Angoulême est ses expositions : Lastman !

Une série de bande dessinée, un dessin animé, un jeu vidéo (LastFight), voici le riche univers de LastMan que reprend l’exposition au Chais Magelis. En effet, si la première salle de l’exposition reste assez « classique », avec une présentation du monde de LastMan, les suivantes sont surprenantes : les visiteurs ont ainsi l’occasion d’essayer le jeu LastFight, dans une salle qui présente la conception de celui-ci, puis de découvrir les personnages de la série dans une salle obscure, muni d’une lampe un peu particulière, avant d’arriver dans l’atelier des auteurs pour y rencontrer Balak, Sanlaville et Vivès, sans qui tout cela n’existerait pas. Enfin, avant de partir, ils pourront découvrir la série animée.L’exposition est intéressante car elle permet d’entrer complètement dans l’univers de la BD grâce à un décor omniprésent et de nombreuses activités interactives. Vous pouvez en effet intégrer le clan de votre choix dès l’entrée, avec un tatouage éphémère, puis vous lancer dans l’aventure LastMan.

Angoulême 2016, entretien avec Nicolas Jarry et Paolo Deplano…

Aujourd’hui nous avons rencontré le scénariste, Nicolas Jarry, et le dessinateur, Paolo Deplano, de certains tomes des séries « Les Maîtres Inquisiteurs » et « Nains ».A l’occasion du 43ème festival d’Angoulême, ils nous ont présenté le tome 4 des « Maîtres Inquisiteurs », ainsi que leur nouvelle édition limitée du One Shot 3 de « Nains », imprimé en noir et blanc pour mieux apprécier le dessin à l’état brut. Le dessinateur était surpris et très fier de voir le résultat final. En effet, un album comme celui-ci demande 9 à 10 mois de recherches et de travail. De plus, le dessinateur utilise une technique plutôt traditionnelle : il réalise le story-board au crayon puis un encrage manuel, et termine la colorisation sur ordinateur. Pour la série des « Maîtres Inquisiteurs », Deplano recherche une discipline et une justesse dans ses illustrations. Beaucoup d’échanges s’effectuent entre les deux collaborateurs, qui sont réactifs aux conseils et envies de chacun.Lorsqu’il écrit ses scénarios, Jarry cherche à synthétiser, reprendre et reconstruire les mondes et personnages fantastiques connus de tous, pour raconter de nouvelles aventures, tout en conservant les codes emblématiques de ces univers. D’abord inspiré d’univers fantastiques comme celui de Tolkien, le scénariste s’est ensuite intéressé aux traités de navigation, d’archéologie et de spiritualité, c’est pourquoi il souhaitait un univers riche et ancré dans la réalité pour ses intrigues.La collaboration entre les deux associés devenus amis était une évidence,  car ils ont les mêmes centres d’intérêts et influences depuis l’enfance, et cela se prouve car ils en sont déjà à leur troisième projet commun, et on espère qu’ils continueront ainsi, pour notre plus grand plaisir !

Angoulême, patrie temporaire d’Otomo…

En ce premier jour de festival, nous avons pu assister à la projection d’un des films de Katsuhiro Otomo : Akira. Film mythique du réalisateur, c’est la reprise de son célèbre manga du même nom.

Le film reste très fidèle au niveau graphique par rapport à l’œuvre originale. Le scénario quant à lui s’applique à synthétiser les 14 tomes originaux ce qui n’est pas une mince affaire donc beaucoup de passages ont été coupés. Mais on peut retrouver les plans les plus “cinématographiques” du manga dans le film.

C’est à l’occasion de l’exposition Hommage à Otomo, présente au sous-sol, que le théâtre projette les films du dessinateur. Vous l’avez raté aujourd’hui ? Vous pourrez le revoir tous les jours, lors du festival, à 10h au théâtre d’Angoulême. Mais d’autres films d’Otomo sont projetés. A 14h, Combustible (extrait de Short peace), Stopper le travail (Manie Manie) et Robot Carnival et à 15h30, Steamboy. Ces films sont projetés, eux aussi, durant tout le festival aux mêmes horaires.

[article de Sébastien]

Angoulême : expositions Hugo Pratt et Jean-Christophe Menu

Nous avons eu le privilège de visiter en avant-première l’exposition rétrospective sur le travail d’Hugo Pratt à l’espace Franquin dans le cadre du festival de la bande dessinée d’Angoulême.Cette exposition cataloguait tous les écrivains, romanciers, illustrateurs, poètes et artistes qui ont influencé ou rencontré Pratt au cours de sa vie ; l’œuvre  entière du célèbre illustrateur était évidemment aussi bien présente, avec plus de 120 dessins originaux à l’aquarelle ou encre de Chine tirés de ces diverses œuvres, ainsi que des magazines et projets datant de ces tout débuts jusqu’à la fin de sa vie.La combinaison des illustrations recouvrant les murs ainsi que les citations des artistes qui ont influencé Pratt donnait une tonalité très personnelle à l’exposition, on avait l’impression de sentir le cheminement de la pensée et les inspirations de l’artiste. Des poètes comme Arthur Rimbaud, Robert-Louis Stevenson ont énormément inspiré Hugo Pratt. La poésie constituait sa principale inspiration, il trouvait dans les poèmes les images et les clés amorçant ses travaux. Dans les romanciers et écrivains qui l’ont vraiment marqué on peut retrouver les grands classiques comme Jack London ou Shakespeare.Une grande partie de l’exposition est consacrée au héros emblématique qui a fait connaitre Pratt, le marin aventurier solitaire qu’on ne présente plus : Corto Maltese. On en apprend plus sur les idéaux et les valeurs qui ont donné naissance à ce personnage (le tout bien accompagné de dizaines de planches et croquis originaux).La fin de l’exposition est consacrée à l’évolution et à la reprise de Corto Maltese après la mort de son créateur. Pratt trouvait naturel que Corto continue à vivre après lui, c’est le défi que se sont imposé les deux auteurs Canales et Pellejero avec les nouvelles aventures au Canada de Corto Maltese. On trouve dans l’exposition des planches originales de cet ouvrage, le mythe est entre de bonnes mains.La deuxième exposition que nous avons visité aujourd’hui se tenait à l’hôtel Simon, c’était une rétrospective sur les travaux d’illustration, d’édition et de graphisme de Jean-Christophe Menu. Nous avons pu y voir plus de 30 ans de travail, allant de ses débuts jusqu’à des travaux très actuels. L’artiste était présent en personne et nous a fait visiter son exposition en commentant tous ces travaux, il nous a offert une vision très claire de son univers.Il a conçu une scénographie amusante et collant parfaitement à ses travaux pour l’exposition, des petits cartons rouges étaient répartis dans l’exposition et contenaient des anecdotes, des citations, des ressentis ainsi que des petites illustrations de l’auteur.

Cette exposition était très riche et comme pour celle de Pratt très personnelle, à la différence que Jean-Christophe Menu est bien vivant et nous a rendu cette visite très agréable. La cerise sur le gâteau : vous pourrez observer des planches inédites réalisées pour le numéro un du magazine Pandora aux éditions Casterman qui sort en avril 2016.

[article d'yves]

Angoulême expo : Hommage à Morris, père de Lucky Luke

«  L’art de Morris  »

Il a, cette année, 70 ans et pourtant il ne vieillit pas : un chapeau de cow-boy, un foulard rouge, un brin d’herbe dans la bouche et il tire toujours plus vite que son ombre.

Cependant le personnage créé par Morris n’a pas toujours été tel que nous le connaissons. D’abord petit au visage rond (cf. photo ci-après) il a évolué peu à peu pour ressembler au Lucky Luke que nous connaissons tous. C’est ce que tend à nous montrer l’exposition « L’art de Morris » au Musée de la BD d’Angoulême à travers de nombreuses planches originales des aventures du cow-boy. Les visiteurs peuvent en effet se promener librement à travers les années, de 1946 à aujourd’hui, ou partir à la recherche de Lucky Luke, notamment pour les plus jeunes, grâce à diverses activités et questions posées.

Les fans de Lucky Luke ont l’occasion d’y découvrir ou redécouvrir, grâce aux différents thèmes abordés, comment Morris a conçu et pensé ses planches : l’influence du cinéma sur les plans utilisés, la redondance des formes géométriques dans les dessins, l’importance du noir et du clair-obscur…

L’art de Morris ne se restreint cependant pas aux BD Lucky Luke, ce sont aussi des jeux et jouets articulés exceptionnels, des phénakistiscopes mais aussi des BD tel que « Le Moustique ».

[article de Sarah et Marie]

Angoulême expo : OTOMO

L’an dernier, pour le 42ème festival de BD, Katsuhiro Otomo a été récompensé, par le Jury d’Angoulême, pour sa carrière avec le Grand Prix. Chaque année, un évènement est lié au vainqueur de l’année précédente. Cette année nous en avons donc un de taille: l’arrivée de Katsuhiro Otomo à Angoulême et son exposition hommage au théâtre.

Katsuhiro Otomo est un dessinateur japonais notamment connu pour son manga “Akira” sorti en 1984 au Japon et en 1990 en France. Sa sortie fut une telle claque graphique et culturelle à l’époque qu’il fut rapidement récompensé pour son œuvre. Suite à cela il ouvre un studio et devient réalisateur de plusieurs films d’animation, dont l’adaptation d’Akira.

Une exposition hommage a donc lieu cette année avec des dessins de 42 auteurs, dont Katsuhiro Otomo, reprenant avec leurs propres traits le monde du créateur d’Akira. Ces auteurs ont été sélectionnés par l’éditeur Glénat et le festival d’Angoulême à cause de la similarité de leurs univers avec celui d’Otomo.

Deux originaux du dessinateur sont présents. Le premier est un original d’Akira mais le second est très différent. C’est un dessin hommage aux tsunamis de 2011 qui ont fait beaucoup de victimes. Le dessin a été reproduit en une grande fresque à l’aéroport de Sendaï.

Une rencontre de deux heures a même été demandée par le dessinateur spécialement pour le public d’Angoulême. Il reviendra surtout sur les coulisses de la création d’Akira et répondra sans doute à des questions grâce aux traducteurs. Quelques surprises ont même été annoncées par Nicolas Finnet, un des programmateurs du festival. Donc si vous êtes curieux ou fans de l’univers d’Otomo, nous vous donnons rendez-vous toute la semaine au théâtre pour l’exposition et samedi au même endroit pour la rencontre avec le dessinateur.

La moto d’Akira est présente sur le Quartier Asie du festival… Que du rêve !!!

[article de Jérémie et Sébastien]

Angoulême : à la découverte de la risographie

En balade depuis maintenant trois jours dans les rues d’Angoulême, nous nous arrêtons à l’Atelier Risographie, curieuses de découvrir ce nouveau terme encore inconnu pour nous. Accueillies par Sammy Stein, membre de la revue Lagon, nous entrons enfin dans cet atelier onirique.

Derrière ce mot se cache une imprimante japonaise des années 80 nommée Riso. Elle donne son nom à cette technique d’impression consistant à appliquer les couleurs séparément. Il n’y a donc pas de mélange de teinte.Cet appareil auparavant utilisé dans les entreprises pour un usage classique de texte notamment, est ici remis au goût du jour pour un usage plus artistique. En effet, les avantages de cette machine sont les couleurs fluo et dorées que les imprimantes traditionnelles n’ont pas ; ainsi que les dégradés caractérisés par une trame de points.

Pour cette 43ème édition, deux collectifs : Lagon (français) et Breakdown press (anglais)  impriment en direct des planches réalisées par des artistes et auteurs internationaux, invités spécialement pour cette occasion. On pourrait ainsi dire qu’ils se donnent en spectacle devant leur public avide de découvertes et d’informations. Cette rencontre a lieu dans le cadre d’une nouvelle revue en risographie appelé Dome.

Les planches nommées macules, définies comme des feuilles de brouillon pour tester la superposition des couleurs à venir sont une belle découverte.

Depuis lundi 25, les deux collectifs s’activent. Il leur reste maintenant quatre jours pour terminer les impressions, les trier, les organiser, les relier et le tout manuellement. Alors, si vous aussi, vous êtes curieux de découvrir ce rendu, n’hésitez pas à venir visiter l’exposition ou vous rendre sur leurs sites :

http://www.lagonrevue.com

http://www.breakdownpress.com

[Article rédigé par Lauren et Romane]

Angoulême exposition : SHAPEREADER

Ce mercredi 27 Janvier nous avons pu rencontrer Ilan Manouach, artiste et musicien, lors de  son exposition « SHAPEREADER ». Il a imaginé et créé un langage tactile en collaboration avec une bibliothèque de non-voyants, pour raconter une œuvre narrative.

Son projet se compose de deux parties : deux grandes tables centrales faites de trespa (matériel d’architecture), sur lesquelles sont gravés des codes, représentants les lieux, les personnages, les affectes, les actions de l’histoire. Puis plusieurs surfaces disposées en cercle autour des tables centrales, racontent les péripéties de deux paléo-climatologues. Le récit s’intitule « Cercle Arctique » et comporte 57 pages.

L’idée est d’apprendre ces symboles par cœur, qu’on soit voyant ou non, et de comprendre ensuite l’histoire formée par leurs associations ; c’est une sorte de parcours faisant appel à notre sens du toucher, nous demandant alors beaucoup de concentration, d’attention et d’effort.

Son œuvre est destinée à renouer avec nos sens tactiles. Il nous accompagne ainsi dans la peau des non-voyants. Toutefois il nous transporte aussi visuellement par le graphisme de ces compositions.

À noter, les formes proviennent de l’imagination de l’artiste, elles sont donc inconnues de tous. Ainsi Ilan Manouach nous présente plutôt son concept et non le fond de son projet.

Si l’on voulait tester la véracité de son travail, il faudrait laisser beaucoup plus de temps aux  visiteurs pour assimiler les nombreux symboles.

Le tout est présenté dans une ambiance sonore signée par l’artiste qui nous fait également part de ses talents musicaux, et dans une pièce baignée de lumière tamisée, contraignant notre vue et renforçant notre sens du touché.

[Article par Romane et Lauren]

43ème festival international de la bande dessinée d’Angoulême… Chapitre 3

Premier jour de travail intensif, toutes les équipes de reportage sont motivées. Après la lente et terrible traversée du brouillard Charentais, le groupe se retrouve à l’accueil presse à l’hôtel de ville d’Angoulême pour y retirer ses accréditations officielles de journalistes reporters.

La première épreuve de cette rude journée fut de trouver un lieu correct pour se sustenter. Après avoir réalisé avec succès cette épreuve, le groupe se divisa en 6 équipes afin de couvrir la totalité des expositions ouvertes exceptionnellement en avant-première aux membres de la presse. Nous allons suivre un par un les aventures rocambolesques de ces petites équipes.

Première équipe : Maxime

Maxime est allé voir l’exposition sur Mr Li Chi Tak au Quartier asiatique, un illustrateur de manga basé à Hong-Kong qui explore et maîtrise de nombreux styles graphiques. Il a honoré l’assemblée de sa présence. À travers 80 œuvres, Maxime a ainsi survolé 30 ans de travail de l’auteur.

Seconde équipe : Lauren et Romane

Nos deux jeunes journalistes en herbe sont allées voir l’exposition de Shapereader au Vaisseau Moebius, puis sont allées découvrir un atelier de risographie qui a su les combler de joie.

Troisième équipe : Jérémie et Sébastien

Les deux compères se sont rendus à l’exposition consacrée au lauréat de l’édition précédente : le maître Otomo. Admirateurs de manga et surtout d’illustrations de qualité, ils en sont ressortis très contents, pour ne pas dire plus !

Quatrième équipe : Anna et Anaïs

Nos deux curieuses se sont engagées dans un long périple au travers d’Angoulême à la recherche des fresques murales qui recouvrent de nombreux bâtiments de la ville. Après trois longues heures de marche, leur appareil photo et leur rétine étaient comblé de fresques fantaisistes et colorées mais les jambes hurlaient qu’il était temps de faire une petite pause… Non ?

Cinquième équipe : Sarah et Marie

Pour les soixante-dix ans de son héros fétiche, l’exposition Morris a reçu la visite de nos deux amies qui se sont intéressées à l’évolution du célèbre cowboy Lucky Luc à travers le temps. Sur le chemin du retour elles se sont arrêtées à l’exposition consacrée à l’univers du livre Lastman avec encore un petit coup de cœur !

Sixième équipe : Paulin, Florian et Yves

Après avoir cherché de longues minutes le point de rendez-vous avec des tas d’autres journalistes, nos trois compères se sont enfin rendus à l’exposition du maître Hugo Pratt. Ils ont promené leur esprit au milieu des centaines de planches originales des ouvrages ayant bercé leur jeunesse. Ressortis revigorés après s’être gorgés d’illustrations sublimes, ils sont allés voir l’exposition de Jean-Christophe Menu à l’hôtel St Simon dans laquelle l’auteur leur a offert une visite guidée complète de son exposition ! La classe !!!

[Article de Maxime et Yves, photos fournies par les Indiana Jones du reportage]