il confère à ses œuvres une esthétique onirique, à la lumière et profondeur saisissante de réalisme, immergeant immédiatement le lecteur dans ce monde merveilleux.  Afin de s’approcher au mieux de la perception d’Alice dont la taille varie constamment,  métaphore du passage de l’adolescence à l’âge adulte, Benjamin utilise divers procédés graphiques et éditoriaux.  Tout d’abord la peinture à l’huile lui permet de jouer habillement avec les plans, lorsqu’Alice est de petite taille, les premiers plans sont flous, tandis que quand elle est de taille imposante la composition des pages prend le relais grâce à des doubles pages, et pages dépliantes étriquant quand même Alice pour donner cette sensation d’immensité.

Piochant pour une part son inspiration dans les illustrations de John Tenniel, artiste sélectionné par Lewis Carroll pour illustrer les premières versions d’Alice,  Benjamin Lacombe cherche à créer son propre univers mettant de côté les productions ayant déjà été réalisées, et principalement celles issues du 7ème art, qui selon lui, ne peuvent retranscrire la puissance et la magie du conte.C’est pourquoi dans un souci d’être au plus proche du « Alice » de Lewis, il à décider de travailler sur les textes de Henri Parisot, traducteur qui se pencha de longue années sur une traduction française la plus proche possible de l’original, les multiples jeux de langages n’ayant pas toujours leur équivalent.

Enfin l’une des difficultés à laquelle fut confronté Benjamin Lacombe,  fut l’élaboration du personnage de la Reine de Cœur, qui dans sa description s’approche de celle d’Elizabeth I, même si elle n’est jamais explicitement nommée, et devait donc se démarquer de cette reine et des autres déjà crées.

Le poète Walter de la Mare disait : »Alice au pays des merveilles est l’un des très rares livres qui peuvent être lus avec un égal plaisir par les grandes personnes et les enfants… » ce qui d’autant plus vrai avec cette version illustrée par Benjamin Lacombe.

43ème festival d’Angoulême, Chapitre 5 de nos aventures…

En cette journée ensoleillée, l’équipe TAIS poursuit son petit bonhomme de chemin au sein du festival d’Angoulême. Au programme, encore de belles rencontres, beaucoup d’attente mais toujours autant de plaisir.

Maxime et Anna ont rencontré Benjamin Lacombe, pour ses magnifiques illustrations d’ « Alice au pays des merveilles ». Anna, après avoir vu l’exposition Alice à Montreuil, a pu, enfin, rencontrer l’illustrateur… Malgré un petit problème technique, l’émotion est là et c’est bien l’essentiel… le regarder dessiner est un véritable bonheur… Accompagnés d’Anaïs, ils ont ensuite arpenté Angoulême à la recherche d’expositions et ont ainsi pu admirer celle consacrée à la risographie, mais aussi découvrir le coin Jeunes Talents, très intéressant avec ses ateliers de sérigraphie participatifs. En revanche, l’exposition « Les Mutants », plus dirigé vers un public d’adolescents, a déçu les journalistes en herbe.

Accompagné de Paulin, Sébastien a eu un échange court mais non moins intéressant avec l’illustratrice de la bande dessinée « K-marades »,  Mayalen Goust. Après avoir interviewé hier Hub, l’auteur d’ « Okko », il a pu compléter son enquête avec un échange post-interview très intéressant avec Emmanuel Michalak, storyboarder de la série.

Jérémie, Florian et Sarah ont fait la rencontre d’un scénariste intéressant et intéressé, pour ne pas dire passionné, serge Lehmann, autour de deux bandes dessinées, « Métropolis » et « Le 11 Janvier ». Ils ont pu échanger sur des sujets tels que le monde fictif de sa série « Métropolis », mais aussi sur les évènements de Charlie Hebdo et les réactions qui ont suivis ceux-ci, qui ont beaucoup touché l’auteur.Aujourd’hui se tenait également une conférence sur les reprises de bandes dessinées : « prolonger les mythes », à laquelle ont pu assister Paulin et Yves. Ils ont pu y faire de riches rencontres, comme l’auteur et le dessinateur de la reprise d’«Alix» et le duo équivalent pour la BD «Corto Maltese» (interview un peu compliquée, à cause de l’accent espagnol des deux interlocuteurs), suivi d’un entretien privé avec Marc Jailloux pour sa reprise d’Alix, qui leur a parlé de sa vision moderne du graphisme.

Davy Mourier et Elosterv ont été reçus par Sébastien et Sarah. Les deux étudiants ont profité de la patience et de la complicité des deux auteurs lors d’une longue interview, suivie d’une séance de dédicace et d’un beau selfie souvenir !Lauren et Marie, quant à elles, ont pu goûter aux joies des files d’attente, mais ont réussis à obtenir de belles dédicaces des trois dessinateurs de la série « Lastman », présents à l’occasion de la sortie du tome 8 de la bande dessinée et de sa série animée.

Cette deuxième journée de festival était donc très riche en rencontres !
Christian de Metter a présenté son adaptation en bande dessinée de Shutter Island à Maxime et Michel, Alfred a parlé à Romane de la sienne, consacrée à Etienne Daho avant de lui faire une jolie dédicace, pour son plus grand plaisir. Puis, en compagnie d’Anna, elle a échangé avec Victor Hussenot, qui était mal à l’aise au début, mais tout s’est bien passé.

Enfin, Paulin et Sarah ont assisté au vernissage de l’exposition « de la plume à la planche », qui présentait une BD consacrée à Marcel Pagnol. Malgré un faux départ et quelques problèmes d’horaire, les deux étudiants ont réussis à obtenir une interview en privé avec le scénariste de la bande dessinée et le petit fils de Marcel Pagnol !

Après une journée bien remplie, toute l’équipe à bien mérité du repos, car demain une nouvelle longue journée les attend !

[article de Jérémie et Marie]

 

Angoulême est ses expositions : Lastman !

Une série de bande dessinée, un dessin animé, un jeu vidéo (LastFight), voici le riche univers de LastMan que reprend l’exposition au Chais Magelis. En effet, si la première salle de l’exposition reste assez « classique », avec une présentation du monde de LastMan, les suivantes sont surprenantes : les visiteurs ont ainsi l’occasion d’essayer le jeu LastFight, dans une salle qui présente la conception de celui-ci, puis de découvrir les personnages de la série dans une salle obscure, muni d’une lampe un peu particulière, avant d’arriver dans l’atelier des auteurs pour y rencontrer Balak, Sanlaville et Vivès, sans qui tout cela n’existerait pas. Enfin, avant de partir, ils pourront découvrir la série animée.L’exposition est intéressante car elle permet d’entrer complètement dans l’univers de la BD grâce à un décor omniprésent et de nombreuses activités interactives. Vous pouvez en effet intégrer le clan de votre choix dès l’entrée, avec un tatouage éphémère, puis vous lancer dans l’aventure LastMan.

Angoulême, patrie temporaire d’Otomo…

En ce premier jour de festival, nous avons pu assister à la projection d’un des films de Katsuhiro Otomo : Akira. Film mythique du réalisateur, c’est la reprise de son célèbre manga du même nom.

Le film reste très fidèle au niveau graphique par rapport à l’œuvre originale. Le scénario quant à lui s’applique à synthétiser les 14 tomes originaux ce qui n’est pas une mince affaire donc beaucoup de passages ont été coupés. Mais on peut retrouver les plans les plus “cinématographiques” du manga dans le film.

C’est à l’occasion de l’exposition Hommage à Otomo, présente au sous-sol, que le théâtre projette les films du dessinateur. Vous l’avez raté aujourd’hui ? Vous pourrez le revoir tous les jours, lors du festival, à 10h au théâtre d’Angoulême. Mais d’autres films d’Otomo sont projetés. A 14h, Combustible (extrait de Short peace), Stopper le travail (Manie Manie) et Robot Carnival et à 15h30, Steamboy. Ces films sont projetés, eux aussi, durant tout le festival aux mêmes horaires.

[article de Sébastien]

A la découverte de Jenfèvre, auteur de bandes dessinées

Lors du 4ème Festi’DBulles de Saint-Rémy, la licence professionnelle des Techniques et activités de l’image et du son de Chalon-sur-Saône, est partie à la découverte d’une pléiade d’auteurs… Kevin, étudiant, vous invite à découvrir Jenfèvre ! La découverte des héros classiques de la bande dessinée, dont Astérix, Tintin et Gaston Lagaffe, l’a poussé à se lancer dans le dessin et à faire partager son humour au public au travers de séries telles que « Les Gendarmes », « Joe Bar’s Team » ou encore « Les Footmaniacs ».

Nous nous sommes demandés ce que représentait la bande dessinée pour ce dessinateur, qui nous a répondu en toute simplicité.

Par ailleurs, Jenfèvre nous a dit qu’il travaille actuellement sur le 15e tome des « Gendarmes », dont la publication est prévue pour septembre 2016 aux éditions Bamboo, et qu’il devrait se consacrer ensuite au 9e Tome de « Joe Bar’s Team ».

Le Festi’DBulles s’achève le dimanche 17 janvier, alors n’attendez plus si vous souhaitez rencontrer Jenfèvre pour une dédicace.

Show must go on ! Non ?

Les attaques menées à Paris par ceux qui se considèrent comme les ennemis de la France ont concrétisé le fait que notre pays est en guerre. Il n’est pas question pour nous de porter un jugement sur ce qui est bien une réalité et qui relève de la responsabilité de nos dirigeants et de nos représentants parlementaires qui vont se retrouver en congrès à Versailles de lundi 16 novembre 2015.

Le but de ces actions est indiscutablement de semer la terreur et de nous paralyser. Doit-on dès lors baisser les bras et leur donner raison ? Je comprends le gouvernement qui a décrété l’Etat d’urgence, première étape dans une réaction publique, politique et nationale. J’entends bien qu’il peut y avoir d’autres mesures prises dans les jours qui viennent et je pense que les citoyens devront s’y tenir car c’est bien l’unité qui peut nous garantir de franchir cette situation tragique.

Par contre, je me refuse à ne plus rien faire, à me morfondre devant les chaines « info » en écoutant ces experts et ces journalistes qui tentent de meubler le temps comme si cela pouvait nous redonner confiance en l’avenir ! Je refuse de ne plus m’occuper de culture, de rencontres, d’actions humanitaires… Car c’est bien là que nous pouvons retrouver nos vraies valeurs et tenter de transmettre à ceux qui ne les partagent pas encore ces fondements républicains qui pourraient bien nous sauver demain…

Aussi, dès aujourd’hui, nous allons reprendre, moi-même et  les étudiants de TAIS, les différents comptes rendus sur les spectacles et les festivals auxquels nous avons participé et que nous avions prévu de couvrir, les bandes dessinées et livres que nous sommes en trains de découvrir et construire aussi une sélection de bonnes idées pour les fêtes de fin d’année…

Nous garderons toujours dans notre cœur une pensée forte, émue, solidaire, pour toutes les victimes de ces actes odieux, pour leurs familles. Frapper une nation de cette façon, lors d’une soirée douce d’un vendredi de novembre, à travers le sport, la culture et les sorties conviviales ne nous laissera jamais indifférents mais nous voulons dire et redire que cela ne nous empêchera pas de continuer à vivre !

Restons fiers de notre devise Liberté, Egalité et Fraternité, devise que je renforcerais bien du dernier pilier, Laïcité ! Cela ne nous rend pas invincibles mais nous donne les outils de la victoire dans l’unité, les motifs de persévérer dans notre action, l’envie de poursuivre nos interventions de transmissions culturelles…

Voilà pourquoi nous sommes prêts à revenir vous parler de danse, d’art, de gymnastique, de musique, de bande dessinée… restons humains, ouverts, fermes dans nos convictions et partageons tout ce qui peut nous faire grandir…