Angoulême 2018 avant de rencontrer Arleston et Barbucci…

Toujours quelques éléments sur les auteurs que nous allons probablement rencontrer durant le festival d’Angoulême 2018… Dans cette belle liste, nous trouvons Christophe Arleston et Alessandro Barbucci, les auteurs d’Ekho…

Cette série est scénarisée par Christophe Arleston (Lanfeust, Sangre, Troll…) et dessinée par Barbucci (Sky Doll). Il s’agit d’un monde parallèle au nôtre mais dans lequel l’électricité ne serait pas arrivée. C’est par erreur que Fourmille Gratule et Yuri Podrov y arrivent… et, pas moyen d’en repartir !

Chaque album est une histoire complète même s’il y a un sens à une lecture chronologique des épisodes. A chaque fois, il s’agit d’une petite enquête prétexte à des délires de toutes natures… Cette fois, dans le tome 7, l’histoire se passe à Londres, une ville bouleversée par un problème majeur : les réserves de thé baissent et les approvisionnements disparaissent !

Fourmille a la particularité d’être régulièrement habité par une sorte de fantôme du passé… Cette fois-ci, il va s’agir de Sherlock Holmes…

De très nombreuses allusions à la musique, au cinéma, des gags de toute nature… et comme nous sommes cette fois à Londres, il y aura de très nombreuses allusions ou citations liées aux Beatles…Précisons aussi que le monde d’Ekho est habité, entre autres, par des Preshauns et que ces derniers deviennent des monstres quand ils n’ont plus de thé à boire…

Nous aurons rendez-vous durant le festival avec Arleston et Barbucci, probablement de façon séparée pour aborder tout le travail de chacun car il n’y a pas que cette série Ekho !

 

Angoulême 2018, un siècle après la Révolution russe…

Connaissez-vous Mayalem Goust ? Pourtant, c’est une merveilleuse dessinatrice, du moins à mon avis… En tous cas, nous souhaitons la rencontrer pour vous la faire découvrir…

Kamarades est une série en trois albums que je viens de relire les uns derrière les autres. La lecture est assez rapide. Le dessin et les couleurs sont de Mayalem Goust, la personne avec qui nous aurons rendez-vous, du moins c’est notre souhait !Il s’agit d’une uchronie, c’est à dire d’un récit historique mais avec un changement dans un fait, tout le reste n’étant que la suite logique découlant de cette modification. Imaginons donc que les Romanov ne soient pas exécutés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918…

A partir de là, les auteurs construisent une histoire trépidante qui va permettre à la famille du Tsar d’échapper aux leaders de la Révolution Rouge…

On lit cela d’une seule traite. Aventure, espionnage, politique, romance, voyage…

Le dessin est remarquable, fin, précis, poétique, efficace dans le récit… Bref du grand art !

Angoulême 2018, un reportage en préparation…

Puisque certains souhaitent savoir avec qui nous avons demandé des rencontres… On va lever le secret au fur et à mesure…

Par exemple, on a demandé une rencontre avec Wilfrid Lupano pour un bel ouvrage – entre autres – destiné aux enfants – et aux autres aussi ! – que nous avons particulièrement aimé…

C’est une bande dessinée grand format. C’est signé Lupano pour le scénario mais aussi Smudja pour le dessin. Les deux sont des grands de leur métier et largement reconnus et appréciés par le grand public…

C’est l’histoire d’un roi particulier qui va fêter son anniversaire… et de deux frères qui vont peut-être lui voler son gâteau… qui sait ? Mais qui va manger le gâteau ? C’est là la grande surprise…

Un beau conte magnifiquement dessiné ! Le titre est simple à retenir : Cheval de bois, cheval de vent !

Angoulême 2018

Voilà, c’est le moment de vous reparler d’Angoulême puisque nous sommes à une petite dizaine de jours du nouveau festival international de la Bande dessinée d’Angoulême… Je vais y aller avec 7 étudiants et nous viendrons ici vous présenter nos reportages, nos rencontres, nos surprises, nos lectures, nos visites d’expositions…

N’hésitez pas à nous donner vos avis, à faire vos remarques, à nous poser vos questions… Ce doit être une période de partage autour de la bande dessinée !

A très bientôt !

Cadeau à offrir : Kiki de Montparnasse

C’est avec l’ouvrage Kiki de Montparnasse que Catel s’est entièrement révélée au Grand Public ! D’autrice de qualité elle est devenue autrice reconnue et de qualité !J’avais bien entendu Juliette chanter les qualités d’une certaine Kiki de Montparnasse, mais je ne voyais pas de qui elle parlait… Un soir, lors d’un cocktail officiel, vous savez ces petits moments où l’on ne sait jamais s’il faut manger, s’asseoir ou parler, et où l’on finit par tout faire de façon imparfaite, Catel Muller, la co-créatrice de Lucie, me confiait qu’elle était en train de travailler sur Kiki de Montparnasse avec José-Louis Bocquet… Je me disais alors qu’il était grand temps de savoir qui était cette femme… C’est dans un ouvrage de peinture, Artistes de Montparnasse, que je découvre quelques lignes qui m’ouvrent, que dis-je, m’entrouvrent la porte de la connaissance de Kiki. Mais c’est très succinct :

« Kiki est l’égérie de Montparnasse. Timide et gouailleuse à la fois, follement amoureuse de Man Ray, mais libre de ses nuits, Kiki était une figure de proue de toutes les fêtes de Montparnasse. Elle vivait entre les cafés et les ateliers où elle posait, modèle aux mille visages qui fit les belles heures de Foujita ou Kisling. Lee Miller disait d’elle : C’était une vraie gazelle, elle avait un teint extraordinaire sur lequel on pouvait mettre n’importe quel maquillage. »

Bien sûr, l’ouvrage proposait quelques illustrations dont quelques photos de Man Ray, cet homme dont elle était raide amoureuse. Je découvris ainsi Le violon d’Ingres, photo-collage de 1924 qui nous fait découvrir Kiki nue de dos…Je savais qui était Kiki mais je ne voyais pas encore ce que Catel et José-Louis pourraient bien faire de ce destin de femme légère, de modèle… Mais je n’allais pas tarder à le savoir, car, un jour, je reçus cet ouvrage, Kiki de Montparnasse, une biographie en bédé au format roman dans la collection Ecriture de chez Casterman… Une biographique !Dès la première planche, on est touché, saisi par le ton de la narration graphique. C’est sobre, efficace, ça sonne juste, ça nous parle au cœur, c’est pur, bouleversant… et nous faisons connaissance avec la mère de Kiki, au moment où elle s’apprête à accoucher… enfin, presque !

Kiki va grandir, enfin, on l’appelle encore Alice à cette époque… Catel a réussi à lui donner une âme, un corps, une vie, un mouvement, en simplifiant les traits mais en permettant de l’identifier tout au long de son cheminement terrestre, elle va prendre des ans, les traits la feront vieillir, mais on la connaît, on la reconnaît, enfin, on l’aime tout simplement…C’est d’ailleurs une performance bien délicate pour la dessinatrice tant on a l’habitude dans la bédé de ne pas faire vieillir ses personnages. Là, c’est le contraire, chaque chapitre elle vieillit, 1901, 1911, 1913, 1916, 1918, … jusqu’en 1953, année de sa mort…

Le gros de cette biographie va nous plonger dans les années vingt, les années resplendissantes de Montparnasse mais de Kiki aussi. C’est toujours intéressant de lire un tel ouvrage car chaque fois que Kiki rencontre un personnage célèbre, et ils ne vont pas manquer, Catel le dessine et nous donne un avant-goût de son travail, revu et corrigé par elle. Il s’agit donc d’un travail humain – un destin de femme exceptionnel – d’un livre historique – indiscutablement bien documenté – d’un ouvrage artistique – nous saurons tout des photographes et peintres de cette époque, du moins ceux qui sont passés par Montparnasse – et, enfin, d’un livre littéraire – Eluard, Aragon, Tzara, Breton, Desnos sont tous là pour nous ramener à ces textes que nous aimons tant…

Oui, j’ai été séduit par la vie de Montparnasse malgré ses excès, par ces artistes qui avaient souvent perdu le sens des réalités, par cette Kiki qui ne sut, tout au long de sa vie, que vivre à fond sans jamais prendre de précaution. Elle en mourra, alcoolique, droguée, sans voix, seule, abandonnée, sans le sou, mais en ayant toujours vécu libre sans se soucier du lendemain. J’ai aussi été fasciné par la qualité de ce récit, par la narration graphique, cet usage merveilleux du noir et blanc, par les informations distillées à bon escient, avec talent… Catel et José-Louis nous montrent qu’il est vraiment possible de faire du documentaire en bédé et je suis heureux de vous conseiller cet ouvrage magnifique, Kiki de Montparnasse !

L’ouvrage est complété par une chronologie complète et une série de petites monographies sur les acteurs les plus importants de la vie de Kiki… C’est parfait !

Voilà pourquoi, même plusieurs années après sa sortie en librairie, je vous propose de lire et offrir cet ouvrage, Kiki de Montparnasse, qui sera suivi par d’autres biographiques dessinées par Catel : Olympe de Gouges, Ainsi soit Benoîte Groult, Joséphine Baker

Cadeau à offrir : Pilules bleues

J’ai découvert la bande dessinée quasiment dans mon berceau – façon de parler – et tout au long de ma vie de lecteur et passionné mes albums, les rencontres, les romans graphiques sont venus m’enrichir. Parfois, il y avait une démarche volontaire avec des auteurs, des titres, des séries que je voulais lire… Mais, il arrivait aussi que certains livres viennent à moi de façon plus hasardeuse – mais le hasard existe-t-il vraiment – à travers un libraire, un ami, un évènement…

Il se peut, parfois, qu’un livre nous tombe dans les mains et nous surprenne complètement. Pour moi, Pilules bleues, ce fut dans un lieu de vente de livres d’occasion. Un peu de poussière mais tout de suite la curiosité de trouver un volume qui avait le format d’un roman mais dont le mode narratif était la bande dessinée… Ce fut aussi, la découverte d’un auteur, d’un éditeur… Je n’ai alors pas beaucoup hésité et je suis reparti avec… Je l’ai posé sur ma table de nuit… et il a encore pris un peu la poussière… jusqu’au jour où je l’ai ouvert !Une ou deux pages pour commencer, se mettre dans le bain, moment où on se demande où on est, ce qui nous arrive… Ce n’est pas de la bande dessinée comme les autres, pas d’aventures, ni heroic fantasy ni science-fiction, ni policier ni fantastique… Non ! Nous plongeons dans une sorte de petit journal intime… Frederik Peeters se raconte… Mais ce n’est pas au jour le jour, c’est plutôt comme une série de petites nouvelles, de petites rencontres, de petites photographies… Oui, c’est ça, c’est un carnet de photos…

Alors on fait connaissance avec Frederik lui-même, et sans vous gâcher la lecture en vous dévoilant tout, je peux quand même vous donner l’essentiel : il devient amoureux d’une femme ! Si, si ! Rien d’étonnant, mais cette femme a déjà un enfant… Encore rien d’extraordinaire, de nos jours, c’est même presque banal… Oui, mais la maman et l’enfant sont porteurs du virus HIV. Oui, ils sont séropositifs…Quand il apprend cette situation – son amour, l’enfant et le virus – Frederik comprend que sa vie vient de basculer, le changement est inéluctable… Ce sont ces bouleversements que l’on va vivre dans l’ouvrage avec les milliers de questions qui traversent soudainement la tête de l’auteur : c’est quoi être amoureux, pourquoi vivre ensemble, comment se comporter avec cet enfant qui n’est pas le sien, c’est quoi le HIV, est-ce que je vais mourir, pourquoi s’aimer quand il existe cette chose… Mais ce n’est pas du tout larmoyant ni tristounet… Bien au contraire, c’est plutôt plein d’humour, de tendresse, de vie…

Vous devriez même, parfois, éclater de rire… Je ne veux pas vous dire pourquoi mais quand vous rencontrerez un certain gros rhinocéros blanc… vous comprendrez !

Mais ce livre, qui a été salué à sa sortie par une critique positive et avertie, mériterait d’être encore lu et relu, je dirais même offert à ceux que vous aimez. Tout d’abord, parce que c’est une belle leçon de vie, une belle histoire d’amour… Mais aussi parce qu’il informe sur un virus qui continue toujours à répandre la mort malgré ce qui est colporté ici ou là. Enfin, parce qu’il est bien la preuve que la bande dessinée est un mode narratif à part entière qui peut, qui doit aborder tous les sujets sans aucune exception…

Mais pour moi, Pilules bleues va rester un des meilleurs livres lus dans ces vingt dernières années. J’ai bien dit livres et non bandes dessinées, mais c’est en le lisant que vous comprendrez pourquoi… Voici donc pourquoi il arrive dans ma liste des livres à offrir pour ces fêtes de fin d’année…

Alors bonne lecture – il faut toujours lire ce que l’on va offrir – et n’oubliez pas de prendre vos pilules bleues avant de vous coucher…

Idées d’ouvrages à offrir pour les fêtes…

A l’occasion des fêtes de fin d’année, il est de coutume d’offrir un cadeau à ceux que l’on aime, qui nous reçoivent ou des membres de nos familles. Parfois, cette chasse aux cadeaux est un véritable casse-tête, une chasse au trésor ou une série sans fin d’additions-soustractions pour tenter de tenir son budget…Depuis des années, j’ai accepté d’être le « papa-tonton-grand-frère-ami » bouquins ! Oui, j’offre à chacun – ou presque – un ou deux ouvrages qui me semblent adaptés à la personne, au caractère, à l’âge, aux goûts… Je peux offrir un roman comme une bande dessinée, un livre pratique comme un album jeunesse, un recueil de poésie comme un beau livre… Pour moi, le livre doit apporter de la joie, du bonheur, de la réflexion, de l’humanité, du lien, de la chaleur, de l’art, de la vie, du dépaysement… Le livre est une fête, doit être une fête, sera une fête si vous l’offrez à la bonne personne !Alors, il est bien temps que je vous propose quelques bonnes idées d’ouvrages à offrir, des bandes dessinées, romans graphiques et albums illustrés en priorité… Je vais essayer dans les jours qui viennent de vous proposer des ouvrages très différents pour vous aider à trouver la perle rare qui fera plaisir à ceux que vous aimez…L’ordre de mes présentations n’est pas d’un niveau qualitatif car ce serait impossible de vous affirmer que l’ouvrage « Collaboration horizontale » est meilleur que « Écumes », que « L’adoption » vaut plus que « Une sœur », que « La forêt millénaire » surclasse « Ces jours qui disparaissent »… Donc, ce sera dans l’ordre de mon humeur de l’instant…Pour chaque ouvrage je vais tenter de vous donner suffisamment d’informations pour que vous puissiez vous faire votre propre idée, pas trop pour protéger votre lecture car rien de plus désagréable que de voir le suspense détruit par une chronique…Je tiens aussi à préciser que je ne me limiterai pas à des nouveautés car certains livres anciens restent et probablement pour longtemps d’excellents ouvrages comme « Pilules bleues », « Blankets » ou « Astérix et Cléopâtre »… Donc, à très bientôt pour ces différentes propositions… et bonne lecture, bons achats et bonnes fêtes (avec un peu d’avance) !

Quai des bulles 2017 : La fin du festival pour Romane en compagnie d’Istin…

Quai des bulles : deuxième jour  –  18h30 ….dernière interview !

Un festival de bandes dessinées c’est avant tout des auteurs, des aléas et quelquefois des imprévus. C’est après une journée épuisante que je m’arme de courage pour finir avec la présence de Jean-Luc Istin, « un des cerveaux de la série Elfes, Nains, Orcs et Gobelins », d’après Jean-Paul Bordier,  dessinateur.

En réalité, derrière ce monde débordant de fantaisie, se cachent deux cerveaux, Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry. Tout commence, comme dans un film américain des années 20, par une conversation téléphonique. Cette tournure, beaucoup trop romancée me direz-vous, constitue un point important de leur travail. Suite à leur rencontre à un festival du roman à Figeac, ils collaborent sur différents projets comme Les Brumes d’Asceltis jusqu’à la création de la série Elfes.  S’en suivent les albums de la série Nains et enfin Orcs et Gobelins à la demande générale des lecteurs qui souhaitaient que l’on s’occupe des « culs-verts ».

C’est une œuvre de grande envergure que viennent de créer les deux amis et qui est en constante amélioration de l’idée. Le premier des Albums se penche sur un personnage nommé Turuk assez « salopard » selon Istin qu’il imagine, sans nous divulguer plus d’information, en pensant à quelqu’un de son entourage. Véritable beau parleur et non altruiste, si ce personnage charmera certains lecteurs ou lectrices, ce n’est pas dans le prochain album que vous pourrez découvrir la suite de son histoire palpitante. Il faudra pour cela vous procurer le Tome 21 de la série Elfes.

Le rythme de sortie sera assez soutenu puisque tous les 3 mois sortira un nouvel album dédié à un personnage. Notons que l’univers est immense et recouvre près de 165 pages d’un catalogue réunissant personnages, lieux, clans, etc. Ce qui est énorme. Et cela promet pour la suite …

A ma clef de toutes ces lectures, bien sûr, une meilleure connaissance des terres d’Arran que tous ces auteurs, Istin en tête, parcourent sans cesse en nous présentant tous ces personnages de légende qui les habitent… Enfin, légende, ce n’est pas si sûr car j’ai bien eu l’impression qu’Istin les avait rencontrés réellement…

Quai des bulles 2017 : Rencontre avec Serge Carrère par Michel

Parfois, certains auteurs s’amusent avec leurs héros et cela provoque une bande dessinée atypique, bien sympathique et très agréable à lire… C’est ce qui arrive avec le dernier Leo Loden paru, que dis-je le dernier Leo Lodanum enquêteur privé à Massilia… Et c’est à la nuit tombante que la pauvre Ala Vacumjtepus vient frapper à son bureau pour une affaire très délicate…

Leo Lodanum… Certains auront bien vite compris qu’il s’agit là de la parodie antique d’un certain Leo Loden, privé marseillais… En effet, Serge Carrère, Christophe Arleston et Loïc Nicoloff ont décidé de plonger – seulement durant un épisode – leurs personnages – en effet Leo Loden n’est pas le seul concerné – dans la Massilia gallo-romaine. C’est à la fois un jeu pour ces amoureux de Marseille, un hommage rendu à Goscinny et Uderzo au moment de la sortie d’un nouvel album de cette série mythique et un grand moment de rigolade…Il faut dire que la ville de Massilia est secouée par des travaux énormes… Le nouveau port intrigue beaucoup et les terres au nord ne sont pas encore devenues ce qu’elles sont aujourd’hui… Le tribun Deferrus tente de régner sur la ville mais rien n’est simple car Massilia est une maitresse bien singulière… Enfin, certains aspects relèvent de la fiction la plus déjantée comme l’existence de sorte de caïds, chefs d’entreprises, on dirait aujourd’hui mafieux, qui tentent de mettre la main sur les travaux, les marchés en manipulant les acteurs administratifs et les syndicats… Mais là on s’éloigne considérablement de la réalité comme le faisait en son temps René Goscinny…A Saint-Malo, à l’occasion du festival Quai des bulles 2017, je rencontre Serge Carrère qui me raconte le plaisir de déguiser ses personnages en romains ou gaulois… Imaginez que la belle de Leo Loden devient tout simplement la centurionne Marlena… d’ailleurs, il me fera la plaisir de la dessiner dans mon livre d’or…

Serge m’explique bien qu’il ne s’agit que d’une petite récréation à l’occasion du vingt-cinquième album de la série et dès le prochain épisode Leo Loden reviendra à notre époque contemporaine… Mais, il reconnait que rien n’empêche qu’un jour ou l’autre ils ne se permettront pas une nouvelle expédition dans l’histoire…

Un bel album et une très bonne rencontre !

Quai des bulles 2017 : La rencontre avec Paul Salomone par Michel

Alors que je suivais la série L’homme qui n’aimait pas les armes à feu depuis la sortie du premier album en 2011, alors que je suis fan depuis toujours du western et du western spaghetti, alors que j’ai toujours été séduit par les scénarii de Wilfrid Lupano depuis Alim le tanneur, je n’avais jamais rencontré le dessinateur de cette très belle série de western scénarisé par Lupano, Paul Salomone !

Paul Salomone en interview

Il aura donc fallu attendre la sortie du quatrième et dernier album de la série, attendre ce Quai des bulles 2017, pour que je puisse rencontrer et interviewer Paul Salomone… et ce fut une très belle rencontre… J’espère juste que d’autres rencontres suivront et que l’on n’attendra pas à chaque fois sept ou huit ans !J’aime beaucoup son dessin appliqué, précis et méticuleux. Sa narration graphique est diablement efficace, son graphisme facilite la lecture et nous immerge dans un univers particulier entre sérieux, drame et comédie… Il a su faire de Margot un personnage inoubliable… d’ailleurs, il avoue avoir du mal à lui dire au revoir tant il s’y était attaché… Heureusement, les dédicaces sont là pour prolonger le bonheur de la dessiner même si j’avoue avoir demandé en dessin un autre personnage, la jeune indienne navajo Lucile…

Concentré pour dessiner Lucile

Un beau moment autour d’une série qui m’a beaucoup plu mais comme j’ai déjà écrit sur cet Homme qui n’aimait pas les armes à feu, je n’insisterai pas plus… Ah, si, je peux préciser que le même jour, j’ai eu sur les bords de la Manche, le plaisir de discuter avec le scénariste de la série, Wilfrid Lupano puis avec Paul Salomone. Deux moments très marquants même si le scénariste m’est beaucoup plus familier…

Une précision, puisque nous étions à Saint-Malo pour le festival Quai des bulles, Paul Salomone a été bénévole au festival international de la BD de Nîmes, ville où il habite… Oui, on oublie trop souvent que tous ces festivals fonctionnent, en BD, en musique, en théâtre… avec des équipes de bénévoles et de passionnés… Occasion de féliciter et remercier ceux qui ont rendu notre séjour à Saint-Malo si agréable !