Chalon dans la rue : un beau spectacle pour toute la famille, Ma Terre !!!

Dans l’imaginaire collectif – et il faut s’en méfier comme de la peste – les arts de la rue sont pour les adultes, pour ceux qui sont capables de s’assoir sur la chaussée, qui acceptent de se salir un peu… Bref, on pourrait croire que c’est une zone artistique interdite aux familles ou presque !!!Pourtant, à Chalon dans la rue, depuis toujours, on a conçu des espaces de spectacles pour bébés, enfants et familles. Cela peut paraître surprenant, mais c’est ainsi que l’on peut voir en bas d’une affiche : de 3 mois à 120 ans ! On est très proche du slogan du Journal de Tintin, de 7 à 77 ans… Mais comme chacun le sait bien, aujourd’hui on est mûr plus tôt et on vieillit plus tard…La compagnie Raz’Bitumes, compagnie de Rouen, propose un beau spectacle pour toute la famille. Au départ de ce travail d’Amy Wood, la volonté de redonner du sens à un des éléments de la planète, de la vie, du monde… la Terre !Une danseuse arrive avec un peu de terre dans son sac et quand elle étend la terre sur le sol, elle s’autorise à la découvrir, la toucher, la respirer, avec tout son corps…La musique d’Alice Wood accompagne le spectateur dans ce contact à mi-chemin entre la danse, la contemplation, le mime… Les plus jeunes sont fascinés, les plus âgés intrigués… On a tous tellement envie de toucher cette terre, nous aussi !Spectacle pour enfant, pour famille, mais aussi spectacle physique, écologique, politique, artistique, poétique, gestuel, musical… On est sonné car si on est entré dans le spectacle, si on ose se dire que l’on voudrait bien, nous aussi, marcher pieds nus dans cette terre, alors on n’en sort pas indemne !

J’ai beaucoup aimé ce travail et ce spectacle, Ma Terre, et je recommanderais bien à tous les organisateurs d’évènements pour les familles de faire appel à cette compagnie car le spectacle est touchant et profond, porteur de sens, ouvert à un très très large public… Et il ne nécessite que peu d’installation, juste un peu de terre…

Et maintenant ?

Et maintenant… Que faut-il faire ?

Pleurer, être solidaire, rester clame, ne pas faire courir les rumeurs les plus folles – la réalité l’est assez n’en rajoutons pas ! – et ne pas vouloir remplacer ni la justice ! Le temps de la justice n’est pas le même et il est important que la justice puisse suivre son cheminement même si on souhaiterait le voir plus court…

Donc, oui, ma première pensée est bien pour les victimes, leurs familles et proches… C’est quand même le strict minimum que d’avoir cette pensée… Oui, il y a ce matin un bouleversement, une émotion, une révolte humaine, une envie de crier et de serrer dans nos bras tous ceux qui ont été touchés…

On nous avait prévenu que ce serait long, qu’il y aurait d’autres attentats, que les formes varieraient, que les victimes seraient nombreuses, très nombreuses, trop nombreuses… C’est bien ce qui se passe avec des localisations différentes, des attentats en France mais aussi en Turquie, en Irak, et aucun pays ne peut garantir d’y échapper complètement…

Faut-il se parquer et rester chez soi ? Faut-il annuler tous les rassemblements sportifs, culturels, traditionnels, populaires ? Faut-il se mettre à considérer un feu d’artifices comme un fait potentiellement dangereux ?

Dire à la population de rester définitivement chez elle, de regarder la télévision dans le calme, de ne plus se déplacer sans autorisation, de ne pas se défaire de ses papiers et de ses laissez-passer… cela signifierait que nous serions en train de nous installer définitivement dans un régime proche de la dictature permanente, une dictature de la sécurité…

Mais en même temps, je ne fais aucun procès à ceux qui ont en charge la sécurité des personnes et des lieux car comment réagir ? Même si je ne suis pas un adepte de l’état d’urgence, est-il possible de ne pas reconduire l’état d’urgence après ce qui vient de se passer à Nice ? Qui oserait le prétendre ? Et je pense aux responsables du Tour de France, du festival d’Avignon, des grands rassemblements des arts de la rue de Chalon-sur-Saône et Aurillac…

A mon modeste niveau, j’ai décidé de ne pas parler de livres, culture et spectacle jusqu’à dimanche soir, par solidarité et parce que je mesure bien le futile de la culture devant autant de morts et de tragédie…

Par contre, dès lundi, je reprendrai mon travail pour faire écho à toutes les formes de culture car la culture doit nous permettre de nous unir et de franchir cet obstacle. Aucun obstacle n’est trop gros pour un peuple uni qui a des valeurs à défendre et ses valeurs sont bien portées par une culture, cette culture de notre République dont les trois piliers sont la Liberté, l’Egalité et la Fraternité… et comme trois pieds c’est souvent un peu bancal, je rappelle que nous en avons un quatrième de secours, la Laïcité !

Continuons donc à vivre ensemble, à sortir, à aller au spectacle et à lire !!!

Estivales de Brou, un final avec Choeur russe !!!

Les Estivales de Brou 2016 se sont refermées par un concert magistral du groupe d’hommes de Saint-Pétersbourg, le Chœur du Monastère de la Trinité Saint-Alexandre Nevsky…  avec ses deux vedettes majeures, le ténor et maitre de chœur Boris Satsenko et le baryton Oleg Palkin…Ceux qui ne sont pas habitués au chant russe peuvent être surpris d’un tel spectacle car la première partie fut entièrement consacrée au chant liturgique orthodoxe. Les chanteurs portent à ce moment-là la tenue des moines orthodoxe et ils demandent au public de ne pas applaudir entre ces chants qui sont de véritables prières. Surprenant mais pas tant que cela si on connait ces pays slaves où prière, art et foi sont intimement mêlés.  D’une façon traditionnelle les chœurs d’hommes (Russie et Grèce) et les chœurs mixtes (Bulgarie), consacrent les premières parties au sacré et la deuxième au chant traditionnel… et c’est bien ce qui s’est passé à Brou.A Brou ? Oui, c’est bien dans l’église Saint-Nicolas du Tolentin du monastère de Brou qu’eut lieu le concert et ce fut magique d’entendre la voix de ces neuf hommes dans ce cadre magnifique… Il y en avait presque autant pour les yeux que pour les oreilles !La première partie, la religieuse donc, fut marquée par un chant anonyme, Quel Dieu est grand comme notre Dieu, qui a mis en valeur la voix d’Oleg Palkin qui a fait trembler les murs de l’église et vibrer les âmes des spectateurs. Je crois que tous garderont de ce morceau un sentiment de beau, d’absolu, de magie… Un très grand moment…La deuxième partie fut beaucoup plus légère, tout en restant très slave, donc pétrie de mélancolie, de profondeur, de mystique… Les chanteurs étaient en tenue de ville, comme on dit et le public eut le droit d’applaudir après chaque morceau…Tout a commencé par un hymne consacré à la Grande Russie, composé par Tchaïkovski lui-même, Dieu garde la Sainte Russie. Ce chant montre que ces chanteurs se sentent investis de la défense de la mémoire de la Russie d’autrefois. Nous avions ressenti ce même sentiment en voyageant à Saint-Pétersbourg. Cela laisse parfois le spectateur mal à l’aise, on hésite à traiter ces artistes de nationalistes forcenés, de croyants acharnés ou d’extrémistes. En fait, si on replace cela dans la construction slave, c’est normal même si cela peut être utilisé parfois par un dicteur, un tsar ou un illuminé… Quand c’est dans les mains d’un artiste comme Boris Satsenko c’est juste à vous couper le souffle !!!Puis les chants s’enchainent, on passe de la Russie à l’Ukraine et réciproquement, d’un compositeur anonyme, d’un texte de Tourgueniev à un de Pouchkine en passant par des chansons populaires léguées par une histoire lointaine… et tout se termine par le fameux chant des adieux que tous les voyageurs ont entendu au moins une fois lors de leur périple en Russie…

Le spectateur des Estivales 2016, sonné par une si belle soirée n’a plus qu’à se replonger dans ses souvenirs de festival, il a bien voyagé dans le temps et l’espace, dégusté des arts différents, des genres complémentaires… Il a gouté au religieux français du vingtième siècle ; il a découvert un talent futur de l’opéra, que dis-je, écouté une grande soprano qui malgré son jeune âge est déjà un talent confirmé ; s’est détendu avec une opérette merveilleusement interprétée ; a mesuré la profondeur du chant russe… Bref, il est tout simplement heureux et se dit qu’il n’a plus qu’un an à attendre pour aller participer aux 27èmes Estivales de Brou !!!

Estivales de Brou : Les brigands

Jacques Offenbach est un grand homme de la musique. Bien sûr, on le cantonne trop souvent à la Vie parisienne, aux Contes d’Hoffmann ou à Orphée aux enfers… Cette liste est d’ailleurs complètement subjective puisque certains auraient dit La Belle Hélène, La Périchole ou Barbe Bleue. Dans tous les cas on aurait fait d’Offenbach un musicien compositeur de seconde zone n’ayant que produit quelques opérettes richement dotées de French Cancan !Mais ce serait oublier que Jacques Offenbach a d’abord été un musicien, un violoncelliste. C’est d’abord en virtuose qu’il se fait remarquer et que ses compétences musicales le conduisent rapidement au poste de directeur musical de la Comédie Française. Il va ainsi comprendre le théâtre et continuer la musique ce qui l’amènera progressivement vers l’opérette !Il décide de créer les Bouffes-Parisiens pour y produire ses propres œuvres. Nous sommes en 1855 et il va produire durant les vingt-cinq années qui suivent. Il va mettre au point l’opéra bouffe parisien et français en s’inspirant de ses idoles, Mozart et Verdi. C’est que l’on nommera par la suite opérette, un peu à tort.C’est juste avant la guerre de 1870 que Jacques Offenbach va se lancer dans l’écriture de l’opérette Les brigands. La création rencontrera quelques difficultés mais dès la première de la première version le succès populaire est là. A la fin de la première les musiciens et chanteurs font une ovation au compositeur et le public bisse la fameuse marche des carabiniers : Nous sommes les carabiniers, la sécurité des foyers, mais par un curieux hasard, au secours des particuliers, nous arrivons toujours en retard… Tout un programme, il n’y a donc pas que la cavalerie des Etats-Unis qui arrive après le combat…Les Estivales de Brou ont proposé cette année d’offrir Les brigands au public et ce fut une grande réussite. Précisons bien que ce n’est pas un spectacle qui tourne, ce fut une véritable création avec des artistes qui ont été choisis sur audition, des musiciens qui ont travaillé cette année comme les chœurs qui furent remarquables et une artiste plastique qui est venue spécialement pour construire décor, costumes et scénographie…Nous avons tous passé une soirée magnifique avec un spectacle de très haut niveau. J’ose dire que c’était digne de tous les Offenbach montés à Paris, Nancy et Lyon que j’avais déjà vus. Un grand travail de musique, de chant, d’ensemble, de mise en scène, de costumes, de direction… Tout était très professionnel et on ne peut que dire bravo à tous les acteurs de cette soirée !!!A titre personnel, j’ai envie de saluer tout particulièrement Nathalie Perez, soprano dans le rôle de Fiorella, la fille du chef des brigands ; Inès Berlet, mezzo-soprano, dans le rôle de l’amoureux de Fiorella ; Kevin Leroy, brillantissime ténor dans le rôle du caissier de la cour de Mantoue… Un coup de chapeau appuyé au Chœur Départemental de l’Ain et à l’Orchestre des Musiciens d’Europe sans oublier le génialissime Jean-Marie Curti qui met en scène et dirige la musique…Une très grande soirée qui restera dans toutes les mémoires, n’en doutons absolument pas !!!

 

Estivales de Brou : un grand concert lyrique !!!

Les Estivales de Brou en sont à leur vingt-sixième édition et je dois avouer que d’année en année je vois le niveau qualitatif augmenter. De plus, ce festival ne se contente pas de proposer des artistes et des spectacles lyriques, il participe à la création et à la promotion des artistes lyriques. C’est certainement pour cela que de festival en festival je m’y sens de mieux en mieux…

Pour nous l’aventure avait commencé en 2012 avec la Tosca de Puccini dans l’église du monastère de Brou. En 2013, la Misa Criolla qui m’avait fasciné et séduit, en 2013, La Chauve-Souris de Strauss, et en 2014 la grandiose huitième symphonie de Gustav Mahler, celle que l’on dit des mille… Ce jour-là à Bourg-en-Bresse, il n’y avait pas 1000 musiciens et chanteurs, mais suffisamment pour que l’on parle encore de cette soirée mémorable !

Samedi 9 juillet au soir, ce fut l’un des moments forts pour ceux qui sont passionnés d’art lyrique. En effet, chaque année, il y a une soirée découverte. Cette année, ce fut avec Elena Galitskaya, la soprano russe. Elle était accompagnée par le pianiste – mais aussi musicologue averti, chef d’orchestre et chef de chœur – Laurent Touche. Une magnifique soirée dans le troisième cloître du monastère de Brou… donc en plein air et accompagnée par des oiseaux, certains disaient des martinets…Au programme de cette artiste russe, un certain nombre d’incontournables de l’opéra, de Rossini à Massenet, de Bizet à Gounod, de Puccini à Verdi… Tout était beau, propre, plein d’émotion… Un grand talent se montrait devant nous et le public appréciait sans cacher son plaisir…Puis, nous sommes passés du bon et excellent à l’exceptionnel ! Elena s’est lancée dans une phase slave et j’avoue avoir adoré cette partie où elle a chanté Tchaïkovski, Rimski-Korsakov et Rachmaninov… On a senti qu’elle ne s’économisait pas, elle donnait tout pour ce public d’un soir et elle démontrait qu’elle n’était plus un espoir de l’opéra mais bien une grande de l’art lyrique, une artiste que l’on va prendre plaisir à revoir dans les plus grands rôles du répertoire…

Le pianiste d’un soir, Laurent Touche, a montré lui-aussi son talent et sa façon de transmettre la musique au mélomanes avec deux pièces qui ont permis à la cantatrice de récupérer un peu en plusieurs morceaux de débauche vocal… Il nous a joué Méditation de Thaïs de Massenet et le Prélude du 3ème acte de la Traviata de Verdi.

Au bilan une magnifique soirée des Estivales de Brou et je terminerai en disant qu’un grand nombre de jeunes étaient là, de jeunes adultes qui aiment de toute évidence l’art lyrique. Oui, le bon goût ne se perd pas si facilement… Cela donne de l’espoir !!!

Estivales de brou 2016 : ouverture avec orgue…

Dimanche soir, place aux Estivales de Brou, vingt-sixième édition. Tout commençait cette année par un concert de musique sacrée dans la cathédrale de Bourg-en Bresse…

Il s’agissait de plusieurs œuvres françaises dont le Requiem de Maurice Duruflé. Ce compositeur du vingtième siècle s’est beaucoup consacré à la liturgie et contrairement à ce que nous pouvons souvent penser avec notre distance prise avec la religion, la musique sacrée est souvent porteuse de toutes les richesses de la musique… Et on a pu le constater dimanche soir avec ce Requiem !

Cette pièce, Requiem opus 9, a été écrite en 1947 et elle est merveilleuse, tout simplement. Elle ne s’est ni enfermée sur la modernité – bien qu’ayant des points commun avec la musique contemporaine et le requiem de Fauré en particulier – tout en allant puiser des influences dans le chant grégorien et la polyphonie de la Renaissance sans jamais être vieillotte !

Le public s’est laissé prendre, tirer vers le haut, plonger dans la méditation… Oui, il y avait bien une profondeur spirituelle dans ce concert, une fois encore la musique a démontré qu’elle n’adoucissait pas seulement les mœurs, elle rend plus humain, totalement humain, intégralement humain !

J’ai passé une merveilleuse soirée avec quelques autres compositeurs aussi comme Poulenc et Fauré. les orgues de la cathédrale étaient tenues par Nicolas Bucher, il y avait le Chœur départemental de l’Ain et deux artistes de qualité qui nous ont fait vibrer, Valérie Dellong, la mezzo-soprano, et Aurélien Pernay, le baryton.

Bravo à tous ces artistes, à l’association qui porte ce festival… Que du bonheur !

Le doubleur Donald Reignoux (Toy Story, Titeuf…) était présent à L’Asian Expo ! (rencontre par Florian, journaliste stagiaire)

Voix notamment de Andy (propriétaire des jouets de Toy Story), ou encore celle de Titeuf dans le dessin animé du personnage né sous le crayon de ZEP, il était ce week-end dernier à la première édition de l’Asian Expo qui s’est déroulée au parc des expositions.

Ce fut une très belle rencontre et un moment de partage très apprécié qu’il a offert au public lors d’une Conférence très suivie dimanche dernier. Il a fait part de son expérience, son parcours, ses projets et bien plus encore devant des personnes admiratives très réceptives et curieuses.

C’est ensuite avec plaisir qu’il s’est prêté au jeu des dédicaces. Une chose est sûre, sa bonne humeur est communicative. Il nous a parlé de son métier certes de l’ombre a t-il expliqué aux personnes présentes devant lui mais néanmoins d’une importance capitale. Il est à lui seul l’idole de toute génération qui a grandi avec lui puisqu’il a commencé à seulement 19 ans.

Spiderman, Malcom et bien sûr Titeuf, il a dernièrement apporté sa voix à un personnage du film d’ouverture du festival de Cannes 2016 « Café Society » de Woody Allen. Mais ce qu’il préfère et de loin c’est les films d’animation et les dessins animés qu’il trouve plus légers et joviaux.

Et l’avenir ?

Actuellement en attente des retombées de l’audience de la dernière saison de Titeuf à la télévision, vous pouvez entendre sa voix quotidiennement à la radio lors de jingles ou publicités qu’il présente.

Une chose est sûr même si ça voix évolue ainsi que ses envies il reste confiant pour l’avenir, toujours prêt à relever les défis qui lui sont proposés.

Des artistes ont besoin de votre aide… Le crowfunding, nouveau financement culturel !

Je sais bien que l’on vous sollicite beaucoup, toute la journée et pour tout et son contraire… Le financement via des plateformes de crowfunding, le financement participatif, est devenu un classique pour éditer, enregistre, exposer, entreprendre… On peut douter d’un tel système mais parfois, cela fait des miracles !

Pour rester modestement dans le domaine culturel, citons le groupe musical de Bourgogne, Nazca. Ils avaient envie d’enregistrer quelques chansons mais cela coûte cher pour un petit groupe. Ils se sont dit, osons le crowfunding… un disque 5 titres, ambition modeste mais il fallait les aider… Et les financeurs, amis et fans, se sont retrouvés au rendez-vous. Le disque sera bien enregistré ! On peut encore les aider pour aller plus loin…

Retrouvez les sur https://fr.ulule.com/nazca-ep/ .

Utopique n’est pas un groupe de musique. C’est une petite maison d’éditions. Petite ? Oui, mais les livres sont de grande qualité. Ce sont des albums pour enfants – j’ai déjà eu l’occasion de vous en parler – et les thèmes sont générateurs de réflexion, de lien, d’humanité… Les éditeurs, Zad et Didier Jean, sont avant tout des artistes, des auteurs, des passionnés…

Eux-aussi, ils ont besoin d’aide, de votre aide ! Là, il s’agit de les aider à être présents, avec leur maison d’éditions et leurs auteurs, lors du plus grand salon de la littérature jeunesse, Montreuil. Ils y participent depuis plusieurs année – la maison est née en 2009 – mais pour mettre tous les plus de 30 albums de la maison, il faut plus de place… Il faut donc les aider à se doter d’un plus grand stand… Et, là, pas de miracle, il faut de l’argent ! Ils n’ont pas encore réussi à boucler leur budget, mais ils comptent sur vous !

Retrouvez-les sur http://fr.ulule.com/utopique-montreuil/ .

Rappelons que Utopique était présent au salon du livre de la jeunesse de Chalon-sur-Saône fin mai avec Anne Ferrier, auteur de Mon Extra Grand Frère !

 

Oui, le crowfunding change un peu la donne culturelle, on n’attend plus que les subventions improbables tombent seules du ciel, on vous demande de devenir coéditeurs, cofinanceurs… Alors, à vous de jouer !

La nuit des musées pour rendre vivant le musée Vivant Denon à Chalon…

Quelle belle surprise pour cette nuit des musées ! Oui, je parle bien d’une véritable joie de voir des visiteurs proactifs, regardant partout, visitant en cherchant où ils allaient bien pouvoir déposer leurs beau post-it, ceux qu’on leur avait remis en entrant…

Certains pourront, bien sûr, trouver cela superficiel, léger et sans intérêt, mais faisons taire un instant ces grognons et comprenons ce qui s’est passé au Musée Denon samedi soir dernier… Chaque année, la nuit des musées pousse les animateurs, médiateurs et autres conservateurs à faire preuve d’innovation pour conquérir des nouveaux amateurs que l’on devrait voir plus souvent, c’est-à-dire en dehors de la Nuit des musées… Même si ce sont toujours les mêmes têtes que l’on voit, ceux qui étaient là cette année regarderont peut-être les musées d’une autre façon, qui sait ?

En effet, à notre entrée, on se voyait remettre une palette, non pas de couleurs pour reproduire un quelconque tableau, mais de post-it pour laisser partout où bon nous semblerait des traces de notre passage. Des cœurs pour dire j’aime – internet et son like sont passés par là –, des bulles pour poser nos questions ou faire nos commentaires, des flèche pour poser des adjectifs définissant – du moins à notre avis – l’œuvre que nous étions en train de contempler… Système simple, facile à mettre en œuvre, ne nécessitant pas du visiteur un bac plus quarante-quatre… et, en plus, cerise sur le gâteau, on nous promettait des réponses à nos questions dans les jours suivants, sur le site du musée… Tout pour réveiller nos cellules grises et nos sentiments…

Ce qui surprenait le visiteur observateur et méticuleux, celui qui voulait mesurer l’impact de telles mesures, c’est l’enthousiasme de beaucoup pour rechercher, regarder, s’interroger et choisir le post-it à laisser… Je n’ai vu qu’une seule personne ne jouant pas à cela, mais c’était le maire de la ville qui, peut-être, se croyait dispensé de tout effort. D’autant plus regrettable que journalistes et enseignants, parents et enfants, passionnés et novices, Chalonnais et autres, tous se prêtaient au jeu…

Le plus spectaculaire fut de voir des enfants et des parents échanger, dialoguer, construire ensemble certaines réactions… Comme si, pour une fois, l’art permettait d’établir des relations… Allez savoir, ce serait peut-être un temps fort qui resterait dans les mémoires !

Je conclurai en affirmant que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un musée si vivant, cela m’a fait plaisir et je remercie tous ceux qui ont construit cette soirée. Parfois, ce ne sont pas les idées les plus coûteuses et les plus complexes qui sont les plus efficaces !

Un an à attendre pour la prochaine nuit des musées mais si vous avez aimé le musée Vivant Denon samedi soir, vous avez le droit d’y retourner avant, même sans post-it !