Match célèbre les 60 ans de Gaston !!!

Un auteur exceptionnel, André Franquin (1924-1997) qui a créé, un peu par hasard et contre l’avis de son éditeur, un personnage qui lui a brillamment survécu, Gaston Lagaffe (né le 28 février 1957, il a eu donc 60 ans il y a quelques jours), cela méritait bien un évènement hors normes. Un héros de bande dessinée que l’on retrouve dans 19 albums (traduits dans de très nombreux pays), sur près de 900 planches, qui s’expose au Centre Pompidou à Paris jusqu’au 10 avril 2017… Plus de 30 millions d’albums vendus dans le monde !!! Tous ces chiffres justifiaient bien que le magazine Paris Match lui consacre quelques pages… Non ?

Ce Hors-série de Paris Match est très bien réalisé, sur le principe de l’abécédaire et je l’ai dévoré en un petit voyage de TGV hier soir en rentrant de Paris… On me sure que cette bande dessinée est beaucoup plus riche que ce que certains pensent, qu’elle est même en avance sur son temps avec des aspects politiques, écologiques et sociaux indiscutables.Sur le plan de la narration graphique, on réalise que l’auteur André Franquin fut non pas un précurseur total, mais un génie de l’exécution du mouvement au sein de la case et de la bande son. Il n’a pas tout inventé mais qu’est-ce qu’il fut bon !!! Le personnage n’est pas toujours tonique et actif mais les dessins, eux, sont plein d’énergie et dynamiques !

Une très belle façon de repartir à la découverte de Gaston Lagaffe et de préparer la relecture des 19 albums !!!

Bon, je pars au travail…

Quand Uchronie et Fantastique se rencontrent… dans une série BD !

Imaginez un peu… Le 6 juin 1944, en Normandie, les Alliés échouent dans leur opération de débarquement et de libération de l’Europe. Oui, tout commence comme dans une bonne uchronie… Je rappelle pour ceux qui ne fréquentent pas encore ce jeu littéraire et historique qu’il s’agit d’imaginer que les choses ne se passent pas comme l’histoire nous le raconte, à un moment donné, puis de raconter l’histoire déformée à partir de là mais en respectant les personnes, les rapports de force, les ambitions des uns et des autres… Donc, dans le cas de cette série, le premier point est simple : et si les Alliés avaient échoué dans leur opération de débarquement en Normandie…Seulement voilà, avec cette bande dessinée de Nolane et Maza, les choses sont beaucoup plus complexes. En effet, les Alliés ont perdu mais reste à savoir pourquoi ?

Tout d’abord, parce que les Allemands, les nazis, développent des nouvelles armes, des nouveaux avions. Attention, il ne s’agit pas d’une pure fiction mais bien d’un prolongement cohérent des études faites autour des V1 et V2. Cet aspect de la série permet au dessinateur Maza, un Serbe de Bosnie, de dessiner une multitude d’avions et engins volants différents… Mais s’il n’y avait que cela dans cette série BD, elle n’aurait probablement pas le même attrait !Il y a, dans un deuxième temps, l’exploitation sans vergogne par le scénariste du fantasme des nazis : construire un Empire millénaire, mettre en place un surhomme, vaincre la mort pour dominer le monde… Et tout cela, va apparaitre dans la bande dessinée à travers l’étude par Himmler et les siens du phénomène des trompe-la-mort, ces hommes qui arrivent à survivre dans toutes les conditions ou presque… Pas rien en période de guerre ! Le major Walter Murnau est l’un de ceux-là, peut-être le plus extraordinaire…Après cet aspect uchronique et scientifico-fantastique, arrive pour clore le panorama de Wunderfaffen, une touche mystico-religieuse-nordique… En effet, je ne vous ai pas encore tout raconté, en particulier sur la victoire des nazis sur les Alliés en Normandie… Figurez-vous que Thor s’en est mêlé ! Oui, je sais c’est difficile à croire car vous êtes persuadé que ce Dieu nordique n’existe même pas… et, pourtant, il participe abondamment à cette bataille… Mais qui est Thor ? Est-il réellement l’allié des nazis ? Peut-on le rencontrer ? Le mystère s’épaissit considérablement et Hitler s’impatiente !

Hitler dans cette série n’est pas du tout un personnage sympathique, la question des camps de concentration et de l’extermination des Juifs n’est pas du tout éclipsée et le dicteur est gravement atteint par un attentat qui le défigure et le prive d’un bras… je précise cela car il ne s’agit pas du tout d’une série pour réhabiliter en quoi que ce soit le nazisme et son fou de chef…D’ailleurs, le lecteur, très rapidement, ne suit pas une histoire historique sur la Seconde Guerre mondiale, mais bien une fiction fantastique qui lui parle de l’humanité avec des femmes et des hommes qui tentent de survivre au drame d’une guerre, d’une dictature et de la folie de certains…

Je viens de relire cette série en entier, du moins les 10 volumes parus, et j’avoue que cela tient bien la route et que c’est très agréable à lire. Néanmoins, je dois préciser que les combats aériens sont assez nombreux et qu’ils pourront lasser certains lecteurs. Donc, une bonne série politique, fantastique, mystique, historique et militaire qui pourra très certainement en convaincre certains et qu’il ne faut pas mettre entre toutes les mains : il vaut mieux réserver cela à ceux qui connaissent l’histoire de la Seconde Guerre mondiale… Oui, désolé de le préciser, ce n’est pas le fruit d’un complot mondial ; les Alliés ont bien réussi à débarquer le 6 juin 1944 !

Une série ancienne qui a toujours autant de qualités… Sanctuaire !

Après la ruée sur les nouveautés de la période d’Angoulême, j’aime bien reprendre des lectures plus intemporelles. Je relis des séries entières en prenant le temps de me replonger dans les anciens albums, ceux que l’on a un peu oubliés… cette fois-ci, je viens de relire avec beaucoup de plaisir la série sanctuaire de Xavier Dorison et Christophe Bec, trois albums de très grande classe parus au début des années 2000…Il faut dire que le fait d’avoir rencontré Christophe Bec à Angoulême m’a donné envie de revenir à certaines bandes dessinées dont il était auteur ou dessinateur. Je l’avais interviewé à l’époque pour Carême et Sanctuaire et tout cela était très loin, trop loin, il fallait rafraichir ma mémoire…

Il est très difficile de parler longuement de cette histoire en vous gardant le suspense intact. Je vais quand même essayer et sans spoiler tout ! Deux petits épisodes préalables viennent donner le cadre de cette histoire. En 1945, lors de la grande et définitive bataille de Berlin, un groupe de soldats russes reçoivent une mission délicate. Il faut récupérer un drôle de trésor : « Aucun or, aucune richesse au monde ne peut valoir ce qui se trouve dans ce coffre… ».  Ce trésor qui entraine la mort – du moins semble-t-il – reste très mystérieux… Archéologique ? Esotérique ? Religieux ? Mystique ? Il semble avoir des relations avec la culture sumérienne, mais allez savoir !Quelques années plus tard, un sous-marin russe plonge en Méditerranée, semble à la poursuite du même trésor… en tous cas, il s’agit bien de quelque chose qui lui ressemble… L’équipage a peur et finalement le sous-marin connaîtra une fin tragique car plus personne ne veut aller plus loin dans cet univers sombre…Nouveau bond en avant dans l’histoire, nous voilà en 2029 et un sous-marin américain, l’USS Nebraska, part en Méditerranée dans le cadre d’une grosse opération contre la Syrie. A cette occasion, le bâtiment va tomber sur l’épave russe… A proximité, dans cette fosse sous-marine, il y a des ruines bizarres, des restes d’une autre civilisation, une sorte de sanctuaire… Les Américains vont explorer le sous-marin russe et ce sanctuaire…

A partir de là, je vais m’abstenir de vous donner trop de détails. Par contre on va avoir une histoire qui va développer plusieurs aspects tous plus fascinants les uns que les autres… Il y aura l’équipage confronté à sa survie, celle du sous-marin aussi car l’une et l’autre sont liées. Il y aura certains membres de l’équipage qui tenteront de comprendre ce qui se passe dans ces profondeurs, ce que signifient les écritures rencontrées… Enfin, un homme va retenir notre attention, le commandant. Lui, il n’est pas qu’enfermé dans son sous-marin, il est enfermé dans sa mémoire, dans sa culpabilité, dans sa relation père-fils…

Trois albums oppressants par beaucoup de côté car il s’agit bien d’un huis clos étonnant. Durant des pages et des pages, on ne voit pas le soleil, on est enfermé dans les abysses sans espoir ou presque d’en sortir… Il y a beaucoup de thèmes abordés dans cette série avec de toute évidence une grosse réflexion sur la divinité, la vérité, la transmission, l’humanité… La narration graphique de Christophe Bec est remarquable, son dessin est précis et participe à poser cette ambiance irrespirable !

Cette série est pour moi une grande référence et il ne s’agit pas de science-fiction mais bien d’une histoire fantastique, fantastiquement humaine ! On ne sort pas indemne de cette lecture et la relecture près de quinze ans après me confirme dans mon opinion, du lourd, du très lourd, du très grand, une bande dessinée à lire et relire, à faire lire… Les deux auteurs ont poursuivi leur carrière et cela n’a surpris personne…

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15341

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Angoulême 2017 et la rencontre avec Aude Massot

Durant le festival international de la bande dessinée d’Angoulême, on a rencontré un grand nombre d’auteurs et d’autrices. On a essayé de vous rendre au compte au mieux de toutes ces rencontres et globalement les productions ont été nombreuses. Vous avez été nombreux à lire, à commenter, à montrer que tout cela vous intéressait !En prenant le temps de relire tout cela, j’ai vu que nous avions oublié quelques rencontres… oui, certains auteurs ont pu même croire qu’on les avait méprisés, sous-estimés, voués aux gémonies… Il est donc temps de réparer tout cela car il ne s’agissait que de l’oubli bien involontaire des journalistes surbookés… Donc, que nos amis Aude Massot, Vincent Henry et autres Wandrille se rassurent : on n’oublie définitivement personne et chacun aura sa place à un moment !!!

Pour Aude, soyons précis, l’oubli vient du fait que nous ne l’avons pas pris en photo. Son livre avait bien retenu mon attention, la rencontre s’est très bien passé mais pas de photo ! Et comme c’est souvent à partir des photos que l’on reconstruisait l’emploi du temps et écrivait les articles, elle s’est trouvée oubliée… mais pas définitivement !D’abord parce que son livre, Chronique du 115, une histoire du Samu Social, est un très bon livre. C’est une enquête reportage en bédé sur le Samu social et c’est donc, disons-le clairement, salutaire ! Bien sûr, on a tous entendu parler du Samu social mais qui sait vraiment de quoi il s’agit ? Aude Massot qui a toujours aimé regarder les gens dans l’espace public a décidé d’en faire son sujet d’études, d’en faire une bande dessinée et elle l’a fait avec une méthodologie journalistique… recherches, documentation, entretiens, terrain…

Le tout est très bien construit car même si elle a suivi un plan pédagogique solide, même si les informations sont nombreuses, les témoins de toutes sortes, le tout se lit comme un roman et donne autant de plaisir au lecteur que n’importe quelle bande dessinée. Oui, l’aventure humaine c’est bien de l’aventure !!!La préface du livre est de Xavier Emmanuelli et c’est bien normal d’autant plus que le créateur du Samu social a été son premier contact, son premier témoin rencontré pour réaliser cette grande enquête.

La rencontre avec Aude Massot a été très agréable car cette autrice-journaliste-dessinatrice est une femme qui répond avec franchise, précision et détail à toutes les questions. Elle est l’une des oubliée de la série d’articles mais je dois vous avouer que dès le retour d’Angoulême elle fut l’une des premières diffusées en radio car il n’y avait presque rien à reprendre dans l’enregistrement « son »… précision, concision, douceur de voix, chaleur humaine… tout était au rendez-vous pour que la rencontre avec les auditeurs se passe bien… Merci !

Cet ouvrage est aussi la preuve que la bande dessinée peut aborder tous les sujets, qu’elle a un rôle citoyen à jouer dans notre démocratie, qu’elle peut peut-être même participer à la sauver… Allez savoir !

Avec Aude Massot les sans-abri, les sans domicile fixe, les oubliés et les exclus redeviennent des femmes et des hommes comme les autres, respectables, dignes et humains, profondément humains… des citoyens aussi, ne l’oubliez pas !

Un livre salutaire que tous les lycées devraient avoir !

Concert de dessin à Angoulême lors du festival de BD 2017

Est-il possible d’apprécier la bande dessinée pour autre chose que pour son histoire et son graphisme ? La bédé referme-t-elle d’autres possibilités artistiques ? N’est-elle pas qu’une « simple » narration graphique ?

J’en étais à ce stade de mes réflexions en entrant dans ce « concert-bédé », ce concert de dessin, ce spectacle hybride atypique dont je n’avais jamais entendu parler…Précisons, si besoin, le contexte, le concept, le principe : imaginez une salle de spectacle, équipée pour diffuser de l’image, du son et… de la bande dessinée. Une dizaine de dessinateurs se retrouvent sur scène accompagnés d’un groupe de musiciens. La salle se laisse envahir par la pénombre et un écran central s’illumine… et tous les acteurs, musiciens et dessinateurs entrent en scène !

Quelques présentations de courtoisie, une note ou deux, et voilà que de part et d’autre de la scène s’animent les crayons et instruments de musique. Le thème de cette année était le western. On a donc eu la chance d’assister à un concert reprenant les rythmes singuliers des épopées chères au Grand Ouest Américain pendant que, à l’écran, se rejoignaient les lignes de ce qui allait devenir plus tard un cow-boy, un indien ou une troupe de méchants…Le concept se rapproche d’un clip musical, à cela près que le spectacle se développe sous nos yeux en live. On ne sait guère si c’est un concert ou une pièce de théâtre mais le spectacle est on ne peut plus ludique, vivant et c’est ce qui en fait la valeur !

Dans le public on pouvait croiser des familles enthousiastes de montrer à leurs enfants comment une BD se créait et d’autres, rêveurs plongés dans l’abîme de leurs pensées, appréciant chaque parcelle de l’œuvre comme si ils la vivaient…

Le concert de dessin c’est un peu tout ça à la fois. La musique dynamise le dessin et ce dernier lui rend grâce. Nous avons passé un bon moment et nous vous le recommandons pour les années futures. Car la découverte, c’est aussi ça la richesse d’Angoulême et de son festival !

Damien

Redécouverte de la série Victor Sackville

Il m’arrive parfois de relire des séries entières, de me replonger dans des ambiances et des univers sans qu’il y ait pour cela de véritables raisons. Après ce festival d’Angoulême 2017, en rangeant mes bandes dessinées, je suis retombé dans la série Victor Sackville et en quelques heures j’ai tout relu et je me suis souvenu de quelques belles rencontres autour de ce personnage…Victor Sackville est un personnage né de l’imagination de François Rivière, de Gabrielle Borile et de Francis Carin, ce dernier étant le dessinateur. Ce héros de la bande dessinée franco-belge est apparu en 1985 dans la revue Pourquoi pas ? et trois ans plus tard dans le journal de Tintin.

Victor Sackville est un espion de sa majesté George V, il a le numéro de matricule numéro X67 (à moins que ce ne soit seulement un nom de code) et il va agir au profit de la Grande-Bretagne et des Alliés durant toute la guerre de 14-18 et même quelques années plus tard. La série est maintenant terminée, elle comporte 23 albums plus un « spécial » archives de Sackville. Lors de la réalisation des intégrales aux éditions du Lombard (8 albums), les auteurs ont donné quelques éléments supplémentaires, des dessins préparatoires et autres documents pour fans de la série.D’une façon générale, les scénarios fortement marqués par la patte de François Rivière sont très classiques, très bien construits et sont dignes des romans d’espionnage. Dans la phase de la guerre, les Allemands sont toujours très violents, rustres et agressifs tandis que les Anglais sont classes, cultivés, sympathiques… un personnage atypique viendra se glisser dans la série, Anton Palacky, un Tchèque, ancien boxeur, plus coureur de jupons qu’espion, plus impulsif que réfléchi. Ce dernier apportera une pointe humaine et d’humour pour éviter que la série ne soit trop intellectuelle…

Le graphisme de Francis Carin, ancien élève de l’Institut Saint Luc de Liège, est digne de la ligne claire. En effet, il est bien de l’école du Journal de Tintin, celle qui a été façonnée par des auteurs comme Hergé, Jacobs, Martin, Tibet…  Pas étonnant de voir qu’il fut choisi un temps pour reprendre le dessin des aventures de Lefranc (on lui doit deux albums, L’Ultimatum et La Momie bleue).

Précisons que Victor Sackville est quand même un grand romantique qui a eu une très belle histoire d’amour avec une certaine Vera Bremen (ils furent même fiancés) et que cette aventure laissera chez lui des séquelles fortes… Un autre poids est en lui, le destin de son père. Qui fut-il ? Pourquoi est-il mort ? Qu’avait-il à cacher… ou pas ? Tous les albums reviendront régulièrement, plus ou moins fortement, sur ce père… Un héros en quête de père ? Ce pourrait être le sous-titre de cette très bonne série et je vous laisse découvrir comment tout cela prendra fin…

Voilà donc, puisque nous sommes encore dans les célébrations liées à cette Grande Guerre, une autre façon de la voir traitée en bande dessinée, avec l’espionnage au cœur de la guerre et non les grandes manœuvres terrestres, aériennes ou maritimes !

Une série, Victor Sackville, à lire, relire, découvrir et faire découvrir !

Angoulême 2017 et la grande rencontre avec Christophe Arleston !!!

Il y a de nombreuses années, je découvrais « L’Incal » De Bilal et était fasciné devant la richesse de son l’univers. Puis s’est déroulé quelques années ou mes mains n’avaient frôlé que peu de BD.Et ce fut par le travail de Christophe Arleston que le déclic s’est opéré. Un brin de fantaisie et d’humour qui fait mouche *sic*. Vous le connaissez notamment pour avoir créé le monde de Troy avec  Lanfeust, Trolls, mais également des Forêt d’opale, d’Ekho ou plus récemment de Sangre.Dans le monde du journalisme, il parait que ce Monsieur est ce que l’on appelle un « bon client ». Il est généreux en interview et parle assez facilement de sa passion. Cela ne fut pourtant pas mince affaire pour nous, tant l’engouement était présent, mais il a su nous mettre à l’aise.Nous avons rapidement pris plaisir à découvrir ce grand monsieur. Impressionnant par la taille, le talent et l’humour, ce n’est pas ce trait de caractère qui nous aura le plus surpris mais bien son discours altruiste et humble vis à vis de ses collaborations.Car avant d’être un auteur prolifique et reconnu, c’est avant tout un homme simple et un scénariste qui aime partager et s’entourer de talents. C’est le cas par exemple de la pépinière de talents que représente le Lanfeust Magazine, ou il a passé le plus clair de son temps à travailler et ou la chance est donnée aux jeunes talents de s’exprimer.Il nous a également raconté ses plus belles rencontres dans le milieu. Ce fut le cas avec Jean-Louis Mourier (dessinateur de Trolls de Troy) avec qui il deviendra par la suite un de ses grands amis et contributeur, mais aussi de Tarquin ou Barbucci.

Plus récemment, Christophe Arleston il nous invite à plonger dans l’histoire de Sangre dans laquelle il s’amuse sur le thème de la vengeance. Une quête personnelle divisée en une dizaine de tomes, mêlant psychologie et mysticisme.

Nous avons pu finalement aborder ses divers passages par l’écriture de scénario de films, par le roman, ou encore son engagement syndical pour la reconnaissance de cet art qu’est la BD. Car comme il le dit lui-même, le monde regorge de talent. Alors si un doyen, qui a lui aussi connu ces périodes de doutes, peut participer à améliorer les choses, c’est important qu’il apporte sa modeste contribution. On ne vous le cache pas, cette interview fut un grand moment pour nous. Merci Monsieur Arleston.

Damien / Brice

Angoulême 2017 et la rencontre avec Les Légendaires !

Les Légendaires: une BD qui fait rêver la jeunesse depuis maintenant 13 ans. Derrière ce titre se cache Patrick Sobral, auteur et illustrateur qui nous a fait l’honneur de nous accorder une interview.

Ce qui saisit de prime abord chez Patrick c’est sa simplicité. Vous avez beau être face à un créateur de talent qui a le vent en poupe, le monsieur n’en reste pas moins disponible et abordable. Nous nous sommes donc trouvés face à un personnage plein d’enthousiasme et disposé à notre parler de son œuvre avec ferveur et passion.

Il nous a conté l’histoire des débuts de son aventure : comment il a eu l’idée de créer et dessiner cette série qui, désormais, est reconnue comme culte. Nous avons été étonnés de constater qu’elle a commencé sur un malentendu, l’auteur ayant proposé cette bande dessinée à son éditeur sans véritable espoir de poursuite.

En effet, Patrick Sobral dessinait à l’époque des BD d’horreur très matures qui étaient systématiquement refusées par les éditeurs. Il a donc écrit les Légendaires jusqu’au tome 5 sans savoir dans quelle direction il se dirigeait, ni le succès qui l’attendait.

Patrick entretient également un rapport très particulier avec ses fans, pour qui il a beaucoup d’affection. Sa communauté est très active, sur internet comme dans les festivals, et lui donne l’inspiration et la motivation pour développer son monde, qu’il a aujourd’hui totalement apprivoisé.

Nous aussi, tous comme ses personnages, retombons en enfance lorsque nous pénétrons le monde des Légendaires, et c’est sur nos écrans que nous pourrons les retrouver dès le mois d’avril, pour la sortie du dessin animé éponyme. Pour Patrick Sobral, l’arrivée de ces héros sur ce nouveau support est vécu comme une consécration car c’est l’animation qui l’avait poussé dans cette carrière !

Brice, Alexandre et Damien

Mon coup de coeur à Angoulême, Yannis

Angoulême est une formidable occasion pour les étudiants de la licence TAIS de Chalon d’appréhender le travail de journaliste dans des conditions réelles. Rencontrer des auteurs, participer aux conférences de presse… Des expériences assez inédites pour nombre d’entre nous, avec une vraie valeur humaine et professionnelle.

Le festival offre aussi son lot de surprises, avec la découverte de bédés et d’auteurs dont le travail est des plus remarquables. Pour ma part, la série des Ogres-Dieux, dessinée par Bertrand Gatignol et scénarisée par Hubert, a été une vraie révélation. Amateur d’univers fantastiques sortant des sentiers battus, j’ai dévoré les deux premiers tomes, et attends avec impatience le troisième. Ma rencontre avec Arthur De Pins, dont je trouvais le travail remarquable déjà bien avant le festival, avec Zombillénium et La Marche Du Crabe, est aussi un souvenir mémorable.

Parlons aussi de l’équipe ; sympathique et enjouée, nous avons su mettre à profit l’ensemble de nos compétences pour mener à bien le projet, le tout dans la bonne humeur !

Sur ce, je vous laisse, j’ai une émission de radio à monter !

Yannis

 

Mon coup de coeur à Angoulême, Alexandre

Angoulême: que dire à part merci.

Ce fut une expérience de vie vraiment très intéressante et enrichissante. Durant cette semaine j’ai eu la chance de rencontrer et d’apercevoir des auteurs incroyables tels que Hermann, Cosey, Zep, Lacombe et bien d’autres.

J’ai également fais mes premiers pas dans le monde de la presse en interviewant moi-même certains d’entre eux. Cette expérience m’a montré que le travail de journaliste n’est pas facile tous les jours, même pour prendre un cliché d’un auteur connu il faut se battre. Afin d’écrire un article, il m’a fallu parcourir la ville d’Angoulême de long en large à la recherche de fresque ce qui m’a permis de découvrir le patrimoine étonnant que porte cette ville.

N’étant pas un grand lecteur de bédé, j’ai appris à apprécier cet univers et je dois dire que je ne suis pas déçu car j’ai pu découvrir une BD qui m’a vraiment plu, intitulée « La craie des Étoiles ». Et grâce à mon accréditation, j’ai eu la chance de mener une interview de son auteur Raphaël Drommelschlager.

Je pense que cette interview et le fait d’avoir pu voir ces auteurs – qui ont pour certains fait partie de mon enfance – resteront mes meilleurs souvenirs de cette sublime semaine et si un jour j’ai l’occasion de recommencer j’irai avec grand plaisir.

Alexandre