Mina à la conférence de presse des éditions Delcourt…

Ce matin le réveil n’a pas été facile. Quand sept journalistes en herbe se retrouvent dans la même maison pour célébrer le festival d’Angoulême, les nuits sont courtes. Le soir, après une journée bien chargée, nous nous retrouvons dans les chambres des uns et des autres à rire de tout et de rien. Le temps s’arrête, c’est comme si nous avions douze ans à nouveau, dans les couloirs d’une colonie de vacance…Seulement voilà, on a du boulot ! Du coup après un rapide coup d’œil sur la montre, chacun retourne dans son lit, l’ordinateur sur les genoux, le casque sur les oreilles. Tout le monde s’est remis au travail, voici Angoulême jour numéro deux.

Même si le réveil ne fut pas des plus agréables, nous avons eu la chance, Chloé, Vincent, Michel et moi de nous rendre ce matin à la conférence de presse de Delcourt – Soleil. Un accueil chaleureux, des pains au chocolats (ou chocolatine pour n’offenser personne), du café et du jus d’orange, finalement la journée n’avait pas si mal commencé ! Nous avons assisté à de nombreuses présentations de différentes bandes dessinées qui vont voir le jour en ce début d’année 2018 et même tout au long de l’année… En voilà une qui a retenu tout particulièrement mon attention.

Cette année, Davy Mourier est devenu directeur d’une nouvelle collection Delcourt. Une collection dans laquelle on retrouvera des auteurs de bandes dessinées issus d’autres milieux artistiques. Des musiciens, des écrivains, des peintres mais également des youtubeurs qui, comme Davy Mourier ont décidé de se lancer dans l’aventure de la bande dessinée. Bien évidemment, après le succès de la série « La Petite Mort » l’artiste continue d’écrire et nous aurons également le plaisir de découvrir une nouvelle série « Davy Mourier versus …. », la thématique changeant à chaque tome.L’auteur, issu d’une famille qui n’avait pas pour habitude de voyager, raconte dans le premier tome « Davy Mourier versus Cuba » ses vacances avec sa mère à Cuba. Ils étaient sur place lors du passage de l’ouragan Irma l’été dernier. Un album dans lequel je me languis de me plonger, d’une part car on risque d’apprendre de nombreuses anecdotes sur la jeunesse et la famille de l’auteur mais également car Irma et ses conséquences dramatiques à travers le regard et l’humour décalé de Davy Mourier, cela risque de donner un cocktail glacé et savoureux à la fois !

Nous en saurons plus d’ici quelques mois, en attendant je retourne dans mon lit. Il est une heure vingt trois, dans quelques heures nous nous retrouvons pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles expositions ! Le réveil sera dur, mais de très belles surprises nous attendent encore pour cette nouvelle journée à Angoulême !

Angoulême, épisode 4 quand tout devient sérieux !!!

Une journée entière, de 9h30 à 20h, les entretiens se succèdent… sans arrêt ou presque !

Chaque rencontre fera l’objet d’un récit spécifique mais ce qui est certain c’est que le soir la fatigue est bien là : travail, déplacement, pluie, interviews, et ainsi de suite de 9h30 à 20h…

Deux entretiens ont disparu suite à un problème chez l’éditeur, un a disparu parce que l’auteur était juste en retard, enfin, un auteur non prévu a été interrogé… Au total aujourd’hui, 15 entretiens enregistrés !

Exposition Gilles Rochier à Angoulême par Guillaume et Nicolas

Histoires Urbaines ?

En cette première journée dédiée à la presse du Festival de la BD d’Angoulême, nous sommes partis à la rencontre de Gilles Rochier, dessinateur et scénariste. En exposition à l’espace Franquin, il nous présente une partie de son travail, mis en scène par Marie Fabbri et Juliette Salique, nommée « Faut tenir le terrain ».

Ce personnage au parcours atypique, rentre réellement dans le monde de la BD en tant qu’auteur, à l’âge de 28 ans, bien qu’il dessine depuis le berceau.

Après un travail de longue haleine, il se voit décerner en 2012 le prix de la révélation de l’année, pour son œuvre intitulé TMLP : « Ta mère la Pute ».

Fortement influencé par sa vie en banlieue, il dessine son quotidien, avec ses potes, sa famille, son chez-soi, dans un environnement qui connaît ses cancers, mais qui jouit également d’une richesse culturelle extraordinaire comme il le dit si bien.

Donnez-lui un stylo acheté à la supérette du coin et une feuille canson, il en sera ravi puisque c’est de cette manière que Gilles travaille, avec simplicité et humanité.

« Souriant et disponible, Gilles a accepté de répondre à plusieurs de nos questions, que vous pouvez retrouver plus tard  en vidéo…

Une très belle rencontre, qui nous a éloignés de tous les clichés de la banlieue exhibée par les médias traditionnels. Afin de vous faire votre propre opinion sur son exposition, nous vous recommandons fortement d’y jeter un œil, le jeu en vaut la chandelle !

Exposition Emmanuel Guibert à Angoulême par Chloé et Mina

Aujourd’hui nous avons eu la chance de découvrir l’univers d’Emmanuel Guibert lors de l’exposition consacrée à l’auteur au Vaisseau Moebius à Angoulême.

Nominé pour le Grand Prix de la ville d’Angoulême 2018, il est le créateur du célèbre personnage « Ariol » mais aussi le scénariste et le dessinateur du « Photographe » et des albums traitant de la vie de son ami, un ancien vétéran du nom d’Alan Cope. Le fait qu’il n’ait pas été le lauréat du pris – Richard Corben – n’enlève strictement rien à son talent et nous étions heureuses de le rencontrer pour la première fois…

Emmanuel Guibert dresse le portrait des rencontres qui l’ont profondément marqué à travers des thématiques comme l’enfance, la guerre et son rapport au monde. On retrouve l’ensemble de son travail, ses recherches, ses croquis et des anecdotes sur ses œuvres. Il se décrit comme un enfant, sa curiosité l’amène à tenter en permanence de nouvelles expériences incongrues : dessiner avec de la boue lors de ballade en forêt ou avec la moisissure qu’il trouve sur les murs de l’atelier de Georges Braque.

Cet artiste, nous l’avons vu, écouté, rencontré. Il nous a parlé de l’importance qu’il accorde à l’amitié et au partage. « L’amitié c’est le vrai métier de notre vie », voilà le véritable message que porte Emmanuel Guibert.

Ces amitiés l’ont porté partout dans le monde et également sur les traces d’Alan Cope après la mort de ce dernier. Par respect, comme un pèlerinage. Lors de son quarantième anniversaire il s’est rendu en Californie pour saluer un arbre, défi que son ami lui avait lancé avant de décéder. Il s’est également déplacé en Allemagne à bord de l’ancien engin blindé du vétéran. C’est une façon pour lui de continuer à faire vivre ses personnes même s’ils ne sont plus là.

La collaboration avec ses amis est un moteur pour son travail. C’est après avoir vu les photographies de Didier Lefèvre lors de son voyage en Afghanistan que les deux artistes ont écrit les trois tomes de l’album « Le photographe ».  C’est Emmanuel qui a soufflé l’idée des bandes dessinées au photographe, nourrit par leurs rencontres.

Nous sommes ressorties de cette exposition avec le sourire aux lèvres, marquées par cette rencontre comme Emmanuel a pu l’être par les siennes au cours de sa vie mais on n’en fera peut-être pas une série de bédés… Quoi que… Allez savoir ?

Exposition Cosey à Angoulême par Charline

L’an dernier, Cosey recevait le Grand Prix d’Angoulême. Aujourd’hui, le 24 janvier 2018, il ouvre le bal du Festival de la Bande Dessinée avec sa propre exposition, l’exposition du « président » !Entre ses dessins du début et ses dernières planches, il nous confie être mitigé mais heureux de pouvoir exposer son œuvre. En même temps que son public, il redécouvre son coup de crayon, certains tableaux avec le regret de ne pas pouvoir les corriger et d’autres avec admiration tant il est, lui-même, étonné par la progression de sa technique.Face à Cosey, on se sent libre de voyager, de partager et d’apprendre. Il nous enchante et nous charme par ses planches, ses mots et sa présence. Très ouvert et disponible, il n’hésite pas à rester le temps qu’il faut pour parler, expliquer, commenter… Les journalistes, sont là et écoute avec recueillement, enfin presque !L’exposition nous présente les différentes BD réalisées par Cosey. Le travail en noir et blanc y est très présent et les commentaires écrits apportent de la subtilité dans notre regard sur l’œuvre. Lorsque vous visiterez cette exposition, vous serez attiré par les peu nombreux mais non moins imposants tableaux en couleur. Cela donne une composition globale rythmée et agréable pour vos yeux.Vous pouvez admirer cette exposition pendant le Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, du 25 au 28 janvier 2018 mais vous pouvez, aussi, relire ou découvrir l’œuvre de ce magnifique auteur de bandes dessinées !

Sur cette mise en bouche artistique et humaine, je vous invite à poursuivre le voyage à mes côtés, dès demain, au pays des bulles !

Episode 3, quand tout devient sérieux…

Aujourd’hui, comme annoncé, nos explorateurs sont partis de bon matin à la découverte des expositions mises en place à Angoulême à l’occasion du festival international de la bande dessinée…

Il fallut, en tout premier lieu, montrer patte blanche au bureau du Shérif de Nottingham. Pas simple de lui faire entendre raison… Nous voulions tous aller au château ce soir pour l’inauguration et deux seulement ont pu obtenir le sésame magique… Néanmoins, ce sera bien suffisant pour que vous puissiez avoir quelques échos de la cérémonie…

Heureusement, pour ce qui est des autres aventures de la journée, pas de problème administratif, pas de soucis de sécurité, pas d’angoisse métaphysique… seulement des artistes, des œuvres, des spécialistes et de très belles rencontres…Cosey, Emmanuel Guibert, Marion Montaigne, Gilles Rochier, Urasawa, Tezuka, Mashima, Titeuf… Tous méritaient leur place sous la lumière des projecteurs ! Chacun viendra rendre compte de sa ou ses visites mais en rentrant, tous semblaient ravis… Il ne restait plus qu’à se restaurer et travailler… Donc, à suivre !

Découverte du travail de Yoann…

Voilà, on est arrivé à notre gîte, à quelques kilomètres d’Angoulême, mais on n’arrête pas pour autant de lire et de préparer les rencontres qui commenceront demain mercredi…

Ce matin, c’est Yoann que j’ai lu à travers deux séries qu’il dessine avec Talent, Les aventures de Spirou et Fantasio et Toto l’Ornithorynque…

Après avoir eu l’honneur de réaliser un album dans la série Une aventure de Spirou et Fantasio avec Fabien Velhmann au scénario le duo s’est vu confier la série principale des Aventures de Spirou et Fantasio… Honneur et responsabilité, certes, mais aussi liberté et plaisir car faire vivre ces deux personnages c’est avant tout le bonheur, c’est du moins ce qui semble à la lecture des albums qu’ils ont signés…

Dans le dernier parus, La colère du Marsupilami, on va « enfin »retrouver cet animal surprenant absent depuis déjà trop longtemps des aventures qui pourtant l’avaient vu naitre… D’ailleurs, pour les amateurs de la série et les curieux de l’histoire de la bande dessinée, cet album est précédé de 8 pages bonus sur la présence du Marsupilami dans les Aventures de Spirou et Fantasio…

Cet album est très bien construit, il a une narration graphique fluide et efficace, il était indispensable et je pense que les auteurs se sont fait plaisir à redonner vie au Marsu… D’ailleurs, ce sera certainement un des thèmes abordés avec Yoann que l’on va rencontrer durant ce festival de la bande dessinée d’Angoulême…

Quant à Fabien Vehlmann, nous le rencontrerons aussi mais pour un autre album, Jolies ténèbres !

Episode 2, l’exploration continue…

Hier soir, le conseil du village s’est réuni pour faire face aux envahisseurs. Une meute de loups (Garous) a entouré le village, leurs hurlements furent masqués par les vrombissements incessants provenant de la hutte du chef (ZZZZZZZZZZZZZZZZZ). C’est donc après une nuit agitée que les villageois se sont réveillés bercés par le chant matinal des Coqs de Chantereine (lieu d’installation de la hutte).

Pas de sanglier en vue ce midi, le village s’est rabattu sur quelques mets plus raffinés. Durant le repas, les conversations étaient tournées vers la réunion de druides prévue cet après midi. Nous nous sommes enfoncés dans la forêt des Carnutes afin de découvrir de nouvelles recettes du breuvage local (le Cognac). Nous avons ramené quelques gourdes au village pour reprendre des forces et continuer nos aventures. 

Episode 1, La conquête de l’Ouest !

Ce matin nous avons attelé nos chevaux,  chargé notre diligence et pris la route de nos ancêtres. 

Grâce au flair indéfectible de notre shérif Mitch, nous avons suivi la route du cognac pour nous rendre au grand saloon de la bande dessinée d’Angoulême. Un indien bourbonnais a enfin réussi à faire tomber la pluie, ce qui nous a obligés à nous mettre à l’abri sous le grand tipi AVIA pour dégainer nos sandwichs. 

Les barbelés dans la prairie étaient recouverts d’eau et nous n’avons pas vu de bisons seulement une grosse vache, sans pis (Eh oui, Mina découvre les animaux de la ferme).

Alors que nous nous croyions perdus au milieu du middle West, Rantanplan et ses compagnons nous ont guidé jusqu’au ranch de Chantereine. Le soleil se couchait déjà que nous goutions au tord-boyaux local (le Pineau).

We are some poors lonesome cowboys

We’ve a long long way from home

And those poors lonesome cowboys

Have got a long long way to home

Et pour terminer l’équipe, voici Nicolas…

« Je… Tu… Il… Enfin bref je ne sais pas trop comment me qualifier, du coup on va choisir le « Je », pour être un peu narcissique mais pour plus de compréhension également.

Tout partait bien dans mes études (par là je veux dire qu’elles me plaisaient beaucoup) avec l’obtention d’un bac Littéraire Option. On va passer outre mon BTS Communication puisque ce n’était pas forcément deux années palpitantes, mais j’obtiens tout de même mon diplôme, en finissant 6eme de la promo (je tiens à mettre le petit détail).

Me voici maintenant en Licence professionnelle technique et activités de l’image et du son, année qui me permet de me découvrir bien plus.

Seulement voilà, j’ai un problème… Voici les villes où j’ai fais mes études : Aubusson, Aurillac, Chalon-sur-Saône… Je crois que je n’ai pas besoin d’en rajouter, à part que je suis creusois d’origine, et qu’apparemment le froid me sied plutôt bien… L’année prochaine peut être serais-je à Angoulême, qui sait ? »