Anton, Troll de la promotion, rencontre un Orc sur les bords de la Manche…

Ce troisième jour à St Malo, même si stressant, fut pour moi l’occasion de rencontrer un auteur passionnant.  En effet après deux jours de travail plus que modéré il était temps de se retrousser les manches et de commencer les interviews.

J’ai pour ma part effectué celle avec Jérôme Lereculey, Malouin de naissance et illustrateur émérite de la bande dessinée Wollodrin, scénarisée par son ami David Chauvel.

Dans cette série de 10 tomes d’heroic-fantasy, on suit l’histoire de Nains, d’Hommes, d’Elfes et de ses héros favoris : les Orcs ! Ces humanoïdes à la peau verte sont bien trop souvent relayés au rang de simples méchants sans cœur et il était donc important pour les deux auteurs de les réhabiliter et de leur donner une histoire à la hauteur de leur musculature.

Si le cadre du récit est très comparable à un univers Tolkiennien, plusieurs points divergent totalement. Les elfes ne sont plus de simples humains aux oreilles pointus et toutes les races sont traitées de manière bien moins manichéenne comme des peuples luttant pour survivre dans un monde en guerre.

David et Jérôme se connaissaient depuis longtemps et ils avaient déjà eu l’occasion de travailler ensemble auparavant. Wollodrin a été pour eux un moyen de concrétiser enfin leurs rêves d’heroic fantasy.  Pendant ses 8 années de parution Jérôme a pu s’essayer à une nouvelle technique d’encrage. Il a ainsi évolué du feutre vers la plume et le pinceau, lui permettant un toucher plus sensible et plus précis. Si le premier album fut quelque peu laborieux il lui a néanmoins permis de perfectionner sa technique et de dompter, comme il le désirait, son encre farouche. Avec la permission du scénariste, Jérôme a ainsi pu exprimer sa créativité à travers cette série pour lui donner une vraie patte personnelle.

À l’image des nains, l’illustrateur est très bavard pendant ses phases de création et partage régulièrement ses problématiques avec son entourage, ses enfants dont il s’inspire d’ailleurs parfois…

La rencontre de cet artiste à grandeur humaine me donna envie de m’intéresser à la suite de son œuvre, envie que j’espère vous avoir communiquée.

Nathan joue dans l’univers de Bolchoï Arena avec Boulet et Aseyn…

“Ne me parlez pas de Ready Player One ! Tout le monde m’en parle ! “

Nous avons débuté notre série d’interviews de la journée par Boulet et Aseyn. Ils viennent de sortir le premier tome d’une nouvelle aventure de science fiction, Bolchoï Arena.

Boulet se présente avec un sweat shirt arborant le logo du Bolchoï, l’univers virtuel tout droit sorti des méandres de son esprit. Le thème de la réalité virtuelle a le vent en poupe en ce moment. Mais il nous met en garde : “Ne me parlez pas de Ready Player One ! Tout le monde m’en parle ! “ Il est, en effet, difficile de ne pas faire le rapprochement entre la nouvelle production hollywoodienne signée Spielberg, peignant aussi un monde futuriste agrémenté d’un jeu de réalité virtuelle omniprésent, sorti aussi cette année dans les salles obscures.

Mais cet univers, cela fait 5 ans que Boulet l’a pensé et créé, nous dit-il, le sourire aux lèvres. Avant même que le projet ne soit totalement sur les rails, il avait déjà une panoplie de produits dérivés. C’est là sa façon de travailler; créer tout un univers aussi étendu et complet  que le Bolchoï est complexe.

Boulet invente sa fiction tout en la dessinant, il fait des story-boards, se projette. Trouver un dessinateur pour sa création n’a donc pas été une chose aisée. Car après tout, cela revient à laisser partir son bébé. Mais c’est aussi lui apporter un nouveau regard. Et puis après tout, “il ne sait pas dessiner les vaisseaux !”

C’est donc Aseyn qu’il a choisi pour l’aider dans cette aventure “en trois tomes au minimum”. Ils se connaissent bien… En fait, Boulet a découvert devant nous qu’Aseyn était d’origine bourguignone comme lui… Aseyn apporte au récit (en plus de ses vaisseaux ) un dessin fin et rappelant des mangas tels que Otome et Shiro mais surtout une palette pastel de bleu, pêche et de rose. Un ensemble très doux qui nous plonge dans un univers futuriste certes, mais qui vibre d’une science-fiction des années 80 qui nous fait rêver…

Retrouvez bientôt notre rencontre complète avec Boulet et Aseyn !

Sarah tremble mais ne rompt pas face à Carole Maurel…

On l’attendait depuis quelques jours après avoir lu « Collaboration Horizontale » et dès que l’on avait eu la confirmation de notre rendez-vous. Si le stress gagnait peu à peu mon estomac, la joie, quant à elle, commençait à me submerger jusqu’aux oreilles…

Je scrutais longuement chaque personne qui franchissait la porte de la salle de presse et enfin j’entendis Michel me dire c’était bien elle, qu’elle arrivait, Carole MAUREL !

Je sentis le stress former une grosse boule en moi au fur et à mesure qu’elle avançait mais, aussi étonnant que cela puisse être, et je ne m’y attendais pas, la dessinatrice était aussi stressée que moi. (Sourires partagés)

L’intimidation restait palpable, après une grande bouffée d’air et en balbutiant un peu, je me lançais encourager du regard par Michel et Caroline…

Mais comment en est-elle arrivée à ce stade ? Et bien pour la petite histoire, c’est après 7 ans dans le monde de l’audiovisuel et du graphisme qu’elle se fait découvrir lors d’un concours. Et là débute son aventure dans le monde de la Bande dessinée.

Les histoires qu’elle illustre sont pour la plupart destinées à un public adulte, des histoires drôles, d’amours ou encore de société.

On retrouvera une diversité thématique qu’elle utilisera  pour nous transporter dans son univers. Ses dessins seront traités avec des couleurs qui accompagnent ses personnages et leurs mondes, des couleurs qui participent à l’histoire, choix auquel elle tient. On retrouvera aussi dans ses dessins, des représentations très expressives notamment dans « Collaboration horizontale », ce qui nous permettra de traverser les pages du livre et de partager les sentiments des personnages.

Alors n’oublions pas de parler du petit dernier « Eden », véritable petit délice qui s’adresse à un public adolescent mais s’accorde très bien avec un public plus large. Classe sociale, injustice et choix sont les mots qui illustrent parfaitement cette histoire. Je ne vais pas vous en dire plus car si vous aimez aventure et anticipation, je vous invite à vous y plonger rapidement. Pour ce projet Carole et son scénariste, Fabrice Collin, ont choisi de vous narrer cela dans un diptyque.

La TAIS à Saint-Malo, jour 3

Une nouvelle journée bien chargée commence puisque c’est le premier jour du festival Quai des Bulles! Tout le monde se lève, se prépare et nous voilà en route pour Saint-Malo! Après avoir cherché une place de parking, la troupe se dirige vers la cité corsaire de la ville. Nous avons pris plaisir à découvrir les remparts malgré les vagues qui nous ont quelque peu surpris et failli nous éclabousser. Nous avons découvert l’intra-muros puis nous nous sommes retrouvés dans une rue remplie de restaurants et d’odeurs alléchantes qui nous ont donné faim. Nous avons jetez notre dévolu sur une crêperie, dans laquelle certains ont mangé des moules, histoire de rester dans le thème. En entrée, Hugo a eu l’honneur de goûter sa première huitre ce qui lui a laissé un sentiment plutôt mitigé.Le comportement de la patronne nous a quelque peu surpris : dictatrice envers ses employés, suspicieuse envers les jeunes, nous avons mis 20 minutes à payer l’addition à cause d’une erreur de note. Sans aucune excuse de sa part et malgré cette expérience peu agréable, nous nous sommes dirigés vers le lieu du festival afin d’effectuer les premières interviews.Le stress monte au fond de chacun à mesure que le moment se rapproche…

C’est tout d’abord Anton et Antoni qui ont fait l’expérience de l’interview à deux et qui ont pu en mesurer toutes les difficultés. Puis la pression est peu à peu retombée à mesure de la journée et des rencontres avec les nombreux auteurs. La journée fut intense et les sentiments à propos de celle-ci variés : épuisant, heureux, découverte, effervescence, apprentissage, stressant, enrichissant, satisfaction. Nous sommes donc rentrés, vidés mais comblés de cette première journée. Puis nous avons eu le plaisir d’accueillir Charline, une ancienne étudiante de la TAIS pour partager le repas du soir avec nous. Elle nous a d’ailleurs fait le plaisir de ramener en dessert un Kouign-amman, spécialité culinaire de Bretagne. La fin de soirée sera consacrée à la rédaction d’articles et à la préparation de la journée de demain, qui s’annonce encore bien remplie…  

Michel s’entretient de Sasmira avec Anaïs Bernabé !

Oui, je le dis souvent, la bande dessinée est née ou presque avec un cri du cœur pas toujours facile à vivre : « A suivre ! ». Mais reconnaissons que Laurent Vicomte a quand même poussé le bouchon un peu loin… En 1997, il commence une série magistralement avec le tome 1 de Sasmira… Je ne pensais pas être le seul à avoir adoré cet album mais j’ignorais qu’Anaïs Bernabé, dessinatrice des tomes 3 et 4, avait à l’âge de 12 ans lu, elle aussi, cet ouvrage et qu’elle attendait avec impatience…

A cette époque la jeune Anaïs Bernabé connaissait Laurent Vicomte, l’avait vu travailler et, secrètement, elle souhaitait un jour faire de la bande dessinée…

Le temps a passé, le second tome n’est pas sorti, les Humanoïdes – l’éditeur original – ont connu de très grosses difficultés financières, les lecteurs de la série sont restés sur le carreau… Pourtant, la critique comme le grand public avaient été séduits tant par le graphisme de Laurent Vicomte, que l’on connaissait du temps de la série Balade au bout du monde dont il avait dessiné les quatre premiers volumes, que par le scénario, et là on découvrait que Vicomte savait écrire les histoires…

Puis les mois se sont écoulés, les années se sont entassées dans nos mémoires sans trace du tome 2 de Sasmira. Laurent Vicomte était aux abonnés absents… Il avait fallu 11 ans pour voir la réimpression du tome 1, il faudra presque 15 ans pour que le tome 2 arrive en librairie… Laurent Vicomte est alors accompagné au dessin par Claude Pelet… Polémiques, rumeurs, documentaire sur les onze ans d’écriture et de dessin… Tout est fait, de fait, pour transformer cette série en mystère, énigme… ce qui va bien avec cette série grandement énigmatique !

Puis, de 2011 à 2016, nouvelle attente et le tome 3 sort avec cette fois Anaïs Bernabé au dessin… Oui, un jour, Laurent Vicomte lui propose de reprendre le dessin de la série… Et elle accepte, elle relève le défi, prend des risques… L’aventure repart ! L’histoire n’est pas terminée mais la série Sasmira redevient presque une série plus ordinaire… Quoi que…

Il est question d’amour, de fidélité, de secret, de magie, de vieillissement, de temps, de mort, de pouvoir… et encore cela limite car chacun peut voir dans cette histoire ce qu’il veut bien voir comme dans toutes les grandes œuvres littéraires, ce qui permet de penser que Sasmira devrait pouvoir rejoindre La Comédie Humaine, Les Rougon-Macquart, Les caractères… et toutes les belles choses que vous avez rangées dans votre bibliothèque…

Stan et Bertille sont nos contemporains, Prudence est du dix-neuvième siècle et Sasmira est beaucoup plus vieille car elle serait née il y a plus de 4000 ans en Egypte… Pourtant, ces quatre personnes sont les personnages phares de cette série et ils vivent bien – du moins à un moment donné – dans la même époque… Illusion, magie, fantastique, délire… allez savoir…

Aujourd’hui, à Saint-Malo, lors du festival Quai des bulles 2018, j’ai eu le plaisir, pour la première fois, de rencontrer Anaïs… Disons que la rencontre a failli passer à l’as mais finalement, elle a bien eu lieu… Ce sera probablement la dernière autour de Sasmira car la série est maintenant bien terminée et l’autrice veut passer à autre chose…

Les réponses arrivent avec fluidité, précision, honnêteté. Le sourire est toujours là et j’ai passé un excellent moment autour d’une bande dessinée qui m’a fasciné et que j’ai appréciée jusqu’au dernier volume… Depuis 1997 j’attendais ce mot fin

Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir cette série Sasmira et si lors d’un salon vous entendez le nom de l’autrice Anaïs Bernabé, n’hésitez pas car elle m’a confié adorer les dédicaces. Ce n’est pas pour elle que du travail ou un cadeau au lecteur, c’est un véritable plaisir. Elle aime la liberté du dessin d’une dédicace et elle apprécie ces rencontres avec ses fans, ses lecteurs…

Un magnifique moment, intense et doux. Merci Anaïs !

Caroline se penche sur les Renoir…

J’ai eu le plaisir de rencontrer en même temps Jak Lemonnier, illustrateur et Eddy Simon, scénariste de la BD «D’un Renoir à l’autre» qui est une biographie sur Auguste et Jean Renoir, « une BD qui entremêle leurs deux vies, tout en faisant ressortir leur humanité » tient à signaler le scénariste. E.Simon m’a montré l’influence qu’Auguste a eu sur son fils, Jean, et comment il a guidé son travail, tout en nous racontant leurs vies et le contexte qui les encadrait. Pour être au plus proche des personnages réels et de leurs expériences personnelles il s’est beaucoup documenté et s’est grandement inspiré des textes autobiographiques Jean Renoir lui-même.

L’histoire est divisée en chapitre et ponctuée des œuvres d’Auguste Renoir. Elles sont toutes dessinées avec un style graphique proche de ses peintures, pour rester dans la même atmosphère. De plus Lemonnier s’aventure dans un nouveau genre, car il vient de la BD pour adulte, donc c’est avec un enthousiasme certain qu’il a pris la tangente pour expérimenter un nouveau dessin. Même si la caricature reste présente dans ses visages il a cherché à se rapprocher des peintures d’Auguste Renoir et de leurs couleurs.

Eddy Simon voulait avant tout parler de la relation entre les deux hommes, relation père/fils. Il montre comment cette relation est forte, raisons des influences mutuelles… C’est aussi une façon de faire réfléchir sur les raison qui ont lié ces deux hommes… Cette réflexion, portée par Jean toute sa vie, était un mystère. Pourquoi n’avait-il pas pu résister à son père ? Pourquoi ne s’était-il pas plus rapproché de la vision de celui-ci vis à vis de la peinture, ou bien de la compréhension de l’art ?

Mais la phrase finale de l’album est claire : «Je crois que je viens de comprendre ! »

La TAIS à Saint-Malo, jour 2

Le gîte se réveille doucement sur un ciel orangé. La nuit a été courte pour certains qui se sont affrontés dans une partie endiablée de jeu de société, jusqu’à point d’heure. Ce sont donc des petits yeux fatigués qui se présentent au petit déjeuner.La matinée était chargée, au programme, visite extérieure de St Malo en Minibus, et repérage de nos futurs lieux d’interviews. Après un tour au supermarché, nous revoilà de retour au gîte pour partager un repas préparé par notre professeur, nous dévoilant son talent pour la cuisine. Une joue de lotte qui en a surpris plus d’un. Les autres temps-forts de ce repas ont été la dégustation d’un cidre et de différents fromages d’ici.C’est avec le ventre rempli, que nous entamons la route pour le Cap Fréhel, très bel endroit qui par ailleurs, nous a pleinement fait découvrir les joies de la météo bretonne (cf article Cap Fréhel). Nous étions totalement trempés, comme vous avez pu le comprendre ; Cela n’a pas empêché certains d’entre nous de se baigner dans la Manche, à la plage Pen-Guen de Saint-Cast (Une chose est sûre, Anton, Hugo, Nathan et Michel auront probablement un bon rhume demain). Une douce odeur de vêtements mouillés et d’algues nous a tenu compagnie pendant le trajet du retour.Nous nous sommes remis de toutes ces émotions autour d’un délicieux riz Poulet-Curry-Coco préparé par Sarah et Nathan, que Michel a su agrémenter de bières locales savamment sélectionnées et le tout ponctué de blagues, elles aussi « savamment sélectionnées » distillées par nos soins. La veillée de ce soir sera réservée aux derniers préparatifs des rencontres que demain apportera.

Le cap Fréhel…

Il n’est pas toujours simple de choisir les lieux que l’on va montrer dans le cadre de la découverte d’une région. Quand on est quatre jours à Saint-Malo – dont deux consacrés à réaliser des interviews dans le carde du festival Quai des bulles – il faut aller à l’essentiel, bien intégrer que mes étudiants dans leur grande majorité ne connaissent pas ces lieux et que nous sommes dans une saison intermédiaire, entre beau temps pour aller à la plage et tempêtes pour connaitre de belles émotions… C’est ainsi que j’ai choisi le Cap Fréhel…

Le cap Fréhel est une pointe tournée vers le nord, à l’ouest de Saint-Malo… Il est, dit-on, en grès rose, mais par ce temps gris, il est bien délicat de le voir en couleur… D’autant plus qu’au bout de quelques minutes nous avons essuyé un grain digne de la Bretagne… Bref, nous étions gaugés comme on dit chez nous en Bourgogne…Ceci étant dit, la Manche était calme, ses couleurs ou plus exactement ses variations de couleurs en fonction des profondeurs, des algues et du sable, nous ont fascinés… Entre la Baie de Saint-Brieuc et la Baie de Saint-Malo, à quelques kilomètres de l’illustre Mont Saint-Michel, nous avons retrouvé un site naturel sans les milliers de touristes qui y viennent tous les jours en été.

Ce site naturel est une réserve ornithologique exceptionnelle qui fait la richesse de la Côte d’Emeraude. Ce nom vient de la couleur de la mer qui souvent est aussi rayonnante que la pierre précieuse…Deux phares dominent ce cap, un vieux et un plus récent. Le premier phare construit en 1702 par un disciple de Vauban avait pour vocation de prévenir les attaques de la flotte anglaise. Son état dégradé, Leonce Reynaud décide de construire une nouvelle tour plus haute en 1840. Cet édifice tenu par les Allemands en tant que poste d’observation pendant la Seconde Guerre mondiale sera détruit par ces mêmes Allemands. C’est à la fin de cette guerre que commencera la construction du phare actuel qui s’achèvera en 1950 avec une tour avoisinant les 33 mètres de hauteur.  Par tous les temps, ce cap reste un magnifique point de vue sur l’entrée de la baie de Saint-Malo ce qui en fait un lieu stratégique – cf le fort La Latte – et qui en fera aussi un point de ralliement de tous ceux qui voudront admirer le départ de la quarantième Route du Rhum le 4 novembre prochain… Et si vous y alliez… Non ?Merci à Antoni pour sa participation à cet article…

La TAIS à Saint-Malo Jour 1

C’est ce mercredi 10 octobre que la licence TAIS entame son périple de 5 jours au festival Quai des Bulles de Saint-Malo. Matériels et valises encoffrés, il ne manquait plus que Sarah à l’appelle. Sa valise et du raisin fraîchement acheté du marché et nous voilà en route. Sept longues heures de voyage nous attendent dans un minibus aux couleurs de l’IUT. Sept longues heures, mais la bonne ambiance était au rendez-vous.

D’est en ouest, la nature nous a offert un assortiment de saisons en passant du brouillard typique de la vallée de la Saône au soleil d’été. Contrairement aux idées reçus, nous avons été accueillis en Bretagne par une forte pluie accompagnée d’un coucher de soleil.

La nuit tombée, nous arrivons dans un petit village nommé “Les Gastines”. Je vous invite, d’ailleurs, à chercher à quoi fait référence ce nom breton, vous risquez d’être plutôt surpris de l’origine de ce nom atypique. Le plus dur reste alors de trouver notre gîte. Après quelques manœuvres compliquées dans des chemins pas toujours large et sous une bruine locale. Et alors que nous errons désespérément dans le patelin, nous rencontrons un peu par hasard nos sauveurs qui s’avèrent être nos hôtes.

Nous découvrons une maison chaleureuse, guidée par nos accueillants qui s’avèrent travailler également dans le milieu de l’audiovisuel. Chacun se précipite pour trouver le meilleur lit, et à ce petit jeu, les plus rapides n’ont pas forcément été récompensés. La découverte d’un appareil à raclette dans une armoire en fait sourire quelques-uns. Le rendez-vous est déjà pris pour une soirée raclette !

Place maintenant à l’organisation de ces cinq jours ensemble autour d’un bon repas préparé par Nathan et Sarah. Le ventre rempli et les yeux fatigués, il ne nous reste plus qu’à dormir. C’est avec hâte et envie que nous nous endormons sur ce jour qui fut long, mais qui n’est que le début d’une belle aventure.

Bolchoï Arena, la grande immersion mais pas dans la Manche…

Bolchoï Arena est une bande dessinée surprenante. Dès le départ, on est pris dans un flux d’information, d’images plus surprenantes les unes que les autres, on croise des personnages et on a presque du mal à capter ceux qui seront les héros de la bédé, les personnages récurrents… Puis, on comprend que l’histoire se déroule bien dans deux univers différents, le réel, la bonne vieille Terre, et un virtuel, sorte de grand jeu vidéo en 3 D qui procure des émotions grandioses et inouïes…

Mais, dans cette bande dessinée, on a aussi un personnage curieux, une étudiante en astrophysique, qui va se dire qu’elle pourrait bien explorer l’univers avec ce jeu et ainsi améliorer ses connaissances… Avouons qu’elle fait rêver : jouer pour mieux apprendre, s’amuser pour réussir ses examens… Je crois que cela m’aurait bien tenté à une époque…

Boulet, le scénariste de cette histoire explore finalement avec finesse et sagesse – même si ses personnages ne sont pas tous des exemples de sagesse – les différentes situations qui peuvent être engendrées par la réalité virtuelle, par la réalité augmentée, par le jeu vidéo d’immersion totale… C’est crédible, efficace, et le lecteur finit par se dire qu’il aimerait bien se rendre, lui aussi, dans ce grand jeu…

Aseyn offre quant à lui, un dessin simple, narratif sans fioriture,  parfois avec des artifices fantastiques pour rendre la situation encore plus vivante, plus dynamique, plus crédible… dans son aspect fantastique et virtuel !

Oui, je serais bien tenté de vous dire que l’on ne résume pas un tel ouvrage – attention, c’est un premier tome et il y aura bien une suite – on le lit, que dis-je, on le joue, on le vit !

Nous, nous allons avoir la chance de rencontrer les deux auteurs à Saint-Malo et, qui sait, ils nous feront faire un tour dans l’univers et leur univers…